“La lutte sera entre le PTr et le MMM car d’après moi le MSM ne sera pas de la campagne »

Interview : Rama Valayden

“La lutte sera entre le PTr et le MMM car d’après moi le MSM ne sera pas de la campagne »

‘Une victoire du PTr au No.18 est le présage d’une victoire aux élections générales’

* ‘Nous sommes tous devenus juges, des voyeurs et nous mélangeons le bon grain et l’ivraie’

 

Rama Valayden, avocat et ancien ministre, livre ses opinions sur les positions au sein des partis politiques et l’éventualité des élections générales. Selon lui, un changement de leadership n’est pas une priorité ni pour le PTr ni pour le MMM. Quelle est la priorité? Un front uni des partis contrant le régime en place. L’électorat sait pour qui voter: pas pour celui qui fuit ses responsabilités mais pour celui qui assume ce qu’il doit faire. A en juger ce qui se passe, même des institutions-clés deviennent fragiles. A qui ou à quoi doit-on se fier? Complexe!

 

Mauritius Times : Un micro-trottoir au No. 18 nous informera sans doute de l’indifférence d’une grande partie des électeurs de cette circonscription pour la partielle prévue dans les prochains mois suivant la démission de Roshi Bhadain. On voit donc mal comment cette élection servira de référendum sur l’action du gouvernement Lepep qui dispose d’au moins deux années avant la fin de son mandat ?

Rama Valayden : Je ne crois pas qu’il y ait une indifférence de l’électorat vis- à-vis de cette partielle ; bien au contraire, je crois qu’il y a un engouement profond. J’ai rencontré pas mal de gens depuis la démission de Roshi Bhadain, qui représente une grosse section en termes de groupe d’âge ou de classe sociale et je sûr qu’il y aura une participation massive. La participation descendra sous les 50% uniquement si le gouvernement MSM-ML ne présente pas un candidat.

Donc l’élection, au lieu d’être une élection référendum sur le gouvernement, sera un référendum pour les partis d’opposition. Je vois mal le gouvernement participer à cette élection à l’heure actuelle car c’est clair que le NIU a dû informer le Premier ministre que le MSM ne sera pas en mesure de se hisser aux trois premiers à moins qu’il y ait un bouleversement politique sans précédent.

Le gouvernement a plusieurs options :

(a) ne pas prendre part à cette élection,
(b) faire durer la campagne jusqu’à février 2017 et à quelques jours de l’élection partielle passer à l’offensive — dissoudre le Parlement et annoncer des élections générales anticipées. Cette option est envisageable uniquement si le MSM contracte une alliance préalable avec le MMM dans le cadre de l’unité de la grande famille militante. Chose envisageable et nullement impossible !
(c) ce sera une courte campagne avec des élections dans un mois au plus tard ; ce sera laisser les partis de l’opposition s’entredéchirer et voler vers la victoire à la dernière minute,
(d) il s’agira de jouer le rôle de ‘shakuni’ et de tout faire pour envenimer les relations entre les partis de l’opposition afin de rendre les conditions impossibles pour une éventuelle alliance dans le cadre des élections générales, et
(e) favoriser tous les partis qui mènent une campagne anti-Ramgoolam afin de soulever une fronde au PTr contre Ramgoolam pour des raisons évidentes.

* Suicide politique ou non, mais avez-vous pu comprendre les raisons poussant Roshi Bhadain à la démission ?

Bhadain a démissionné cette année en trois occasions du Cabinet du MSM et de l’Assemblée nationale. Créer un parti politique, ce n’est pas impossible ni difficile mais soutenir et faire grandir ce parti politique est une tâche colossale et qui ne se fait pas en un jour. Il faut avoir beaucoup de ‘stamina’ et politiquement Roshi Badhain est encore très naïf.

Il a souvent pris le miroir des alouettes pour la réalité et au fond de lui-même il sait que son parti n’a pas démarré comme il aurait souhaité. Il n’a pas dépassé le stage d’un Fan Club. Ses structures sont toujours très faibles et avec la défaite qui se profile à l’horizon, ce sera très dur pour lui de continuer après. Remonter la pente après une défaite annoncée est quelque chose qui sera très difficile pour Roshi Bhadain. Il verra dans les jours à venir comment les amis d’hier deviennent les adversaires d’aujourd’hui et comment les amis d’aujourd’hui deviennent les traîtres de demain.

Apres la défaite il aura une hémorragie importante. Tout cela pour vous dire que Roshi Badhain n’a pas fait une analyse ‘following the onion principle’. C’est-à-dire, en regardant les différents scénarios possibles. D’ailleurs il avait annoncé à l’Assemblée nationale qu’il démissionnera quoiqu’il arrive, ce qui démontre un manque de lucidité politique. Si Roshi Bhadain avait démissionné lors du passage de témoin entre SAJ et Pravind Jugnauth, il aurait été élu facilement car il en avait une raison fondamentale mais aujourd’hui la raison qu’il avance ne tient pas la route.

L’électorat n’aime pas ceux qui démissionnent devant leurs responsabilités. Tous ceux qui ont démissionné d’un gouvernement, que ce soit Sookdeo Bissoondoyal, sir Gaëtan Duval, Paul Bérenger, Madun Dulloo, ont tous vécu une traversée du désert dépassant une moyenne de six ans. Mais il y a aussi la fatigue. Cinq mois après la création de son parti, lui qui doit être au four et au moulin et faire la lessive cherche une bonne raison pour se retirer comme Raffarin en France récemment. Ce sera un plaisir de rentrer bientôt après la champagne au prétoire.

Le travail de l’opposition, surtout quand vous êtes numériquement faible, n’est pas un travail uniquement à l’intérieur de l’Assemblée nationale. Il faut un travail de fourmi avec les ONG, les syndicats, les différentes associations sportives, culturelles, de troisième âge, des étudiants et autres tout en multipliant des réunions de 10 personnes à travers le pays. Utiliser la com, Facebook et les réseaux sociaux, c’est faire de vous un géant avec les pieds d’argile. Il aurait dû, bien sûr, écouter Arvin Boolell qui lui a donné un ‘face saving device’. En refusant la proposition de ce dernier, il a refusé aussi les conseils que lui avaient donnés dès janvier de cette année Jack Bizlall qui lui avait dit de ne pas démissionner de l’Assemblée nationale.

Il peut toujours ‘faire fenousse avec dilait gaté’ – dire qu’il se sacrifie en tant que candidat et dire qu’il fera tout pour qu’il y ait un seul candidat de l’opposition. Il regagnera peut-être une certaine crédibilité pour lui donner quelques ‘tips’ pour discuter avec un partenaire en vue des élections générales.

* Le Parti Travailliste prend les devants, contrairement à son habitude, pour annoncer la candidature de Arvin Boolell comme candidat pour la partielle au No. 18. Du coup, Navin Ramgoolam tue dans l’œuf toute fronde au sein du PTr si le choix avait porté sur un autre Travailliste, et pousse le MMM à revoir ses stratégies et son choix d’un candidat pour cette partielle. La joute opposera donc au final les deux grands partis du pays – le PTr et le MMM -, Roshi Bhadain et le MSM-ML ne pesant pas lourd dans les circonstances actuelles, et cela nous donne déjà un aperçu de ce qui va se passer en 2019. Qu’en pensez-vous ?

Le Dr Ramgoolam a tout d’abord agi brillamment car il ne faut pas oublier qu’il n’a jamais perdu une élection partielle. C’est clair que le Dr Ramgoolam s’est posé la question sur le profil du candidat rouge dans cette circonscription et il s’est appesanti sur l’auréole nationale d’Arvin Boolell, son histoire d’engagement au sein du PTr et sans doute sa réputation comme ministre de l’Agriculture, sa renommée internationale en tant que ministre des Affaires étrangères. Ajoutons le fait qu’il est un homme de proximité, un excellent orateur et un bon parlementaire.

Le Dr Ramgoolam a toujours choisi, surtout pour les partielles, des candidats qui au départ même écrase l’Opposition. Il sait que le Dr Boolell a une très bonne relation avec la base bleue, qu’il est très bien vu dans le milieu du MMM et qu’il est un ami de Roshi Badhain. Comment donc battre un tel candidat ? A la fin, la lutte sera entre le PTr et le MMM car d’après moi le MSM ne sera pas de la campagne. Roshi Badhain verra son soutien diminué comme une peau de chagrin et le leader du MMM au fond misera peut-être sur l’élection de Boolell afin de jeter les bases, s’il échoue dans une tentative d’alliance avec le MSM, d’une roue de secours si demain le Dr Ramgoolam décide dans sa sagesse de léguer le leadership à Arvin.

Je ne pense pas que les élections générales seront en 2019 car nous sommes entrés dans une phase de campagne permanente à moins que le gouvernement décide que les élections soient dans 4 semaines car après l’élection d’Arvin, une vague rouge déferlera et si le MSM est de la partie ce sera non plus une vague mais un tsunami rouge.

* Le MSM connaît déjà le poids qu’il pèse sur l’échiquier politique, d’où son souhait de s’exclure pour la partielle au No. 18. Mais une décision éventuelle d’aligner un candidat ‘faible’ nous dira davantage sur les objectifs et les stratégies du MSM pour 2019. Une victoire du MMM confortera les objectifs du MSM, n’est-ce pas ?

Je ne crois pas que le MSM présentera un candidat et un parti au pouvoir ne peut se payer le luxe d’un candidat faible en vue de fourbir les armes du MMM. Un MMM requinqué théoriquement négociera auprès du MSM pour sécuriser une position de force et demandera le partage du prime ministership. Pravind a, je suis sûr, appris avec Navin comment utiliser une partielle à son avantage. Navin l’a fait pour Pravind en 2008; donc une victoire du MMM ne confortera pas les objectifs du MSM.

Le PTr, c’est une Eglise. Dites-moi quel parti à Maurice donne à ses membres une liberté d’expression aussi large que le PTr. Tout membre du PTr, qu’il soit jeune ou vieux, qu’il siège au sein de l’Exécutif ou au sein d’autres instances n’est pas sous la tutelle du leadership. Il est libre de ses pensées et peut les exprimer à l’intérieur du parti ou à l’extérieur comme je le fais actuellement. Ramgoolam est accepté comme leader. Savez-vous que quand Navin Ramgoolam a été arrêté le 6 février 2015, je l’ai rencontré le dimanche suivant sa libération ; il voulait annoncer sa démi-ssion pour ne pas nuire au PTr et prendre son temps pour se défendre. Je lui avais dit que c’est une attaque contre le PTr et qu’on le ressent tous. Ajoutons qu’il fallait qu’il garde le leadership du parti pour gagner à la fin. Je n’étais pas membre du PTr à cette époque.

Dire que le Dr Ramgoolam a une mainmise totale, ce n’est pas vrai, mais il dirige le parti d’une façon habile et permet à ceux qui veulent travailler d’en faire de même. Définitivement il faut réformer, renouveler les postes de ceux qui détiennent les responsabilités mais ce n’est pas en période cyclonique que nous allons retirer les tôles cannelées sur notre maison.

Au MMM il n’y a eu qu’un seul leader depuis sa création et c’est Bérenger. Le PTr a connu Dr Maurice Curé, le grand Anquetil, l’indomptable Guy Rozemont, l’enfant gâté Renganaden Seeneevassen, le père de la Nation SSR, l’infatigable SSB et Navin Ramgoolam et après lui il y aura d’autres leaders et le parti restera toujours. Depuis que les élections sont organisées et avec le suffrage universel, le PTr a eu le soutien de 30% de l’électorat au pire moment de son histoire. On va remporter cette élection avec Navin Ramgoolam comme leader, Arvin Boolell comme candidat et la victoire sera la clé pour la libération dans le cadre d’un programme de démocratisation à tous les niveaux et sans précédent.

Evidemment ce sera aux autres partis de s’attacher au PTr car une victoire du PTr au No.18, une circonscription qui symbolise l’île Maurice, est le présage d’une victoire aux élections générales.

* Si la mainmise de Paul Bérenger et de Navin Ramgoolam sur le MMM et le PTr respectivement est presque totale, et que le partage de pouvoir à l’intérieur de leurs partis ne figure pas ‘on their agenda’ présentement, qu’est-ce qu’une victoire du candidat Boolell qui semble être le seul membre du PTr capable d’apporter la victoire pour ce parti modifiera dans le rapport des forces au sein du PTr et dans ses relations avec ses alliés, dont le PMSD?

Je pense sincèrement que Bérenger a toujours son rôle à jouer mais j’aurais aimé qu’il dépasse le cadre du MMM et qu’il mette toute son expérience au service du pays, mais Bérenger, qu’on le veuille ou non, a ses défauts et ses qualités. Bref, Bérenger a déjà sa place dans l’Histoire de l’île Maurice indépendante. C’est à lui de consolider cette position. Pas de doute, je pense que le MMM doit se renouveler et peut-être après cette défaite penser à l’après-Bérenger.

Ramgoolam a le sens de l’Etat et est vraiment pétri des idéaux socialistes. C’est sûr qu’il va tout faire pour placer le PTr sur des bases plus solides quand il passera le flambeau pour la relève. Je suis convaincu qu’il le fera en temps et lieu. C’est pour cette raison qu’il nous a demandé de travailler sur une Constitution qui rénovera le PTr et c’est dans ce contexte que le PTr changera de quartier général en attendant la construction de notre bâtiment quand notre argent saisi par la police nous sera rendu.

* Voulez-vous dire que dans une lutte opposant les deux grands partis sur l’échiquier présentement – le MMM aura besoin de son Bérenger et le PTr de son Ramgoolam pour cette ultime lutte avant que ces deux leaders ne décident de s’effacer pour passer le flambeau à une autre figure émergente?

Honnêtement, je pense que Ramgoolam gagnera ce procès mais avant le 19 juillet je suis convaincu que le DPP logera un ‘main case’. C’est peut-être dans cette optique que mon ami Gavin Glover a décidé d’acculer le DPP pour une décision afin que le schedule et l’agenda soient contrôlés non pas par le DPP mais par Navin Ramgoolam. Si débats il y a le 19 juillet, je vois mal quels seront les documents que le DPP apportera de nouveau après 28 mois. La section 10 de la Constitution est claire. C’est une question de tactical move. Attendons voir.

* Le Bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) a levé une partie du voile sur ses intentions de loger une accusation formelle dans l’affaire des coffres-forts de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam. Vous attendiez-vous à cette décision du DPP ?

On n’a pas encore établi un dossier contre Navin Ramgoolam. C’est pour cette raison que Me Denis Mootoo attend une demande d’entraide non pas vis-à-vis d’un seul pays mais de plusieurs. Même si on donne encore 6 mois à la poursuite ils n’auront pas le résultat escompté.

Je ne suis pas avocat dans cette affaire mais c’est clair que si le DPP loge une accusation formelle avant le 19 juillet et si mon ami Gavin Glover demande un early trial après quelques jours d’écoute, le DPP sera en absence des réponses des autres pays et des témoins et il sera contraint de retirer l’affaire contre le Dr Ramgoolam.

* On a mis 28 mois jusqu’ici pour établir un dossier contre Navin Ramgoolam, qui répond d’une accusation provisoire de blanchiment d’argent. L’affaire est-elle complexe ?

Je n’ai pas tous les éléments du dossier mais en parcourant les proceedings de la Cour de Curepipe et les dires de Me Denis Mootoo je vois que le DPP a beaucoup de mal dans cette affaire. Pour réussir son case, le DPP doit avoir une chance de plus de 50% au moins de gagner une affaire devant la Cour intermédiaire, ce qui sera très difficile. C’est une tâche très cornélienne pour le DPP, mais si le DPP a un problème de perception, c’est comment ne pas loger une affaire contre Ramgoolam? Même si l’affaire est faible, c’est préférable de laisser au magistrat de décider car les mauvaises langues feront durer encore.

* Quels sont vos commentaires sur les travaux de la commission d’enquête sur la drogue et l’implication alléguée de certains avocats ?

Qu’il y ait une commission d’enquête sur la drogue, c’est une bonne chose mais c’est une commission qui a des terms of reference extrêmement faibles. D’ailleurs les ONG qui sont impliqués dans la lutte contre la drogue n’ont pas voulu déposer et vous allez noter que la Commission jusqu’ici n’a pas écouté ni invité des personnes qui ont étudié ce qui se passe dans d’autres pays qui n’utilisent pas la répression.

La Commission aurait dû visiter les autres pays et voir comment ils procèdent pour combattre judicieusement et non pas criminaliser davantage le fléau et renforcer le trafic. Les trafiquants d’hier ont été remplacés par ceux d’aujourd’hui, qui eux-mêmes seront remplacés par d’autres demain car il y a l’appât du gain qui profite du système répressif et prohibitif. Les avocats au pénal sont aujourd’hui menacés et peuvent à n’importe quel moment être victimes d’une allégation quelconque. L’avocat pénal, c’est le rempart contre the deprivation of liberty. C’est lui qui milite pour un Etat de droit et le respect de la démocratie et de notre Constitution. L’avocat a une tâche immense, ‘he must not fear any person and must not accept any favour’. Voilà pourquoi nous prêtons serment publiquement.

Quand je vois que la Commission appelle les avocats, mais qu’il y ait des innuendoes, on n’est pas en train de détruire les avocats mais la profession surtout les ‘Human Rights Lawyers’. Savez-vous qu’aujourd’hui 90% des avocats au pénal ont une certaine frayeur de rencontrer leur client en privé parce que le client qui entre les quatre murs peut facilement dans le but de retrouver sa liberté se retourner contre son avocat ou avocate et dire des choses complètement fabriquées sans que l’avocat ne puisse se défendre correctement. L’avocat est tenu par le secret professionnel, à voir l’article 300 du Code Pénal, mais ce ‘duty of confidentiality’ pèse bien plus pour l’accusé qui peut lui, à n’importe quel moment, dire ce qui s’est passé. Qui est cet avocat qui va se mettre dans une position embarrassante pour aller dire à un client de changer son enquête ?

Comment protéger l’avocat ? A Maurice les instructions sont directes et non pas par le biais d’un avoué comme en Angleterre. Prendre des notes, est-ce suffisant ? Aller rencontrer les personnes dans un endroit sensible, est-ce suffisant ? On est en train de détruire des carrières; il faut faire très attention. Quand un climat de frayeur para-lyse les avocats de la défense, c’est clair et certain qu’il y a un problème dans notre démocratie.

Un avocat est limité par son Code of Ethics, quand il est en Cour il doit être un ‘Minister of Justice’, il doit dire les choses en droit même si c’est contre l’intérêt de son client. J’espère que le Bar Council enverra un senior de la profession pour suivre avec l’assentiment du juge Lam Shang Leen les travaux de la Commission car une carrière éclaboussée dans un petit pays comme le nôtre est difficilement redressée. Raouf Gulbul est attaqué de toutes parts comme avant Rex Stephen et peut-être demain d’autres. Il ne faut pas prendre les paroles des personnes qui ont été dans le trafic pour des paroles de l’Evangile. Quelles sont les motivations poussant maintenant certains à venir dire certaines choses ?

Faites votre enquête mais de grâce ! ne tuez pas cette profession. Mais s’il y a un véreux ou un petit groupe, d’abord les avocats eux-mêmes seront sans pitié contre eux et ensuite il faut que la loi agisse dans toute sa rigueur. Même dans ce cas, il y a la présomption d’innocence. Ces personnes font des allégations sans qu’on puisse les cross-examine. On oublie ‘Omnis Homo Mendax’, c’est-à-dire ‘Tout homme est menteur’. Ne prenons pas face value ce qu’une personne aura à dire. Pour le moment, nous sommes tous devenus juges, des voyeurs et nous mélangeons le bon grain et l’ivraie.

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