« Un Pouvoir ne s’écroule jamais comme une papaye mûre. L’ordre constitutionnel voudra toujours s’affirmer »

Interview : Lindsay Rivière – Journaliste

* ‘Navin Ramgoolam ne s’intéressera à la conclusion d’une alliance formelle de l’Opposition que s’il la dirige !’

* ‘La politique est une jungle où dominent de dangereux carnivores… elle n’est pas un territoire pour les rêveurs’


Toute manifestation publique ou manifestation de rue représente une action collective en vue de signaler un problème important à la classe politique. Ce genre d’action sociale permet de manifester ouvertement, de crier en public ses angoisses, ses craintes, ses envies et ses désirs pour son pays. Mais qu’advient-il si les participants pensent qu’une manifestation est une fin en elle-même et apportera tous les résultats escomptés mais tel n’est pas le cas dans la réalité ? Lindsay Rivière, journaliste apporte quelques éclaircissements.


Mauritius Times : Est-ce prématuré de parler de gouvernement d’alternance comme l’a fait Paul Bérenger lors de sa conférence de presse, samedi dernier, lorsqu’il a évoqué la nécessité pour le MMM, le PTr et le PMSD de présenter une « alternative crédible, solide, qui provoquera le départ de Pravind Jugnauth » quatre ans avant les prochaines élections générales? Ou est-ce un ballon-sonde lancé pour jauger le ‘mood’ de l’électorat dont le sien en particulier ?

Lindsay Rivière: Totalement prématuré. Mais pas totalement surprenant : Paul Bérenger est connu, depuis toujours, pour être le premier à s’élancer de la ligne de départ, à abattre trop tôt ses cartes et à ainsi laisser deviner ses stratégies politiques – ce qui a souvent permis à ses adversaires et alliés potentiels de le voir venir à des kilomètres, avec tout le temps voulu pour s’y préparer en conséquence !

Je ne crois pas qu’il s’agisse là d’un ballon-sonde électoral mais d’une nouvelle manifestation de son impulsivité et de sa fâcheuse tendance à s’enthousiasmer pour un scénario pas encore tout à fait rodé, sans vraiment mesurer l’impact de ses propos préliminaires sur la suite des évènements. Si on suit de près la politique, on lit désormais en Paul Bérenger comme dans un livre ouvert.

Je pense que, ces jours-ci, après le succès des manifestations de rue du mois d’août, Bérenger craint surtout d’être débordé par la rue, d’être laissé sur le carreau et de voir son électorat être drainé par les nouveaux ‘players’ que sont Laurette et ses amis. Il lui faut donc d’urgence reprendre l’initiative, détourner quelque peules esprits, ramener la lumière sur l’Opposition parlementaire et moins sur l’Opposition extra-parlementaire, créer une certaine dynamique autour d’une proposition de ‘Shadow Cabinet’ de l’Opposition constituant une vraie ‘alternative’ au Pouvoir actuel mais dans le système actuel. Il espère ainsi reprendre le contrôle du jeu que les chefs de partis de l’Opposition ont perdu depuis août.

On notera que jusqu’ici, Paul Bérenger employait des ruses de Sioux pour parler « d’entente » mais surtout pas « d’alliance » de l’Opposition, d’autant plus que, sauf gros imprévu, le Gouvernement a encore quatre ans pour redresser sa situation et aller aux élections. Il change aujourd’hui de langage. Subitement, le leader MMM passe à la vitesse supérieure. C’est qu’il doit bien sentir le tapis glisser sous les pieds de l’Opposition parlementaire et que celle-ci peine à contrer l’activisme de Laurette et autres, et le nouveau populisme actuel.

On peut comprendre ce souci du leader du MMM de provoquer un sursaut dans les partis traditionnels. Le problème, toutefois, c’est qu’en prenant ainsi les devants en proposant dès aujourd’hui une alliance formelle PTr-MMM-PMSD et en dégageant déjà une vision de celle-ci, il force la main de ses partenaires…

* Crée-t-il ainsi une situation embarrassante pour ses partenaires ?

D’après moi, il les embarrasse sensiblement.

Je ne suis pas sûr que Navin Ramgoolam et Xavier Duval aient bondi d’enthousiasme à la perspective d’une négociation d’alliance dès cette année. En fait, Navin Ramgoolam a besoin de temps pour constituer une ‘alternative hindoue’ à Pravind Jugnauth et, dans cette perspective, il n’a peut-être pas besoin de se retrouver coincé dès aujourd’hui dans une alliance avec deux partis reposant surtout sur les minorités et, avec Paul Bérenger en permanence à ses cotés, connaissant l’allergie d’une partie de son électorat à Bérenger et au MMM.

Navin Ramgoolam doit même penser que tout ceci fait peut-être le jeu de Pravind Jugnauth dans les régions rurales alors que depuis dimanche à Kewal Nagar, il sent comme un retournement. De toute façon, la situation est loin d’être clarifiée au PTr, où le retour en force de Ramgoolam coupe les jambes à Arvin Boolell.

* A bien voir, l’agenda principal ou le programme politique de « l’alternative crédible et solide » tel que proposé par Paul Bérenger, il s’agit de provoquer le départ de Pravind Jugnauth. Faut-il pour cela une alliance conclue sur la base d’un programme gouvernemental et surtout sur la répartition des responsabilités dans un gouvernement d’alternance, non ?

Maurice vit désormais à l’heure des symboles. Toute alliance ou proposition d’alliance est, en effet, dans la répartition des responsabilités au sommet de l’Etat. Le reste (programme, etc.,) est largement secondaire. Navin Ramgoolam ne s’intéressera à la conclusion d’une alliance formelle de l’Opposition que s’il la dirige ! C’est là une certitude.

A voir, en effet, les derniers évènements internes au PTr, il est clair que

  • Ramgoolam n’a absolument aucune intention de se retirer du leadership rouge avant les prochaines élections ;
  • il tient solidement les rênes du parti, au niveau des activistes et des instances officielles du PTr ;
  • irrité par la ligne Boolell de « dialoguer de manière civilisée avec le PM quand il le faut », Ramgoolam entend bien traiter Arvin Boolell désormais comme il traitait hier Shakeel Mohamed quand celui-ci était le leader parlementaire du parti mais quand le vrai siège du pouvoir Travailliste était à Riverwalk, et enfin
  • que le PTr se voit déjà comme la locomotive de toute future alliance de l’Opposition et qu’il n’est pas question pour Ramgoolam de servir sous nul autre leader. L’orgueil de l’homme est incommensurable, et il veut sa revanche en 2024 et même s’il le faut en 2029 !

Je crois que Ramgoolam a déjà ‘cut down to size’ Arvin Boolell parmi la base travailliste. Il va donc vouloir s’imposer également au MMM comme Premier ministre alternatif à Pravind Jugnauth, surtout s’il gagne sa pétition électorale et peut ainsi provoquer un choc et une partielle. Si Xavier Duval n’a aucun problème avec le scénario d’un Navin Ramgoolam Premier ministre alternatif, il faudra voir comment réagira le MMM à cette perspective. Et on serait naïf de croire que Bérenger n’y a pas réfléchi.

A entendre Bérenger, cette fois lors de ses conférences de presse (au cours desquelles il a sorti le bout de l’oreille), il semblerait que le leader MMM, après tant de propositions d’alliances originales élection après élection, s’apprête à sortir une autre de ses formules politiques ‘magiques’ de son chapeau, dans la perspective de toute alliance de l’Opposition : proposer, cette fois, comme Premier ministre, et d’un commun accord, une personnalité politique nouvelle (sans doute hindoue) qui soit un nouveau visage et qui ne soit pas alignée sur l’un des trois partis, donc éventuellement un Premier ministre « au dessus » des trois partis. Il s’ensuivrait que les trois leaders serviraient alors sous ce nouveau venu ou cette nouvelle venue.

* Qui serait cet oiseau rare, selon vous ?

Le temps et Bérenger nous le diront. Mais cette idée me semble déjà légère et irréaliste. Vous voyez le tableau ? Un ou une néophyte politique venu(e) de nulle part, sacré(e) PM assis(e) face aux trois grands fauves politiques que sont Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier Duval et menant l’action du gouvernement alternatif ? Et les trois servant sous lui/elle ? Ce néophyte se ferait bouffer cru par ces chefs à l’égo extraordinaire! J’ai envie de voir jusqu’où peut aller cette proposition mais j’anticipe déjà des sourires embarrassés !

D’autre part, verrait-on l’électorat MMM accepter une nouvelle collaboration avec Ramgoolam sans faire le jeu de Laurette et autres ? Verrait-on l’électorat rural réagir positivement à la perspective d’un autre rapprochement PTr-MMM qui, en 2014, a échoué lamentablement ?

Je crois que, concernant la future proposition de Bérenger, il y a loin de la coupe aux lèvres et que Navin Ramgoolam ne doit pas être content à Riverwalk devant la tournure que prennent les choses.

* Ce qui parait évident cependant, c’est que Paul Bérenger a autant besoin d’une alliance que Navin Ramgoolam pour que chacun assure sa survie politique et son leadership, que ce soit au sein du MMM ou du PTr. Une alliance entre ces deux leaders mettra-t-elle fin aux ambitions des prétendants de ces deux partis ?

Sans doute Bérenger, Duval et Ramgoolam ont-ils tous les trois besoin d’une alliance musclée pour faire partir Pravind Jugnauth, mais si le principe des alliances est souvent rapidement acquis, ce sont presque toujours les modalités pratiques et la sincérité des acteurs qui les font le plus souvent capoter. Or là, il y aurait de gros macadams dans la chaussure.

Boolell se laissera-t-il faire ? Déjà Ramgoolam (qui veut d’un PTr dur, sans pitié pour les Jugnauth) croit le Leader de l’Opposition trop poli, trop ‘gentlemanlike’ envers le Premier ministre et pourrait bien lui interdire toute rencontre avec Jugnauth pour quelque raison que ce soit. Déjà certains Travaillistes penchent plutôt pour la recherche d’un rapprochement avec le MSM aux prochaines élections, estimant que Navin a fait son temps et qu’il faut rebattre les cartes en 2024. La situation interne au PTr pourrait bien être elle-même un obstacle.

D’autre part, le problème d’une alliance MMM-PTr n’a jamais été que Bérenger serve sous Ramgoolam. Le leader MMM a intériorisé cette donnée depuis 1990 quand il a proposé à Navin Ramgoolam de rentrer au pays de Londres pour prendre la tête du PTr de Sir Satcam Boolell, puis former une alliance avec le MMM et servir enfin comme Premier ministre en 1995. Bérenger a toujours servi les plans de Ramgoolam et cela a toujours été son principal différend avec quelques leaders d’opinion.

On l’a aussi vu en 1995, quand Bérenger avait servi comme PM-adjoint ; puis encore en 2014 quand les deux associés se retrouveraient ensemble au pouvoir dans une nouvelle répartition des rôles.

Le problème réel, toutefois, est : Comment faire le peuple MMM accepter Ramgoolam comme Premier ministre et comment faire le peuple Travailliste accepter Bérenger quelque part au sommet de l’Etat ? Tout est là. Quant à la sincérité de la démarche, l’épisode ‘Gros Requin’ de 2014 a déjà répondu à la question.

* D’où la recherche d’une personnalité politique nouvelle, comme vous le disiez auparavant, mais qui ne paraît pas tout à fait « workable » ?

Concernant la formule « Tous servant sous un PM de compromis », je demande à être convaincu par cette formule. Navin Ramgoolam a été sans équivoque à Kewal Nagar l’autre dimanche. C’est lui, a-t-il dit, qui chassera Pravind Jugnauth du Pouvoir et il en fait la mission du temps qu’il lui reste et c’est lui qui remettra ensuite « le pays sur les rails ». J’ai toujours dit que Ramgoolam ne partira que quand il le voudra, lui, et pas face aux pressions des uns et des autres. Après cela, vous le voyez servant sous un nouveau venu ?

On m’a souvent accusé d’être un rabat-joie cynique ; mais j’ai toujours pensé que la politique est une jungle où dominent de dangereux carnivores et qu’elle n’est pas un territoire pour les rêveurs et les naïfs. Il est clair pour moi que nous vivons dans les années ’20 mais que nos chefs politiques sont tous restés figés dans les carcans des années 90.

* Ni l’un ni l’autre n’a l’intention de céder aux pressions exercées au sein du MMM et du PTr pour débarrasser le plancher, comme vous l’aviez dit à maintes reprises dans le passé ?

Je le maintiens. Quoi qu’ils disent, ils n’ont aucune intention de partir. Voyez-vous Navin « build up » actuellement Arvin Boolell ? Voyez vous le MMM « build up » Johanna hors de son champ d’activité préféré, l’écologie ? La politique est la respiration, la raison de vivre des politiciens. Il ne faut pas les blâmer pour cela, c’est humain. Il faut seulement le constater et l’intérioriser !

* On parlait de ballon-sonde tout à l’heure pour jauger l’humeur de l’électorat. Pensez-vous que le sentiment anti-gouvernement est suffisamment fort pour que l’électorat travailliste et militant passe l’éponge sur les expériences pénibles qu’ont suscitées les alliances du passé entre le PTr et le MMM ?

Beaucoup de données ont changé depuis trois mois.

Tout se mélange désormais dans un flou général : Laurette et ses amis veulent-ils entrer en politique ? Veulent-ils le départ de Bérenger, Ramgoolam et Duval également, outre le départ de Pravind Jugnauth ? Si oui, pour les remplacer par qui ? A la faveur de quels évènements ? Comment conçoivent-ils que s’effectue une transition au pouvoir ? Veulent-ils une alternative qui soit dans l’Opposition extra-parlementaire ?

L’électorat MMM est clairement attiré par la récente contestation de rue mais celle-ci n’est pas structurée. L’électorat Travailliste, lui, ne veut pas de Jugnauth, mais veut-il pour autant du MMM ? Que pense cet électorat de Laurette, des manifestations de rue et du slogan « Sel solution, révolution ! » ?

Il y a encore énormément d’inconnus dans cette affaire. Il y a aussi de multiples loyautés en présence, de multiples intérêts en jeu, parfois se rejoignant, parfois s’affrontant dans la même contestation de la gouvernance MSM.

Attention de sauter à des conclusions trop hâtives. Il faut clarifier encore plusieurs positions.

* Si l’on se fie aux commentaires publiés sur les réseaux sociaux et certains éditorialistes, l’actuel Gouvernement aurait battu le record de l’impopularité en si peu de temps depuis son accession au pouvoir – malgré les milliards de roupies distribuées dans tous les sens et en grande quantité aux employés du privé, les ‘self-employed’, et aux business. Qu’est-ce qui explique cela, selon vous ?

Effectivement, le soutien populaire au régime semble s’être évaporé en quelques mois. On pourrait arguer que quelques dizaines de commentaires sur Facebook ne sont pas le reflet de tout le pays mais c’est un fait : le Gouvernement glisse, son image se dégrade de mois en mois. On en connait toutes les raisons : arrogance, intolérance, autoritarisme, accaparement de l’Etat, frustrations accumulées non abordées, incompétence de plusieurs nouveaux ministres MSM.

Le Gouvernement a gagné « seul contre tous » aux élections de novembre dernier, mais il a oublié qu’il n’a remporté que 37% des suffrages. Il gouverne comme s’il jouissait d’une popularité considérable. Au lieu de rassembler une nation traumatisée par la Covid-19 et la crise économique qui se déroule sous nos yeux chaque jour, il antagonise en permanence de larges couches du pays. Au lieu d’assurer l’unité autour d’un Etat neutre et au service de tous, il se comporte comme si les institutions et le MSM se confondaient en une grande entité.

Pour moi, le MSM post-électoral d’aujourd’hui est très différent du mode de gestion plus réfléchi, plus apaisé d’avant les élections. Pravind Jugnauth lui-même, avant les élections, voulait paraitre comme un innovateur, un PM moderne et à l’écoute des jeunes , un réformiste. Il apparait malheureusement aujourd’hui de plus en plus comme un conservateur, un homme mal entouré, un chef de parti d’abord au lieu d’être le PM ‘de tous les Mauriciens’ qu’il dit vouloir être. Il a un grand ‘rethinking’ à faire. De très nombreux Mauriciens se sentent aujourd’hui abandonnés par l’Etat, marginalisés, désespérés.

Pravind Jugnauth dit « écouter »le pays, mais il « écoute sans entendre » les cris de la rue pour réformer audacieusement la société mauricienne et pour calmer la souffrance sociale terrible qui se manifeste actuellement avec la crise économique. Il lui faut non seulement écouter mais entendre les manifestants et tous les patriotes de ce pays, entendre la presse, entendre l’appel de Mgr Piat pour tout changer. Ecouter et entendre, ce n’est pas la même chose !

* Mais internautes et éditorialistes, autant passionnés soient-ils dans leurs sentiments anti-Jugnauth, ne font ni ne défont un gouvernement à Maurice, n’est-ce pas ?

Bien entendu. Il y a un ‘ordre constitutionnel’ qui doit prévaloir et ceci, même de nombreux opposants de Pravind Jugnauth le comprennent et le disent. Le Cardinal Piat lui-même, malgré la sévérité de ses propos vis-à-vis du Gouvernement vient d’affirmer dans « Week-End »qu’il est vigoureusement opposé au slogan « B… li dehors ! ». Ce n’est pas rien !

D’après moi, le Gouvernement n’a aucune intention de changer grand-chose à ce qu’il fait. Il est sur la défensive mais ne semble pas comprendre la profondeur des frustrations sociales. Nous allons vers une autre ‘situation bloquée’ que je déplore sans arrêt. Nous vivons un dialogue de sourds !

* Avez-vous noté une certaine temporisation dans le mouvement de Bruneau Laurette ou pensez-vous que le soutien au mouvement est en train de s’effriter ?

C’est normal. Dans toute entreprise humaine, une certaine fatigue s’installe. Il faudra voir la prochaine manifestation, tout en sachant que désormais l’Opposition unie ne lèvera pas le petit doigt pour ‘gonfler’ les rangs de la contestation de rue.

* On ne sait pas ce que donnera en fin de compte ce mouvement, dont les appuis restent inconnus jusqu’ici, mais il semblerait qu’il faudra finalement toujours compter sur les partis traditionnels – en particulier le PTr et le MMM – qu’ils restent « bloqués » ou « en déphasage » avec ce que les Mauriciens recherchent ou non. Qu’en pensez-vous?

La vie politique partout dans le monde, depuis des siècles, s’articule autour des partis, traditionnels ou pas. Oui, nos grands partis auront toujours un rôle à jouer. Au moment venu, aux élections, ils mobilisent des centaines de milliers de Mauriciens. Si on veut descendre dans l’arène, il faut se structurer en parti et cela vaut même pour les partis extra-parlementaires d’aujourd’hui.

* Le changement ou la sortie de crise devra se faire par moyen démocratique et non par des révolutions de rue, c’est ça ?

Bien sûr ! La démocratie parlementaire est au cœur même de notre société et un Pouvoir ne s’écroule jamais comme une papaye mûre. L’ordre constitutionnel voudra toujours s’affirmer.

Les élections sont un passage obligé, sinon c’est l’anarchie et le chaos ; et personne ne veut de cela à Maurice. Il faut d’urgence réformer l’île Maurice de manière profonde mais de façon calme, réfléchie, sérieuse. Sinon nous finirons par la révolution.


* Published in print edition on 2 October 2020

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