Le Privy Council rend enfin son verdict !

Eclairages

Par A. Bartleby

La nouvelle est tombée dans l’après-midi de mardi. Le Privy Council rendra son verdict dans le cas opposant SurenDayalà PravindJugnauthet ses deux colistiers lundi après-midi.

Ce verdict est très attendu depuis quelques semaines car il permettra aux partis politiques mais aussi aux Mauriciens d’être fixés sur le calendrier électoral et sur la situation politique pour l’année à venir.

Alors que nous entrons dans la dernière année du mandat du gouvernement, le verdict du Privy Council donnera de la visibilité quant au “build-up” pour les prochaines élections.

En effet, alors que nous entrons dans la dernière année du mandat du gouvernement, le verdict du Privy Council donnera de la visibilité quant au “build-up” pour les prochaines élections, permettant aux différents partis politiques d’affiner leurs armes et leurs stratégies pour les prochaines échéances électorales.

Deux scénarios se mettront en place à partir de lundi.

Dans le premier scénario, SurenDayal remporte le cas, ce qui invalidera de facto l’élection de 2019 à la circonscription numéro 8. La conséquence directe sera que le PM ne sera plus un élu, et devra immédiatement quitter le PMO. Il aura alors deux options : se faire remplacer par un membre de son parti en attendant l’organisation d’une partielle où il pourrait se représenter (la circonscription no. 7, Piton/Rivière-du-Rempart, a été évoquée à plusieurs reprises) ou il dissoudra directement l’Assemblée nationale et nous nous dirigerons vers des élections générales anticipées.

Ce cas de figure est ce que souhaite l’alliance de l’opposition. Elle a actuellement un peu de vent dans ses ailes. Et un verdict favorable en sa faveur pourrait consolider son assise électorale et lui donner de réelles chances de succès pour les prochaines joutes. Et cela renforcera surtout l’impératif que le PTr, le MMM et le PMSD auront de faire aboutir les négociations et leur programme électoral le plus rapidement possible. Le “hearing” au Privy Council les avait poussés à annoncer la finalisation de l’alliance alors qu’il n’y avait aucun accord réel. Si Dayal gagne son cas, cela les forcera à concrétiser tous les points qui sont actuellement en suspens.

Le second scénario est celui d’une défaite de SurenDayal, ce qui signifiera de facto une victoire de PravindJugnauth et de ses colistiers. Nous devinons que le gouvernement maintiendra son calendrier dans ce cas de figure, et qu’il ne sera absolument pas pressé d’appeler les Mauriciens aux urnes.

Néanmoins, il faudra considérer que le PM pourrait choisir de rester prudent. La crise géopolitique qui s’est ouverte au Moyen-Orient aura un impact négatif certain sur l’économie mondiale, ce qui aura pour conséquence de plonger l’économie mauricienne dans une instabilité qui pourrait se retourner contre le gouvernement. Ainsi, la fenêtre de tir n’est pas aussi large que certains proches du PMO peuvent le penser, et l’inflation mondiale et son impact pourraient jouer un grand rôle dans l’annonce de la date des élections.

Cela étant dit, une victoire de PravindJugnauth aura surtout des ramifications importantes pour l’opposition.

SurenDayal devra déjà s’acquitter de tous les frais du procès, devant même régler la note pour les avocats des parties adverses. Le montant qu’il devra débourser en sera un à 7 chiffres. Mais, de manière plus sérieuse, le PM restera le maître du temps politique, ce qui signifie que l’opposition se retrouvera dans une situation extrêmement inconfortable.

Tout d’abord, ce sera du pain béni pour les propagandistes du MSM qui vont tout faire pour essayer de démolir l’argumentaire qui a été déployé depuis les élections de 2019 sur le “trucage” des dernières élections. La crédibilité des différents leaders de l’alliance en prendra un sacré coup auprès de cette partie de l’électorat qui vote par raison et non par idéologie.

Nous devinons facilement les reproches et les critiques à venir (qui restent pour l’instant en interne) et qui pourraient faire surface dans l’espace public, sans doute pendant une conférence de presse bimensuelle. Il s’agira alors que d’une question de temps avant que les cartes ne soient redistribuées au sein de cette alliance.

C’est du moins ce que souhaiterait le MSM, qui restera en embuscade, se préparant à une alliance rapidement ficelée avec l’un de ces trois partis et des “snap élections” ne laissant pas le temps aux deux autres partis d’accorder leurs violons. Il les forcera même à aller chacun seul aux prochaines élections, afin d’éviter de reproduire le schéma de 1995 et de 2014.

Nous ne pouvons que rester dans le domaine de l’hypothèse et envisager des scénarios pour l’instant. Mais ces spéculations deviendront bel et bien réelles à partir de lundi, d’un côté ou de l’autre. Aussi, il sera intéressant d’écouter la teneur du discours de Navin Ramgoolam au congrès à la rue Magon ce vendredi, un retour donc sur les lieux où il avait tenu malencontreusement un certain discours sur les “katoris”, ce qui lui avait causé bien des désagréments…

* * *

Le Hamas rallume la mèche de la guerre au Moyen-Orient

Le samedi 7 octobre dernier, le Hamas a lancé une attaque massive contre Israël depuis la bande deGaza. Cette attaque a fait usage de plusieurs milliers de roquettes, près de 5,000 selon les sources du Hamas, et il y a eu l’infiltration de militants sur le territoire israélien, notamment les villes et les kibboutz se trouvant près de la frontière avec Gaza.

Cette opération a fait usage de tous les moyens que possédaient le Hamas, avec des tentatives par la terre, la mer et l’air grâce à l’utilisation de deltaplanes motorisés notamment. La marine israélienne a su anéantir les efforts venant de la mer et le système de défense antimissile “Dôme de Fer” a arrêté près de 90% des roquettes tirées, mais cela n’a pas empêché le Hamas d’entrer sur le territoire israélien et d’en contrôler quelques portions pendant plusieurs heures.

En effet, les forces de sécurité israéliennes ont mis un certain temps avant de réagir, temps précieux pendant lequel les forces du Hamas ont réussi à prendre le contrôle de plusieurs régions, faisant des centaines de morts et prenant également des otages. Le bilan des trois premiers jours de combat portait le nombre de morts à plus de 900 morts du côté israélien, en en faisant l’attaque la plus meurtrière en Israël depuis 75 ans. Le nombre de morts en trois jours dépasse même le total des morts de ces 20 dernières années en Israël. 

Comment une telle attaque a-t-elle pu être possible sans que les services de renseignement israéliens aient réussi à anticiper quoi que ce soit ? Cette question, tout comme celle qui avait été posée à la CIA et à la NSA après les attaques du 11 septembre 2001, risque de provoquer de sérieux remous politiques lorsque les choses seront revenues à une certaine forme de normalité. Ce qui est certain, c’est que les responsables politiques auront des comptes à rendre à la population.

Comme l’a fait ressortir un historien du monde arabe, Israël vient de subir la plus grande humiliation de son histoire militaire alors qu’elle dispose de l’un des gouvernements les plus sécuritaires qui soit. Benjamin Netanyahou, l’actuel Premier ministre, a même axé sa dernière campagne électorale sur le fait que l’opposition israélienne avait été trop tendre avec les organisations terroristes palestiniennes. Il avait promis de gérer la sécurité du pays d’une main de fer.

la rhétorique de Netanyahou à genoux

Les évènements de ces derniers jours ont mis toute la rhétorique de Netanyahou à genoux. Et les intellectuels du pays commencent déjà à pointer du doigt l’accumulation des fautes et le manque de discernement du Premier ministre.

En effet, le gouvernement de Netanyahou a initié depuis quelques mois des réformes majeures, et notamment des réformes constitutionnelles, qui ont entrainé un affaiblissement des institutions et de la sécurité intérieure du pays.

Avec la proposition d’une loi pour la réforme de la Cour suprême qui allait grandement affaiblir la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire, Netanyahou a même provoqué une scission profonde au sein de la population israélienne. D’ailleurs, des centaines de milliers d’Israéliens se sont mobilisés afin de tenter de bloquer ce projet de loi à travers des manifestations monstres dans les rues de Tel Aviv.

Cette situation a d’ailleurs provoqué de grandes tensions entre Netanyahou et Yoav Gallant, le ministre de la Défense, ce dernier mettant régulièrement le Premier ministre en garde contre les dangers qui risquaient de découler d’une situation d’affaiblissement intérieur.

Parallèlement à cela, le gouvernement israélien travaillait d’arrache-pied à la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et certains pays du monde arabe. Les accords d’Abraham, sous l’impulsion de l’administration Trump, avaient normalisé les relations entre Israël, les Émirats arabes unis et le Bahreïn en 2020.

Ces accords avaient même été présentés comme la première pierre d’une série d’accords qui allaient enfin permettre à Israël de stabiliser ses relations avec tous ses voisins. D’ailleurs, les gouvernements israéliens et saoudiens étaient extrêmement proches d’un accord pour le réchauffement des relations bilatérales entre ces deux pays. Il ne s’agissait qu’une question de jours, voire de quelques semaines, avant que l’accord ne soit signé.

Mais tout ceci semble désormais éloigné.

L’attaque du Hamas le 7 octobre a replongé le Moyen-Orient dans une spirale de la violence dont nous ne pouvons pas deviner l’issue pour l’instant. Le moment choisi semble d’ailleurs particulièrement pertinent au regard des négociations qui étaient en jeu entre Israël et l’Arabie saoudite. Un tel rapprochement aurait causé de sérieux préjudices à d’autres pays de la région, et il semble crédible que des forces extérieures à la Palestine soient impliquées dans la préparation de ces attaques.

Nous savons, par exemple, que l’Iran et le Qatar sont deux des plus grands financiers du Hamas à Gaza et du Hezbollah au Liban. Pour l’instant, l’Iran a rejeté toute implication dans la préparation des attaques, même si le porte-parole du Hamas a directement impliqué le pays. Les forces de sécurité israéliennes redoutent d’ailleurs l’ouverture d’un nouveau front au nord, à la frontière entre Israël et le Liban, ce qui pourraient sérieusement submerger l’armée israélienne.

Du reste, il y a eu des tentatives d’incursion de la part des milices du Hezbollah via la frontière libanaise mais l’armée israélienne a réussi à les stopper. Néanmoins, la concentration des efforts de guerre dans le sud pourrait rendre le nord extrêmement vulnérable, ce qui ouvrirait la voie à une attaque du Hezbollah.

Lorsque nous voyons ce que le Hamas – avec des moyens militaires quasiment archaïques mais disposant d’une organisation bien rodée – a réussi à faire, nous devinons que la situation d’une attaque massive du Hezbollah, bien mieux armé et organisé que le Hamas, pourrait faire basculer pas mal de choses. C’est d’ailleurs pour cela que le gouvernement israélien a fait appel à plus de 350,000 réservistes et que les Etats-Unis ont positionné leur plus grand porte-avion, le Gerald Ford, dans la Méditerranée de l’est à distance d’intervention d’Israël, du Liban et de l’Iran.

Le 11 septembre des Israeliens

L’attaque du Hamas a ainsi ouvert une séquence qui risque d’être extrêmement violente et une spirale qui pourrait aller très loin. Les Israéliens parlent déjà de ces évènements comme étant leur 11 septembre à eux, suggérant qu’une réponse forte suivra. D’ailleurs, Benjamin Netanyahou a insisté sur le fait qu’Israël n’était pas dans la situation d’une opération spéciale mais que le pays était bel et bien en guerre.

La priorité actuelle pour l’armée israélienne sera de sécuriser ses frontières du sud avec Gaza, tout en tentant des opérations au sol afin de libérer les civils retenus en otage par le Hamas. Nous devinons que ces opérations seront extrêmement meurtrières pour les civils palestiniens, qui serviront de boucliers aux terroristes du Hamas.

L’aviation israélienne bombarde d’ailleurs des cibles du Hamas à Gaza depuis quelques jours, faisant des centaines de morts du côté des civils palestiniens. Mais nous devinons qu’Israël ne s’arrêtera pas là.

La destruction du Hamas risque d’être insuffisante si Netanyahou veut se donner une chance de garder la main sur l’échiquier politique. Nous pouvons ainsi deviner que des frappes sur les installations militaires iraniennes et sur le Hezbollah au Liban ne sont pas à être écartées. Une telle situation sera explosive pour la paix mondiale, dans une situation où l’économie mondiale peine déjà à se remettre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Ne nous faisons aucune illusion, nous sommes devant un point de bascule qui pourrait entrainer le Moyen-Orient dans une spirale infernale avec des ramifications réelles pour nous, notamment une explosion du prix des énergies et des matières premières, une hausse rapide de l’inflation mondiale et un affaiblissement rapide des ménages mauriciens, qui souffrent déjà trop de la cherté de la vie.

Nous ne sommes pas encore dans ce scénario, mais les vecteurs sont posés. Beaucoup de choses se jouera sur la capacité des Nations Unies, du Conseil de Sécurité, des alliés d’Israël et des pays arabes à opérer des médiations permettant un apaisement rapide.

Nous ne sommes, pour le moment, pas encore dans cette situation malheureusement.

* * *

Les Maldives élisent un gouvernement pro-chinois à la tête du pays

Les élections présidentielles aux Maldives se sont tenues au mois de septembre. Il y a tout d’abord eu le premier tour le 9 septembre, puis le second tour le 30 septembre, opposant le Président sortant Ibrahim Mohamed Solih du Parti démocratique des Maldives (Maldivian Democratic Party – MDP) au challenger Mohamed Muizzu du People’s National Congress (PNC).

Mohamed Muizzu n’était pas le candidat principal choisi par le PNC pour ces élections, faisant office de second couteau à Abdulla Yameen. Mais la condamnation de ce dernier à 11 ans de prison a mené à son retrait de la course laissant la place à Muizzu. Ce dernier a remporté ces présidentielles avec 54% des suffrages au second tour.

Mohamed Muizzu n’est pas un nouveau venu sur la scène politique maldivienne. Il a longtemps occupé le ministère du logement avant de devenir le maire de la ville de Malé, la capitale des Maldives.

Malgré la petite taille du territoire des Maldives, ces élections furent suivies de près car elles étaient extrêmement importantes sur le plan géopolitique. En effet, la victoire de Mohamed Muizzu représente un changement de cap majeur pour les Maldives puisqu’il a été élu avec le soutien de la Chine, contre Solih qui avait, lui, le soutien de l’Inde.

Guerre d’influence entre les deux superpuissances asiatiques

Ainsi, nous voyons se jouer sur le petit territoire des Maldives une guerre d’influence entre les deux superpuissances asiatiques. L’enjeu principal est le contrôle et l’accès aux voies maritimes allant de l’Asie vers le continent africain, mais c’est surtout le contrôle de l’océan Indien qui est en jeu.

Cette situation n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle du Sri Lanka. Pour rappel, la Chine et l’Inde se sont livré une bataille politique d’envergure à travers les luttes pour le pouvoir opposant le clan des frères Rajapaksa et Maithripala Sirisena.

La Chine avait réussi à positionner Mahinda Rajapaksa à la présidence du Sri Lanka de 2005 à 2015. Ce dernier avait été remplacé par Maithripala Sirisena de 2015 à 2019, avant que Gotabaya Rajapaksa (le frère de Mahinda) ne devienne à son tour président de 2019 à 2022.

Les Rajapaksa, avec le soutien de la Chine, ont mis en place un immense plan de développement du Sri Lanka, notamment avec la construction d’immenses projets d’infrastructures. Le plus connu, et le plus sulfureux, restera le cas du port d’Hambanthota. Ce port, situé dans le sud du pays, a été développé à coup de plusieurs dizaines de milliards de roupies sri-lankaises, et notamment un endettement contracté auprès d’institutions chinoises. Hambanthota devait devenir l’un des fleurons du projet “String of Pearls”, le réseau de ports reliant la Chine au continent africain et représentant la partie maritime de la “Belt and Road Initiative”.

Un tel projet aurait eu pour conséquence d’augmenter drastiquement les flux de marchandises transitant via le Sri Lanka, représentant un immense potentiel de développement pour le pays. Mais les choses ne se sont pas passées de cette manière. La gestion catastrophique des finances publiques par les Rajapaksa, la gourmandise pour les grands projets inutiles et la corruption ont vite eu raison de l’économie du pays, qui le plongea dans une crise sans précédent en 2019.

Cette crise, alimentée par ce que les experts de la finance mondiale nomment le “Chinese Debt Trap”, a plongé une immense partie de la population sri-lankaise dans une misère dont ils commencent à peine à se remettre. Parallèlement à cela, la Chine a exercé son droit de saisir le port d’Hambanthota, arrivant à un accord pour un bail de 99 ans avec le gouvernement sri-lankais, contrôlant ainsi de facto un point hautement stratégique dans la partie nord de l’océan Indien.

Évidemment, c’est exactement cela qui est en jeu : le contrôle de l’océan Indien.

Un couteau à double tranchant

La Chine n’a eu de cesse de négocier avec les pays riverains de notre océan afin d’avoir des accès privilégiés pour le développement et la monopolisation des voies maritimes. Les initiatives, comme les “Belt and Road Initiative” et “String of Pearls”, s’inscrivent directement dans cet effort. Mais la Chine va également bien plus loin que cela, particulièrement avec les pays politiquement récalcitrants, en pratiquant une politique de financement qui apparaît rapidement comme un couteau à double tranchant.

Ainsi, le cas du Sri Lanka est un cas d’école de la méthode chinoise. Et c’est un exemple qui fait réfléchir plusieurs pays impliqués dans la “Belt and Road Initiative”. Ces derniers comprennent désormais qu’ils doivent être extrêmement prudents quand ils contractent une dette chinoise.

Parallèlement, l’Inde est également concernée par un effort de contrôle de l’océan Indien, mais pas de la même manière que la Chine. Le projet chinois reste fondamentalement commercial alors que le projet indien est avant tout sécuritaire.

Comme nous l’avons souvent mentionné dans ces mêmes colonnes, les accords du Quad et l’émergence de la zone de l’Indo-Pacifique sont en train de restructurer les coopérations sécuritaires dans notre partie du monde. Et il est clair que l’Inde deviendra la première puissance maritime de l’océan Indien, avec la visée d’un contrôle des voies maritimes, mais également avec la visée de devenir le gendarme régional.

Ainsi, il est clair à quel point nous sommes pris dans un étau entre ces deux superpuissances, qui sont en voie de devenir les moteurs des développements géopolitiques du 21e siècle.

Le basculement des Maldives vers la sphère d’influence chinoise sera vécu à New Delhi comme un échec flagrant de la diplomatie indienne. Nous pouvons deviner que les jeux de pouvoir qui ont opposé les Indiens aux Chinois au Sri Lanka vont se reproduire aux Maldives, et ce ne serait que le début…


Mauritius Times ePaper Friday 13 October 2023

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