ReA se dit favorable à un rapprochement avec l’alliance PTr-MMM-PMSD

Eclairages

Par A. Bartleby

Kugan Parapen a déclaré à une radio cette semaine que Resistans ek Alternativ (ReA) était favorable à un rapprochement avec l’alliance PTr-MMM-PMSD. Cela faisait un moment que ce rapprochement était d’actualité, Ashok Subron ayant lui-même fait une déclaration allant dans le même sens, il y a quelques semaines.

Les observateurs politiques auront de quoi être surpris de cette déclaration. Resistans ek Alternativ est un parti d’extrême gauche qui s’est construit dans une opposition constante aux partis du pouvoir que sont le PTr, le MSM et, dans une moindre mesure, le MMM et le PMSD. Par delà les incompatibilités idéologiques, il y a une incompatibilité profonde sur les enjeux économiques, sociaux, institutionnels et sécuritaires.

Resistans ek Alternativ a réussi à se faire une place de choix au niveau du débat des idées sans toutefois réussir à faire de percée électorale majeure.

Par exemple, Resistans ek Alternativ est farouchement opposé au système du “bestloser”. Cela fait des années qu’ils militent pour une abolition de ce système qu’ils considèrent comme une entrave au développement du “mauricianisme” (quelle que soit la signification accordée à ce terme). Nous sommes tous au courant du combat légal mené par ReA depuis plusieurs années concernant cette question, le parti ayant même refusé d’aligner des candidats aux élections pour ne pas trahir leurs idées.

En fait, Resistans ek Alternativ est un parti unique dans le paysage politique mauricien. Ce parti a réussi à se faire une place de choix au niveau du débat des idées sans toutefois réussir à faire de percée électorale majeure. Il est ainsi indéniable que ses membres contribuent à la vie des idées dans un paysage idéologique local extrêmement moribond : c’est justement le mérite de ce parti de contribuer à une certaine vie intellectuelle. Et il faut leur accorder cela.

Néanmoins, même si ses contributions intellectuelles ne sont pas toujours réalistes et pragmatiques, du point de vue de beaucoup d’observateurs politiques, ceci fait d’eux un parti intéressant du moment que nous sommes dans le débat des idées ; de plus, ce parti n’a pas démontré de réelles capacités à gouverner, sans doute par manque de pragmatisme face aux grands enjeux économiques et sécuritaires surtout.

Ainsi nous ne pouvons que deviner ce que donnera un gouvernement incluant Resistans ek Alternativ si l’alliance de l’opposition devait remporter les prochaines échéances électorales. Imaginons seulement un Conseil des ministres, incluant également les divers conseillers des différents bords composant l’alliance gouvernementale, où Navin Ramgoolam et Xavier Duval discuteraient de la sécurité de l’océan Indien ou de la libéralisation de l’économie avec Ashok Subron, et ce, avec Paul Bérenger en arbitre…

Il y a sans doute des raisons qui font que certains partis politiques sont faits pour gouverner et d’autres non. C’est cela aussi la démocratie, c’est-à-dire l’espace d’expression de toutes les sensibilités politiques. Et, dans le monde démocratique, il existe une gamme de partis : des plus sérieux aux plus irrationnels, des plus farfelus aux plus absurdes, des plus inutiles à l’intérêt commun aux plus dangereuses aussi…

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La Russie a-t-elle déjà gagné la guerre en Ukraine ?

Un long entretien accordé par Nicolas Sarkozy à un média français a mis le feu aux poudres cette semaine. L’ancien Président de la République française a affirmé dans cet entretien que la France et l’Union européenne se devaient d’arrêter de suivre aveuglément les demandes de Vlodimir Zelensky et qu’il était impératif de retrouver des relations normalisées avec Vladimir Poutine et la Russie.

Ces paroles n’ont pas manqué d’agiter les sphères politiques et médiatiques. L’ancien Premier ministre Lionel Jospin et le President du Sénat Gérard Larcher ont condamné les propos de Sarkozy, l’accusant de faire l’apologie et de minimiser ou « underplay » l’agression russe sur le territoire ukrainien, en plus d’être en contradiction parfaite avec la politique de la République française sur la question ukrainienne.

Pourquoi donc cette sortie de Sarkozy ? S’agit-il d’une sortie hasardeuse, comme il en a le secret, ou bien est-il en train d’essayer d’ouvrir les yeux des décideurs européens sur l’état actuel du conflit en Ukraine ? Pour rappel, après des mois de mobilisation près de la frontière, l’armée russe a envahi l’Ukraine le 24 février 2022. Cette dernière a rapidement progressé vers Kiev sans jamais pouvoir prendre la capitale ukrainienne. Parallèlement, les forces ukrainiennes se sont mobilisées – avec l’aide des pays voisins et de l’OTAN – afin de repousser les forces russes en dehors de son territoire.

La contre-offensive ukrainienne a eu un succès franc au début, l’armée ukrainienne reprenant les zones du Nord-est du pays et forçant l’armée russe de reculer sur le front de l’Est. L’Ukraine a lancé une contre-offensive massive, jetant toutes ses forces actuelles dans la bataille, en juin de cette année, avec pour objectif de reprendre le front de l’Est et de renvoyer l’armée russe en Russie.

Cette contre-offensive massive, qui a bénéficié d’un soutien logistique important des alliés occidentaux de l’Ukraine, n’a pas eu les effets escomptés pour le moment. Bien au contraire, les Russes semblent plus solides que jamais sur le front de l’Est. La question est maintenant posée : Est-ce que l’armée ukrainienne sera capable de reprendre cette partie de son territoire de la Russie ?

Certains analystes militaires très sérieux semblent penser que non. Pire même. Si l’Ukraine poursuit son effort, elle risque de se retrouver dans une situation où ses capacités militaires seront tellement affaiblies que l’armée russe pourra reprendre sa marche vers l’ouest et conquérir encore plus de territoires.

Pourtant, l’armée ukrainienne a bénéficié d’aides extrêmement généreuses en matière d’armement. Des missiles, des chars, des hélicoptères, des drones et une promesse de livraison prochaine de chasseurs F16. Comment se fait-il donc qu’elle semble acculée aujourd’hui ?

La raison en est très simple. Toute guerre se doit d’être supportée par une industrie capable de produire des armes. Développer ces capacités de production, cela relève d’investissements extrêmement importants et mobilise des ressources que très peu de pays sont aujourd’hui capables de soutenir, surtout au sortir de la crise économique mondiale. En fait, il semblerait que la capacité d’approvisionnement de l’Ukraine en armes et en munitions soit presque arrivée à son terme pour une partie importante de ses alliés occidentaux.

La Belgique, par exemple, a récemment vidé ses réserves en munitions pour soutenir l’effort de guerre en Ukraine et se retrouve aujourd’hui avec une pénurie de munition qui coûtera près de €6 milliards à combler. Il en va de même pour les chars et les missiles français, avec des réductions dramatiques des stocks et une incapacité inquiétante à en produire plus.

Parallèlement à cela, la Russie – préparant cette guerre depuis plusieurs années – a des usines d’armes qui tournent à plein régime et, actuellement, leurs capacités de production dépassent de très loin celles des pays européens. À titre d’exemple, la Russie tire en moyenne 4 fois plus de munitions que l’armée ukrainienne sans que ses réserves de munitions n’en soient affectées. Par ailleurs, Vladimir Poutine a ficelé des accords militaires avec la Chine et la Corée du Nord (qui est un très gros producteur d’armement). De plus, les F16 promis à l’armée ukrainienne sont des appareils de vieilles générations, qui ne feront pas le poids face aux chasseurs utilisés par l’armée russe, sachant également que l’armée russe dispose d’un nombre bien plus important de chasseurs.

En fait, il semblerait que la Russie soit en train de gagner cette guerre par le simple fait qu’ils ont à leur disposition bien plus de capacités militaires que l’Ukraine. Et encore une fois, il s’avère qu’acquérir la capacité militaire, cela implique d’avoir une véritable stratégie économique qui sous-tend l’effort de guerre.

Ainsi, si l’on tient compte de cet aspect de « the economics of war », il n’est pas anodin d’affirmer que la Russie a plus ou moins déjà gagné la guerre. Ou plutôt, que la position russe est tellement solide que tout ce que Poutine a à faire, c’est d’attendre sagement que les capacités militaires ukrainiennes se réduisent comme un peau de chagrin et que Zelensky frappe à sa porte pour signer une armistice…

En fait, nous voyons l’effondrement de toute la stratégie occidentale face à la résilience russe, résilience que Napoléon et Hitler n’avaient eux-mêmes pas réussi à briser, il ne faut jamais l’oublier. Les Occidentaux avaient misé sur la combinaison des sanctions économiques et l’aide militaire à l’Ukraine. Certains décideurs occidentaux pensaient que la Russie de Poutine ne passerait pas l’hiver 2022, comme le ministre de l’Économie française, Bruno Lemaire, avait déclaré que la Russie serait « bientôt anéantie ». C’était en mars 2022 mais il n’en a rien été. L’économie russe a tenu le choc. Mieux même, elle affichera une croissance d’un peu moins d’1% cette année, avec des prévisions dépassant les 3% pour l’année prochaine.

En consolidant ses alliés orientaux, comme la Chine, l’Inde et récemment la Corée du Nord, et en déployant une stratégie diplomatique extrêmement efficace sur le continent africain, Vladimir Poutine a déjoué tous les pronostics. En outre, il en a profité – au passage – pour consolider son pouvoir sur le Kremlin en purgeant les indésirables comme Evgueni Prigojine.

Aujourd’hui, les Ukrainiens semblent donc pris dans un piège réel. Comment sortir de ce bourbier lorsque le maître de l’échiquier n’affiche aucun empressement à le faire ? La stratégie privilégiée actuellement par les forces ukrainiennes semble être les attaques de drones. En attaquant des villes et des civils russes avec des drones, l’armée ukrainienne a adopté la tactique des terroristes qui consiste à retourner le peuple russe contre ses dirigeants. En bombardant constamment, Zelensky espère sans doute produire de la peur et de l’exaspération du côté des civils russes, ce qui pourrait les amener à se soulever contre la guerre et ainsi forcer Poutine à faire marche arrière. Mais rien n’est moins sûr. Selon les derniers sondages, près de 75% des Russes soutiennent l’opération spéciale russe en Ukraine.

Comment donc faire la paix maintenant ? Quelle est la voie de sortie ? En réalité, cette voie n’existe pas vraiment sans qu’un côté n’accepte de se déplier en face de l’autre. Et les dirigeants des pays les plus puissants du monde en sont parfaitement conscients, ce qui explique que la question ukrainienne a été discutée de manière extrêmement timide pendant le récent sommet du G20.

Ainsi, Nicolas Sarkozy pourrait avoir raison lorsqu’il implore les décideurs français à rétablir le dialogue avec Poutine et de ne plus suivre les demandes de Zelensky à la lettre. Ces deux hommes semblent être pris dans une spirale qui n’a pas de porte de sortie. Or, cette sortie est absolument nécessaire afin d’éviter le pire.

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Sommet du G20 à New Delhi : la vision de la troisième voie indienne se met en place

Le sommet du G20 tenu le weekend dernier est venu couronner de la présidence indienne le regroupement des pays les plus riches du monde cette année. Le G20 a pris un sérieux coup de plomb dans l’aile depuis la pandémie de la Covid, à cause notamment de la perception d’une incapacité de ces pays à délivrer les promesses faites au niveau de la distribution des vaccins, etc. Du coup, pas grand monde ne s’attendait à grand-chose de ce sommet, qui ressemblait plus à un évènement de routine qu’à un sommet où de grandes annonces sont faites.

Que nenni ! L’Inde avait parfaitement bien préparé son coup et ce sommet du G20 apparaît déjà comme l’un des plus importants de ces dernières années. Assumant et jouant pleinement son rôle de président du groupe, il est clair que Narendra Modi (épaulé par son ministre des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar) a abattu un travail considérable depuis plusieurs mois afin de négocier un certain nombre d’accords qui ont été annoncés pendant le sommet.

L’accord le plus important, celui qui aura sans doute l’impact le plus significatif dans la durée, est l’annonce d’un corridor logistique reliant l’Inde à l’Europe, en passant par le Golfe Arabe. Ce nouveau corridor permettra de contourner l’obligation de passer par le canal de Suez afin de connecter l’Inde et l’Europe. Concrètement, cela représente un gain de temps de près de 40% sur les chaînes d’approvisionnement, permettant également de très sérieuses économies en énergie et un impact significatif sur le prix du transport.

Ce corridor apparaît immédiatement comme une alternative directe au « Belt and Road Initiative » (BRI) de la Chine de Xi Jinping, qui était un absent notable du sommet du G20. Plus même, un tel corridor pourrait entrainer certains pays européens à se retirer du BRI puisqu’une alternative crédible est en train d’être mise en place. Par exemple, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, aurait déjà signifié au Premier ministre chinois Li Qiang l’intention du retrait de l’Italie du BRI, ce qui représenterait un coup dur pour le projet chinois par rapport à l’Europe, surtout que d’autres pays pourraient lui emboîter le pas.

En effet, le BRI est en sérieuse perte de vitesse depuis deux années, que ce soit au niveau des investissements chinois sur le continent africain qu’au niveau de ceux du bassin de l’océan Indien. Ce nouveau corridor représente un investissement bien moins important que les projets du BRI puisqu’il va s’appuyer sur des ports et des points de transit déjà existants et opérationnels. Il faudra investir dans une augmentation des capacités et des volumes de transit mais l’architecture est déjà présente, d’où le fait que le Président français Emmanuel Macron ait insisté sur le fait que ce nouveau corridor logistique devrait être opérationnel dans les meilleurs délais.

L’Union africaine, Françafrique et entente cordiale avec MBS

L’autre annonce majeure de ce sommet était l’invitation lancée à l’Union africaine de rejoindre le G20. Cette invitation, pilotée par le gouvernement indien, a même été mise en scène de manière spectaculaire par un discours de Narendra Modi invitant Azali Assoumani, l’actuel Président de l’Union africaine, à venir prendre place à la table ronde avec les autres membres. La longue embrassade entre les deux hommes avant qu’Assoumani ne prenne place était l’un des moments forts de ce sommet.

En étant le “driver” qui a permis à l’Union africaine d’avoir désormais une place à la table des pays les plus puissants du monde, l’Inde a envoyé un message clair d’amitié au continent africain. Avec l’effondrement de la Françafrique, avec le recul des États-Unis, avec la pénétration de la Chine et de la Russie sur le continent, l’Inde se positionne clairement comme une alternative en matière de coopération. Nous verrons ce que cela donnera dans les prochaines décennies…

La dernière grande annonce faite ce weekend est la création du « Global Biofuels Alliance » dont la République de Maurice est un pays fondateur. Cette alliance a pour objectif d’avancer les projets de sortie du pétrole en favorisant les biofuels et la biomasse. Les objectifs de cette alliance n’ont pas encore été clairement définis et, comme toute nouvelle création de ce genre, il faudra la faire fonctionner.

Mais il est clair dans ce cas aussi que l’Inde envoie un message au monde. Alors que le pays avait été pointé du doigt pour son refus de reculer sur l’utilisation du charbon à la COP27, source énergétique qui constitue près de 55% de ses besoins en énergie, Narendra Modi présente un projet qui facilitera la sortie du charbon pour un certain nombre de pays. Les biofuels ne constituent pas une source énergétique décarbonnée mais constitue une énergie de transition crédible et économiquement viable pour aller vers le décarbonné. Il sera particulièrement intéressant de savoir ce qu’il en ressortira pour la République de Maurice.

Enfin, le sommet a également vu s’afficher une entente particulièrement cordiale entre Narendra Modi et Mohammed Bin Salman Al Saud, le prince héritier du royaume d’Arabie Saoudite. L’Inde et l’Arabie Saoudite sont partenaires dans le nouveau corridor logistique annoncé pendant le sommet, et l’Arabie Saoudite vient de rejoindre les BRICS.

Par conséquent, les accords se multiplient entre ces deux pays et leurs deux leaders ont affiché une entente particulièrement cordiale et amicale, MBS enchaînant même le weekend du sommet avec une visite officielle en Inde. Ces deux pays ont signé une série de huit « Memorandum of understanding » (MoU) extrêmement importants par-delà l’annonce du corridor logistique. Ces MoU concernent notamment des coopérations dans le domaine des énergies, des nouvelles technologies, de l’agriculture et de l’industrie pharmaceutique, entre autres.

Ainsi, l’Inde a réussi son sommet du G20. L’enjeu primordial pour Narendra Modi et le gouvernement indien était que l’Inde apparaisse comme un leader émergeant capable de prendre le leadership d’initiatives globaux et capable de montrer une autre voie au monde, la fameuse troisième voie se situant entre les États-Unis et la Chine. De ce point de vue, le sommet du G20 a envoyé les signaux et les symboles qui comptent. Il reste maintenant à faire fonctionner les initiatives annoncées.

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Apple et Huawei : une autre incarnation de l’opposition entre les États-Unis et la Chine

Alors qu’Apple s’apprête à lancer son iPhone de la dernière génération, évènement qui fait généralement le buzz à travers le monde, c’est le géant chinois Huawei qui est actuellement dans l’actualité.

Cela faisait déjà quelques années que des tensions entre les États-Unis et la Chine s’étaient cristallisées autour de Huawei et le développement par les Chinois de la 5G. Ces mêmes tensions avaient provoqué une guerre pour la mainmise sur les semi-conducteurs, Taïwan étant le premier producteur mondial de ces “chips” essentiels au bon fonctionnement des technologies digitales.

Avec les menaces répétées d’invasion de Taïwan par la Chine, le leader mondial dans ce domaine – la Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), la plus importante fonderie de semiconducteurs indépendante – a même décidé d’ouvrir un centre de production sur le sol américain afin de sécuriser la production des semi-conducteurs. Plus même, une stratégie commerciale avait été mise en place afin de tenter de sevrer la Chine en approvisionnement de semi-conducteurs, l’idée étant de ralentir les capacités productives des entreprises chinoises, Huawei en tête.

De plus, dans la foulée, Apple et Samsung ont fermé leurs usines chinoises et les ont délocalisées en Inde. D’ailleurs, les nouveaux iPhones seront les premiers à être produits en Inde. Tout ceci avait pour objectif de mettre à genoux les géants chinois des nouvelles technologies. Mais il n’en a été rien. Huawei vient de sortir le dernier-né de ses smartphones dont la particularité première est d’avoir utilisé des semi-conducteurs produits en Chine.

Il s’agit là d’un d’une performance exceptionnelle, il ne faut pas la sous-estimer, surtout que les capacités techniques du dernier Huawei devraient concurrencer, voire même dépasser, celles du dernier iPhone, se positionnant comme une alternative crédible et un concurrent direct.

Alors, bien évidemment, Huawei souffre de l’interdiction de vente et de distribution sur certains territoires, mais les marchés alternatifs sont immenses et devraient permettre au géant chinois de consolider sa position, surtout que le gouvernement chinois a récemment envoyé un message clair en interdisant l’utilisation des produits d’Apple par tous les employés de l’État.

Dans tous les cas de figure, cette rivalité entre Apple et Huawei traduit bel et bien des intérêts géostratégiques et souverains extrêmement complexes et nous dévoile une autre face du conflit entre les États-Unis et la Chine.


Mauritius Times ePaper Friday 15 September 2023

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