« Les partis politiques savent pertinemment que ce n’est pas possible de « fausser » les résultats des urnes »

 Interview: Rajiv Servansingh

‘On peut à peine parler de « stratégie » de la part de l’Alliance Nationale tellement les messages étaient brouillés et les actions et décisions complètement incohérentes’

La plus importante rupture qui s’impose à ce stade, c’est le rejet du modèle néolibéral dogmatique. Cette idéologie est totalement incompatible avec notre expérience historique’ 

 


Avec des bulletins de vote retrouvés dans la nature et les accusations d’ «irrégularités » lancées par les partis de l’opposition, le doute plane sur la conduite des élections de 2019, mais la Commission électorale qui jouit d’une solide réputation jusqu’ici s’en défend. D’ailleurs tous ceux qui ont travaillé lors des élections à Maurice clament que les procédures sont efficaces. Rajiv Servansingh nous donne son avis à ce propos, et il nous parle également des stratégies électorales des différents partis impliqués dans la bataille électorale et des défis qui guettent le Gouvernement…


Mauritius Times : On ne voit toujours pas la contestation des dernières élections s’estomper même après trois semaines depuis l’entrée en fonction du Gouvernement, et les choses vont se compliquer avec les pétitions électorales qui vont suivre dans les jours à venir. Un deuxième mandat qui ne débute pas dans la sérénité avec les allégations d’irrégularités… Comment réagissez-vous à cela ?

Rajiv Servansingh : Je suis désolé de ne pas partager votre point de vue à ce sujet. Ce que je vois c’est un petit groupe minoritaire qui refuse d’accepter les résultats des élections. Peut-être est-ce parce qu’ils avaient fini par croire en leur propre « Fake News » tel que le soi-disant rapport du MI5 paru sur le net quelques jours avant les élections et qui prévoyait une nette victoire de l’Alliance Nationale et seulement 4 élus pour l’Alliance Morisien.

Quant aux pétitions électorales, il est bien sûr permis à tout Mauricien d’y avoir recours suite à une élection et ce sera aux juges de décider de la validité des arguments.

Je répète donc : en ce qu’il s’agit de sérénité, je vois une grande majorité des Mauriciens qui ont repris le cours normal de leur vie après un mois de campagne particulièrement agité.

* Mais faut-il encore reconnaitre que c’est bien la première fois qu’on se retrouve avec des bulletins de votes perdus dans la nature, des explications approximatives – même burlesques, selon les internautes –, des officiels responsables de l’exercice de dépouillement des votes. Un troisième bulletin de vote retrouvé, dans la nature en début de semaine, a été remis à la police par le soin du curé de l’église Saint-Patrick… Ce n’est quand même pas normal tout cela, non ?

Est-ce vraiment la première fois ? N’avait-on pas fait état d’urnes qui auraient été trouvées dans une rivière après les élections de 1991 ? La police mène actuellement une enquête et nous espérons qu’elle pourra tirer au clair cette affaire.

J’ai déjà été candidat à une élection générale et j’ai entière confiance dans le système de surveillance mis en place non seulement par la Commission électorale mais aussi par tous les partis politiques engagés dans ces élections. J’aimerai bien qu’on me dise comment on peut « fausser » une élection dans notre système. Plus précisément que l’on vienne m’expliquer à quel moment cela a lieu : entre l’ouverture des bureaux de vote, le processus de vote, la mise sous scellé des boîtes et l’ouverture de celles-ci pour le décompte le lendemain sous la surveillance des agents de tous les partis.

* 2019 nous l’a amplement démontré avec l’écart très mince qui sépare L’Alliance Morisien de L’Alliance Nationale qu’une lutte à trois complique davantage les choses dans une bataille électorale. Les luttes serrées ne représentent-elles au fait pas un danger pour notre démocratie en raison de la tentation de traficotage de part et d’autre ?

Dans une lutte à deux en 2010, le MMM avait remporté 42% des suffrages exprimés pour se retrouver avec un nombre très limité d’élus au parlement.

En 1983, après la cassure du MMM, les enjeux des élections avaient atteint des proportions telles que la campagne électorale avait été marquée par une hargne et une agressivité qu’on n’avait probablement jamais vu avant sauf pour les élections de 1967.

Et pourtant, dans les deux cas, les perdants avaient accepté le résultat issu des urnes dans un esprit démocratique. Je me souviens que Paul Bérenger fut le premier à appeler à une « réconciliation » après la division du pays en deux pendant la campagne de 1983.

Dans toute lutte à trois, il est plus que probable que le parti qui remportera les élections n’obtiendra pas plus de 51% des votes exprimées sauf dans le cas où il y aurait un parti hégémonique.

Or, tous les partis qui ont participé aux élections de 2019 connaissaient les règles du jeu. En vérité, le MMM et le Parti Travailliste semblaient appeler de tous leurs vœux cette lutte à trois en espérant que cela leur permettrait de damer le pion au MSM surtout dans le cas où il y aurait lieu d’avoir une alliance postélectorale pour gouverner.

Quant à la question de tentation de « traficotage », je persiste à croire que les partis politiques savent pertinemment que ce n’est pas possible de « fausser » les résultats des urnes dans la pratique. L’alternance des partis au pouvoir depuis que les élections ont lieu régulièrement dans le pays démontre d’ailleurs que ce genre de pratiques n’existe que dans la tête des mauvais perdants. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y donc aucun danger pour notre démocratie dont tout Mauricien devrait d’ailleurs en être très fier.

* Dans ces circonstances, une commission d’enquête, comme réclamée par Lindsay Rivière, pour faire la lumière sur, parmi d’autres, le cas de ces 6,813 électeurs qui n’ont pas pu voter, ne serait donc pas nécessaire, selon vous, tant pour la réputation de la Commission électorale que celle du pays ?

Il est évident que le fait que presque 7,000 électeurs n’ont pu exprimer leur choix lors de ces élections est une affaire sérieuse. Que des failles existent au niveau du système d’enregistrement des électeurs, il faut définitivement y remédier.

Cependant, de là à en faire une affaire de fraude, il y a un pas que je ne franchirai pas. Une telle assertion impliquerait que les officiers de l’Electoral Supervisory Commission et les officiers du ‘Civil Service’ qui ont travaillé pour l’exercice d’enregistrement ont ourdi un vaste complot afin de favoriser un parti politique en particulier – je laisse à ceux qui veulent propager cette théorie en prendre la responsabilité.

Je ne vois donc pas la nécessité d’une commission d’enquête qui impliquerait qu’il y a eu une quelconque maldonne. Mais il faut certainement que la Commission électorale qui jouit de la confiance de la population s’attèle à améliorer le système qui a été mis en place il y a très longtemps et qui mérite d’être revu en fonction des nouvelles réalités telle que la mobilité accrue de la population.

* Au-delà des ‘freebies’, des différentes promesses faites concernant l’augmentation de la pension de vieillesse, le dénigrement de l’adversaire ou même les attaques sous la ceinture faites de part et d’autre, qu’est-ce qui distingue L’Alliance Morisien, selon vous, de ses adversaires et qui a fait la différence ?

J’avais dans un email envoyé à un ami le 2 novembre dernier décrit dans une pièce jointe les raisons pour lesquelles l’Alliance Nationale allait perdre les élections et prédit que l’Alliance Morisien allait remporter entre 34 et 38 sièges et le MMM entre 8 et 12.

Lors de cette dernière campagne électorale, on peut à peine parler de « stratégie » de la part de l’Alliance Nationale tellement les messages étaient brouillés et les actions et décisions complètement incohérentes.

Prenons, par exemple, la notion de « RUPTURE » qui devait être le fondement des propositions de l’Alliance Nationale et le fil rouge de leur campagne. Avec l’annonce des candidats, déjà la notion de rupture avec le passé a pris un coup de massue tant les électeurs, y compris ceux de l’Alliance Nationale, étaient choqués par ce retour des « dinosaures politiques » sur le devant de la scène.

Au fil de la campagne, la notion même de rupture devait graduellement disparaitre des discours et à la place ce fut tout le contraire – l’Alliance Nationale adoptait ce que les publicitaires appellent une « Me Too Campaign » — l’Alliance Nationale se contentant de répéter les mêmes promesses que l’Alliance Morisien mais en promettant de faire encore mieux. Les électeurs n’étaient pas dupes et ont préféré refaire confiance au gouvernement sortant qui avait mis en place une série de mesures avantageant les classes les plus défavorisées.

Bref, l’Alliance Nationale n’a jamais pu convaincre les électeurs qu’elle proposait une réelle politique de « rupture ». Face à un choix entre le gouvernement sortant qui promettait de continuer le travail déjà commencé – que ce soit en termes de réalisations d’infrastructures publiques ou de mesures sociales favorables aux plus défavorisés – et les ‘challengers’ qui n’avaient rien trouvé de mieux que de proposer la même chose, la décision était prévisible.
En face l’Alliance Morisien avait un message très clair et une campagne axée sur deux thèmes.
Primo, promouvoir les réalisations du gouvernement de Pravind Jugnauth en termes de mesures sociales aussi bien que dans le domaine visible des infrastructures publiques (métro, ponts, routes, hôpitaux, etc).
Le deuxième axe était d’attaquer le challenger Navin Ramgoolam en exploitant les points faibles de ce dernier et les scandales associés à sa dernière mandature.

L’Alliance Morisien a eu le mérite de ne pas dévier de cette « stratégie » et elle a ainsi pu faire passer un message cohérent quant aux raisons pour lesquelles il fallait reconduire le gouvernement.

* Pensez-vous que les adversaires du MSM ont eu tort de sous-estimer ce parti et surtout l’équipe dirigeante ?

Je ne sais pas si les adversaires de l’Alliance Morisien ont sous-estimé les forces de leur adversaire, mais il est clair qu’ils ont surestimé leur chance de provoquer un changement, d’où, je pense leurs difficultés à internaliser la défaite. 

* Gagner les élections, c’est une chose ; diriger le pays pendant les prochaines cinq années avec des promesses électorales à tenir et les grands projets infrastructurels à financer – ce qui va peser lourd dans le budget national -, ça promet d’être compliqué. Voyez-vous le Gouvernement relever ce défi sans trop de casse et sans se rendre très vite impopulaire ?

Il est évident que le pays aura à faire face à des défis économiques importants durant les prochaines années. Une nouvelle équipe économique se met en place avec un nouveau ministre des Finances, de la planification et du développement économique à sa tête.

En termes macro-économiques, on peut avancer que la priorité des priorités demeure une relance de la croissance au-delà de la barre psychologique des 4% – l’on pourrait avancer que pour faire face aux engagements du gouvernement une croissance de 5% serait l’objectif à atteindre dans un délai de deux ans.

Pour ce faire, il nous faut attirer plus d’investissements dans des secteurs productifs, innovateurs, créateurs d’emplois et – dans la mesure du possible – à haute valeur ajoutée. C’est essentiellement de cela que l’on parle lorsqu’évoque les changements structurels qui sont nécessaires pour réaliser notre ambition de devenir un pays à hauts revenus tout en soutenant une croissance durable et forte.

Une telle réforme tiendrait en ligne de compte un facteur décisif qui marquera fortement le nouveau modèle de développement économique – nous avons une population vieillissante et le nombre de personnes qui vont entrer sur le marché du travail dans les prochaines années ira en décroissant.

Il est donc impératif de définir une politique nationale de formation tout en facilitant davantage l’ouverture du pays à des compétences étrangères pour complémenter et augmenter le capital de connaissances qui entraîne dans son sillage l’innovation et la production à haute valeur ajoutée.

Les secteurs à haut potentiel dans ce contexte demeurent les industries de services (tourisme, services financiers, facilités portuaires, etc) aussi bien que le textile et les produits pharmaceutiques sans oublier l’économie océanique. Une agro-industrie moderne s’appuyant sur les technologies avancées et une organisation conforme aux aspirations des jeunes entrepreneurs mauriciens qui veulent se lancer dans ce secteur, cela demeure aussi une priorité et offre des opportunités réelles si ce n’est qu’en termes des possibilités de substitution à l’importation pour assurer une plus grande sécurité alimentaire.

L’industrie cannière conserve une importance stratégique dans le futur développement du pays et il faut impérativement la réinventer avec la participation de toutes les parties prenantes dans un processus de réflexion sur l’avenir de ce secteur.

* Vous pensez à quoi en termes de mesures pouvant financer les prochains budgets : une fiscalité plus lourde et progressive ou nous faudra-t-il voir du côté des pays amis, comme l’Arabie saoudite, l’Inde et la Chine, etc., en vue de l’accroissement de leur support au budget national ?

La question de la fiscalité est aujourd’hui au cœur des débats économiques à un moment où les institutions comme le FMI et la Banque mondiale reconnaissent que l’inégalité des revenus et de la richesse dans le monde est devenue un facteur hautement dysfonctionnel dans l’élaboration des politiques économiques efficaces.

A Maurice, la politique de redistribution entreprise par le Gouvernement pendant ces quelques dernières années a contribué à entamer un renversement de la tendance, comme le rapporte la Banque de Maurice en citant le coefficient de Gini. Je pense que l’attachement du ministre des Finances à une telle philosophie continuera à déterminer sa politique économique à l’avenir.

Mon avis très personnel et cela n’engage évidemment que moi, c’est qu’une augmentation des impôts sur les sociétés qui font des bénéfices au-delà d’un certain seuil, de 15% à 25 % devrait être possible sans aucun effet sur la productivité et l’engagement de nos grandes entreprises à continuer à « maximiser la valeur pour leurs actionnaires ». Le fameux « Flat Tax » fut introduit à Maurice par le duo Rama Sithanen-Ali Mansoor sous l’influence de l’idéologie néolibérale dominante en ces temps-là. Suivant cette idéologie, la promesse vendue à la nation était qu’une telle mesure allait provoquer une explosion de l’investissement par le secteur privé et résulter en une croissance économique de 8-10% annuellement et ainsi amener une prospérité sans précédent. « The rest is history » comme dirait l’Anglais. Il n’en fut rien.

Sous ce même chapitre et justement sous l’influence de cette même idéologie néolibérale qui a prévalu pendant de longues années à Maurice, l’écart des salaires entre les plus hauts cadres dans les secteurs les plus profitables de notre économie et ceux au plus bas de l’échelle dans une même entreprise a fait un bond inimaginable pour la majorité des Mauriciens, tant les salaires des hauts cadres, et même pour ceux des entreprises publiques, demeure un sujet tabou. Il est donc possible d’imposer ces hauts salaires de manière progressive pour ceux au summum de la hiérarchie.

Ceci étant, il faut reconnaitre qu’il serait aussi irresponsable et inconvenant pour tout gouvernement qui prendrait une telle mesure de ne pas les assortir par des mesures fortes afin de minimiser le gaspillage des fonds publics, d’assurer plus de transparence dans l’utilisation de ces fonds et de rendre ceux qui autorisent ces dépenses « accountable » envers la justice.

* Pour revenir à cette question de rupture telle que prônée par les Travaillistes, s’il nous faut effectivement une rupture, que mérite le pays en termes de véritable rupture, selon vous ?

Je n’ai pas eu l’occasion de voir un réel programme de rupture ni dans la forme ni dans le contenu pendant la campagne électorale. A entendre des partisans de Parti Travailliste eux-mêmes, c’est la continuité qui a au contraire prévalu et a causé un tort immense aux chances du parti de former un gouvernement.

La plus importante rupture qui s’impose à ce stade, c’est le rejet du modèle néolibéral dogmatique qui stipule que les lois impersonnelles du marché sont censées favoriser la meilleure utilisation des ressources disponibles et de repartir les produits et services de la façon la plus juste. 

Le monde entier est témoin du résultat néfaste de cette idéologie qui n’a que trop duré. A fortiori on peut arguer qu’à Maurice cette idéologie est totalement incompatible avec notre expérience historique basée essentiellement sur une collaboration secteur privé-secteur public dans la détermination des politiques économiques volontaristes qui ont jusqu’ici favorisé notre succès économique et la création de nouveaux piliers. Il est certain que nous ne pouvons pas pour autant ignorer que l’environnement économique mondial a évolué de manière drastique durant ces dernières décennies et que nos outils d’analyse et nos pratiques doivent nécessairement en tenir compte.

L’inclusion des termes « Economic Planning » dans la mission du nouveau ministère des Finances et du développement économique est porteur d’espoir que le Gouvernement compte déployer un modèle de développement qui soit plus « policy driven » et volontariste et non laissé aux seules forces du marché.

* Pour revenir aux élections de 2019, la performance du Parti Travailliste dans ces élections avec 33,50% de votes recueillis démontre qu’une bonne partie de son électorat est toujours là à soutenir le parti, alors qu’en ce qui concerne le MMM c’est la 10eme défaite, comme Steven Obeegadoo aime bien nous le rappeler. Comment se présente l’avenir pour ces deux partis et de leurs leaders, à votre avis ?

Le MSM-ML a remporté 37% des voix contre 33,5% au Parti travailliste et PMSD tandis que le MMM a fait un score honorable de 22%. Le parti qui forme le gouvernement est celui qui remporte le plus grand nombre de sièges lors des élections, et tous ceux qui ont pris part à ces élections connaissaient les règles du jeu. Brandir ces chiffres comme pour « illégitimiser » la victoire du MSM relève de la démagogie sauf si l’un des autres partis participant déclare que, dans des circonstances similaires, il aurait renoncé à prendre le pouvoir.

A Maurice, nous avons été si accoutumés à une lutte entre deux grandes alliances pour chaque élection qu’il semblerait que les Mauriciens arrivent difficilement à assimiler le résultat sorti des urnes le 8 novembre dernier. La probabilité que l’un des partis politiques en présence obtienne plus de 50% des voix exprimées lors d’une élection à trois était infime dans ces circonstances.

Dans toutes les grandes démocraties multipartites, la probabilité que le parti qui fera élire le plus grand nombre de représentants au Parlement ne ramènera pas nécessairement plus de 50% des suffrages est une idée acceptée par tous – à titre d’exemple, il est bon de savoir qu’au Danemark Mme Frederiks du Parti social-démocrate a formé un gouvernement après que son parti a été élu avec 25,9% des suffrages ; en Grande Bretagne le gouvernement de Theresa May élue Première ministre en juin 2017 réunissait 42,4% des suffrages ; en Australie Scott Morrison est le Premier ministre suite à des élections en mai 2019 où sa coalition Parti National/Libéraux a recueilli 41,44% des suffrages et, croyez-moi, je pourrai en rajouter une longue liste de cas similaires comme en Espagne ou en Autriche…

*L’idée d’une alliance entre le PTr et le MMM fait son chemin déjà, parait-il. Quels seraient les objectifs recherchés, selon vous ? Contrer le pouvoir en place ? Quoi d’autre ?

Ce serait faire preuve de beaucoup de naïveté que de commencer à spéculer sur les alliances pour les prochaines élections qui auront lieu en 2024. Souvenons-nous des élections de 2000 lorsqu’une alliance MMM-MSM fut conclue quelques semaines à peine avant le « Nomination Day » ou, encore plus près de nous, comment après avoir « fréquenté » le MSM pendant de long mois, le MMM avait fini par conclure une alliance avec le Parti Travailliste, concoctée avec grand fracas avec les conséquences néfastes que l’on sait…


* Published in print edition on 29 November 2019

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