« Le GM va essayer de tenir jusqu’au bout. Mais on aura un Gouvernement boiteux »

Interview : Alan Ganoo, Leader du movement Patriotique

Une troisième force politique : ‘Ce n’est pas à exclure car je pense que le potentiel est là’

Tout citoyen ne connait pas forcément son rôle et ses fonctions malgré son appartenance à une République. L’actualité du moment entourant l’affaire Ameenah Gurib-Fakim, ex-Présidente de la République indique bien un passage à vide suite à l’accession de Maurice au statut de République. L’absence d’éducation citoyenne est-elle volontaire ou involontaire ? Il demeure que le spectacle, suite à l’affaire Sobrinho, porte atteinte à l’image de la République de Maurice. Et pourtant, les observateurs chevronnés de la société mauricienne, à l’instar de Jack Bizlall, l’avaient bien signalé : Un(e) Président(e) doit être au-dessus de la mêlée pour protéger, préserver et défendre la Loi et la Constitution de son pays, et ce, dans les circonstances les plus extrêmes. Encore faut-il que l’individu soit disposé à apprendre, si nécessaire, pour assumer correctement et efficacement ses fonctions. Alan Ganoo, avocat et homme politique, jette un regard critique sur les derniers évènements qui ont affecté négativement le pays ces derniers temps.

 

Mauritius Times : Parlez-nous d’abord de votre lecture de la situation qui prévaut dans le pays actuellement?
Alan Ganoo : C’est un spectacle triste et désolant qui se présente aux Mauriciens aujourd’hui. Pour résumer la situation, je vais vous citer Willaim Shakspeare qui disait : « There is something rotten in the Kingdom of Danemark ». Les Mauriciens ne sont pas insensibles à plusieurs informations de l’actualité.

Voyons d’abord l’affaire Alvaro Sobrinho : c’est un investisseur qui a été accueilli avec le tapis rouge. Il a été glorifié par certains au Gouvernement. Il a eu des rencontres avec la Présidente de la République et nul ne sait encore comment. C’est cette même personne qui a été à l’origine de la chute de l’ex-Présidente de la République. Une chute qui a été précédée par une grave crise au sommet de l’Etat. Ce qu’on est en train de voir aujourd’hui, une ex-Présidente de la République faisant l’objet d’une commission d’enquête ; elle est présente dans le box et on la voit essuyer des larmes, bousculée par des avocats. Cela aurait été impensable il y a quelques années de cela. Pire encore, il y a une commission d’enquête dont les attributions pourraient être considérées comme ayant un objectif politique spécifique.

De l’autre côté, on a vu une ministre de la République et un Deputy Speaker qui ont dû démissionner de leur poste respectif, suite au rapport de la commission d’enquête sur la drogue. Et que constatons-nous aujourd’hui ? Le Deputy Speaker jette le rapport à la poubelle et consigne une déposition à la police contre le président de la commission d’enquête. ça donne l’impression d’un pays « ki fine devire en bas la haut ». Les institutions sont dévaluées et on ne reconnaît plus le pays.

Je me demande s’il y a encore un leadership digne de ce nom à la tête du pays. La question que tout le monde se pose aujourd’hui est : « Qui est responsable de tout cela ? » Sans doute nous avons un Gouvernement sans expérience et sans compétence à la tête du pays. Le choix des hommes et des femmes qui sont nommés par le Gouvernement en est le reflet de l’incompétence des hommes au pouvoir – ce qui explique d’ailleurs pourquoi nos institutions ne sont pas en train d’assumer leurs responsabilités comme il se doit.

Prenez, par exemple, la décision de nommer Mme Gurib-Fakim comme Présidente. Voilà une ex-Présidente qui nous dit plus de trois ans après sa nomination qu’elle ne connaissait pas vraiment le rôle que devrait jouer un/e Président/e de la République ! L’affaire Alvaro Sobrinho résulte aussi des dysfonctionnements au niveau de nos institutions qui sont censées agir comme un chien de garde dans leurs secteurs respectifs. Au final, c’est l’Exécutif, dont le chef est le Premier ministre qui est responsable de cette situation dans laquelle se trouve le pays…

* La commission d’enquête sur l’ex-Présidente poursuit, cette semaine, ses travaux, et voilà qu’Alvaro Sobrinho entre en scène. Cela a soulevé des interrogations dans les rangs de l’opposition qui a soutenu que le ‘timing’ de la présence de M. Sobrinho à Maurice et son interrogatoire par l’ICAC ne peuvent découler que d’une simple coïncidence ; ce serait une visite programmée, a-t-elle suggéré. Avez-vous une opinion différente ?

Je ne suis pas dans les secrets des Dieux, mais le fait qu’Alvaro Sobrinho soit venu à Maurice au moment même que la commission d’enquête débute ses travaux : cela est quand même intriguant. A-t-il reçu des instructions pour qu’il soit présent dans le pays à ce moment précis ? Ou encore a-t-il été piégé ? Autant de questions que je me pose et je suis sûr que la population s’interroge également sur cette étrange coïncidence. Alvaro Sobrinho a sans aucun doute des amis au sein du Gouvernement, et on aurait pu penser que ses amis l’auraient prévenu de la tenue de la commission d’enquête et de la possibilité qu’il soit interpellé par l’ICAC s’il devait revenir à Maurice.

Or, ce monsieur débarque au pays pour des raisons que tout le monde ignore, et le voilà interrogé « under warning » par l’ICAC. Pourquoi est-il venu ? Y a-t-il un ‘deal’ concocté quelque part ? Par ailleurs, le directeur-général de cette institution nous informe que cette enquête pourrait prendre des mois, voire des années. Et alors, Sobrinho devra-t-il rester à Maurice pendant tout ce temps ou aura-t-il l’occasion de quitter le pays ? Toutes ces questions restent sans réponse…

* On apprend que les enquêteurs de l’ICAC vont rechercher auprès de M. Sobrinho des éclaircissements sur ses entrées à la State House, mais aussi dans les coulisses du pouvoir politique, à l’Hôtel du Gouvernement et dans certaines institutions gouvernementales dont le BOI, la FSC, etc. L’affaire Sobrinho a éclaboussé le sommet de l’Etat, et on se demande si c’est la meilleure façon de procéder pour démêler l’écheveau. Qu’en pensez-vous ?

Depuis le début de l’éclatement de cette triste affaire, l’opposition et je suis sûr qu’une majorité de la population aurait également souhaité qu’une commission d’enquête fasse la lumière sur toute l’affaire Sobrinho. On pourrait alors tout savoir sur les circonstances entourant la venue de Sobrihno à Maurice. Comment a-t-il pu rencontrer l’ex Présidente ? Ses relations avec les politiciens ? Et comment a-t-il pu obtenir ses divers permis, ses sources de financement et ses investissements dans le pays ? Aussi, bien sûr, quelles étaient ses motivations réelles ?

Alvaro Sobrinho, ne l’oublions pas, a déstabilisé l’Etat mauricien et le pays également. Donc, une commission d’enquête faite dans la transparence aurait pu redonner confiance au pays, surtout pour la bonne marche de notre secteur offshore dont l’image a été ternie avec cette affaire. L’ICAC a été appelée à enquêter et je souhaite qu’elle mène son enquête à bon port – c’est aussi l’occasion pour l’ICAC pour se dédouaner en raison du déficit de crédibilité dont souffre cette institution pour plusieurs raisons.

Donc, « faudré li pa gette figir »… que l’ICAC aille jusqu’aux sources de cette affaire et situe les responsabilités des uns et des autres, institutions ou politiciens, et leurs manquements ou complicité dans cette affaire. Il y va aussi de la réputation et de l’image du pays et, en particulier, de notre centre financier.

* Certains se sont posé la question à savoir à quoi servira la commission d’enquête sur Ameenah Gurib-Fakim. Vous avez déclaré récemment que c’est à des fins politiques que le Gouvernement a mis sur pied cette commission d’enquête. De quelles fins politiques parlez-vous ?

C’est vrai, je me demande encore à quoi servira cette commission d’enquête. Pour moi, le Premier ministre est dépassé par la situation. C’est sans doute pour des raisons politiques qu’il a mis sur pied cette commission d’enquête, car il a dû croire qu’il y avait l’implication de certains hommes politiques, principalement ceux de l’opposition, dans la mise sur pied de la commission d’enquête de Mme Gurib-Fakim. Or, tel n’est pas le cas. M. Jugnauth s’est trompé lourdement.

Par ailleurs, il faut se demander pourquoi Pravind Jugnauth n’est pas allé de l’avant avec la destitution de l’ex-Présidente ? Il avait lui-même déclaré qu’il avait certains renseignements très graves sur l’ex-Présidente. Donc, la meilleure des choses aurait été la mise sur pied d’un tribunal où il aurait eu l’occasion de venir dire tout ce qu’il sait à propos des agissements des uns et des autres.

Où ira-t-on avec cette commission, d’autant qu’avec ces attributions, on ne saura pas toute la vérité. La Dame a dit qu’elle a été « lâchée » par le Gouvernement et qu’elle a été esseulée. Mais saura-t-on comment et pourquoi ?

* Par ailleurs, en ce qui concerne le suivi et l’implémentation des recommandations de la commission d’enquête Lam Shang Leen sur la drogue, Navin Beekharry, qui est toujours en attente d’une communication officielle du PMO, dit n’en faire aucun cas des critiques de l’opposition s’agissant du ‘task force’ qu’il sera appelé à présider – « Il n’y a aucun fondement dans ce que dit l’opposition, » a-t-il déclaré. Constitutionnelle ou non, les initiatives et décisions de ce ‘task force’ resteront à l’abri du ‘public scrutiny’, ce qui est tout à fait normal quand il s’agit des affaires criminelles, non ?

Voilà un Premier ministre – qui pour éviter qu’on dise qu’il a mis le rapport Lam Shang Leen dans un tiroir – a trouvé le moyen pour nommer un task force pour étudier les recommandations du dit rapport. Au-delà de la question constitutionnelle, comme beaucoup de personnes l’ont dit, ce task force n’est pas une entité légale – il relève d’un arrangement administratif.

On sait très bien que le Commissaire de Police occupe un poste constitutionnel et ne peut pas prendre des directives de qui que ce soit en matière de « day to day operations » de la force policière et encore moins du directeur-général de l’ICAC. On est en train de tourner en rond. Le directeur de l’ICAC dit qu’il attend les directives du PMO. On sait que le Premier ministre sera en voyage à la fin de cette semaine, et il ne sera pas de retour avant une semaine. Alors il me semble qu’on veut gagner du temps.

Entretemps, le trafic de la drogue continue alors qu’un task force est censé, aussitôt les ‘policy directives’ formulées et les décisions prises, implémenter ces décisions et recommandations telles que contenues dans le rapport Lam Shang Leen touchant divers secteurs et institutions de l’Etat.

Selon moi, il fallait avant tout mettre sur pied un corps apolitique pour étudier toutes les recommandations. Comme par exemple, pourquoi ne pas mettre sur pied une unité de la police qui travaille sous la supervision d’un ou deux membres de la State Law Office ? Ensuite, comme le rapport fait plusieurs recommandations, il faudrait que des institutions, telles que la FIU, par exemple, s’attèle à mettre en pratique celles qui la concernent. Les ministères de la Santé et de la Sécurité sociale auraient pu travailler de concert pour la réhabilitation des drogués. Ainsi de suite…

* Pensez-vous que c’est une occasion ratée pour le Premier ministre qui aurait pu redorer son blason avec l’implémentation des recommandations du rapport de cette commission d’enquête ?

Le Premier ministre aurait eu tout à gagner s’il avait agi autrement. Il a raté une occasion en or de refaire l’image de son Gouvernement et de tirer un capital politique de ce rapport ; ceci en lançant un sursaut et une bataille nationale contre le trafic de drogue. Souvenez-vous de l’affaire Amsterdam en 1986. Le Premier ministre d’alors, Sir Aneerod Jugnauth, avait su capitaliser sur le rapport Rault. Et, en 1987, il a remporté les élections car il avait le courage de mater les trafiquants de drogue. L’Attorney General, qui est un bon ami à moi, aurait dû saisir la balle au bond pour mener une véritable croisade contre le trafic de la drogue. Mais c’est dommage qu’ils ne veulent pas d’une bataille nationale contre le trafic de la drogue. C’est une occasion ratée pour le Gouvernement, mais en même temps, c’est aussi du temps perdu pour la République car cette bataille aurait été bénéfique pour la jeunesse mauricienne. « It’s an opportunity wasted ! »

* Vous avez évoqué des doutes lors d’une précédente conférence de presse quant aux chances de survie de l’actuel Gouvernement. Cela ne va pas durer encore un an, disiez-vous… Maintenez-vous ce discours?

Je ne dirai pas, comme d’autres le font régulièrement, que les élections générales sont derrière la porte. Mais compte tenu des nombreux scandales, je me demandais alors jusqu’à quand ce Gouvernement pourra s’agripper au pouvoir. Certes, le Gouvernement dispose d’une majorité confortable, et je ne vois pas des défections de ses rangs, et il va essayer de tenir jusqu’au bout. Mais on aura un Gouvernement boiteux, comme c’est d’ailleurs déjà le cas, vivant avec l’espoir que ses projets de développement puissent éventuellement lui rapporter des dividendes politiques.

Pendant trois ans et demi, le Gouvernement s’est endormi. Et c’est maintenant qu’il se débat avec quelques projets. Certes, il a encore 16 mois devant lui et, sans doute, il présentera un budget pour faire des cadeaux l’année prochaine, mais nous pouvons tous constater que le pays est entré dans une campagne pré-électorale. C’est donc un Gouvernement boiteux qui tentera d’aller jusqu’au bout de son mandat. Mais n’oublions pas que le temps passe très vite lorsqu’on est au pouvoir. Au-delà de nombreux problèmes à résoudre comme le chômage, la pauvreté, etc., les projets tardent à se matérialiser… et vous vous voyez soudainement à la veille des élections générales.

En ce qui concerne le présent, je dois dire que la situation politique demeure très floue, et il est tout à fait permis de croire que des imprévus sont possibles d’ici les prochaines législatives

* L’opposition également demeure dans le flou, n’est-ce pas ?

C’est vrai. C’est assez rare qu’à seize mois de la dissolution du Parlement, le paysage politique ne s’est pas encore éclairci. Il est possible que des tractations sérieuses auraient déjà débuté ; c’est normal qu’on se parle puisqu’on s’approche de la fin du mandat du Gouvernement. Mais croyez-moi les choses ne sont pas encore claires même si certains arrangements politiques sont à écarter, comme une alliance entre le PTr et le MSM. Alliance MMM-MSM ? On ne sait pas… les choses ne sont pas claires.

* On vous a pourtant entendu dire que vous ferez partie du prochain gouvernement. Vous y croyez toujours, n’est-ce pas ?

Le Mouvement Patriotique est un parti qui entretient de très bonnes relations avec les autres partis. Oui, il y a des rumeurs à l’effet que le MP aurait obtenu tant de tickets dans le cadre d’une alliance PTr-MP-PMSD. Ce n’est pas vrai. Le MP ne s’est pas engagé dans des négociations en vue des modalités d’une alliance avec quelque parti. On s’attèle à consolider les assises de notre parti, et on verra en temps et lieu. D’ailleurs, à ce stade, personne ne sait comment se présenteront les partis politiques aux prochaines élections générales. On préfère donc attendre et, comme dit l’Anglais, « we’ll cross the bridge when we come to it ».

Par contre, il y a des rumeurs à l’effet qu’il y aurait des tractations entre le MMM et le MSM. On ne sait pas si c’est en mode « off » ou « on » présentement, mais on verra bien ce que cela va donner.

Mais il existe toujours cette possibilité qu’une troisième force puisse émerger. Ce n’est pas à exclure car je pense que le potentiel est là. Il est certain que l’électorat change et votera plus en considérant les personnes au lieu des partis lors les prochaines élections générales.

* D’autres soutiennent qu’on s’achemine inéluctablement vers une lutte à trois, opposant principalement le PTr et MMM, et les autres servant comme force d’appoint à ces deux grands partis. Ce n’est pas à écarter non plus. Avez-vous donc choisi votre camp ?

Une lutte à trois n’est certainement pas à écarter. Souvenez-vous de 1976 où il y avait cette lutte à trois opposant le PTr, le MMM et le PMSD. Il a fallu une coalition après les résultats pour pouvoir former un gouvernement. Ce sera difficile pour un seul parti d’obtenir une majorité dans une lutte à trois. Il peut y avoir un « hung parliament ».

Permettez-moi de vous livrer une réflexion sur les chances des partis traditionnels.
– Le Gouvernement Lepep, principalement le MSM au sein de cette alliance, a vendu des rêves au peuple. Il est aujourd’hui pris à son propre petit jeu.

– Le MMM perd beaucoup de membres.

– L’électorat du PTr est toujours présent… « li pé cachiète et kan élection vini, zotte pou tire la tête ». On l’a vu lors de la partielle au No 18.

Ceci dit, il faut quand même tenir compte des affaires qui sont en Cour pour les uns comme pour les autres, et on ne sait pas ce que cela va donner…

* On a appris cette semaine que le Dr vasant Bunwaree souhaite revenir au PTr. Qu’en est-il pour vous : le MMM vous manque-t-il ?

C’est vrai que des anciens amis du MMM ont déjà évoqué cette question avec moi. Non, le MP existe depuis trois ans. Il fait son petit bonhomme de chemin et je ne vois pas le MP se dissoudre pour intégrer le MMM.

* Avez-vous réussi à surmonter cette phase difficile dans votre carrière politique où on a voulu mettre sur votre dos tout le mal que représentait, aux yeux de certains du MMM la défaite, cette alliance avec le PTr et qui connut une cinglante défaite en décembre 2014 ?

Le MMM m’avait délégué pour négocier un arrangement électoral sur la base d’une formule pour un amendement constitutionnel avec la nomination de Dr Ramgoolam à la présidence. On a pu trouver un arrangement. En ce qui concerne l’alliance électorale, tous les membres étaient d’accord. Ceux qui étaient contre, comme Ivan Collendavelloo et Vishnu Lutchmeenaraidoo sont partis. Cette alliance avait été avalisée par le Bureau politique, le comité central et l’assemblée des délégués. Et après la défaite, on a trouvé un bouc émissaire en moi.

Si j’étais personnellement en faveur de cette alliance, comme tant d’autres, c’était parce que je souhaitais que Paul Bérenger accède au poste de Premier ministre pendant cinq ans. Et tout le monde au MMM souhaitait que cela se produise.

Personnellement, je n’avais pas revendiqué quelque poste pour moi-même, que ce soit pour devenir le numéro deux du gouvernement ou quoi que ce soit. On a fait preuve d’une certaine lâcheté à mon égard, car il fallait trouver un bouc émissaire pour la défaite de l’alliance PTr-MMM.

La vérité, c’est qu’on avait sous-estimé l’électorat. L’électorat du PTr était contre l’accession de Paul Bérenger au poste de Premier ministre. Et, l’électorat du MMM n’avait pas oublié les années de Navin Ramgoolam comme Premier ministre.

 


* Published in print edition on 31 August 2018

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