Combattre à mort pour vaincre sans gloire

By TP Saran

Ils ne se sont pas fait de cadeaux, comme on s’y attendait d’ailleurs. Les fleurons ont jailli de leur bouche comme des fusées éjectées d’un trou puant et, effectivement, ça puait.

On se croyait à un tournant politique important, mais on n’a eu droit qu’à un spectacle médiatisé et bas de gamme, comme c’est toujours le cas chaque 1er mai, hormis l’ambiance décidément électorale. Toutefois, malgré les exhortations et les attentes du MMM, il semble très peu probable qu’il y ait des élections anticipées.

Navin Ramgoolam, Premier ministre à bord, a martelé son discours et a ciblé Anerood Jugnauth, Président déchu avec, en sus, le regard tourné vers le passé. N’oublions pas le poids du catalyseur fratricide jugnauthien, propulsé par la déchirure MSM-PTr qui attend avec impatience couler l’épave ex-présidentielle qui emmènerait, dans son sillage, celle du fils déjà naufragé. Gare à celui qui oserait faire une comparaison avec le splendide et majestueux Titanic pendant sa descente tragique !

D’après le frère et tonton Ashock, le Saint-Esprit aurait pré-programmé un sabordage du père et du fils qui ont cessé de voir plus loin que la hauteur du fauteuil que lorgne celui qui les dirige tout droit vers le précipice, s’ils n’y sont pas déjà!

Des ‘innuendoes’ aux insinuations, ça fusait d’un côté comme de l’autre. Des réclamations de paternité aussi, avec la poitrine résonnant maintes fois à coup de poing.

De surprise, il n’y en a pas eu. Qui dit que les lits sont déjà faits ? D’ici 2013 ou 2015, combien de discours plus sonores que celui de Rajesh Bhagwan y aura-t-il et combien de draps pourraient encore se salir ?

On a eu droit à des plats réchauffés, des propos archi-recyclés depuis la cassure, des on-dits, palabres et autres bribes de bouche-à-oreille que tout le monde connaissait déjà ou presque. Aucun élément vraiment nouveau, encore moins du beau. Ceux qui en savent mieux que les autres ont préféré ne pas s’exposer aux sensations fortes que recherchent les masses populistes, conduites en bonne et due forme par les autobus commandités pour l’occasion agrémentées, par la suite, au bord de la mer par du briani et des boissons gazeuses qui ont rempli davantage les cavités déjà gonflées à bloc.

Mais dites-donc messieurs, chacun fait son travail, non? Si vous avez choisi de faire de la politique, et que lepep admirab vous y a propulsé afin que vous fassiez du bien au pays, tout comme beaucoup d’autres le font dans leur profession respective, en laissant aux autres le soin d’observer et d’apprécier les résultats. Pour reprendre l’autre, on est payé pour cela, n’est-ce pas? Alors pourquoi s’auto-congratuler?

Y aurait-t-il, dans notre paradis du plaisir, un ou des Mugabe en devenir? Effrayante perspective !


* Published in print edition on 4 May 2012

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