Interview P.Assirvaden
|Patrick Assirvaden, Président du CEB
CEB/IPP : « C’est l’intérêt de la nation qui compte »
* « Si le prix du dollar monte, c’est le CEB qui paie… si le prix de la pomme d’amour augmente demain, le prix auquel le CEB achète l’électricité à l’industrie sucrière grimpera automatiquement »
* « La réalisation de nouveaux projets à l’huile lourde ou le charbon est incontournable si nous voulons assurer le développement économique de notre pays »Dossier qui intéresse particulièrement les Mauriciens : la production et la vente d’électricité. Tel est le thème de l’entretien de cette semaine avec Patrick Assirvaden du CEB. Il aborde la question de régulation dans ce domaine dans un contexte mondial qui favorise nettement un retour vers la justice sociale pour les consommateurs. M. Assirvaden apporte des éclaircissements sur certains termes du contrat liant le CEB aux IPP qui, économiquement, défavorisent trop la population. Il donne des précisions sur la place des technologies nouvelles et l’utilisation des énergies renouvelables dans le cadre du MID.
Mauritius Times : C’est du « cinéma de mauvais goût » du « white-bashing » avait soutenu, quelque temps de cela, le porte-parole économique du MMM suite aux propos tenus par le Premier ministre à l’égard des patrons sucriers à propos du rapport des consultants américains sur les contrats liant le CEB aux IPPs. Le ton et le discours sévères du PM sont-ils, à votre avis, justifiés ou est-ce annonciateur d’un discours électoraliste?
Patrick Assirvaden : Le Dr Navin Ramgoolam est fondamentalement un grand socialiste, qui dans son cœur porte très haut l’intérêt du petit peuple et je crois que l’île Maurice est convaincue de la sincérité de son action. Bien que nous soyons dans une économie libérale, certains excès ne devraient pas être permis car c’est vraiment le cas quand nous analysons les profits des producteurs privés, c’est-à-dire les ‘Independent Power Producers’ (plus de 35% par an sur leur investissement). Les excès du Capitalisme, à outrance, viennent de provoquer une crise financière mondiale et tous les chefs d’Etats l’ont compris. Ils essayent maintenant d’apporter une dose de régulation pour un monde plus équitable et juste. C’est précisément ce que souhaite le PM. Le terme « white bashing » n’a vraiment pas de place dans ce type de débat. C’est l’intérêt de la nation qui compte.
* La presse rapporte que la MSPA s’appuierait sur les “points non-élucidés” dans le cadre du rapport des consultants américains, dont la répartition des risques dans les ‘Power Purchase Agreements’, la conformité des « Price Indexation Formulae » avec les pratiques en vigueur sur le plan international, etc., pour dire son désaccord avec le rapport final des consultants. Votre opinion?
Je vous dirai seulement que dans les contrats présents tous les risques opérationnels ont été occultés et sont, en fait, pris par le CEB à un coût exorbitant. A titre d’exemple je vous citerai un cas récent. Une panne technique imprévue qui a duré près de trois semaines dans une centrale privée a forcé le CEB à utiliser ses turbines à gaz en remplacement à un coût quatre fois supérieur au coût normal. Dans ce cas précis, le producteur s’en sort ‘scot-free’ alors que le CEB dépense Rs 50 millions de plus !! Quant aux ‘Price Indexation Formula’, tous les risques associés aux fluctuations des devises sont encore entièrement supportés par le CEB. Ce n’est pas fini : si le prix du charbon augmente à l’échelle mondiale, c’est le CEB qui paie. Si le prix du dollar monte, c’est le CEB qui paie. Le prix auquel le CEB achète l’électricité est indexé au coût de la vie. Ce qui veut dire que si le prix de la pomme d’amour augmente demain, le prix auquel le CEB achète l’électricité à l’industrie sucrière grimpera automatiquement alors que la pomme d’amour n’a rien à voir avec la production de l’électricité. Si le taux d’intérêt de la banque augmente, c’est le CEB qui paie. C’est pourquoi je dis que c’est une aberration.
Les IPPs, qui ont un retour sur l’investissement dépassant allégrement les 30%, ne prennent aucun risque et cette situation n’est vraiment pas équitable quand nous la comparons avec les intérêts perçus par le petit épargnant sur son ‘dépôt fixe’. Le CEB a déjà déboursé Rs 14.2 milliards au profit des IPP pendant ces cinq dernières années et, si rien n’est fait maintenant, nous pouvons imaginer la somme qui devra être payée pendant les 15 années restantes sur les contrats signés pour une durée de 20 années. Plus de Rs 56 milliards !!!
* M. Assirvaden, le consommateur de l’électricité qui prend aujourd’hui connaissance des termes et des conditions des contrats liant le CEB aux IPPs ne peut s’empêcher de se dire que ses intérêts à lui n’ont pas été pris en compte lors de la signature de ces ‘contrats-béton’, n’est-ce pas ?
Effectivement, les termes des contrats signés sont nettement en faveur des opérateurs privés et au détriment du petit consommateur. Alors que les investissements privés sont amortis par un taux d’utilisation maximale des équipements installés, le CEB doit se contenter de la demande restante, avec un taux d’utilisation de ses machines qui ne dépasse guère 50% de leur capacité en moyenne. C’est du gaspillage. C’est essentiellement cet élément qui vient fausser les prix dans un raisonnement comparatif. Pour faire simple, disons que le coût de production du CEB est nettement inférieur au coût d’achat avec les IPPs pour un même taux d’utilisation des équipements. L’amortissement et le profit des IPP sont absolument garantis par le CEB peu importe le taux d’utilisation des équipements installés. Dans la plupart des contrats, les pénalités sont quasiment inexistants, et les indisponibilités doivent être compensées par le CEB en faisant fonctionner les équipements les plus onéreux.
* Est-ce vrai que ces mêmes contrats ont fait l’objet d’amendements durant le mandat du précédent gouvernement MMM-MSM, ce qui aurait apporté plus de transparence et d’équité dans le deal CEB-IPPs ?
A ma connaissance, aucun amendement n’a jusqu’ici été apporté aux contrats signés. Bien au contraire, les contrats signés durant le mandat du précédent gouvernement, et surtout celui de CTDS, est le plus grave en termes de coût réel au consommateur, bien que les équipements installés étaient de seconde main. Aujourd’hui, j’ai la nette impression que quelqu’un n’a pas dit toute la vérité quand on a négocié le contrat de CTDS en 2003.
* Du point de vue institutionnel, le CEB peut-il et a-t-il fait quelques représentations auprès des IPPs en vue de revoir les clauses des contrats ? Votre marge de manœuvre est vraiment limitée ?
A ce jour, toutes nos démarches ont été vaines, même nos tentatives de ‘refinancing’ comme le prévoit pourtant certains contrats, alors que pour nos propres investissements, cette démarche a été effectuée avec succès et sans aucun problème. La solution à ce problème doit donc être politique et c’est justement la voie choisie par le PM.
* On affirme également que le rapport des consultants portant sur la Bagasse Energy Issues est « non-binding » aux termes de l’accord signé entre le gouvernement et la MSPA en décembre 2007. Est-ce vraiment le cas?
Je suis mal placé pour commenter sur les termes d’un accord passé entre le gouvernement et le secteur privé. Nous ne sommes même pas au courant des ‘Terms of Reference’ de cette consultation d’experts ; en l’absence d’un Régulateur et par souci d’impartialité, c’est bien que le gouvernement ait préféré que le CEB ne soit pas encore accusé d’être juge et partie comme cela a été le cas dans le passé.
* Certains observateurs soutiennent que l’on n’en serait pas arrivé là si un régulateur indépendant avait été nommé, comme le secteur privé le réclame depuis des années – ce qui sous-entend que toutes les parties concernées auraient accepté le principe d’un arbitrage par un tel régulateur en cas de litige. Est-ce aussi votre avis?
La mise en place d’un régulateur est l’affaire du gouvernement et c’est une décision que nous accueillons aussi très favorablement. C’est une opération très complexe, vu les compétences multisectorielles requises. Par ailleurs, son efficacité ne peut être assurée avant un certain temps après sa mise en place. Dans ce cas précis, il y avait urgence à corriger des anomalies flagrantes du passé d’où l’accord des deux parties de faire appel à un consultant indépendant et acceptable à tous. Nous voulons arriver à une ‘win-win situation’.
* Le CEB projette d’encourager la production de l’électricité par de petits producteurs. En l’absence d’un régulateur, pouvez-vous garantir que l’achat aux petits producteurs sera fait sur la base de principes transparents et équitables?
Dans le cadre du projet ‘Maurice île Durable’, un consultant sous l’égide du gouvernement travaille actuellement sur le cas des petits producteurs avec une puissance installée inférieure à 50 kW. Dans ce cas, le prix sera offert à tous en fonction de la technologie choisie. Chacun pourra faire ses calculs et prendre une décision d’investissement en toute connaissance de cause. Nous ne prévoyons pas de grosses difficultés contractuelles avec cette catégorie de producteurs. Un ‘grid code’ qui couvre tous les aspects techniques de raccordement est déjà en place. Nous savons que ce système marche bien chez nos voisins de la Réunion et ailleurs dans le monde. Nous espérons qu’il en sera de même chez nous. La clé de la réussite dans ce projet est bien évidemment le niveau de participation du MID Fund.
* Cette absence d’un régulateur (qui déterminera la politique énergétique et les tarifs de vente d’électricité au CEB) serait aussi, dit-on, responsable du manque d’intérêt de la part du privé d’investir massivement dans l’énergie renouvelable. Pourquoi met-on tout ce temps pour mettre sur pied cette instance régulatrice, selon vous ?
Ce n’est pas vrai. L’absence d’un régulateur n’a nullement découragé le secteur privé dans l’étude de nouveaux projets. Dans le domaine de l’éolien, par exemple, le privé prévoit d’investir près de six milliards de roupies dans trois projets distincts à Britannia, Pointe des Roches et Curepipe Point respectivement.
L’ampleur de tels investissements, associée à la taille de ces nouveaux projets, requiert des études approfondies d’où le retard constaté dans l’élaboration de tels projets.
En sus des projets privés dans le contexte de ‘Maurice île Durable’, le CEB a procédé à l’installation de deux éoliennes de 275 MW à Rodrigues depuis juin 2009 et deux autres unités semblables seront opérationnelles en septembre 2010. Associée au Parc de Trèfles où trois unités de 60 kW sont opérationnelles depuis décembre 2003, la part d’énergie renouvelable à Rodrigues passera de 1% en 2008 à 15% à l’horizon 2011.
Pour Maurice, nous avons entamé un projet d’installation de quatre éoliennes de 275 MW à Bigara et ce projet devrait générer près de 2.5 GWh, production comparable à celle de nos petites centrales hydrauliques.
Aujourd’hui, l’expérience déjà acquise par le CEB dans ce créneau d’éoliens nous permet d’établir un ‘benchmark’ utile dans la détermination d’un prix raisonnable qui pourrait être accordé aux producteurs privés et aussi l’investissement réel dans ce genre de projet.
Actuellement, Aerowatt, Omnicane et Suzlon sont en liste pour des discussions. Nous ne faisons rien pour bloquer les projets mais nous voulons que les contrats soient justes et équitables dans l’intérêt de toutes les parties. Plus jamais des contrats comme dans le passé… du moins pas avec moi !!!
* Toujours en ce qui concerne l’utilisation de l’énergie renouvelable pour la production de l’électricité, Paul Bérenger a critiqué les « contradictions inacceptables » du fait que la part du renouvelable va être à hauteur de 30% alors que l’Outline Energy Policy de 2007 parle de 43% et Joël Rosnay évoque la possibilité de 65% à l’horizon 2025. En effet, ça fait désordre, M. Assirvaden ?
Le chiffre de 30% de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables pour l’horizon 2025 est certes plus réaliste avec les technologies que nous connaissons maintenant eu égard à notre gisement éolien et au potentiel photovoltaïque.
Les chiffres plus élevés que vous avancez correspondent en fait à des technologies nouvelles actuellement à l’étude et qui restent à faire leurs preuves dans la prochaine décennie. Je n’y vois aucune contradiction pour ma part.
Par exemple, dépendant de la technologie choisie, le rendement des cellules photovoltaïques varie aujourd’hui entre 8% et 14% alors qu’au niveau des recherches en laboratoire, l’on travaille déjà sur un objectif de 40% qui serait commercialisé dans une dizaine d’années. L’utilisation des ressources d’eau froide sur le littoral (LBOI) est à ce jour très prometteuse pour l’avenir car cette technologie est déjà utilisée ailleurs avec succès, déplaçant ainsi l’énergie primaire à base des combustibles fossiles. Les développements dans le secteur de la biotechnologie, pour l’élaboration des biocarburants génération 3, sont très prometteurs. De même, des progrès considérables ont été fait ces dernières années sur le plan du stockage d’énergie et nous suivons de près ce type de développement.
Pour mieux illustrer ce point, prenons l’exemple du développement de l’éolien à Rodrigues. C’est plus d’un quart de siècle après les premières mesures de vent que le développement technologique nous a permis de réaliser la première centrale éolienne en 2003.
* D’une part, il y a l’absence d’un régulateur indépendant pour déterminer la politique énergétique et les tarifs, d’autre part, il y a aussi les « contradictions » qui vont à l’encontre du projet MID : les centrales à charbon ou à l’huile lourde, les projets d’incinération des déchets… Embarrassant, n’est-ce pas ? Par ailleurs, on apprend que le CEB se voit obligé d’investir dans l’huile lourde du fait que les projets de CT Power et de Gamma ne se pointent pas à l’horizon…
La réalisation de nouveaux projets à l’huile lourde ou le charbon est incontournable si nous voulons assurer le développement économique de notre pays et le maintien, voire l’amélioration de notre niveau de vie. C’est une réalité qu’il faut comprendre et accepter car nous ne sommes pas des vendeurs de rêves. Savez-vous que nos voisins de la Réunion investissent dans une méga centrale diesel de près de 200 MW, cela malgré tous leurs résultats impressionnants dans les énergies renouvelables.
Tout en nous efforçant d’optimiser la part de l’énergie renouvelable, nous avons à assurer que les moyens adéquats soient disponibles à temps pour assurer la croissance que nous prévoyons pour les années à venir.
* K. Elahee, de l’Université de Maurice se demande s’il y a lieu d’investir dans les 110Mgw à Pointe-aux-Caves alors que le CEB s’apprête à investir dans de nouvelles centrales ? Que répondriez-vous à cela ?
La réponse aux objections de Monsieur Elahee est toute simple. Que se passerait-il si le prix de l’huile lourde remonte au seuil de 150 USD/le baril au lieu de 80 USD/le baril actuellement ? Nous ne pouvons pas mettre tous les œufs dans un même panier et nos réalités économiques doivent nous ramener les pieds sur terre. Nous devons aussi prendre en compte la nature aléatoire de production d’énergie à partir des ressources durables contrairement à d’autres. Malheureusement je ne peux pas me permettre de rêver !Par ailleurs, nos centrales diesels vieillissent. Les premiers moteurs de Fort Georges datent de 17 ans déjà et ne sont hélas pas éternels. Il est dommage que les académiciens planent souvent sur les nuages et ne font pas la différence entre le souhaitable et le possible.
* Après l’annonce de Gamma qui a ramené ses estimations de production à 7 MW au lieu de 20 mégawatts annoncées initialement, il est clair que le projet de Gamma n’était pas un projet énergétique a priori n’est-ce pas ?
A ma connaissance, personne n’a jamais dit que le projet de Gamma était un projet énergétique. Par ailleurs, nous avons seulement appris par la presse que la taille de ce projet est maintenant de 7MW plutôt que 20 MW initialement indiqué. L’électricité de ce projet n’est qu’un sous-produit qui aide dans une certaine mesure.
L’incinération de certains déchets est, par ailleurs, incontournable à terme selon certains spécialistes. A ma connaissance, ce projet – de par sa taille modeste en puissance – n’est d’aucune façon en compétition avec les projets MID.
* Autre point soulevé par M. Elahee, c’est la surestimation de la demande de l’électricité par le CEB. Il est faux, dit-il, de dire qu’on n’a pas suffisamment de capacité de production et de génération de l’électricité – le problème se pose uniquement aux heures de pointe. Pourquoi donc investir des milliards alors que ce qu’il faudrait c’est une meilleure gestion de la demande ?
Encore une fois, ce n’est pas vrai. Il n’est pas exact de dire que la problématique du CEB est uniquement une question de demande de pointe et que le CEB a suffisamment de moyens actuellement pour faire face à la demande. Pour être précis, je vous dirai simplement – qu’actuellement – la demande est caractérisée par un plateau de l’ordre de 380 MW sur une durée de 5 heures dans la journée alors que la pointe du soir ne dure que 20 minutes et atteint une valeur bien moindre.
Cette réalité nous force à investir plutôt dans les ‘semi base load units’ tels que nous le faisons à Fort Victoria. Nous avons fait de gros efforts pour contenir la demande et nous avons déjà constaté des résultats probants. Pour l’année 2009, la demande de puissance n’a augmenté que de 1,3% en moyenne, alors qu’en énergie la production a été virtuellement au même niveau qu’en 2008. Nous n’avons jamais réussi à contenir la demande d’énergie de cette façon depuis les 30 dernières années, et cette réalité est le résultat de tous nos efforts entrepris durant ces quatre dernières années.
« La réalisation de nouveaux projets à l’huile lourde ou le charbon est incontournable si nous voulons assurer le développement économique de notre pays et le maintien, voire l’amélioration de notre niveau de vie. C’est une réalité qu’il faut comprendre et accepter car nous ne sommes pas des vendeurs de rêves… »
« Le coût de production du CEB est nettement inférieur au coût d’achat avec les IPPs pour un même taux d’utilisation des équipements. L’amortissement et le profit des IPP sont absolument garantis par le CEB peu importe le taux d’utilisation des équipements installés. Dans la plupart des contrats, les pénalités sont quasiment inexistants, et les indisponibilités doivent être compensées par le CEB en faisant fonctionner les équipements les plus onéreux… »
« Les IPPs, qui ont un retour sur l’investissement dépassant allégrement les 30%, ne prennent aucun risque et cette situation n’est vraiment pas équitable quand nous la comparons avec les intérêts perçus par le petit épargnant sur son ‘dépôt fixe’. Le CEB a déjà déboursé Rs 14.2 milliards au profit des IPP pendant ces cinq dernières années et, si rien n’est fait maintenant, nous pouvons imaginer la somme qui devra être payée pendant les 15 années restantes sur les contrats signés pour une durée de 20 années. Plus de Rs 56 milliards !!!… »
« A ma connaissance, aucun amendement n’a jusqu’ici été apporté aux contrats signés. Bien au contraire, les contrats signés durant le mandat du précédent gouvernement , et surtout celui de CTDS, est le plus choquant en termes de coût réel au consommateur, bien que les équipements installés étaient de seconde main. Aujourd’hui, j’ai la nette impression que quelqu’un n’a pas dit toute la vérité quand on a négocié le contrat de CTDS en 2003… »
« Le Dr Navin Ramgoolam est fondamentalement un grand socialiste, qui dans son cœur porte très haut l’intérêt du petit peuple et je crois que l’île Maurice est convaincue de la sincérité de son action. Bien que nous soyons dans une économie libérale, certains excès ne devraient pas être permis car c’est vraiment le cas quand nous analysons les profits des producteurs privés, c’est-à-dire les ‘Independent Power Producers’… »
« Si le prix du charbon augmente à l’échelle mondiale, c’est le CEB qui paie. Si le prix du dollar monte, c’est le CEB qui paie. Le prix auquel le CEB achète l’électricité est indexé au coût de la vie. Ce qui veut dire que si le prix de la pomme d’amour augmente demain, le prix auquel le CEB achète l’électricité à l’industrie sucrière grimpera automatiquement alors que la pomme d’amour n’a rien à voir avec la production de l’électricité. Si le taux d’intérêt de la banque augmente, c’est le CEB qui paie… »
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