350.org : People Powered Movement pour 350ppm de CO2
|Action Against Climate Change
Par Vina Ballgobin
Wangari Maathai : “This 10th of October millions of people around the world are coming together in their local neighbourhoods to take action against climate change — join me and the Green Belt Movement to plant trees to create a lasting change for us all and future generations through 10:10:10.” 350.org est une organisation internationale indépendante qui regroupe des citoyens ordinaires, unis dans l’action, pour se mobiliser en un mouvement mondial pour le climat. En diffusant les informations scientifiques réelles et une vision partagée en faveur d’une politique juste, l’organisation s’assure que le monde propose des solutions courageuses et équitables pour combattre la crise climatique.
L’année dernière, avant le sommet de Copenhague, 350.org a mené une campagne de sensibilisation pour informer le grand public à propos du taux de dioxyde de carbone acceptable dans l’atmosphère terrestre : 350ppm (ppm – parts per million – mesure de gaz dans l’atmosphère). Au-delà de ce taux, c’est le changement climatique et tous les problèmes qui s’ensuivent affectant aussi la République de Maurice directement ou indirectement : (i) Sécheresse. (ii) Pluies torrentielles et inondations. (iii) Hausse du niveau des eaux. Plusieurs îles comme les Maldives (Océan Indien), Tuvalu et Kiribati (Océan Pacifique) sont déjà affectées. (iv) Déplacement des populations des régions côtières dans les îles et sur certains continents. (v) Les glaciers au pôle nord sont en train de fondre ; les ours polaires et autres animaux n’ont plus d’habitat. (vi) Le corail blanchit et meurt à cause de la chaleur de l’eau de mer. (vii) Déplacement d’insectes vers des régions habitables et production agricole affectée [voir Dennis M. Hansen and Christine B. Muller. Invasive Ants Disrupt Gecko Pollination and Seed Dispersal of the Endangered Plant Roussea simplex in Mauritius, Biotropica 41(2): 202–208 2009] (viii) Recherche de nourriture par les animaux sauvages dans les zones habitables en Australie et des singes à Maurice (ix) Prolifération de moustiques et de maladies.
L’air que nous respirons est étroitement associé au fonctionnement des plantes. D’ailleurs, la vie sur la planète Terre est liée aux plantes, du plus minuscule organisme végétal unicellulaire aux plantes à feuilles, fleurs, fruits, et conifères.
Photosynthèse
Les plantes fabriquent leur nourriture en autonomie par un procédé nommé photosynthèse (du grec « associer à la lumière »). Chaque plante puise l’eau du sol et elle absorbe du gaz carbonique (dioxyde de carbone, CO2) de l’air pour fabriquer du sucre. Pour cela, la plante a besoin d’une substance verte, la chlorophylle, qui se trouve dans les chloroplastes des cellules d’une plante. C’est un catalyste, c’est-à-dire quand la chlorophylle absorbe la lumière du Soleil, elle se transforme en énergie. Ensuite, la plante utilise cette énergie pour effectuer des transformations chimiques.
1/ Les molécules d’eau sont séparées en hydrogène et oxygène. Quelques molécules se transforment de nouveau en eau mais il y a principalement la formation d’une substance, l’adénosine triphosphate ou ATP. L’ATP est stockée dans la plante et utilisée quand celle-ci a besoin d’énergie.
2/ Six molécules de CO2 sont utilisées pour former une molécule de glucose. Le glucose est essentiel pour tout être vivant. Combinées, les molécules de glucose forment de la cellulose. Pour ce procédé, il faut de l’hydrogène et de l’ATP.
3/ Les molécules d’oxygène ne sont pas utilisées par la plante qui rejette alors ce gaz dans l’air.
Contrairement aux plantes, les animaux et les humains consomment de la nourriture et ont besoin d’oxygène pour produire de l’énergie tout en rejetant le CO2 dans l’atmosphère. Mais notre atmosphère n’est pas surchargée de CO2 malgré le nombre important d’êtres humains et d’animaux sur la planète grâce aux plantes qui rejettent de l’oxygène dans l’air au cours du processus de photosynthèse dans la journée. Ainsi, dans notre écosystème, chaque être vivant assume des fonctions qui garantissent l’équilibre de la vie sur terre, dans la mer et dans l’air.
Nous, les êtres humains, nous vivons dans cet écosystème et nous ne représentons qu’une partie de la vie mais, dans l’Histoire du monde, nous sommes probablement l’espèce la plus exterminatrice et la plus dangereuse. Au 20e siècle et aujourd’hui encore, malgré les appels incessants à la raison, les humains polluent les eaux, l’air et la terre. Ce faisant, ils contribuent à augmenter le taux de CO2 dans l’atmosphère. L’Homme est devenu un tree-chopper au nom du développement économique et de la croissance. Pourtant, il sait que sans forêt, il n’y aura pas assez d’oxygène dans l’air pour rétablir l’équilibre avec le CO2, et ainsi, le réchauffement climatique céderait la place au dérèglement climatique.
Effet de serre, emballement de l’effet de serre
Une partie des rayons du Soleil traverse l’atmosphère et atteint le sol sur la planète Terre. La Terre, elle, émet en retour un rayonnement thermique qui réchauffe l’atmosphère, qui elle-même réchauffe la croûte terrestre. Normalement, une partie de la chaleur repart naturellement dans l’atmosphère. Mais l’augmentation des gaz comme le CO2 dans l’air empêche le bon fonctionnement de ce processus et contribue au réchauffement climatique. Si le taux de CO2 continue d’augmenter de 2ppm par an, de grandes quantités de gaz, notamment le méthane, pourraient échapper de la toundra sibérienne qui commence à dégeler. Or, le méthane est 21 fois plus puissant comme gaz à effet de serre que le CO2 et cela contribuerait à un réchauffement encore plus élevé de la planète Terre. Cet effet « boule de neige » apporterait l’emballement de l’effet de serre et affecterait encore plus des écosystèmes marins et littoraux et la population humaine. Le taux de gaz à effet de serre doit obligatoirement être contrôlé de la sorte : vapeur d’eau : 60 %, dioxyde de carbone 25%, ozone 8%, méthane et oxyde nitreux 6%.
Pollution, pluies acides, sécheresse
Quand les fumées toxiques et les gaz stagnent dans l’atmosphère, la pluie doit traverser cet écran et elle devient acide. Ces pluies affectent la vie sur terre et dans les mers. Les eaux marines sont polluées elles aussi par des entreprises irresponsables qui y déversent leurs déchets illégalement. De plus, la hausse de température des eaux des océans provoque la disparition de plusieurs espèces marines et le blanchiment des coraux. Plus on coupe les arbres, moins il pleut et plus la terre devient aride, entraînant la disparition de toute forme de vie. Peu à peu, la région se transforme en désert inhospitalier, peu favorable au développement de la vie.
Pollution de l’air à Maurice
“Air emissions of cogeneration plants at sugar cane cluster
Current situation
Most of the old cogeneration plants in the Mauritian sugar cane cluster established before 1992 operated only basic air pollution abatement technologies (wet scrubbers) and their air emission were often significantly exceeding national standards for CO and particulate matters. Monitoring of ambient air quality and air emissions from boiler stacks done by the University of Mauritius is conducting (using equipment purchased out of GEF Fund of the World Bank) indicates that especially the levels of particulate matters were high being above 400-500 mg/Nm3.
Impacts of the MAAS proposal
Future trends in air emissions due to proposals contained in the MAAS on upgrading of cogeneration plants can be illustrated on an example of modernized facility Centrale Thermique de Bellevue Limitée (CTBV) that operates as part of Belle Vue SE. The power plant at Belle Vue is the first one that innovated to operate high pressure (82 bars) boilers combined with electro-static precipitation systems. The data obtained by the SEA team from the official monitoring report supplied by the MoE indicate that the air emissions of modernized facility Centrale Thermique de Bellevue Limitée (CTBV) are well below national air emission standards established by the Government of Mauritius and also well below air emission standards used by the International Finance Corporation (IFC).”
(Source: Delegation of The European Commission, Republic of Mauritius, Implementation of the Multi-annual Adaptation Strategy for the Mauritian Sugarcane cluster (2006-2015), Strategic Environmental Assessment, Final report, Juin 2007)
La déforestation à Maurice
La déforestation a eu lieu à Maurice durant les trois périodes de colonisation. Les Hollandais ne s’intéressaient pas beaucoup aux forêts. Toutefois, pendant la colonisation française et anglaise, les arbres ont été coupés encore plus pour faire place à la plantation de la canne à sucre, l’agriculture et les habitations humaines Le bois était aussi une source d’énergie et il existait le commerce de bois, notamment le bois d’ébène.
A la fin du 19e siècle, il n’existait presque plus de forêts indigènes sauf pour les rares points difficiles d’accès : le National Park, les réserves naturelles ou autres zones protégées. Certaines zones dégradées ont été réaménagées pour deux fonctions : protéger le sol et conserver l’eau. Au 20e siècle, entre 1948 et 1973, l’utilisation massive de DDT a causé d’importants dommages à la population des oiseaux. Fin 20e siècle – début 21e siècle, entre 1990 et 2005, Maurice a perdu environ 2,000 hectares soit 5,1% de ses forêts et environ 10% de sa végétation naturelle.
Aujourd’hui, environ 37,000 hectares sont recouverts d’arbres mais aucune partie n’est classifiée comme forêt primaire. La superficie totale en forêts est estimée à environ 57, 059 hectares. 22,519 hectares appartiennent à l’Etat qui fait les plus gros efforts pour la reforestation car les propriétaires des terres privées ne voient pas vraiment d’intérêts financiers dans ce genre d’investissement. Ensuite, les forêts peuvent être la proie de dangers comme les cyclones, les incendies, le vol, les maladies, etc., et ainsi, ils pourraient encourir des pertes financières importantes. Sur plusieurs portions de terres privées, les arbres ont été chopped pour les transformer en morcellements résidentiels ayant une valeur financière certaine.
Nos forêts sont très vulnérables. Après trois siècles d’exploitation massive, la menace persiste à cause des développements agricoles et infrastructurels (routes, barrages, parcs industriels, complexes sportifs) souvent mal planifiés (ou alors bien planifiés mais mal gérés par une bonne partie des décideurs administratifs et politiques incompétents). “As a result of competition for land by other land based sectors, forest lands which are found in the proximity of inhabited areas will be sacrificed for low-cost Government housing schemes, Industrial complexes, infrastructural development, sports complexes, dams etc. It is estimated that at least 1,000 ha of existing forest plantations will be lost by 2020.” Quant au secteur privé, des terrains sont défrichés pour assurer le profit-making (élevage de cerfs et autres animaux) Pourtant le Forest Policy stipule ceci, entre autres objectifs :
“effecting the preservation of a tree cover for the benefit of the present and future inhabitants of Mauritius, on areas of land as are required for the maintenance and improvement of the climatic and physical condition of the country; safeguarding water supplies and soil fertility, and the prevention of damage to rivers and agricultural land by flooding and erosion; […]
“educating and training Mauritian personnel to the standard required to fill posts of all grades within the Forestry Service; fostering, by education and propaganda, a real understanding among the people of Mauritius of the value of forests to them and to their descendants and encouraging and assisting in every way, the owners of private forests, woodlands, and plantations to manage such crops in a sound manner;
“co-operating with other land interests in the achievement of optimum land allocation and usage, and in all projects for soil and water conservation and the prevention of erosion, and accepting the principle that security of tenure and long-term planning are essential for the successful management of the forest estate.”
Flore et faune
Selon le World Conservation Monitoring Centre, il existe environ 188 espèces d’amphibies, d’oiseaux, de mammifères et de reptiles à Maurice; 29.3% sont endémiques et 11.2% sont menacés. Plusieurs plantes sont protégées par l’IUCN catégories I-V. Un gecko, un lézard très coloré, joue un rôle important dans une communauté écologique en grand danger à Maurice selon certains spécialistes car ils sont responsables de la pollinisation Le Trochetia blackburniana, bénéficie de sa proximité avec les plantes Pandanus car celles-ci abritent plusieurs geckos pollinisateurs
“The island was almost entirely forested until human colonization. Today, five percent of the native vegetation (close to 100 km2) remains, and all of this has been degraded by invasive exotic species to some degree (Safford 1997a). Forty-six percent (31 of 68) of the native vertebrate species (including more than half of the bird species) have been lost. At least 39 plant species and 17 vertebrate species have become globally extinct, while 40 percent of the native flora and 54 percent of the surviving vertebrate species have been reduced to globally threatened status. Besides exotic plants, exotic animals are today an equal threat to the native flora and fauna. Problematic introduced animals include birds (notably the red-whiskered bulbul, Pycnonotus jocosus), hares (Lepus nigricollis), deer (Cervus timorensis), pigs (Sus scrofa), monkeys (Macaca fascicularis), rats (Rattus rattus and Rattus norvegicus), and giant African landsnails (Achatina spp.)» [C. Kueffer and J. Mauremootoo, Case Studies on the Status of Invasive Woody Plant Species in the Western Indian Ocean, Mauritius
(Islands of Mauritius and Rodrigues), FAO, 2004]
Le bois
Quant aux besoins locaux, le pays importe environ 70% de bois. L’utilisation du bois pour des besoins domestiques a chuté au cours des 15 dernières années au profit du gaz ménager. La production de bois est répartie de la sorte :
Importance des forêts à Maurice
- Protection naturelle de l’environnement : Les forets protègent le sol, aident à conserver l’eau, contrôlent l’écoulement de l’eau, prévient les inondations.
- Conservation de la diversité biologique : Habitat de la faune et de la flore endémique dont une bonne partie est en voie d’extinction. Les mangroves (palétuviers) favorisent la vie des poissons, des fruits de mer comme les crevettes.
- Protection contre les vents et les cyclones : Les forêts se trouvant dans les zones côtières agissent comme des tampons contre les vents et les cyclones.
- Chasse aux cerfs et production de viande.
- Production de singes pour la vente.
- Production de fruits, fibres et plantes médicinales.
- Loisirs : Deux-tiers des touristes passent environ une demi-journée dans les forêts, notamment du secteur privé (safari tours, chasse, lodge,..). L’écotourisme rapporte environ US$ 5,000,000. Le secteur public a aménagé des parcs pour les Mauriciens et les touristes.
- Emplois directs et indirects : Environ 5,000 personnes travaillent dans ce secteur.
Number of tree species in IUCN red list
Number of native tree species: 194
Critically endangered: 41
Endangered: 14
Vulnerable: 9
Wood removal 2005
Industrial roundwood: 8,000 m3 o.b.
Wood fuel: 6,000 m3 o.b.
Value of forest products, 2005
Législations
Les lois principales pour la protection et la conservation de la biodiversité sont :
– Forests and Reserves Act No. 41 of 1983,
– National Parks and Wildlife Act No. 13 of 1993,
– The Environmental Act 34 of 1991,
– The Fisheries Act No. RL/2/771 of 1990.
D’abord, ces lois ont des limitations et devraient être revues en fonction des réalités nouvelles, notamment en termes de l’accès de la République de Maurice au statut de MID (Maurice Ile Durable). Puis, la grande majorité des Mauriciens et une certaine institution para-statal ne connaissent même pas les lois qui les concernent directement. Les arbres sont chopped à tort et à travers comme ces pauvres filaos au bord des plages… C’est connu : A Maurice, certains favorisent l’ignorance afin de mieux déposséder les Mauriciens des biens appartenant à la République.
Deux institutions s’occupent des forêts sur les terres de l’Etat : le « Forestry Service » et les « National Parks and Conservation Service » sous la tutelle du « Ministry of Agriculture, Food Technology and Natural Resources ». Les activités sont financées majoritairement par le Budget national Le “Nature Reserves Board” et le “Wildlife and National Parks Board” donnent leur avis au ministère sur les réserves naturelles, les parcs nationaux et la conservation. Les rapports indiquent que les institutions souffrent d’un manque de personnel spécialisé et d’équipements modernisés. Fort probablement, celles-ci souffrent de tous ces problèmes qui rongent le système mauricien lentement mais sûrement En vérité, les ambitions de l’Etat pour la conservation de la diversité biologique ne sont pas suivies de mesures financières et humaines concrètes pour améliorer l’efficacité au niveau de la gestion des forêts.
The Way Forward
Laissons la parole aux spécialistes internationaux : “The role of specific threat factors depends on the particular endemic and its ecological context. Many ecological, socioeconomic, institutional, and methodological challenges specific to islands can only be addressed by sharing experiences across island groups and oceanic regions. The proposed network would also facilitate exchange of information on new methods, threats and management techniques, and stimulate common initiatives between research groups in different countries. Its web site should contain historical and current information, research materials such as otherwise inaccessible literature, hyper- links to the web pages of research groups, lists of plant materials available, and other information relevant for research such as permit conditions for collecting and fieldwork. These resources would help researchers to overcome the diverse hurdles encountered in different archipelagos, while promoting enhanced collaboration among scientists working on conservation of island floras.” (Juli Caujape-Castells, Alan Tye, Daniel J.Crawford, Arnoldo Santos-Guerra, Ann Sakai, Katy Beaver, Wolfram Lobin, F.B.Vincent Florens, Mo´ nica Moura, Roberto Jardim, Isildo Gomes, Christoph Kueffer. Conservation of oceanic island floras: Present and future global challenges in Perspectives in Plant Ecology, Evolution and Systematics. 12 (2010) 107–129).
Evolution de la vie sur la planète
1.Ere primaire
Période antécambrienne : C’est l’époque où les êtres vivants sur la planète se trouvent dans l’eau : spongiaires, crinoïdes, brachiopodes Il y a aussi beaucoup d’algues dans les milieux aquatiques. La plus vieille connue a été trouvée en Finlande – corycium enigmaticum – et date d’environ 1,400 millions d’années. En Afrique du Sud, de telles plantes datent d’environ 3,2 milliards d’années.
Période cambrienne : Il y a environ 540 millions d’années, une vaste surface de la Terre se trouve encore sous l’eau. Les premières plantes, ayant une seule cellule, apparaissent. Grâce à la « photosynthèse », elles commencent à s’alimenter. Il y a aussi des coraux dans la mer.
Période silurienne : La faune invertébrée apparaît dans les océans : graptolites, oursins et anthopodes longs d’environ deux mètres. Les premiers vertébrés –ostracodermes – apparaissent sur la Terre dans les eaux douces. Les algues rouges et vertes foisonnent dans les mers.
Période dévonienne : Les ostracodermes et les placodermes foisonnent et sont longs d’environ huit mètres. Il y a plusieurs vertébrés avec une cuirasse très épaisse dans les mers. A la fin de cette période, les vertébrés se mettent à se déplacer sur la terre ferme. Les plus anciens amphibiens connus, les ichthyostégidés, vivaient au Groenland. A part les espèces végétales, la vie animale comprend aussi des espèces ailées – les rhyniognatha.
Période carbonifère : Les invertébrés et les vertébrés sont variés. Mais un évènement important a lieu : les amphibiens émergent des eaux douces. Les embolomères habitent les grands étangs où l’atmosphère est riche en gaz carbonique. Ceux-ci se déplacent d’une mare à une autre et les anciennes traces de pas fossilisées nous rappellent leur existence. Le seymouria (ancêtre de la tortue) est considéré comme le premier reptile. Les insectes sont nombreux : blattes, criquets, punaises, libellules (immenses d’environ 70 cm d’envergure), araignées et scorpions.
Les premières plantes, proches des fougères, apparaissent sur la Terre et assurent leur reproduction grâce à leurs spores. Ces plantes poussent à côté des points d’eau et elles n’ont pas de fleurs. Elles forment des forêts immenses sur la planète. Certaines comme le sigillaria mesurent plusieurs mètres de haut.
Période permienne : Les foraminifères constituent des calcaires marins. Les amphibiens continuent de quitter les eaux pour regagner la terre ferme, notamment près des bassins de houille. Les reptiles se diversifient et il existe des éosuchiens (les ancêtres des lézards). Il y a plusieurs espèces qui sont annonciatrices de la naissance prochaine des mammifères.
2.Ere secondaire
Période trias : Les algues vertes et les vertébrés pullulent dans les océans et les coelacanthes y prolifèrent. Certains comme les perleidus de Madagascar quittent les eaux douces pour aller vers les océans. Quant aux eaux douces, elles sont peuplées d’une faune et flore variées. Plusieurs amphibiens sont encore très étudiés aujourd’hui : le protobatrachus de Madagascar, ancêtre des anoures (grenouilles et crapauds), et le lyrocephalus du Groenland. Le nombre de reptiles augmente et certains reptiles mammaliens conduisent aux mammifères. Les premiers sont les docodontes. Les insectes comme les coléoptères et les éphémères augmentent aussi. Les végétaux atteignent dix mètres de hauteur.
Période jurassique : Il y a environ 200 millions d’années, la flore et la faune connaît un développement extraordinaire et se complexifie. C’est une période importante de l’Histoire de la planète Terre qui est marquée par la naissance des reptiles géants. Les ichthyosaures ressemblent aux dauphins. Il y avait aussi des reptiles volants qui se déplaçaient assez loin des mers. Il y avait beaucoup d’invertébrés marins (méduses, crustacés, huîtres, ammonites avec des coquilles très ornées,…).
Sur la terre ferme, les fougères et les conifères se développent. Ceux-ci ont recours à la photosynthèse pour vivre. Mais cette période est mieux connue grâce au film Jurassic Park qui permet de visualiser les dinosaures qui peuplent la Terre : stégosaures, diplodocus, brontosaures, cératosaures bipèdes, … Le plus ancien oiseau connu, l’archaeopteryx lithographica, conquiert les airs et s’accroche aux arbres au moyen des griffes des phalanges de ses membres inférieurs. Son développement dépasse le stade reptilien.
La faune invertébrée terrestre est nombreuse, notamment en insectes. Le gisement de Solenhofen en Bavière démontre qu’il y avait des orthoptères, des coléoptères et des diptères. Plusieurs genres de mammifères se développent : plagiaulax, triconondon, amphitherium sont trois groupes de mammifères archaïques.
Période crétacée : Il y a environ 150 millions d’années, des lézards avec la forme de serpents, les mosasaures, apparaissent dans la mer. Les plantes avec des fleurs apparaissent tout comme d’autres mammifères. Les arbres tels que les saules, les peupliers, les magnoliacées et les monocotylédones poussent sur la terre ferme suivis des sequoia et des palmiers.
Le tyrannosaurus rex attaque plusieurs espèces comme l’iguanodon (ressemblant au kangourou) et le trachodon (avec un bec de canard), pour se nourrir. Le nombre d’ammonites commence à diminuer pour disparaître complètement à la fin de cette période. Par ailleurs, d’autres espèces importantes de la période jurassique commencent à se réduire pour diverses raisons et n’atteignent pas l’ère tertiaire. Les reptiles géants disparaissent des mers tout comme la majorité des lignées reptiliennes.
3. Ere tertiaire
Période éocène : Les mers comportent beaucoup de poissons appartenant aux groupes d’aujourd’hui. Dans les eaux douces, apparaît une espèce le gastéropode siphonaria possèdant un poumon et une branchie.
Sur la terre ferme, les variétés végétales se diversifient selon le climat et le lieu géographique. Dans les régions tropicales, il y a beaucoup de palmiers tandis que dans les régions plus froides, il y a des cèdres, des lauracées et des catalpas. Parmi les espèces de reptiles, les oiseaux géants – diatryma – continuent de vivre. Cette période est aussi marquée par les termites et les fourmis.
Quant aux mammifères, ils sont en augmentation et les espèces continuent d’augmenter. Dans la région de Paris, l’on y trouve le coryphodon trapu, le phenacodus à longue queue et l’eohippus (ancêtre du cheval) à côté des premiers primates – le plesiadapis.
Période oligocène : La flore et les vertébrés se stabilisent. Certaines espèces disparaissent brutalement. Les fossiles démontrent l’existence du grand crocodile diplocynodon des grands lacs, des grenouilles, des serpents, des mammifères, le lémurien adapis et les rhinocéros prolifèrent. Les premiers anthropomorphes (signifiant « qui a l’apparence humaine ») comme le parapithecus apparaissent sur Terre.
Période miocène : Les végétaux continuent de pousser en abondance. Les mollusques foisonnent tout comme les oursins et les cétacés dans les mers chaudes. Parmi les mammifères, c’est l’apparition des proboscidiens – mastodonte, stégodonte, éléphants et aussi premiers porcs. Parmi les primates, c’est la naissance du Ramaphithèque et du Dryopithèque.
Période pliocène : Les arbres de très grande taille poussent en abondance sur la planète. Cette période se caractérise par la diversité des mammifères : marsupiaux géants en Australie, hipparions vivant en troupeaux, tapirs, plusieurs variétés de rhinocéros, premiers chameaux, tigres,… C’est aussi la naissance de l’Australopithèque en Afrique (datant d’environ 5 millions d’années ; squelette de Lucie découvert en 1974 en Ethiopie de 3.5 millions d’années ; d’autres squelettes trouvés en Afrique du Sud et de l’Est).
4. Ere quaternaire
Période pléistocène : Dans la région de l’Europe, il fait très chaud. C’est la disparition des mastodontes et des machairodus. Arrive ensuite deux glaciations qui n’affectent pas la flore et la faune sur place : rhinocéros de Merck, aurochs, castors, loups, ours, hyènes et renards, hippopotames, lions, bovidés, cervidés.
La troisième glaciation, dite de Wurm, apporte un froid si intense que élans, rennes, bœufs musqués, Lemmings, Eiders et grands pingouins s’enfuient du grand nord vers l’Europe mais plusieurs espèces comme le mammouth disparaissent de la planète. Sur le continent africain, plusieurs mammifères comme les mastodontes disparaissent. Sur le continent américain, quelques espèces comme le tatou et le paresseux arrivent à survivre. Les oiseaux géants, l’aepyornix de Madagascar et le dinorsis de la Nouvelle-Zélande survivent aussi. Plusieurs groupes s’apparentant à l’homme par leur capacité à tailler la pierre et marquent cette période.
- Homo habilis : Ossements découverts en 1959-1960 au Kenya et en Afrique du Sud, datant d’environ 2 millions d’années.
- Homo erectus : Signifiant « l’homme qui se tient verticalement », découvertes dès 1891 à Java et en ensuite en Afrique du Sud, Algérie, Chine, Europe, Tanzanie et au Kenya.
- Hommes de Néanderthal : Plusieurs découvertes en Allemagne, France, Belgique, Italie, Croatie; Sibérie, Ouzbékistan; Palestine (les ossements portant un mélange de caractères néandertaliens et sapiens); Afrique du sud, Zambie et Maroc.
L’Homo sapiens apparaît après la troisième glaciation. Ce sont les Cro-Magnon, Chancelade et Grimaldi. Cette espèce se propage sur la terre sur tous les continents (Afrique, Chine, Java, Amérique, Australie). Elle développe l’agriculture et l’élevage. Plusieurs ossements sont découverts : Chine (s’apparentant aux Mélanésiens actuels), Java (s’apparentant aux Australiens), Palestine, Mali et Afrique du Sud (s’apparentant aux Hottentots et aux Boschimans).
Période holocène : Des espèces nouvelles apparaissent sur la planète. Malheureusement, l’Homme extermine plusieurs espèces pour satisfaire ses besoins personnels : la vache de mer, le grand pingouin, l’aurochs, par exemple. Plusieurs espèces d’oiseaux disparaissent pour des raisons diverses : le pétrel fulmar en Europe, la tourterelle turque, l’aigrette garzette au nord. Quelques raisons évoquées sont :
- Phénomènes terrestres : destruction des œufs, maladies entraînant la mort ou la stérilité, surpopulation d’un groupe qui affecte la totalité de l’écosystème (les chenilles auraient pu dévaster les plantes dont se nourrissaient les dinosaures), explosion de volcans et envoi de gaz toxiques dans l’atmosphère,…
- Phénomènes stellaires : boules de feu provenant du ciel, collision des astéroïdes, explosion de supernova avec radiations mortelles,…
- Phénomènes climatiques : chaleur insoutenable, froid intolérable, apparition des saisons bien marquées, …
- Phénomènes humains : massacre, extermination,…
Au cours de certaines périodes de l’Histoire de la Terre, certaines espèces disparues sont été remplacées par de nouvelles espèces tandis que d’autres espèces ont disparu sans être remplacées. L’Homme n’est pas à la hauteur car il est responsable aujourd’hui de la déforestation massive, de l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère et de l’utilisation abusive des ressources naturelles au point de provoquer leur extinction. L’Homme aurait oublié qu’il fait partie d’un écosystème fragile où les espèces sont interdépendantes les unes des autres ?
* Published in print edition on 8 October 2010
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