Emploi. Des opportunités à saisir

Carnet hebdo

Par Nita Chicooree-Mercier

Autour d’une remise en question de l’origine des travailleurs immigrés dans les pays développés qui ont besoin d’une main-d’œuvre étrangère, notamment en Europe et en Israël, les pays du Sud-Est asiatique, Inde, Sri Lanka et Nepal, et d’autres en Asie tels que la Thaïlande et les Philippines jouissent d’une perception favorable par leur capacité de s’intégrer et de respecter la culture et les lois des pays demandeurs.

Pour des raisons évidentes, les Mauriciens se qualifient comme candidats potentiels à migrer vers ces pays. Dans quels secteurs économiques pourraient-ils apporter leurs compétences ? Est-ce que le gouvernement prendra l’initiative de demander un assouplissement des visas et d’octroi de permis de travail dans ces pays? Cela aura pour but de faciliter les démarches de ceux qui souhaitent s’expatrier.

Le vide laissé par le non-renouvellement des contrats de travail des employés du service hospitalier de la zone européenne lors de la mise en application du Brexit a mis le Royaume-Uni dans une impasse paradoxale qui l’oblige à recruter des milliers d’Indiens formés en Inde pour assurer le fonctionnement de ses services dans les hôpitaux et les cliniques. L’Irlande s’est montrée favorable à un recrutement des Indiens dans ce secteur parmi d’autres.

S’ils le souhaitent, les Mauriciens pourraient se porter candidats à occuper des postes d’infirmiers et de médecins en se soumettant à une évaluation de leurs compétences aux normes exigées dans ces pays. Ils gagneront à enrichir leur expérience professionnelle et, aussi, à revoir leur rapport avec les patients, qui, dans les pays développés sont considérés comme des êtres égaux avec lesquels il faut parler avec courtoisie d’abord, et ensuite, il faut répondre à leurs questions.

En Israël, plus de 100,000 emplois sont à pourvoir suite à la décision de ne plus renouveler le contrat des Gazaouis, accusés de complicité précédant le massacre du 7 octobre dernier. Ces pays d’Asie sont sollicités pour les remplacer. A part le secteur agricole et les services à domicile des personnes âgées, il se peut qu’il y ait d’autres secteurs. Il est recommandé aux ressortissants indiens employés au Qatar et au Koweït de se diriger vers Israël. Pourquoi pas les Mauriciens? Il est peu probable de s’attendre à une ruée des Mauriciens vers les champs agricoles en Israël, et de s’y faire à l’idée de mettre 30 secondes pour se mettre à abri anti-roquettes en cas d’alerte. Le secteur de service à domicile pourrait convenir davantage aux femmes qui cherchent une expérience de travail à l’étranger.

Les ingénieurs à Maurice ne bénéficient pas de la considération qu’ils méritent, et souvent ils sont relégués au statut de simples exécutants. L’Europe a peu de débouchés pour ses propres ressortissants. Le Canada et l’Australie figurent en tête des pays qui ont encore des postes à offrir aux étrangers.

Autre secteur peu valorisé à Maurice : c’est la robotique. Les passionnés de la haute technologie sont frustrés de ne pas s’épanouir dans ce secteur. Le jackpot pour un technicien mauricien serait de décrocher une bourse ou un emploi en Israël dans ce secteur. On ne sait pas si Israël ouvre ce secteur aux étrangers.

e summum d’une expérience professionnelle en chirurgie dans les années 90 pour les chirurgiens apprentis du monde entier était de pouvoir exercer en Afrique du Sud. Avec le Brésil, il figurait parmi les pays les plus violents, et l’Afrique du Sud conserve encore ce triste record. Les agressions en tous genres (attaque à la machette et au couteau, règlement de compte au revolver) envoyait à l’hôpital les victimes sacrément défigurées, le visage lacéré, les yeux crevés, le cou tailladé, entre autres prouesses des mâles hyper coléreux. Un cas d’étude intéressant pour les chirurgiens-en-herbe. De même, en robotique, Israël devrait être une destination de prédilection pour les plus passionnés des technologies innovantes.

L’hôtellerie a connu de beaux jours à Maurice avec une école d’hôtellerie de haut niveau. Ce secteur est boudé depuis quelques années. Les enfants de ceux qui y ont fait carrière dans les années 80 et 90 se sont orientés vers l’université. Une autre couche sociale prit la place et s’est gonflée avec des effectifs venus de Rodrigues. Ce changement survenu a aussi un impact sur la qualité de l’accueil que Maurice s’est forgé pendant des décennies, et avec l’absentéisme récurrent comme autre effet secondaire, l’image du secteur en souffre beaucoup. On voit mal les locaux s’envoler vers d’autres cieux pour se faire une place dans ce secteur. A moins que ce ne soit pour des contrats juteux dans les riches monarchies du Golfe….

En vue des possibilités d’emploi à l’étranger, c’est aux autorités de faire la requête auprès de certains pays pour que les portes soient ouvertes aux Mauriciens. Ce qui est certain, c’est que les Mauriciens seront gagnants à franchir les frontières pour contribuer et profiter et/ou bénéficier du professionnalisme qui existe ailleurs.


Mauritius Times ePaper Friday 15 December 2023

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