La Santé en Marche

Si certains aspects de la santé publique, comme l’alimentation, relèvent de la prise de conscience individuelle, d’autres incombent à l’État qui doit en tirer les conclusions dans le long terme, et pas uniquement lors d’une journée internationale de la marche

Par Nita Chicooree-Mercier

Les deux évènements médiatisés récemment nous rappellent combien les gouvernements successifs ont fait de la santé publique une priorité depuis des décennies, compte tenu du nombre élevé de certaines maladies qui touchent chaque famille. C’est un abonnement gratuit à long terme et bien involontairement, car personne n’en rêve, que certaines familles ont pris au diabète, au cholestérol et à l’hypertension. Entre adultes de plus de quarante ans et leurs parents vieillissants au sein des familles, ces maladies ont fait leur nid depuis des années malgré les conseils prodigués à répétition sur l’écran de la télévision nationale à l’heure de grande écoute, souvent agrémentés de l’intervention du ministre de la santé en personne.

Autre rappel, celui de la nature même de l’Homo Sapiens depuis la nuit des temps. Notre ancêtre est doté d’une anatomie conçue pour les grandes marches, tantôt pour la cueillette des fruits, tantôt pour la chasse depuis que l’ancêtre commun a cessé de sauter joyeusement de branche en branche et s’est redressé sur ses deux jambes.

• Marcher où ? peut-on s’interroger en considérant les diverses régions surpeuplées de l’île.
• Marcher quand ? en tenant compte de ceux qui sont soumis au régime de multiple jobs… Autant de questions qu’une présence premier ministérielle, le temps d’une marche nationale, ne saurait reléguer au second plan.

Et enfin, l’hommage au grand âge, nommée journée internationale de la vieillesse, phénomène naturel qui arrive aux autres. Les vieux, dits mal-aimés et considérés comme improductifs dans les sociétés prospères et modernes, continuent de recevoir l’attention de leurs enfants, notamment de leurs filles, déesses bienveillantes de tous les temps, contrairement aux idées répandues. Si la solitude a fini aussi par gagner les pays en voie de développement, elle est pesante pour certains tandis que d’autres s’en accommodent très bien en diversifiant leurs occupations et profitant de longues journées sans obligation au quotidien.

Trait singulier et, peut-être, culturel dans le contexte mauricien, des structures de loisirs sont mises à la disposition des personnes âgées moyennant une somme dérisoire. Un moyen de mieux rentabiliser ces établissements construits avec les fonds publics, ce serait d’autoriser les pensionnaires d’y emmener leurs petits-enfants pendant la période des vacances. Une mesure qui rendra service aux parents tout en contribuant à enrichir la qualité de vie des uns et des autres.

Autre solution, c’est un marketing efficace des autorités pour encourager les pensionnaires à s’y rendre afin de remplir ces lieux de loisirs toute l’année car il s’agit bien de rentabiliser au maximum et sans complexe ce qui relève de la propriété publique. Ainsi la pension versée aux bénéficiaires sera dépensée à bon escient et échappera à la convoitise des enfants majeurs qui ont tendance à piocher abusivement dans la caisse des parents en temps de précarité au nom d’une solidarité mal placée. Read More… Become a Subscriber

Mauritius Times ePaper Friday 14 October 2022