La célébration des lauréats, un événement qui célèbre l’excellence académique

Eclairages

Par A. Bartleby

La semaine en cours a vu l’annonce des résultats des examens du HSC, marquant la fin traditionnelle de sept années d’études secondaires. Le taux de réussite total, tant pour Maurice que pour ses îles extérieures, en particulier Rodrigues, s’élève à 84,4%.Les célébrations entourant les lauréats représentent un moment précieux tant pour les étudiants que pour leurs écoles, la communauté éducative et les parents. P – Le Mauricien

Cette annonce traditionnelle, marquant la fin d’un cycle pour les étudiants de la Forme Six, s’accompagne de la publication officielle de la liste de ceux qui se sont distingués en tant que “lauréats” avec les meilleures notes aux examens de Cambridge, dans diverses disciplines, des arts aux sciences en passant par le côté technique, et qui bénéficieront d’une bourse d’État.

La consécration de sept années d’efforts de la part des étudiants, de leurs enseignants et des parents s’accompagne de nombreuses célébrations enthousiastes. Les étudiants, les parents, les enseignants et les recteurs des collèges honorés partagent une joie commune. Ces distinctions remarquables ne manquent pas de susciter des réjouissances, renforçant le sentiment d’accomplissement au sein de la communauté éducative.

Au fil des ans, les écoles, les collèges et même les universités, qu’elles soient locales ou à l’étranger, ont érigé des traditions pérennes. Ces pratiques contribuent à consolider leur identité unique et à tisser des liens durables. Malgré l’élément évident de compétition à l’approche de la dernière ligne droite, ces institutions parviennent à créer un environnement où la réussite individuelle est célébrée collectivement, nourrissant ainsi un esprit de camaraderie et d’excellence éducative.

Les lauréats jouent le rôle de modèles au sein de leur école, incarnant l’effort et la persévérance. Certains d’entre eux bénéficient du soutien conscient de leurs parents pour éviter une concentration excessive sur les études académiques, tandis que d’autres développent leurs talents à travers des passe-temps ou des intérêts naturels. À une époque où les médias occupent une place prépondérante, les lauréats offrent d’innombrables opportunités pour alimenter les médias radio, télévision et Internet. Leurs réussites sont célébrées à travers des couvertures, des interviews et des émissions qui se prolongent sur plusieurs jours.

Les célébrations entourant les lauréats représentent un moment précieux tant pour les étudiants que pour leurs écoles, la communauté éducative et les parents. C’est l’occasion de reconnaître les efforts méritoires de dizaines de personnes qui, pour quelques points seulement, ont manqué le statut de lauréat. Néanmoins, ces individus ont toujours la possibilité de poursuivre des études tertiaires, que ce soit à l’étranger ou localement, que ce soit grâce à d’autres programmes de bourses ou par leurs propres moyens, notamment dans nos universités publiques gratuites.

Les lauréats, distingués sur la base du mérite, sont ensuite suivis par ceux bénéficiant de bourses accordées en fonction des conditions sociales des parents et des candidats. Cette mesure, introduite en 2013, permet d’ajouter près de 30 lauréats aux 49 déjà annoncés.

Certes, de nombreux problèmes persistent dans notre système éducatif, que ce soit en termes de voies, d’approche centrée sur les examens, de pressions de sélection importantes ou même de coûts pour les finances publiques. Ces discussions sont cruciales et méritent d’être menées, permettant ainsi l’expression de diverses opinions. Les questions telles que la durée de la filière, le manque de voies alternatives structurées pour ceux désintéressés par de longues études académiques, ou encore la nécessité des Académies, qui ont elles-mêmes introduit une sélection supplémentaire pour la 10e année, sont autant de sujets pour amorcer un débat constructif.

Le phénomène des lauréats célébrés est incontestablement un moment précieux, honorant les réussites académiques des étudiants et reconnaissant leurs efforts soutenus. Cependant, la question persistante de la fuite des cerveaux pourrait être soulevée, se demandant si le système actuel encourage inconsciemment le départ des lauréats vers des horizons étrangers.

Il y a donc une réflexion à mener en vue de créer les conditions propices à l’attraction des lauréats de retour au service du pays. Ainsi, le défi consisterait à transformer le programme de lauréat en un catalyseur du développement national, encourageant les talents locaux à explorer leurs horizons tout en mettant en place des incitations et des supports significatifs pour favoriser leur retour. Il est crucial d’établir des mécanismes favorisant le retour volontaire des lauréats, garantissant ainsi que leurs compétences contribuent de manière optimale au progrès et à la prospérité du pays.

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Lutte contre la corruption en Malaisie : Leçons pour Maurice à tirer du cas Daim Zainuddin

La Malaisie est actuellement le théâtre d’une enquête de grande envergure contre la corruption, avec l’ancien ministre des Finances Daim Zainuddin et son épouse inculpés pour non-divulgation de leurs avoirs. Cette affaire découle des révélations des ‘Pandora Papers’, pointant du doigt des avoirs offshore d’une valeur de 31 millions de dollars. Daim, un homme d’affaires de 85 ans, ancien ministre des Finances de 1984 à 1991 et de 1999 à 2001, nie toute faute et plaide non coupable.

Daim Zainuddin a nié toute malversation et plaidé non coupable. La semaine dernière, il est entré au tribunal en fauteuil roulant et a obtenu une caution après que son avocat a évoqué des problèmes de santé, selon Reuters. P – Getty Images

L’enquête a débuté en 2023 après que ‘Malaysiakini’, partenaire médiatique de l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), ait exposé les liens de Daim avec plusieurs sociétés et fiducies des îles Vierges britanniques. Ces révélations faisaient partie de l’enquête des ‘Pandora Papers’ de 2021, basée sur une fuite massive de 12 millions de documents de 14 fournisseurs de services financiers offshore.

Le couple fait actuellement l’objet d’une demande d’annulation des charges, et une autre fiducie familiale offshore, évaluée à 52,5 millions de dollars, est également sous enquête. La Malaisie, par le biais de sa Commission Anti-Corruption (MACC), intensifie ses efforts pour lutter contre la corruption, mettant en lumière d’importantes ramifications politiques et économiques.

La MACC a déclaré qu’elle enquêtait sur toutes les personnes associées aux ‘Pandora Papers’ et aux ‘Panama Papers’, intensifiant son action contre la corruption. Cette enquête de haut niveau a déjà touché plusieurs anciens politiciens et leurs familles, avec des saisies d’actifs significatives, y compris un gratte-ciel de 60 étages à Kuala Lumpur appartenant à la famille Daim.

Le chef de la MACC, Azam Baki, a souligné les défis liés à la collecte de preuves à l’échelle internationale, illustrant la complexité de telles enquêtes. Les autorités ont gelé les comptes bancaires de la famille Daim et ont élargi leurs investigations à d’autres personnalités politiques, comme Mirzan Mahathir, fils de l’ancien Premier ministre Mahathir Mohamad.

L’implication de Mirzan dans une entreprise des îles Vierges britanniques a été révélée dans les ‘Panama Papers’, suscitant des enquêtes supplémentaires. Ces développements soulignent la portée internationale des enquêtes anti-corruption et la nécessité de la coopération transfrontalière pour obtenir des résultats probants.

En ce qui concerne Maurice, il existe des leçons cruciales à tirer de ces affaires. La commission anticorruption (ICAC) et les institutions politiques devraient intensifier leurs efforts pour lutter contre la corruption à tous les niveaux et dans tous les secteurs. La coordination avec des organismes internationaux, comme l’ICIJ, pourrait renforcer la capacité de l’ICAC à enquêter sur des affaires complexes et transfrontalières.

Les récents scandales en Malaisie soulignent également l’importance d’une surveillance étroite des avoirs et des transactions financières des personnalités politiques. L’obligation de déclaration complète des avoirs, y compris les biens à l’étranger, devrait être renforcée à Maurice pour garantir la transparence et la responsabilité des fonctionnaires.

L’affaire Daim Zainuddin en Malaisie offre des perspectives précieuses sur les défis et les opportunités liés à la lutte contre la corruption. Maurice peut s’inspirer de ces expériences pour renforcer ses propres mécanismes anti-corruption et garantir une gouvernance plus transparente et responsable. Cependant, il est essentiel que la volonté politique soit véritablement présente afin que tout effort de lutte contre la corruption puisse produire des résultats significatifs.

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La crise persistante au Pakistan et les incertitudes des élections

La crise actuelle au Pakistan, marquée par des problèmes économiques sévères et l’emprisonnement de l’ancien Premier ministre Imran Khan, soulève des doutes quant à la capacité des élections tenues hier à apporter une alternative significative. Ces élections décideront de la formation du prochain gouvernement du cinquième pays le plus peuplé du monde et de quatre provinces – le Baloutchistan, Khyber Pakhtunkhwa, le Pendjab et le Sind.

Imran Khan, récemment condamné à 14 ans de prison supplémentaires pour corruption, se trouve au centre de cette crise complexe. Les difficultés économiques, notamment l’inflation, le chômage et une crise de capitaux, ajoutent à l’incertitude quant à l’avenir du pays.

Le processus électoral au Pakistan, fonctionnant sous un régime parlementaire, décidera de la composition de l’Assemblée nationale et des quatre assemblées provinciales. Cependant, des complications émergent, notamment le refus de la Commission électorale du Pakistan (ECP) d’accorder au Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI) son symbole électoral désigné, la batte de cricket. Cette décision force la majorité de ses candidats à participer en tant qu’indépendants. De plus, Imran Khan lui-même a été disqualifié de participer aux élections, étant interdit d’occuper un poste public pour la prochaine décennie.

L’histoire de Khan en tant que personnalité approuvée par l’armée pakistanaise, qui est devenue son principal adversaire, ajoute une dimension supplémentaire à la crise. Le désaccord a surgi autour de la nomination d’un chef de l’ISI contre la volonté de Khan et de sa visite en Russie, marquant la position agressive du Pakistan au début de la guerre Ukraine-Russie. Les récentes inondations de 2022 ont également exacerbé la situation économique, provoquant une hausse de l’inflation et augmentant les difficultés auxquelles la population est confrontée.

Les défis économiques du Pakistan sont profondément enracinés, avec une inflation dépassant les 30 %, atteignant un pic de 50 ans en 2023, et maintenant à 28,3 % en janvier 2024. Le pays se trouve parmi les plus bas en termes de PIB, de revenu par habitant et de croissance économique dans la région. Selon l’Indice de développement humain du PNUD, le Pakistan se classe au 161e rang sur 191 pays, signalant des réalisations médiocres dans des domaines cruciaux tels que la santé et l’éducation. En 2022, le taux de pauvreté atteignait 39,4 %. La dépendance élevée du Pakistan à l’égard des prêts étrangers, avec une dette de 80 milliards de dollars à rembourser dans les trois prochaines années, aggrave encore la situation.

Cette crise complexe ne peut être résolue par un simple changement de parti politique au pouvoir. Elle est ancrée dans des problèmes structurels profonds tels que l’inégalité, la concentration du pouvoir entre les mains de quelques-uns, surtout de l’armée, et le manque d’engagement des leaders à présenter des alternatives viables. Tous ces dysfonctionnements suscitent des préoccupations, d’autant plus que la population traverse des difficultés, que le scepticisme à l’égard du processus électoral croît, et que le pays semble s’orienter vers un avenir incertain, dépourvu d’une trajectoire de redressement bien définie.

Quelques données relatives aux élections :

 – Un total de 128 millions de personnes sont éligibles pour voter, ayant plus de 18 ans, sur une population de 241 millions d’habitants.

– L’Assemblée nationale du Pakistan compte 336 sièges, dont 266 seront pourvus par le biais du vote direct.

– 70 sièges sont réservés – 60 pour les femmes et 10 pour les non-musulmans.

– Le Pakistan formera son 16e Parlement.

– 276 402 bureaux de vote ont été installés dans tout le pays.

– Il y a un total de 69 millions d’électrices et 59 millions d’électeurs.

– Parmi les jeunes électeurs, 23,51 millions ont entre 18 et 25 ans et 33,34 millions ont entre 26 et 35 ans. 44 % des électeurs ont moins de 35 ans.

– 5 121 candidats se présentent pour l’Assemblée nationale – 4 806 hommes, 312 femmes et deux candidats transgenres.

– Un total de 167 partis politiques sont enregistrés. Certains candidats se présenteront également en tant qu’indépendants.

– 73,21 millions d’électeurs sont inscrits dans la province du Pendjab, 26,9 millions dans la province du Sind, 21,9 millions dans le Khyber Pakhtunkhwa et 5,37 millions dans le Baloutchistan.

– 596 618 membres des forces armées ont été déployées à l’extérieur des bureaux de vote dans tout le pays.

– La participation électorale lors des dernières élections de 2018 était de 51,9 %.

– Aux élections de 2018, 116 sièges ont été remportés par le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) du Premier ministre actuel Imran Khan, le Pakistan Muslim League (N) de Nawaz Sharif a remporté 64 sièges, le Parti du peuple pakistanais dirigé par Bilawal Bhutto Zardari a remporté 43 sièges, les indépendants ont remporté 13 sièges et 40 autres ont été remportés par d’autres partis et membres.

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Le roi Charles III atteint d’un cancer

L’annonce, faite lundi, selon laquelle le roi Charles III est atteint de cancer, a brisé une longue tradition de secret entourant la santé de chaque monarque britannique.

La déclaration sans précédent indique que Charles, 75 ans, a commencé un traitement pour un cancer après avoir été diagnostiqué lors d’une récente intervention corrective pour une prostate hypertrophiée.

Alors que la règle royale apparemment établie par la reine Elizabeth II était autrefois “ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer”, Charles a choisi de divulguer son état de santé, marquant un changement dans la perception de la monarchie britannique.

Selon l’agence de presse AP, le monde ne connaît toujours pas la cause du décès de la reine Elizabeth II en 2022 à l’âge de 96 ans. Dans les dernières années de sa vie, le public a été informé uniquement que la reine souffrait de “problèmes de mobilité”. Son certificat de décès indiquait simplement “vieillesse”.

La décision de Charles d’être ouvert sur son diagnostic de cancer a été saluée comme un pas vers la transparence dans une ère de désinformation. Certains estiment toutefois que le monarque devrait partager davantage d’informations compte tenu de son statut dans une société médiatique.

La divulgation de sa maladie a également été motivée par le désir de contrôler l’information dans l’ère des médias sociaux rapides et de la désinformation. Le palais a déclaré que Charles avait choisi de partager son diagnostic pour éviter toute spéculation.

La question de savoir dans quelle mesure le monarque doit partager des informations sur sa santé reste délicate, étant donné que les membres de la famille royale sont des citoyens privés, mais il y va également pour une partie de la confiance publique en tant que bénéficiaires des contribuables britanniques. L’évolution de la monarchie, la popularité de Charles et la préparation de son fils William à lui succéder sont des éléments cruciaux dans cette équation.

En tout cas, la nouvelle a suscité une grande sympathie dans un pays où trois millions de personnes vivent avec le cancer, et elle pourrait marquer le début d’une ère de transparence accrue dans un contexte de désinformation.

Par ailleurs, il subsiste un débat complexe quant à savoir si les personnalités publiques, en particulier les chefs d’État, les présidents et les Premiers ministres, devraient divulguer tous les détails de leur santé en cas de maladies, ou si cela relève de la sphère privée.

D’une part, la transparence totale peut être perçue comme un élément crucial de la responsabilité envers le public, notamment dans les démocraties où les dirigeants sont élus pour représenter et servir la population. La divulgation complète de la santé des leaders peut favoriser la confiance du public en montrant un engagement envers l’honnêteté et la reddition de comptes.

D’autre part, la vie privée des personnalités publiques demeure un aspect important. Certains estiment que la divulgation de détails médicaux peut être excessive et peut compromettre la vie personnelle des dirigeants. Cela peut également donner lieu à des spéculations inutiles et détourner l’attention des enjeux politiques.

En fin de compte, la réponse à toutes ces questions peut varier en fonction des normes culturelles, des attentes sociétales et des circonstances spécifiques. Un équilibre délicat doit être trouvé pour répondre aux besoins de l’opinion publique tout en respectant le droit à la vie privée des personnalités publiques.


Mauritius Times ePaper Friday 9 February 2024

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