« Les antivaccins sont des irresponsables »

ou l’idéologie totalitaire de la vaccination obligatoire et la diabolisation des voix de la raison

Par Dr Catherine Boudet,
Analyste politique

« Revendiquer le droit de ne pas se faire vacciner en pleine pandémie, c’est comme revendiquer le droit de rouler en sens inverse sur une autoroute. C’est aussi stupide, aussi idiot. » « Les antivaccins se retrouvent dans un axe très francophone qui regroupe les disciples du professeur Raoult et toutes sortes d’adeptes de complots et de conspirations. »… A Maurice et ailleurs, un langage de plus en plus accusateur et dénigrant se déploie envers ceux qui refusent la vaccination obligatoire. Y compris dans la bouche du Président Macron, pour lequel refuser de se faire vacciner « ce n’est pas ça la liberté, ça s’appelle l’irresponsabilité, l’égoïsme ». Et les citoyens opposés à l’obligation vaccinale se retrouvent étiquetés de façon caricaturale comme « antivaccins » ou « antivax ». C’est ce genre de procédés qu’emploient les idéologies totalitaires pour dénigrer et abattre ceux qui les dérangent.

L’idéologie, comme l’a définie le politologue Raymond Boudon, c’est un système de pensées et de jugements construit pour justifier une situation, dans le but de pousser les gens vers une action… Ici, en l’occurrence, c’est la vaccination par tous les moyens, y compris la tromperie (distribution de cadeaux), le chantage (au ‘pass’ sanitaire et à la perte de salaire) et la coercition (obligations par décret ministériel ou pressions pour faire passer des lois en procédures accélérées).

Caricaturer les whistleblowers

La caractéristique de l’idéologie justement, c’est de construire un argumentaire en s’appuyant de façon sélective sur des arguments pseudo-scientifiques, en les déformant à sa convenance pour imposer sa vision du monde. Et c’est ce que fait l’idéologie vaccinale quand elle s’efforce d’écarter, de dégrader et de faire taire les voix de scientifiques qui, à travers le monde, tirent la sonnette d’alarme sur les risques de la vaccination anti-Covid et des thérapies géniques qu’elle contient.

Sur un mode de simplification de la pensée, les whistleblowers scientifiques sont tout bonnement taggés d’« antivaccins » ou, plus caricatural encore, d’« antivax » : la sanction pour avoir émis des questionnements sur les effets des vaccins anti-Covid et des doutes sur le bienfondé de la vaccination obligatoire. Cette diabolisation des whistleblowers fait partie de la panoplie traditionnelle des discours totalitaires, lesquels édifient un ennemi pour mieux l’abattre, à la sauce stalinienne.

Pourquoi accuser les « antivax » de diffuser de fausses rumeurs quand ils soulèvent des questionnements et émettent des hypothèses scientifiques pour signaler les possibles dangers d’une vaccination de masse ? Et puis, pourquoi le terme de « vax » d’abord ? On parle de vaccination, d’une pratique médicale, c’est quelque chose de sérieux, pourquoi cette banalisation d’un geste médical par ceux qui, précisément, prônent son obligation ?

C’est que, comme l’a montré le sociologue Pierre-André Taguieff, toute idéologie appelle une contre-idéologie. Quand les partisans de la vaccination obligatoire caricaturent les whistleblowers en « antivax », ils transforment le discours scientifique en une vaste campagne de propagande. Ils tentent au passage de faire diversion sur les véritables enjeux sanitaires en installant un (faux) débat dont ils ont truqué, au préalable, les prémisses grâce à l’étiquetage de ceux qu’ils ont identifiés comme les opposants de leur plan global. Voilà comment le simplisme manichéen du « provax vs. antivax » participe de la fabrique du consentement au vaccin obligatoire.

Transformer le discours scientifique en propagande

C’est bien la preuve que nous sommes en présence d’un discours idéologique, absolument pas démocratique, absolument pas scientifique, absolument pas thérapeutique, absolument pas citoyen, mais bien totalitaire, sur la vaccination qu’ils prétendent imposer comme une obligation et une fatalité.

Mais la question de la vaccination est trop grave et a trop d’implications humaines pour qu’on la transforme en objet de polémique. Ce jeu de la polémique et de la diabolisation est une stratégie pernicieuse qui nous dévie des vrais questionnements.

Il y a des voix de scientifiques qui se sont élevées, et des études médicales qui le démontrent : les « vaccins » actuels contre la covid basés sur de la thérapie génique peuvent endommager le système immunitaire des vaccinés, conduire à des co-infections virales plus graves, et même induire la formation de variants. C’est une hypothèse démontrée scientifiquement, qui est liée au phénomène d’échappement immunitaire. Citons trois références parmi les différentes voix sur la question :

  1. « Antibody-dependent enhancement and SARS-CoV-2 vaccines and therapies », Nature Microbiology n°5, 09 September 2020 [https://www.nature.com/articles/s41564-020-00789-5]
  2. « Open letter to all authorities, scientists and experts around the world », par Dr Geert Vanden Bossche, virologue et expert en vaccins, 13 mai 2021 [https://www.geertvandenbossche.org/post/opencall]
  3. « SARS-CoV-2 mass vaccination: Urgent questions on vaccine safety that demand answers from international health agencies, regulatory authorities, governments and vaccine developers », Roxana Bruno et. al, 13 mai 2021 [https://www.scienceopen.com/document?vid=2e541e0b-64fd-4a3f-bf5b-735425cfd39d]

Et une hypothèse scientifique, en matière de santé publique, cela s’appelle un risque potentiel. L’honnêteté intellectuelle et l’éthique scientifique réclament que l’on prête attention à ces voix des spécialistes éclairés. Seuls des idéologues ou des défenseurs d’agendas cachés peuvent balayer d’un revers de main de telles hypothèses en les traitant de complots et de rumeurs.

Une omerta sur les chiffres réels d’accidents post-vaccination

D’autant que dernièrement, nous avons pu voir à Maurice sur les réseaux sociaux – par exemple, grâce à Buzz.tv venue suppléer l’information là où règne une omerta médiatique et politique sur la question -, une multiplication de témoignages sur des accidents post-vaccination, parfois fatals. Même si lors de la PNQ du 27 juillet dernier, le ministre de la Santé a concédé seulement 1,153 cas officiels d’effets indésirables, et aucun décès.

De toute façon, pourquoi s’apitoyer sur ces personnes qui se retrouvent handicapées suite à la vaccination ? Puisque cela forme partie des « risques » qui doivent être assumés individuellement par ceux qui ont signé le ‘consent form’ pour cela, et que, de toute façon, ces risques resteraient toujours minimes par rapport au grand « bénéfice » général de la vaccination, décrété cyniquement par l’OMS.

Mais parlons donc en termes de bien commun, puisque c’est la préoccupation essentielle des « provax » obligatoires. Eh bien que voit-on ? Depuis la rentrée scolaire, pas moins de 10 écoles ont dû fermer pour cause de contaminations alors même qu’une régulation ministérielle a rendu obligatoire la vaccination des personnels avant la rentrée. Et on ne pourra pas dire que ce sont les non-vaccinés qui contaminent les autres, puisque les personnels non-vaccinés doivent fournir un test PCR négatif, et que les parents non-vaccinés sont interdits d’accès.

Et que dire des dortoirs d’usines, où tous les travailleurs sont vaccinés mais qui sont devenus des ‘clusters’ depuis la vaccination ? Une certaine propagande a voulu nous faire croire que les non-vaccinés risquaient de contaminer les vaccinés, mais voilà les faits : les dortoirs de travailleurs étrangers, pourtant tous vaccinés, sont placés sous cordon sanitaire de la Special Mobile Force pour les empêcher de propager la covid-19 dans la communauté. Selon les dernières statistiques du ministère de la Santé, au 23 juillet 2021, sur les derniers 2,479 cas positifs, 52% étaient… vaccinés.

Alors, quand va-t-on cesser de pratiquer la dissonance cognitive pour enfin se poser les bonnes questions ? C’est-à-dire, celles du rapport entre la courbe des contaminations et celle de la campagne de vaccination massive et les avertissements des virologues quant aux effets secondaires de la vaccination ? Il se pourrait que l’on découvre bientôt que, dans cette affaire, les anti-vaccins ne sont peut-être pas les plus irresponsables… Espérons que, lorsque l’autruche sortira la tête du sable, il ne sera pas trop tard.


* Published in print edition on 6 August 2021

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