« Les élections au No 18 doivent servir à construire une nouvelle force politique pour 2018 »
|Interview – Jack Bizlall, Candidat à l’élection partielle au No. 18
‘Le fait même d’avoir 40 candidats est une indication majeure que la conscience politique est dans un état d’éveil’
Dans plusieurs pays, jeunes et moins jeunes, professionnels ou retraités, attendent le déclic en politique. Beaucoup de citoyens réclament un élargissement de l’espace politique et une nouvelle dynamique de démocratisation. Toutefois, les actions ne suivent pas les intentions. Pourquoi ? Jack Bizlall, candidat de la circonscription No 18 nous en parle.
Mauritius Times: Qu’est-ce que l’engagement sur le terrain dans le cadre de la campagne pour la partielle au No 18 vous laisse comme impressions sur le ‘mood’ de l’électorat, leurs aspirations et leurs craintes ces temps-ci et pour l’avenir ?
Jack Bizlall: La situation dans la circonscription No 18 n’est pas différente de la situation ailleurs dans le pays.
Je crois que le gouvernement MSM est de moins en moins soutenu et que la crainte de la population est qu’il soit reconduit au pouvoir aux prochaines élections suite à un jeu d’alliance avec le MMM surtout. Il n’est pas à exclure que cette alliance soit faite autrement aussi; avec le PTr, le PMSD ou d’autres forces politiques.
Si les élections générales doivent se tenir d’ici l’année prochaine, selon mon point de vue il n’existe aucune possibilité que le MSM soit reconduit au pouvoir, seul ou avec un autre parti politique, quel que soit ce parti politique. La crainte des électeurs est celle de revoir le MSM au pouvoir.
* Cette crainte est-elle justifiée ?
Je dirai que cette crainte est grandement justifiée avec le type de gestion du pays et les nombreux scandales qui ont éclaté. Les premières affaires ont été l’emprunt de Vishnu Lutchmeenaraidoo et la spoliation des victimes de l’affaire Rawat. Depuis il n’y a pas moins de 25 scandales, tous aussi graves que les deux premiers. Je peux affirmer que toutes les victimes de l’affaire Rawat mènent campagne contre le MSM mais aussi contre Bhadain. Ce dernier doit le savoir car il a des explications à donner.
Le MSM étant absent de ces élections, pour ces raisons, je constate que le mood est celui de l’attente que les autres partis politiques « pouvoiristes » se démarquent du MSM.
D’autre part, il n’est pas dit que l’électorat attend Ramgoolam. Le positionnement est donc celui du « Ni-Ni ». Je regrette que Boolell n’ait pas compris cela et s’est placé sous la protection imposante de Ramgoolam qui le réduit au simple rôle de « faire-valoir ». La situation évolue dans ce cadre aussi. Il faut un déclic, ce qui va certainement venir dans les jours à venir.
J’observe aussi la situation dans les autres régions du pays. L’intérêt pour les élections au No 18 est de loin le plus grand. Il y a beaucoup de spéculations mais aussi beaucoup d’attente.
* Qu’en est-il des sentiments des électeurs sur les grandes questions politiques ?
Je ne fais que constater que le MMM et le PTr n’ont pas exclu tout retour à leur proposition de la République présidentielle. Ramgoolam n’a donné aucune explication sur l’origine de l’argent trouvé chez lui. Un électorat éclairé ne peut mettre de côté ces deux éléments, très graves, dans le cadre des élections.
On doit aussi prendre conscience que la Dynastie Jugnauth boulonne les leviers de pouvoir du pays. Je vais très bientôt travailler sur les liens de famille qui unissent les responsables à la tête du pays tant au niveau du Gouvernement que des institutions du pays. Une dynastie n’a pas besoin de la démocratie pour se maintenir au pouvoir. Elle érige les structures d’une monarchie.
Je constate que Bhadain fait des propositions qui sont au fond de l’étatisme. En est-il conscient ? Il faudra un débat sérieux avec lui sur la nature de l’État et sans doute aussi sur la Constitution républicaine.
Ce sont là les trois grands dangers qui nous quêtent et qui risquent d’anéantir la République parlementaire que nous sommes en train de construire avec trop de lenteur.
* Et ce qui agite l’actualité ces derniers temps ?
Il existe sans doute trois grandes questions qui touchent les électeurs.
D’abord le tassement économique, d’une part, et les dépenses hors du commun avec les projets Metro Express, les structures de communication à Agalega, les villages pour les riches étrangers, etc… Je crois que le Gouvernement veut résoudre le problème du tassement économique en ayant recours à de grands travaux, par la stratégie économique dite Keynésienne.
Ensuite arrive la question de l’emploi et des salaires. L’endettement des ménages construit une bulle d’endettement qui est en train déjà d’éclater. La grève des ‘cleaners’ n’est que le signe avant-coureur d’une crise future. Si le Gouvernement continue de s’attaquer aux opérateurs du secteur informel (contrôle policier excessif et les effets du Metro Express à court et à long termes sur ce secteur), la révolte est derrière la porte et le détonateur sera le secteur informel.
Enfin, sur le plan social, il y a l’utilisation des drogues synthétiques qui affectent la presque totalité des familles de certaines régions, la résurgence de la prostitution liée à la pauvreté, d’une part, mais aussi à l’accessibilité à la vie facile avec des dépenses de plus en plus grandissante pour un jeune qui conjugue sa vie au verbe « paraître ». Ce qui se passe est dramatique.
* Percevez-vous un changement d’attitude chez l’électorat généralement ?
L’électorat a été extraordinaire quand, en trois mois (octobre à décembre 2014), il a rejeté le projet de la République présidentielle. On a vécu en vérité une révolution politique à défaut d’une révolution sociale. On ne peut faire mieux.
L’Histoire se rappellera du vote en faveur de l’indépendance en 1967, du 60-0 de 1982 et de ce vote de 2014.
Il ne faut pas croire que nous n’avons pas un électorat qui sait ce qu’il veut dans les grands moments de notre Histoire.
Nous avons, au sein de la superstructure politique, plusieurs partis politiques et plusieurs individus qui sont conscients qu’il faut changer les choses et les dirigeants du pays. Le fait même d’avoir 40 candidats au No 18 est une indication majeure que la conscience politique est dans un état d’éveil.
J’ai proposé au Mouvement Premier Mai de prendre contact avec les jeunes candidats crédibles pour un débat politique sur des thèmes comme la Constitution, le système électoral, l’éducation, le social par rapport à l’économie, l’écologie, la déontologie politique, et surtout un programme gouvernemental pour 2019. Cela peut se faire avant ou après les élections.
Les élections au No 18 doivent servir à construire une nouvelle force politique pour 2018, comme l’a souhaité le prêtre de la paroisse de St Patrick, lors de la rencontre de trois candidats avec les paroissiens le vendredi 13 novembre dernier. Il faut avoir une stratégie de rassemblement et un programme politique unitaire.
* Pensez-vous que les jeunes vont suivre ? Surtout, vis-à-vis des idées de la gauche ? Ou est-ce que c’est un électorat qui reste encore et toujours fidélisé aux partis traditionnels ?
Quand on parle de jeunes, il ne faut pas commettre l’erreur de la généralisation. Les jeunes sont exclus du débat politique et plus de 15,000 jeunes ne veulent ni travailler ni s’engager autrement. C’est la dure réalité. Beaucoup habitent chez leurs parents et sont entretenus… Ils ne veulent pas fonder une famille. La vie est facile pour eux. Les parents s’endettent et les enfants vivent tranquillement. C’est ce que je constate de visu. Passons, ce n’est pas autant dramatique.
Ce que nous appelons « les jeunes », ce sont essentiellement 150 à 200 universitaires qui occupent les devants des communications informatiques, ou qui sont utilisés pour symboliser la jeunesse dans les partis politiques traditionnels et « pouvoiristes ». Voilà la dure réalité. Ils sont en avant pour les élections du No 18. Ils clament qu’ils ont le soutien de leur leader… Ils sont déjà dans la soumission volontaire et l’opportunisme politique. Il faut les sortir de cette situation le plus vite possible sinon ils vont gâcher leur vie.
Notre formation universitaire pousse au fordisme intellectuel et quand j’écoute les jeunes parler, je me demande s’ils savent de quoi ils parlent. A moins qu’il n’existe une nouvelle sémantique politique qui se construit, à mon insu, je ne peux comprendre ce que veut dire « Être ni de gauche, ni de droite », « Être à la fois à gauche et à droite », « Que le politicien doit être aussi un technocrate » ; « Qu’il nous faut des dirigeants comme les présidents actuels des États-Unis, des Philippines… »
Il est certain que les repères changent et que les idées de gauche reculent. Ce que je constate n’est cependant pas dramatique. Certes, il existe un recul d’intérêt pour la politique et l’abstention risque ainsi de se faire ressentir. Dans un tel cas, le danger est celui du populisme comme solution pour capter cet électorat qui se détache des partis politiques traditionnels. Mais, au fond, les jeunes qui sont engagés seront obligés de prendre la relève et de s’entendre entre eux d’une façon ou d’une autre.
* Vous allez sûrement viser la frange de l’électorat qui ne se sent pas représentée par les partis traditionnels et qui a de fortes chances soit de s’abstenir ou de soutenir la gauche.
Je ne vais pas débaucher les électeurs. Dans mon entourage syndical, par exemple, j’ai des gens qui sont restés membres des partis politiques « pouvoiristes ». Je respecte leur choix.
Le syndicalisme étant un front de lutte, je n’ai aucune intention de sacrifier l’unité des travailleurs pour le besoin d’être élu. Bien sûr, j’ai besoin d’être aidé. D’ailleurs, d’ici le 10 décembre, je vais lancer un appel à ce sujet. Le Mouvement Premier Mai compte organiser un grand rassemblement le 10 décembre à Quatre-Bornes et je serai heureux de retrouver tous mes amis autour de notre action.
Je ne vais donc pas faire appel aux électeurs des autres partis politiques, quels qu’ils soient. Je veux bien avoir l’appui des anciens travaillistes. Ils sont pour la plupart âgés aujourd’hui, mais ils ont conservé un pouvoir de persuasion important parce qu’ils connaissent l’histoire du travaillisme de 1936 à 1968. Je veux bien avoir le soutien des anciens militants du MMM. Je les connais bien et je crois que quelque part ils ont conservé une capacité analytique conséquente.
Mais je vais surtout m’adresser aux abstentionnistes. D’ailleurs, ils savent que leur abstention joue en faveur du MSM. Le vote blanc n’est pas comptabilisé à Maurice, quoi qu’en disent certains.
* Quelles sont vos chances de réussite ?
Je ne vais pas prédire mes chances. Il faut laisser le vote déterminer le résultat le 18 décembre 2017. Je peux cependant vous affirmer que les 3,479 votes reçus à Beau Bassin en décembre 2014, ce n’est pas sans soutien réel.
Je vais proposer mon engagement personnel sous la forme d’un affidavit pour bien faire comprendre que je ne fais pas de promesses. Il y a trois autres décisions importantes de ma part, mais il faudra qu’elles soient entérinées par le MPM.
* Si malgré tout ce qu’on dit du désenchantement de l’électorat avec la politique des partis traditionnels, leurs jeux d’alliances et les ambitions personnelles de leurs leaders, l’électorat au No. 18 faisait élire en fin de compte le candidat soit du PTr ou celui du MMM ou même celui du PMSD… si cela devait arriver, qu’est-ce que cela signifiera pour vous ?
Pour moi, absolument rien. Ma personne et mes souhaits ne sont absolument pas des enjeux politiques. Je vis avec peu d’argent. J’ai une vie simple. J’ai 71 ans et je suis un homme heureux.
Je milite en dehors de l’Assemble nationale depuis plus de 45 ans et je crois avoir gagné des centaines de batailles en faveur des travailleurs en particulier mais aussi en faveur des consommateurs, des pêcheurs, des agriculteurs, des tireurs de sable, des pensionnés, des veuves, des licenciés, des abandonnés, …
On a certes gagné ainsi ensemble, des milliards et des milliards de roupies. On ne peut imaginer l’ampleur de ces batailles…Mais on a surtout gagné en dignité…
Ma présence à l’Assemble nationale doit servir à mieux faire avancer ces batailles. Il y a une grande différence entre quelqu’un qui est totalement engagé, et un candidat qui n’est nullement engagé en société.
Entre 1976 et 1982, on a pu mesurer l’ampleur du progrès que le MMM nous a fait faire en dehors et à l’intérieur de l’Assemblée nationale. Mais après…. Je laisse le soin aux électeurs du No 18 de tirer les conclusions qui s’imposent. C’était la même chose du temps du PTr pendant la colonisation britannique et l’hégémonie du secteur sucrier. C’était fantastique. Mais après…
J’ai posé une grande question dès le commencement de la campagne électorale. Qu’apportera un candidat élu du PTr, du MMM, du PMSD ou du MP à l’Assemblée nationale que Bérenger, Mohamed, Gannoo, etc., ne peuvent faire aujourd’hui à l’Assemblée nationale ? Quoi de neuf, d’innovant, de rassurant ou tout simplement dans la défense des sans pouvoirs ?
Quoi qu’il arrive, je ne changerai pas ma pratique d’engagement. Cela a toujours été le cas – même quand j’étais membre de l’Assemble nationale entre 1976 et 1981. La vie va continuer. Élu cependant, cela me donnera du courage de préparer les élections générales de 2019. J’ai énormément d’idées.
* Quelle que soit l’issue de cette élection partielle, qu’elle agisse comme tremplin pour le MMM et le PTr pour les prochaines législatives ou aux grandes ambitions du PMSD de se positionner comme « le plus grand parti lors des prochaines législatives avec Xavier Duval comme futur Premier ministre », il faudra compter avec le MSM jusqu’à 2019. Rien ne laisse présager des élections anticipées, puisque c’est le Premier ministre qui sera toujours en mesure de fixer l’agenda politique du pays, n’est-ce pas ?
Cette description de la situation est le reflet de l’abandon d’un changement qu’il faudra faire pour faire avancer notre société.
Nous avons l’avantage d’avoir un fond commun de civilisation avancée dans notre pays. Il faudra faire avancer ce fond commun. Tout le monde doit être impliqué. A l’exemple de ce qui est fait et proposé pour les ‘cleaners’. Tout le monde a collaboré pour aider ces dizaines de veuves, de femmes abandonnées, etc.
Le plus important, c’est que des changements profonds s’opèrent dans toutes les sphères de la vie. C’est ce qu’il faut assumer sur le plan de l’éthique, des rapports avec la robotique, de la génétique, de l’informatique, du numérique…
Le MSM, le MMM, le PTr, le PMSD… sont réduits à nous offrir des alliances politiques qui ne servent qu’à utiliser le pouvoir en faveur des classes sociales qui deviennent de plus en plus riches… Sans oublier les pratiques corruptives, les accaparements et les détournements d’argent.
Ne me demandez pas de dire ce qui est évident pour tous. Que rien ne va changer… avec ces forces hétéroclites de droite. Ils n’ont même pas une cohésion dans ce qu’ils proposent en termes de politiques de droite.
* Alors que Paul Bérenger persiste à dire qu’une alliance MMM-MSM n’est pas envisageable, on l’a vu, samedi dernier, déclarer que « la démission de Soodhun comme ministre est une occasion de se ressaisir, à commencer par Pravind Jugnauth et la Speaker… » A quel jeu joue-t-il ?
Au jeu de sa jeunesse qui est de tout faire pour diriger le pays. Rien n’est impossible pour Bérenger. Aujourd’hui ami, demain ennemi, après-demain ami. La photo de Bérenger « nourrissant » Jugnauth d’un morceau de gâteau à l’occasion de l’anniversaire de ce dernier est l’image de ce qu’il ose faire….
J’ai parlé à Laridon l’autre jour de la nécessité de commémorer le Centre Marie Reine de la Paix comme lieu de toutes les batailles connues. On doit faire quelque chose le 1er mai 2018, pour que le pays se souvienne des centaines de personnes qui ont contribué à faire avancer la politique à Maurice.
Il faut aussi prendre conscience que tous les sacrifices faits … avec son lot de personnes qui ont perdu leurs emplois, qui se sont suicidés, qui ont fait de la prison, qui sont devenus fous … qui sont dans la misère aujourd’hui… pire qui sont totalement oubliées pour que l’on tombe…… sur la dynastie Jugnauth aujourd’hui… Je demande à Bérenger de penser à tout cela.
Je vais vous dire une chose. L’homme le plus rusé en politique à Maurice est finalement Jugnauth. Voilà un homme qui n’a rien écrit, rien proposé, rien subi ni dans la liberté de sa personne, ni économiquement, ni socialement, et qui est jusqu’ici au pouvoir, Minister Mentor… de surcroît. Le mot mentor signifie surtout « conseiller émérite ».
Je lis actuellement le livre d’ Alan J. Whiticker, ‘Speeches that changed the World’. Montrez-moi un discours de Jugnauth « that changed Mauritius ».
L’histoire se rappelle de Seewoosagur Ramgoolam, de Kher Jagatsingh, de Gaëtan Duval… voire même de Sookdeo Bissoondoyal et de Razack Mohamed… surtout par leur effigie sur nos billets. On verra demain si ce sera le cas pour Jugnauth.
* Par ailleurs, des questions sont posées quant aux motivations et au ‘timing’ du leader du PMSD de remettre la vidéo impliquant Showkutally Soodhun à des journalistes au lieu du Commissaire de Police, cela dans le sillage de l’épisode de l’ex-secrétaire général-‘défonceur’. Quelle lecture avez-vous fait de la démarche de Xavier Duval ?
Il est leader de l’Opposition et il a fait ce que l’Assemblée nationale ne lui permet pas de faire. Il fait ce qu’il veut. Qui veut éteindre un feu avec intelligence peut par ses actes en allumer d’autres. Soodhun s’est fait piéger par sa propre mentalité, sa propre arrogance, sa propre ignorance, son manque de culture et de modération, son maque de savoir-vivre et de savoir-être.
Malheureusement, il n’est pas le seul à agir ainsi. Quand un régime s’effrite, ses membres perdent de leur crédibilité et agissent sans aucune conscience. Ils deviennent fous.
* Que souhaitez-vous pour les élections du 17 décembre 2017 ?
Que les amis autour de moi s’organisent pour gagner ces élections. Un travail conséquent est assumé par un comité d’organisation sous la direction de Dev Ramano.
Deux générations de personnes sont impliquées avec leurs idées et leurs forces d’engagement. Je rencontre de plus en plus de gens qui me soutiennent. C’est dire que l’action de mes amis porte ses fruits. On verra le 18 décembre 2017. On n’a rien à perdre et tout à gagner.
Mais gagner pour qui ? Sinon pour son propre estime et pour notre société. C’est ce que je veux. Je ne vais pas m’attaquer aux candidats pour ce qu’ils sont en tant que personnes. Je vais m’opposer à leurs idées et à leurs partis politiques comme d’habitude.
Ce que je souhaite, c’est que les gens qui veulent mon aide m’aident à les aider. Je n’ai jamais été voir quelqu’un pour l’aider, je ne demande rien à ceux qui viennent me voir. Je n’ai pas besoin d’argent, de décorations ou de remerciements. Je n’irai pas personnellement contacter chaque électeur de la circonscription No 18. C’est impossible avec mes responsabilités actuelles. Je laisse cela à ceux qui ont du temps parce qu’ils ne font rien.
Que ceux qui savent soient actifs dans la circonscription et contactent les abstentionnistes et les personnes libres. On peut gagner ces élections. On doit gagner ces élections.
* Published in print edition on 17 November 2017
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