« Les alliances électorales ne sont plus partisanes, mais dynastiques…
|Interview : Jack Bizlall, Observateur politique
… nous allons payer les conséquences de cette pratique »
‘Que se propose Bérenger de dire sur Jugnauth, l’affaire MedPoint et la République dynastique ? S’il cède sur ces plans, il va faire une compromission politique inacceptable’
L’exigence de la justice, le combat pour la justice, voire l’amour de la justice ne signifient pas systématiquement que la justice triomphera à tous les coups. De ce fait, nous avons invité un homme politique, ancien syndicaliste et citoyen engagé depuis des années pour promouvoir la justice, à nous donner son opinion à propos du jugement des Law Lords du Privy Council dans le cas MedPoint.
Mauritius Times : Tout semble indiquer que Pravind Jugnauth aurait finalement obtenu gain de cause dans l’affaire MedPoint, selon l’ébauche de l’arrêt du jugement des Law Lords du Privy Council qui circule dans un cercle restreint des hommes de loi, et rapporté dans la presse. Vos commentaires ?
Jack Bizlall: J’ai déclaré dans un hebdomadaire que le pays serait perdant dans les deux cas de figure : que le Privy Council renverse le jugement de la Cour suprême ou l’approuve.
* Pourquoi ?
Je pense que Jugnauth devrait partir, donner le bâtiment du Sun Trust à l’Etat comme compensation, faire du MSM un parti politique républicain et libérer le pays de la dynastie Jugnauth.
Ramgoolam devrait en faire autant. S’ils ne partent pas, tous les démocrates du pays devraient les faire partir. Le pays va reculer démocratiquement. D’ailleurs, nous ne sommes déjà pas tout à fait une République….
Nous aurons une dynastie qui va s’implanter dans le pays avec l’aide de certains partis politiques qui n’attendaient que cela, pour conclure une alliance électorale avec la famille Jugnauth. Si les citoyens de ce pays ne savent pas à qui ils ont affaire en politique, cela va se savoir.
Je suppose que les intellectuels se rendent compte que les alliances électorales ne sont plus partisanes, mais dynastiques; et que nous allons payer les conséquences de cette pratique, s’il n’y a pas une opposition cohérente contre cette situation.
D’autre part, nous allons – dans les faits – perdre confiance dans nos lois et nos institutions, et pire, agir brutalement et sans discernement pour renverser autrement le cours des évènements politiques que par les prochaines élections…
Le pays ne peut pas se permettre d’aller aux élections générales pour choisir entre Ramgoolam et Jugnauth. Les deux se sont disqualifiés.
* Pensez-vous que le jugement du Privy Council aurait pu être différent des rumeurs qui circulent à ce propos ?
J’avais la conviction que le Privy Council ne pourrait que confirmer le jugement de la Cour Intermédiaire pour trois raisons.
- Le jugement de la Cour Intermédiaire condamnant Jugnauth respecte l’esprit et la lettre de la POCA. C’est en vérité un jugement exceptionnel et ainsi anthologique. Il va rester dans la mémoire des gens.
- Le Privy Council ne remet jamais en question les lois votées par un Parlement si celles-ci ne sont pas anticonstitutionnelles, et
- La nature de la POCA ne laisse aucune liberté à un juge de bifurquer juridiquement. Cette loi veut en finir avec les conflits d’intérêt et toutes les formes de corruptions. Il y en a plusieurs formes.
Pour ces trois raisons, je maintiens qu’il n’existe pas de porte de sortie pour Jugnauth. Cela étant dit, il faudra lire le « jugement » du Privy Council pour comprendre sa logique de maintenir le jugement de la Cour Suprême OU de soulever un autre point de droit ou de procédure.
* Vous insistez donc que le jugement de la Cour Intermédiaire est incassable ? Sur quels arguments faites-vous une telle affirmation ?
Je vous propose de lire ce jugement dans sa totalité, et j’insiste particulièrement sur les trois extraits suivants :
- … it cannot be clearer that – a case of conflict of interest may not also be a case of corruption.
- Conflict of interest is tantamount to a breach of public duty that a public official owes to the public. In the present matter, there is ample evidence that Accused willfully and recklessly took part in the decision making process albeit at the penultimate stage.
According to him, there was no other choice than to sign and approve since all decisions had already been taken. It is incorrect to state that the Accused had no other choice in the given circumstances. In fact, there is evidence on record from Mr. Yip to the effect that the Minister of Finance could delegate his powers to the Financial Secretary- vide page 35 of transcript of proceedings 22-01-15. Accused seems to have been under the wrong and misguided impression that his act of approving and signing minute (7) was acceptable and normal in the given circumstances. But as stated in our judgment, it is not whether what he believed was right. The concrete fact is that he participated in the decision making process as regards re-allocation of funds wherein his relative had a personal interest, and this actual taking part in these given circumstances is absolutely prohibited under section 13(2) POCA. In so doing, Accused has created a situation of conflict of interest so that there is a perception of influence or bias
3.We therefore order that Accused be sentenced to twelve months imprisonment. However, in virtue of section 3(1)(b) Community Service Order Act, the above Sentence of imprisonment of TWELVE MONTHS is SUSPENDED pending a Community Service Suitability Report from the Probation Office.
Je crois que tout n’est pas pour autant fini.
* Pensez-vous donc qu’il y a d’autres voies pour continuer à se battre juridiquement ?
Vous savez, je vais compiler toutes les déclarations de l’auditeur du Gouvernement pour lui demander des comptes sur le scandale MedPoint. Cette clinique a été totalement abandonnée depuis son achat et a été dépouillé de ses équipements. Sa valeur n’a jamais représenté plus de 70 millions. Aujourd’hui, on construit un autre bâtiment à côté du premier qui va nous coûter encore des millions.
Chaque année, je me fais un devoir de visiter les lieux. Récemment j’ai fait filmer tout ce qui se passe là-bas. La vidéo est sur mon Facebook. Je n’abandonne jamais un cas quand je considère qu’il est valable pour le citoyen de se battre. Le dossier MedPoint, je le connais par cœur. D’ailleurs, j’ai publié plusieurs textes sur cette clinique à laquelle j’ai donné le nom de « Deflower Clinic »
* Quelle analyse faites-vous des conséquences politiques de ce jugement en faveur de Pravind Jugnauth sur l’avenir politique du MSM dans l’immédiat et le moyen terme ?
Le MSM n’existe pas. Il n’y aura donc pas de changement. Les membres du MSM le savent. Il y aura certainement une révolte puisque le fils veut se débarrasser des suiveurs de son père. Pas plus. Il y aurait éventuellement un éclatement de cette famille.
Dans la pratique de l’histoire, une dynastie ne reste jamais éternellement au pouvoir. Il y a une fin à toute chose. Jugnauth fils va-t-il utiliser l’argent de l’Etat pour acheter la conscience des gens ? Poussera-t-il l’aberration jusqu’à financer les capitalistes dans le cadre de l’application du salaire minimum national ?
Personne ne se rend compte que l’Etat subventionne le secteur de la Zone Franche et tous les employeurs du pays… Ce financement est possible par l’inflation soutenue (par le Repo rate qui est le taux de l’emprunt des banques commerciales à la banque centrale dans le cas de manque de fonds), ce qui fait rapporter une fortune à l’Etat à travers le VAT. Pourtant la Banque de Maurice est responsable du contrôle de l’inflation. Pourquoi cette banque n’exerce-t-elle aucun contrôle sur l’endettement des ménages ? Par ailleurs, il ne serait pas économiquement impossible de rehausser les prestations sociales universelles, comme la pension des personnes âgées. Parce que par des mesures monétaires et économiques, on peut annihiler de tels rehaussements.
C’est dans ce cadre que j’ai contacté un groupe d’intellectuels pour faire un bilan de notre situation économique.
* Une décision défavorable pour Pravind Jugnauth aurait levé l’incertitude qui plane sur les perspectives d’avenir du PTr. Or, les choses risquent de se compliquer pour les Travaillistes avec ce jugement des Law Lords car il est probable que le MSM sortira le grand jeu en termes de campagne de dénigrement de l’adversaire direct – le PTr et principalement son leader – et de l’annonce d’autre ‘freebies’ avant les prochaines législatives. Quel impact de telles initiatives auraient-elles sur l’électorat, selon vous ?
Vous le savez : les partis politiques sont dans un état de déliquescence. C’est malheureux, mais c’est ainsi.
Jugnauth père a tout fait pour nourrir les charges contre Ramgoolam tout en le maintenant à la tête du Parti Travailliste par personnes interposées. Qui va voter pour Ramgoolam ? Croyez-vous un instant que Ramgoolam va retourner au pouvoir avec le PTr comme seule force politique ? Pas possible. Les Travaillistes le savent. Mais ceux qui auraient pu prendre la relève ne se manifestent guère…
* Et qu’en est-il pour le MMM ?
Quand j’ai adhéré au MMM, la majorité de ses membres et de ses sympathisants venaient de la campagne. Bérenger a fait partir ou a fait expulser tout le monde. Base comme direction. On n’a jamais vu une telle chose.
Adding insult to injury, il se lamente depuis 1983 que les gens s’attaquent à lui parce qu’il serait un blanc. On doit encore se souvenir de la boutade : « Qui est l’autre blanc ? » d’Herve Masson.
Il ne se rend pas compte de ses nombreux torts. Je n’ai pas confiance en lui. La campagne n’a plus confiance en lui. « Ses villes » non plus, en présence de tant de prétendants à représenter les ethnies minoritaires.
Je constate que la fille essaye de remplacer le père. Mais est-elle différente de son père ? Serait-elle trop manœuvrière à planter des arbres avec Oodiah ? A être en contact avec le Comité 13 octobre à travers un petit groupe qui a fait de l’entrisme son Cheval de Troie ?
La prochaine campagne sera – à mon avis – une campagne de dénonciations réciproques. Il ne fait pas de doutes à ce sujet.
* Une décision défavorable pour Pravind Jugnauth aurait compliqué davantage les choses pour le MSM, rendant du coup une alliance avec le MMM improbable. Voyez-vous les choses évoluer différemment dans le cas présent ?
Vous croyez que les politiciens respectent la force des autres. C’est quand l’adversaire est faible que les alliances se construisent. Je crois que c’est le silence du PMSD qu’il faut analyser dans le cadre des alliances entre les partis politiques pouvoiristes.
Il y en a 4 : le PTr, le MMM, le MSM et le PMSD. A un certain moment, le PMSD voulait jouer dans la cour des grands. Il a reculé depuis qu’il a quitté le Gouvernement.
Ensuite, nous avons des partis politiques qui sont organiquement attachés aux « grands » partis politiques et dont le soutien populaire ne repose sur rien comme le ML.
Il faudra considérer les autres partis politiques qui sont présents, ceux de gauche comme ceux du centre. Il y en a quelques-uns qui n’ont pas affiché leurs tendances en termes d’alliances.
Dans les faits pour ces derniers, il y aurait quatre possibilités.
1) Présenter un nombre très restreint de candidats, pas plus de 3 pour avoir des porte-paroles du pouvoir ou extraparlementaire à l’Assemblée nationale. Je suis dans le pouvoir extraparlementaire depuis des années et je dois vous dire que le pouvoir extraparlementaire a fait avancer beaucoup de choses contre l’Etat capitaliste. Il ne faut pas être parlementariste dans le sens de croire que l’Etat, c’est le gouvernement. Si on crée une dualité Etat-Gouvernement, on peut changer beaucoup de choses sans être réformiste.
2) On peut viser l’opposition parlementaire et alors présenter un candidat par circonscription. Certains partis politiques vont le faire. C’est une stratégie viable uniquement si on arrive à construire une équipe homogène, sérieuse et qui représente adéquatement les femmes et les hommes, les jeunes et les anciens, les catégories sociales opprimées et surtout la classe des vrais producteurs que sont les travailleurs.
3) La troisième possibilité, c’est de mettre 21 candidats et de laisser les autres partis en faire autant pour ensuite appliquer un soutien critique des uns envers les autres. Si le débat n’est pas handicapé par les pulsions de la classe moyenne (j’en parle sur ma page Facebook), on pourra faire avancer et niveler l’idéologie de gauche. Dans le cadre d’une telle stratégie, on ne peut viser « le pouvoir parlementaire ». Ce serait mettre de l’eau dans son vin pour rien.
4) Dans la mesure où la société a besoin de changements majeurs et que ces changements ne viendront pas d’une révolution attendue depuis des années, c’est rassembler, toujours rassembler pour une cohérence et une action politique acceptée d’avance. Pas question que n’importe qui déclare : « après on verra ».
Dans ce dernier cadre, on ne vise pas le « Pouvoir » en tant que force d’imposition d’une classe sociale sur l’ensemble du pays par une « dictature », comme c’est le cas aujourd’hui de la part de la bourgeoisie ou des partis politiques au Venezuela, par exemple.
C’est de dire ce que l’on veut et ce que l’on peut faire. Conjuguer et associer deux verbes : Vouloir et Pouvoir. Cela se transcrit dans des publications sans équivoque sur la constitution, l’éducation, l’économie au service du social et des décisions bien précises sur le plan social, écologique, culturel …
* Par ailleurs, ce n’est pas certain qu’une décision favorable pour Pravind Jugnauth facilitera la concrétisation d’une alliance avec le MMM. Paul Bérenger pourrait privilégier, dans cette optique, une lutte à trois en espérant qu’un MSM requinqué accentuera à l’avantage du MMM la dispersion des votes entre le PTr et le MSM. Qu’en pensez-vous ?
Il ne faut pas réfléchir en termes de ce que feraient Bérenger, Jugnauth, et Ramgoolam. Ce serait cautionner la politique dynastique.
Je vous ai déjà dit que la droite semble être réduite à une représentation à trois pour les prochaines élections. Pour ma part, il faudrait savoir s’il n’y a pas d’autre voie.
Souvent, on me parle de moi en tant qu’observateur alors que je suis engagé politiquement. Suis-je un « observateur engagé ». Ce terme est un oxymore et je déteste les oxymores.
Mon opinion est celle-ci : dans la mesure où les partis de droite iront séparément aux élections, il faudra penser sérieusement à l’autre voie en termes de politique, de programme, et de changements. C’est ce que je fais au sein du MPM depuis son existence. On a participé plusieurs fois aux élections.
Un débat sur la stratégie du Mouvement s’annonce dans les mois à venir. Il y a beaucoup d’événements qui ont influencé notre Mouvement. On verra ce que ces événements vont créer en termes de stratégies.
*En fin de compte, pour avoir connu et suivi de près le fonctionnement, les méthodes et les stratégies politiques de Paul Bérenger, pensez-vous qu’il soit tenté par le coup d’une lutte à trois ou choisira-t-il de prendre la voie la moins risquée, c’est-à-dire un « Remake MMM-MSM » ?
Paul Bérenger est devant trois réalités concrètes :
1) que se propose-t-il de dire sur Ramgoolam et ses extravagances et surtout la République présidentielle ?
On ne peut pas et on ne doit pas proposer une République présidentielle uniquement parce que l’on veut partager le pouvoir. C’est inacceptable.
2) que se propose-t-il de dire sur Jugnauth, l’affaire MedPoint et la République dynastique ? S’il cède sur ces plans, il va faire une compromission politique inacceptable. Déjà il est sorti du conscient des masses comme un homme de gauche, pense-t-il entrer dans l’histoire comme un réactionnaire ?
S’il veut aller seul, il est libre de le faire. Mais croit-il qu’il puisse trouver des individus indépendants pour se soumettre à lui ? Il gagnerait à modifier la constitution du MMM, à enlever le poste de Leader et à rétablir la confiance des gens en lui.
J’insiste : il faudrait maintenant cesser avec cette honteuse affirmation propagée par quelques-uns à l’effet que certains ne l’aiment pas parce qu’il serait un blanc.
Il y a un autre dont on ne parle pas : Arvin Boolell. Celui-ci doit revoir sa personnalité. Tout comme Bodah et d’autres encore. Il y a une liste de personnes qui sont dans une situation où il faut qu’ils réfléchissent sur eux-mêmes.
* Alors que les multiples scandales impliquant différents membres du MSM ou ceux de ses alliés agissaient comme repoussoir depuis le début du mandat de l’Alliance Lepep, vous avez probablement constaté l’opinion différente que fait le Mauricien lambda depuis quelques temps déjà sur l’actuel Gouvernement : « Zotte même pou retourner… », voulant dire que c’est le MSM qui sera de nouveau à la barre après les prochaines législatives. Quelle opinion en faites-vous de cela ?
L’électeur n’a pas de mémoire. Panem et circenses. Je traduis du latin : Du pain et les jeux de cirque. Faut-il revenir aux déclarations méprisantes de Juvénal, poète du premier siècle pour comprendre ce qui se passe ? Je vais vous faire rire….. jaune. Le peuple méprise tous ces petits demi-dieux. Ce sont eux qui manipulent leurs dirigeants.
Les jeunes croient qu’ils ont un avenir politique en passant par les Jugnauth, les Berenger et les Ramgoolam. Ils doivent comprendre que les électeurs ne sont pas prêts pour une démocratie participative…. délibérative……consultative…..
On ne doit pas surestimer ou sous-estimer les électeurs…. Conscient de cela, j’ai adopté un comportement reposant sur « Je ne vous dois rien et vous ne me devez rien ». Ce qui me permet de leur parler en m’adressant au citoyen et non à l’électeur.
Paradoxalement, ils comprennent mieux en dehors de la période électorale.
* Comment réagirez-vous si on vous disait que le renouvellement de notre personnel politique, jusqu’ici un défi, aura effectivement lieu durant les premières années suivant ces élections générales, quelle que soit l’issue des prochaines législatives ?
C’est une obligation qu’il y ait renouvellement en termes de personnes mais en écoutant et en regardant autour de moi, je ne vois pas encore de changement qualitatif.
Il y aurait beaucoup d’analyses à faire sur les changements en cours. J’ai publié un opuscule intitulé C’est demain 2033. J’ai ouvert un débat sur le pulsionnel de la classe moyenne, sur le fordisme intellectuel; sur la technocratie… etc.
Les jeunes considèrent que la politique est un métier. Ils ne sont ni de droite, ni de gauche, et ils sont fiers d’être ainsi. Ils ne veulent faire aucun sacrifice pour se former et s’engager….
Ainsi, nous sommes dans l’obligation de protéger ce que nous avons construit de leur opportunisme et de leur accaparement.
* En ce qui concerne les scandales, la toute dernière concerne la mauvaise performance d’Air Mauritius durant pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2018/2019. Le management déclare que la compagnie d’aviation a grandement besoin d’un nouveau « business model ». Le PMSD s’est empressé de réclamer sa privatisation et le MMM parle en termes de crash programmé. Que se passe-t-il, en effet ?
Il existe déjà, apparemment, un business model. La situation est grave mais pas encore catastrophique. L’Intersyndical des syndicats de MK organise bientôt un colloque sur la gestion et l’avenir de MK et attend la contribution de plusieurs intellectuels. Attendons-voir.
Je dois dire que plusieurs personnes et institutions sont responsables de la situation actuelle. Il faudra les identifier et les faire partir. Il y a un prix à payer pour ses manquements. Il y en a d’autres – au moyen de personnes qui agissent dans le dos des autres – ils conspirent, ils sèment la zizanie… souvent en envoyant des lettres anonymes, etc…Ils créent une situation invivable.
Mais cette situation n’est pas différente aux casinos et dans les autres compagnies de l’Etat. C’est le style de gestion de Jugnauth. J’avais publié un texte intitulé « Le savoir-faire » sur Ramgoolam. Je compte écrire un texte sur Jugnauth.
* Par ailleurs, si vous suivez avec intérêt les rebuffades que connait le CEB par rapport à son projet de ‘Combined Cycle Gas Turbine’, il paraît que la mise à l’écart du Muvman Liberater d’Ivan Collendavelloo serait déjà programmée. On voit difficilement Pravind Jugnauth sacrifier une alliance avec le MMM pour sauver les Collendavelloo, Gayan et Rutnah, non ?
Jugnauth va éliminer toutes les personnes choisies par son père de peur que sa sœur n’ait une emprise sur le Gouvernement. Ce sont les personnes soutenues par son épouse qui vont les remplacer. Il faut bien réaliser que dans une structure dynastique, les questions de bonne gouvernance et d’orientations économiques, par exemple, ne se posent que dans le cadre de l’héritage.
* Published in print edition on 22 February 2019
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