Moonishwurlall Chintamunnee et son combat

Figures émergentes de l’ère postcoolitude

Une récente visite à Aapravasi Ghat laisse place à la réflexion. On se demande comment, à l’époque de la dure traversée de kalapani, les premiers travailleurs engagés ont tracé un chemin pour leurs enfants, petits-enfants, arrières-petits- enfants… Les historiens, écrivains, chercheurs, intellectuels, activistes et politiciens de la trempe de Sir Seewoosagur Ramgoolam, Pandit B. Bissoondoyal, Jay Narain Roy, K. Hazareesingh, A. Beejadhur, B. Ramlallah, Pandit Atmaram, Pandit C. Kistoe, S. Mungur Bhagat, Professor Ramprakash et A. Anuth, pour ne citer que ceux-là, restent dans la mémoire collective.C’était dans leur veine de promouvoir la langue ancestrale, les valeurs enseignées dans les Vedas. Aapravasi Ghat retrace, avec l’appui de la technologie, une époque riche d’enseignements. Les jeunes en sont-ils conscients ? Pour chaque lancement de livre et d’exposition, on voit assurément plus d’adultes et de seniors ou ceux qui donnent une valeur sentimentale à ces figures émergentes.

Moonishwurlall Chintamunnee dont le parcours et le combat sont réunis dans un magazine de 280 pages éveille une grande admiration. Le magazine a été lancé au MGI à Moka, en présence du vice-président Paramsivum Pillay Vyapoory et de Raouf Bundhun et de Dr Nutan Panday de l’Ambassade de l’Inde. L’enfant qui a évolué à Triolet, à Bambous, à Beau-Bassin n’a jamais oublié sa langue maternelle qu’il a enseigné quand il a été promu lecturer.

Les années passées à Banaras et Delhi où il perfectionne sa maîtrise de la langue hindi le poussent à s’engager dans un autre combat. Il a fondé la Hindi LakhakSangh (Hindi Writers’Association) et a édité Baal Sakhaa – un journal pour les enfants. Mithyl Banymandhub qui l’avait interviewé rappelle que M. Chintamunnee avait même souligné au cours du ‘National Symposium on Sanskrit’ le rôle unificateur de cette langue.

La contribution de cette figure émergente des années 1980 est polyvalente – dans la littérature, la philosophie, l’éducation, le journalisme, la critique littéraire. Il compte parmi les pionniers qui ont lancé la Hindi Speaking Union. Il a encouragé beaucoup de jeunes du village de Bambous à apprendre leur langue et leur culture ; l’occasion leur était donnée avec le premier temple hindou fondé par le père de Moonishwurlall Chintamunnee. Un père admirable qui commandait des livres de l’Inde pour en faire profiter aux enfants des villages de Triolet et de Bambous, lieu où il a vécu et travaillé. Dans une autre interview par H. Soondur du MGI, Munishwurlall Chintamunnee parle du combat de son père qui était sirdar, puis initiateur d’un centre d’apprentissage pour les enfants à Neuvième Mille et ses efforts pour donner une meilleure vie aux villageois. Le fils prend pour modèle son père et s’inspire en grandissant de Basdeo Bissoondoyal et Somduth Bhuckory. Il développe au fil des années ses talents de poète et de conteur aussi. Il reçoit des awards.

Pahlad Ramsurrun dans son éditorial de la revue trilingue (des intellectuels, amis, journalistes et collègues y livrent leurs réminiscences et réflexions sur les apports de Munishwurlall Chintamunnee dans les domaines socioculturels, littéraires, académiques) écrit que sans cet homme extraordinaire, il n’y aurait peut-être pas eu autant de livres de littérature en hindi. P. Ramsurrun le cite: « After Independence 300 books have been published, and more than one hundred writers have been contributing in magazines and journals. There are sixty writers among them who have published books and eight among them are shining at international level. » Tout homme quoique pétri d’une vaste culture est demeuré modeste et discret; ce qui fait vraiment la grandeur de l’homme.

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