Yash

Ce qui compte vraiment…

Premièrement

Entre ces journalistes « gate-crashers» et ceux qui se font mener à la baguette

La liberté des médias n’est pas menacée à Maurice. Un groupe privé possédant deux journaux et une radio est loin de représenter toute la presse libre et indépendante de notre pays. Nous constatons cependant une dérive vers le sensationnalisme. Une des dernières victimes de cette presse irresponsable est Thierry Lagesse, Président du conseil d’administration du Groupe Palmar. Palmar Limitée a reçu une visite surprise, toutefois très médiatisée, du ministre du Travail, Shakeel Mohamed. Que le ministre ait voulu tirer la couverture sur lui est une chose mais la façon dont les journalises ont couvert l’événement me rend perplexe. Il y a certainement des aspects positifs dans cette entreprise, cependant il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Thierry Lagesse a dit : « C’est dommage et non professionnel que cette information n’ait pas trouvé écho à la MBC ainsi que chez les autres journalistes présents. Ces derniers ont effectivement voulu seulement voir et entendre que ce que le ministre a voulu leur montrer ; ceci est largement irresponsable de la part des journalistes dits professionnels qui doivent être les plus indépendants possible quand il s’agit de traiter une information. »

Je peux témoigner qu’en plus de Thierry Lagesse, au moins deux de mes compatriotes ont été victimes, de ces medias en quête d’audimat : le Premier ministre et le Leader de l’Opposition. Cette fois-ci, on ne pourra pas attribuer à l’auteur de ces lignes des motifs partisans ou racistes, car ces victimes sont d’origines différentes, ils ont des façons de faire qui sont propres à eux, ils poursuivent des buts différents, mais ils ont en commun la volonté de créer de la valeur et de faire avancer le pays.

Il est grand temps que tous ces hommes de bonne volonté s’asseyent ensemble pour nous débarrasser de cette pollution médiatique. Il ne s’agit pas d’avoir des journaux uniquement « pro-gouvernement » ou seulement des journaux uniquement « pro-opposition » ou foncièrement anti-capitalistes ou totalement gauchisants, mais plutôt un mélange de tout cela. Les journalistes professionnels doivent relater les faits à la manière de Reuters ou l’AFP, ensuite les mettre en perspective dans des billets ou des chroniques. Les journaux indépendants n’existent pas car tout journaliste qui se respecte, a sa propre opinion et tout journal a une ligne éditoriale avec un fort penchant pour celui-ci ou celui-là.

L’essentiel est qu’il couvre les événements en faisant preuve d’un maximum de neutralité et qu’il divulgue en toute transparence que sa ligne éditoriale a un penchant pour tel courant de pensée ou tel parti politique, un peu à la manière du Guardian britannique.

Est-ce possible que les journalistes reçoivent des communiqués de presse limpides et factuels afin d’éviter des erreurs d’interprétations? Est-ce possible que les journalistes maîtrisent suffisamment leur sujet afin de poser des questions en pensant à leur lectorat ou à leurs auditeurs ? Est-ce possible de les faire réfléchir ? Toutes ces questions pointent vers un manque évident de formation.

Pour être journaliste dans la nouvelle République de Maurice, il faut justifier d’une bonne capacité d’analyse et d’une intelligence suffisante pour séparer le bon grain de l’ivraie. 

Deuxièmement

XXVème sommet France/Afrique 

En perte d’influence politique et économique, la France ambitionne d’adopter, après un demi-siècle des indépendances africaines, une approche sur le modèle anglo-saxon : « Trade, Not Aid », proposant une aide destinée à doper les secteurs de croissance et à contrer la Chine, proposant aux Africains qui seront un quart de la population mondiale en 2040, un partenariat « win-win». Ainsi, pour la première fois, 250 chefs d’entreprise africains et français ont débattu de sujets comme l’environnement des affaires en Afrique, les énergies renouvelables ou la responsabilité sociale et environnementale des entreprises avec des ministres

Ce 25e sommet a marqué la fin de la Françafrique. Le terme “Françafrique” désigne le lien particulier entretenu par la France pendant des décennies avec ses ex-colonies africaines, mêlant réseaux occultes, accords militaires secrets et chasse gardées commerciales.

Les dirigeants africains ont obtenu que la France les aide à être présents « là où se prennent les grandes décisions» notamment au Conseil de sécurité de l’ONU où 70% des questions traitées concernent le Continent.

Le Premier ministre Navin Ramgoolam a condamné les actions des pirates qui ont une incidence négative sur l’économie des pays de l’océan Indien et en particulier, sur les industries de la pêche et du tourisme. Il a lancé un appel pour que la France aide les pays africains dans la lutte contre la piraterie. 

C’est en comparant l’île Maurice avec tous ces autres pays africains que nous prenons la réelle mesure de notre démocratie. Certes, tout n’est pas parfait, mais entendre dire que la liberté de la presse est menacée chez nous, me fait rigoler doucement…Troisièmement

L’humilité et la reconnaissance des efforts…

…permettent aux grands leaders de rentrer dans l’histoire.

“I greet you all in the name of peace, democracy and freedom for all. I stand here before you not as a prophet but as a humble servant of you, the people.

“Your tireless and heroic sacrifices have made it possible for me to be here today. I therefore place the remaining years of my life in your hands.”
— Nelson Mandela
 

Politiciens, souvenez vous-en ! 

KRJ YASH

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