Enjeux du financement politique : regards sur le projet de loi

Eclairages

Par A. Bartleby

Le “Political Financing Bill” et le projet de loi sur la modification de la Constitution, visant à accorder plus de pouvoirs à la Commission de supervision électorale (ESC) et au Commissaire électoral, ont récemment été publiés sur le site web du Bureau du Premier ministre, une démarche qui n’a pas manqué de susciter des questionnements et des débats dans le paysage politique mauricien.

L’annonce de ces projets de loi survient à un moment pour le moins intrigant, alors que l’Assemblée nationale devrait être dissoute dans six mois environ. La question légitime se pose alors : pourquoi le gouvernement propose-t-il ce projet de loi si peu de temps avant la dissolution de l’Assemblée nationale, et ce, sans aucune garantie qu’il sera adopté, étant donné l’improbabilité d’y réunir une majorité de trois quarts? Cette interrogation laisse place à une question plus fondamentale : comment les nouvelles dispositions de la législation proposée serviront-elles l’intérêt public?

L’ampleur même des dépenses que nous constatons lors des campagnes politiques locales laisse entrevoir la présence invisible de donateurs privés misant gros sur leurs favoris. Pic – Le Mauricien

Étant donné que le gouvernement a abandonné l’idée du financement politique par l’État, ce qui est proposé à la place, c’est la poursuite du financement du secteur privé des partis politiques. Cette situation soulève des préoccupations, non seulement à Maurice, mais aussi dans le monde entier : Quels sont les liens entre la politique et les grandes entreprises ou la richesse ? Dans quelle mesure ce type de financement permet-il la manipulation des politiques et des décisions en faveur du plus offrant ?

Il serait naïf de croire que le financement des partis politiques et des politiciens individuels par le secteur privé serait motivé par des intentions altruistes. Bien qu’il soit toujours difficile de prouver le lien entre le financement reçu et les décisions politiques/administratives favorables prises dans le cadre de l’environnement soi-disant “favorable aux affaires”, l’ampleur même des dépenses que nous constatons lors des campagnes politiques locales laisse entrevoir la présence invisible de donateurs privés misant gros sur leurs favoris.

En termes simples, la corruption reste le véritable fondement des conditions du commerce en matière de financement politique. Ce système permet aux politiciens de tisser une toile d’irresponsabilités de leurs véritables dépenses de campagne et les sommes qu’ils empochent à des fins personnelles.

Certains soutiennent que nous pouvons éliminer ce fléau et les opportunistes parasitaires en légiférant pour que tout le financement des campagnes politiques soit assuré par l’État. Dans ce cas, des limites de dépenses seraient prescrites et scrupuleusement observées par chaque candidat sous peine d’invalidation des résultats. Cela impliquerait nécessairement un audit des comptes et une divulgation publique, une perspective que les parties prenantes pourraient ne pas apprécier. Cependant, avec un financement par l’État, on pourrait penser que les coûts à long terme pour le public seraient réduits au minimum, car des politiques non liées aux intérêts privés des entreprises privées pourraient alors être adoptées.

En réalité, ce que le projet de loi sur le financement politique met en lumière, c’est ce que les gens soupçonnent depuis longtemps : le lien entre l’État et les grandes entreprises, ce qui expliquerait les politiques publiques favorables aux grandes entreprises, que ce soit dans le secteur de l’énergie, du sucre, du développement immobilier ou de l’accès à la terre.

L’observation d’un analyste politique américain met en évidence le problème fondamental de manière succincte : “Comme le dit le dicton, celui qui paie l’orchestre dicte la musique. Avec les donateurs de campagne et les bénéficiaires, il s’agit moins d’une question de corruption classique de type donnant-donnant – l’échange de dollars de campagne contre des votes – que de la dépendance de tant de nos élus à ces méga-dons.”

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Les Chagossiens craignent la perte d’identité : leur lieu de naissance disparaît des documents officiels

Selon un article de Katie McQue paru dans The Guardian, les Chagossiens exilés des îles Chagos, territoire disputé et détenu par la Grande-Bretagne, voient leur héritage effacé de leurs nouveaux documents d’identité. “Cette démarche semble être une manœuvre de la part de la République de Maurice pour renforcer sa revendication sur le territoire”, commente McQue.

L’appartenance britannique des îles Chagos est contestée depuis longtemps par la République de Maurice, sachant que la plupart des Chagossiens ont été déportés dans les années 1960 à l’île Maurice. Ils ont été expulsés des Chagos pour permettre la construction d’une base militaire américaine à Diego Garcia, la plus grande île de l’archipel.

Des milliers de Chagossiens ont migré vers la Grande-Bretagne, où ils ont obtenu le droit de citoyenneté en 2002. En 2022, les descendants de Chagossiens nés sur place ont également été autorisés à demander la citoyenneté britannique.

Sept Chagossiens ont rapporté au Guardian que leur lieu de naissance avait été remplacé par “Maurice” sur leurs passeport et acte de naissance délivrés par Maurice et les Seychelles. À Maurice, toute démarche administrative, comme l’ouverture d’un compte bancaire, nécessite la présentation d’un acte de naissance récent.

“On essaie de nier notre existence”, déclare Marie Sagai, qui vit à Maurice mais est née sur Peros Banhos, une île des Chagos. Son lieu de naissance et les noms de ses parents ont été retirés de son nouvel acte.

Pour obtenir la citoyenneté britannique, les demandeurs doivent prouver qu’ils sont nés sur les îles Chagos ou qu’ils sont les descendants de quelqu’un qui y est né.

Plusieurs séries de pourparlers ont eu lieu avec le gouvernement britannique concernant l’avenir des îles. La demande de réinstallation des Chagossiens a été rejetée par le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, David Cameron, en janvier.

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Une nouvelle étude lie les chocs climatiques à l’inflation

avec l’augmentation des températures, les prix alimentaires et d’autres biens suivront une trajectoire ascendante

Les répercussions du changement climatique sur l’économie mondiale ne sont pas à négliger. Une nouvelle étude, menée conjointement par un scientifique environnementaliste et la Banque centrale européenne, met en lumière un lien direct entre les chocs climatiques et l’inflation. Les conclusions de cette recherche, rapportées par Seth Borenstein, mettent en évidence un scénario alarmant : avec l’augmentation des températures, les prix alimentaires et d’autres biens suivront une trajectoire ascendante.

Avec l’augmentation des températures, les prix alimentaires et d’autres biens suivront une trajectoire ascendante. P – Pivot Québec

L’étude en question s’est penchée sur les données économiques de 121 pays depuis 1996, scrutant de près les variations mensuelles des prix des denrées alimentaires et d’autres produits de consommation courante, en corrélation avec les températures et d’autres facteurs climatiques. Les résultats obtenus sont sans appel : les “chocs météorologiques et climatiques” entraîneront une hausse annuelle des coûts alimentaires comprise entre 1,5 et 1,8 points de pourcentage dans les dix prochaines années, cette augmentation étant encore plus prononcée dans les régions déjà soumises à des températures élevées, telles que le Moyen-Orient.

Cette escalade des prix alimentaires aura des répercussions directes sur l’inflation globale, avec une prévision d’augmentation comprise entre 0,8 et 0,9 point de pourcentage d’ici 2035, uniquement attribuable aux conditions climatiques extrêmes induites par le changement climatique. Pour Max Kotz, climatologue à l’Institut de recherche sur l’impact du climat de Potsdam en Allemagne, cette corrélation entre le changement climatique et l’inflation démontre de manière tangible les effets néfastes de l’évolution climatique sur le bien-être humain et économique.

Les projections pour les décennies à venir sont encore plus alarmantes. D’ici 2060, la part de l’inflation attribuable au climat devrait continuer à croître, avec une estimation de hausse des prix alimentaires mondiaux allant de 2,2 à 4,3 points de pourcentage par an. Cette tendance se traduira par une augmentation de l’inflation globale de 1,1 à 2,2 points de pourcentage, selon les conclusions de l’étude.

Cette perspective, souvent qualifiée de “climaflation” par les économistes, souligne l’urgence d’agir face aux changements climatiques. Kotz et ses collègues de la Banque européenne ont analysé un vaste ensemble de données pour établir un lien de causalité entre les conditions météorologiques extrêmes, en particulier la chaleur, et la hausse des prix. Le constat est alarmant : les vagues de chaleur et autres phénomènes météorologiques perturbateurs réduisent la productivité agricole, entraînant ainsi une augmentation des prix alimentaires et, par ricochet, de l’inflation globale.

Bien que les discussions autour de l’inflation et du changement climatique mettent souvent en avant la hausse des prix de l’énergie, il est essentiel de reconnaître que les conséquences du changement climatique vont bien au-delà. Les chocs de productivité causés par les phénomènes météorologiques extrêmes ont un impact significatif sur l’économie mondiale, comme en témoigne la vague de chaleur européenne de 2022.

Les petits États insulaires en développement, tels que Maurice, sont particulièrement vulnérables à ces fluctuations climatiques. L’augmentation des températures accroît les risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes, menaçant ainsi la sécurité alimentaire, le tourisme et l’ensemble de l’économie mauricienne.

Face à cette réalité, il est impératif de renforcer les politiques de lutte contre le changement climatique et d’apporter un soutien accru aux pays les plus vulnérables pour garantir un avenir économique plus résilient et durable pour tous.

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Stabilité politique et confiance gouvernementale : Impératifs de Singapour
selon PM Lee dans son dernier discours

Dans son discours d’adieu en tant que Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong a mis en avant trois impératifs cruciaux pour l’avenir du pays : la cohésion sociale, la planification à long terme, ainsi que la stabilité politique et la confiance dans le gouvernement. Ces éléments, a-t-il souligné, demeureront essentiels pour la nation alors qu’elle se tourne vers le prochain chapitre de son histoire.

Lors du rassemblement annuel du 1er mai du Congrès des syndicats nationaux (NTUC), Lee Hsien Loong a prononcé son dernier discours majeur en tant que Premier ministre avant de passer le relais à son successeur, le vice-Premier ministre Lawrence Wong.

Lee a mis en lumière l’importance de la collaboration tripartite entre le mouvement syndical, les employeurs et le gouvernement, soulignant que cette alliance a été cruciale pour le développement économique et social de Singapour. Il a souligné l’importance de l’inclusion sociale et de la méritocratie dans la société singapourienne, tout en insistant sur le rôle des syndicats dans la protection des droits des travailleurs et dans la promotion de l’égalité des genres.

Lee a présenté un aperçu des réalisations de son propre mandat, mettant en avant les progrès économiques, les améliorations des infrastructures publiques et les réformes sociales entreprises sous sa direction.

Cependant, Lee a également évoqué les défis auxquels Singapour sera confronté à l’avenir, notamment les pressions géopolitiques et économiques croissantes. Il a identifié trois impératifs pour faire face à ces défis : la promotion de la cohésion sociale, la planification à long terme et le maintien de la stabilité politique et de la confiance dans le gouvernement.

En conclusion, le Premier ministre sortant a insisté sur la nécessité de gérer les divisions potentielles au sein de la société singapourienne, ainsi que sur l’importance de continuer à planifier à long terme pour assurer la prospérité future du pays. Il a également souligné le rôle crucial de la stabilité politique dans le maintien de la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux.

 Un modèle de développement favorisant la résilience

Le discours de Lee Hsien Loong offre un aperçu précieux des principaux piliers qui ont contribué au succès de Singapour et des défis auxquels le pays est confronté à l’avenir. Sa mise en avant de la cohésion sociale, de la planification à long terme et de la stabilité politique comme impératifs essentiels pour le développement durable de Singapour fournit une précieuse feuille de route pour les pays, y compris Maurice, qui aspirent à suivre le modèle singapourien.

Une leçon fondamentale que les pays peuvent tirer des réalisations de Singapour est l’importance de la collaboration et de la coopération entre le gouvernement, les entreprises et les syndicats. Cette approche tripartite a permis de résoudre les conflits potentiels et de favoriser un environnement propice à l’investissement et à la croissance.

De plus, la vision à long terme des dirigeants singapouriens et leur engagement envers une planification stratégique ont été des facteurs déterminants de leur succès. Les projets d’infrastructure à grande échelle et les réformes sociales entreprises par Singapour ont été le fruit d’une planification minutieuse et d’une exécution efficace sur plusieurs décennies.

Cette approche de la planification à long terme offre une leçon précieuse pour les pays qui cherchent à transformer leur économie et à améliorer le bien-être de leur population.

Enfin, la stabilité politique et la confiance dans le gouvernement sont des éléments fondamentaux pour assurer la résilience d’une nation face aux défis internes et externes. La capacité de Singapour à maintenir un environnement politique stable et prévisible a été un facteur clé de son succès en tant que centre économique mondial.

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La guerre à gaza : jusqu’à quand Israël peut-il tenir?

La question de savoir combien de temps Israël peut encore poursuivre sa guerre à Gaza est de plus en plus présente dans l’esprit de nombreuses personnes à travers le monde, sachant que ce pays fait face à une pression énorme tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Israël semble perdre le capital de sympathie qu’il avait gagné après l’attaque du Hamas contre des civils israéliens innocents il y a six mois, en raison de ses opérations militaires visant à “éradiquer” le Hamas. Ces opérations ont engendré une immense souffrance parmi les Palestiniens et ont entraîné la perte de milliers de vies, suscitant ainsi une vague de sympathie en leur faveur.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait fixé un objectif élevé pour la victoire dès le début du conflit à Gaza : la destruction complète du Hamas et la liberté pour tous les 250 otages pris par le groupe lors de son raid en Israël le 7 octobre de l’année dernière. Il a réaffirmé ces objectifs à plusieurs reprises. Lors d’une conférence de presse en janvier, il a déclaré : “Certains prétendent que la victoire est impossible. Je rejette catégoriquement cela. Israël, sous ma direction, ne transigera pas sur moins que la victoire totale sur le Hamas.”

Sur cette mesure, Israël est encore loin de la victoire six mois après le début de la guerre. Les Forces de défense israéliennes (FDI) n’ont eu aucun mal à détruire des bâtiments et d’autres infrastructures à Gaza, entraînant un nombre important de victimes civiles, mais leur emprise sur le territoire semble précaire.

L’autre objectif de libérer les otages israéliens semble également loin. On espérait plus de libérations après le bref cessez-le-feu en novembre négocié par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, ce qui avait conduit à l’échange de 105 otages contre 240 prisonniers palestiniens. Mais seuls trois otages israéliens ont été libérés jusqu’à présent par l’action militaire israélienne. Environ 100 otages sont censés être encore à Gaza, et en vie.

Malgré ces mauvais résultats, Netanyahu soutient que seule la pression militaire sur le Hamas conduira à plus de libérations d’otages. Netanyahu, qui dirige le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël, bénéficie du soutien de son cabinet dans cette conviction. Certains membres d’extrême droite du cabinet ont menacé de quitter le gouvernement s’il dévie de cet objectif. Et cela entraînerait l’effondrement de son gouvernement, nécessitant de nouvelles élections. Selon les sondages actuels, Netanyahu perdrait sûrement par une marge importante.

Cependant, l’accent mis par Netanyahu sur la défaite militaire du Hamas a soulevé des questions chez de nombreux Israéliens quant à savoir si l’accent mis sur la campagne militaire a dégradé les négociations sur les libérations d’otages. Selon Ian Parmeter, chercheur au Centre d’études arabes et islamiques de l’Université nationale australienne, un sondage d’opinion de l’Université hébraïque à la mi-janvier a montré que près de la moitié des personnes interrogées estimaient que la priorité principale devait être les otages. Les grandes manifestations à Tel Aviv et à Jérusalem contre la gestion de la guerre par Netanyahu suggèrent que cette proportion pourrait désormais être plus élevée.

Contrairement au gouvernement Netanyahu, la direction du Hamas n’a pas fixé publiquement de norme par laquelle elle pourrait mesurer la victoire. Cependant, c’est évident : la guerre est un jeu à somme nulle. Si le Hamas survit, Israël perd. C’est un objectif beaucoup plus bas, et le Hamas semble croire qu’il a le vent en poupe. Depuis le cessez-le-feu temporaire en novembre, le Hamas a durci ses exigences pour un nouvel accord d’échange de prisonniers-otages afin d’inclure un retrait complet d’Israël de Gaza et un cessez-le-feu permanent.

Le Hamas est bien conscient qu’Israël a perdu un soutien international considérable au cours de la guerre – en particulier avec l’administration Biden aux États-Unis, mais aussi avec ses autres sympathisants traditionnels en Occident. La mort de sept travailleurs humanitaires de l’ONG World Central Kitchen, causée par les FDI, n’a fait qu’amplifier cette colère internationale. À la suite des décès des travailleurs humanitaires, Biden a eu un appel téléphonique diplomatiquement “direct” avec Netanyahu, au cours duquel il a qualifié la situation humanitaire globale à Gaza de “inacceptable”. Il a également demandé à Israël de mettre en œuvre des mesures spécifiques et concrètes pour répondre aux dommages causés aux civils et à la sécurité de tous les travailleurs humanitaires.

Netanyahu est habitué à défier les présidents américains au fil des années au pouvoir, mais le message de Biden lui est certainement parvenu. Il a convoqué en urgence une réunion du cabinet pour approuver l’ouverture de trois voies d’aide vers Gaza. Malgré l’ouverture de voies d’aide vers Gaza et les appels à des mesures concrètes pour atténuer les dommages causés aux civils, la situation demeure tendue. La question fondamentale reste : combien de temps Israël peut-il continuer à mener cette guerre à Gaza ?

La pression internationale s’intensifie alors que les appels à un cessez-le-feu durable et à des négociations sérieuses pour résoudre le conflit se multiplient. Les pertes civiles continuent de s’accumuler, alimentant la colère et le désespoir parmi les Palestiniens, et suscitant des critiques de plus en plus fortes à l’encontre d’Israël.

Dans le même temps, les Israéliens subissent également les conséquences de ce conflit prolongé, avec une instabilité politique croissante et des divisions internes de plus en plus profondes quant à la manière de poursuivre la stratégie militaire.

L’issue de cette guerre semble incertaine, mais une chose est claire : chaque jour de conflit prolongé entraîne davantage de pertes de vie et de destruction, affaiblissant encore davantage les perspectives de paix et de stabilité dans la région.


Mauritius Times ePaper Friday 3 May 2024

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