« Le « koze kozé » n’est pas un problème mais le « koze-kozer alliance l’est, parce que cela affaiblit le Remake »

Interview Anil Gayan

“On ne peut pas, d’une part, critiquer le gouvernement d’être responsable de tous les scandales qu’on connaît et, en même temps, « koze kozé » avec Navin Ramgoolam… »

« Le Premier ministre aurait pu participer au Sommet du Commonwealth afin d’intervenir vigoureusement par le biais d’un discours très fort en faveur des Tamouls du Sri Lanka. Cela aurait eu un impact beaucoup plus conséquent »

L’actualité de la semaine est dominée par le Sommet du Commonwealth au Sri Lanka et la décision du PM de ne pas s’y rendre en signe de protestation contre la répression des Tamouls dans ce pays. Dans ce sillage, se profilent des considérations géopolitiques importantes associées à la gestion de l’océan qui nous entoure et du choix de nos éventuels partenaires. Par ailleurs, la souveraineté de l’Sommet du Commonwealth demeure d’une brûlante actualité. Nous avons invité Anil Gayan, homme politique et avocat, pour nous donner son avis.

Mauritius Times : Le Premier ministre a finalement décidé : il n’assistera pas au Sommet du Commonwealth au Sri Lanka puisque le gouvernement sri lankais ne fait pas, à son avis, assez pour remédier à la situation des Droits de l’Homme dans ce pays. Ayant occupé le portefeuille des Affaires étrangères dans le passé, quelle opinion faites-vous de la décision du Dr Navin Ramgoolam ? Courageuse, dites-vous ?

Anil Gayan : Je souhaiterais d’abord présenter mes vives sympathies aux familles des victimes du cyclone Haiyan aux Philippines. C’est un violent typhon qui a fait des dégâts considérables et a causé des milliers de pertes de vies humaines. Je pense qu’il faut très rapidement mettre sur pied à Maurice un fonds de solidarité en faveur des familles des victimes de ce cyclone.

En ce qui concerne la décision de Navin Ramgoolam de ne pas assister au Sommet du Commonwealth, il faut souligner que c’est une décision qui va dans le même sens de celle du Premier ministre indien. Je crois que la décision de Manmohan Singh de ne pas y aller ‘triggered’ celle de Navin Ramgoolam. Il faut bien comprendre que Maurice n’est pas nécessairement l’Inde ; il ne faut pas oublier non plus que l’ancien Premier ministre indien Rajiv Gandhi avait été assassiné par une kamikaze des Tigres de Libération de l’Eelam Tamoul et que l’armée indienne avait été dépêchée au Sri Lanka pour y mettre de l’ordre. Le Tamil Nadu est aussi un état dont dépend le gouvernement de Manmohan Singh, cela surtout à l’approche des élections générales en Inde l’année prochaine. Il y a donc beaucoup de considérations qui sont intervenues dans la décision indienne et qui ne se répercutent pas nécessairement dans le contexte mauricien.

Personnellement, j’aurais pensé que c’était une occasion pour n’importe quel chef de gouvernement de s’y rendre et d’utiliser la plate-forme qu’offre le Sommet des Chefs d’Etats du Commonwealth afin d’interpeller les autorités sri lankaises sur les violations des droits humains affectant les Tamouls dans ce pays. On aurait pu également demander de visiter Jaffna là où se trouve un grand nombre de Tamouls afin d’entendre directement leurs griefs.

C’est vrai qu’il y a d’autres Premiers ministres, comme celui du Canada, qui ont décidé de boycotter le sommet, mais si on commence à passer des jugements sur les violations des Droits de l’Homme à travers le monde, il y aura beaucoup de pays où le Premier ministre ne devrait pas y aller. Toutefois la décision a été prise, et il faut l’assumer. Mais je crois qu’avec la possibilité de parler directement au gouvernement du Sri Lanka, cela dans le cadre d’un tel Sommet où sont présents des Premiers ministres comme David Cameron et d’autres Présidents sur place, cela aurait probablement était plus bénéfique pour le Sri Lanka et pour les Tamouls de ce pays. Il faut voir maintenant s’il y aura des voix qui vont s’élever en faveur des Tamouls du Sri Lanka lors de ce Sommet du Commonwealth.

* L’absence d’un certain nombre de chefs d’Etat lors de ce Sommet est un message en soi, n’est-ce pas ?

Oui, le message est passé, mais qu’est-ce que cela va changer pour les Tamouls sur le terrain au Sri Lanka ? Certains ‘opinion leaders’ indiens avaient dit au Premier ministre Manmohan Singh que sa participation à ce Sommet ne pose pas en soi quelque problème, mais qu’il devrait aller à la rencontre des Tamouls à Jaffna parce que le but, c’est de conscientiser la communauté internationale sur le sort les Tamouls au Sri Lanka.

On ne peut toutefois avoir une réponse claire sur cette question, mais, à mon humble avis, je pense que le Premier ministre aurait pu participer à ce Sommet afin d’intervenir vigoureusement par le biais d’un discours très fort en faveur des Tamouls du Sri Lanka. Cela aurait eu un impact beaucoup plus conséquent.

* On affirme que la non-participation du Premier ministre au Sri Lanka pourrait remettre en question l’organisation par Maurice du Sommet 2015 du Commonwealth même si la République de Maurice y sera représentée par le ministre des Affaires étrangères. Le pensez-vous également ?

Il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer d’ici 2015. Mais, étant donné les relations internationales, je crois que ce sera difficile d’entamer la tenue de la conférence à Maurice. Je ne crois pas que cela poserait un problème quelconque. Le boycott a souvent été instrumentalisé par certains pays, par exemple, dans le domaine du sport, pour différentes raisons. Les États-Unis avaient boycotté les Jeux Olympiques d’été de 1980 à Moscou… mais qu’est-ce que cela a donné comme résultat ? Il y a eu des tentatives semblables en vue de boycotter les Jeux Olympiques en Chine à Beijing. Bref, j’estime qu’il est préférable de participer et de faire entendre sa voix que de choisir d’être absent.

* L’échéance électorale de 2014 a aussi sans doute pesé lourd dans la décision indienne – cela malgré sa politique de contrer l’encerclement de l’Inde par la Chine qui ne cesse d’enrichir son « collier de nouvelles perles » — ses points d’appui maritimes (facilités portuaires, bases militaires) qu’elle multiplie au Pakistan, au Sri Lanka, au Bangladesh, à Myanmar… et malgré le fait qu’un axe Sri Lanka-Chine serait en train de prendre forme…

Je ne sais pas s’il y a effectivement un axe Sri Lanka-Chine qui se développe.

La Chine, comme toute autre grande puissance, est en train de poser ses pions à travers le monde. Tout comme l’Inde, qui est également une puissance émergente dans le Sud-Est asiatique, et qui entretient des relations très cordiales avec l’Establishment militaire des États-Unis, de l’Australie… elle participe à des manœuvres navales conjointes avec les États-Unis, le Japon et d’autres pays. Cela relève d’une rivalité stratégique qui ne va pas disparaître du jour au lendemain. Les alliances se font et se défont dépendant des circonstances.

Par ailleurs, le Sri Lanka a besoin d’investissements. La Chine est disposée à y investir tout comme Maurice qui accueille les investissements chinois sans pour autant qu’on soit devenu un satellite de la Chine. Les Indiens aussi, comme le Chinois, sont en train d’investir au Sri Lanka. Il y a actuellement un grand débat concernant de gros investissements australiens dans le domaine des casinos à hauteur de plus de 400 millions de dollars… Ceci étant, faut-il se rappeler que les investissements ne déterminent pas nécessairement les choix politiques des Etats.

Je ne crois pas que l’Inde a besoin d’accommoder le Sri Lanka. Il faut comprendre que la Grande Péninsule est la puissance dominante de cette région, et c’est le Sri Lanka qui doit s’accommoder à l’Inde. L’Inde ne se fera pas de soucis au sujet du Sri Lanka. Il y a sans doute des raisons électoralistes, découlant des soutiens que le parti du Premier ministre Manmohan Singh obtient des partis régionaux comme celui de Jayalalitha, qui ont pesé lourd dans la décision indienne.

* Il y a un nouveau grand jeu régional qui se déploie dans notre partie du monde. L’économie bleue de l’océan Indien intéresse les Chinois aussi bien que les Indiens, les Pakistanais et les autres superpuissances déjà présentes dans cette région. Dans ce jeu impliquant ces grandes puissances dans l’océan Indien, Maurice aura intérêt à jouer habilement, n’est-ce pas ?

Il y avait un temps où le monde était divisé entre l’Occident et l’Union soviétique ; aujourd’hui les alliances militaires ou politico-militaires n’ont pas leur pertinence comme dans le passé. Le monde a changé tellement que les investissements peuvent venir de n’importe où aussi longtemps que l’État qui reçoit ces investissements décide en toute souveraineté que ces investissements sont nécessaires pour son développement. Mais, de là, à catégoriser les investissements en fonction de leur provenance n’est pas dans l’intérêt de n’importe quel pays.

L’océan autour de Maurice doit être exploité, et il nous faut des investissements et de l’expertise, d’où que ceux-là proviennent. Maurice doit demeurer, à mon avis, un pays ouvert — un peu comme Singapour qui reste ouvert au monde et qui va chercher, par exemple, l’expertise là où elle se trouve, que ce soit en Chine ou aux Etats-Unis ou même ailleurs. Il faut qu’on développe à Maurice un autre ‘mindset’, celui d’ouverture sur le monde, et qu’on s’arme d’une confiance dans la capacité mauricienne de négocier avec quiconque dans l’intérêt de notre pays, que ce soit en matière d’investissements ou autres. L’argent et les investissements bougent et ils n’aiment pas quelque catégorisation. La Chine est aujourd’hui le plus gros investisseur aux Etats-Unis. Le Premier ministre Cameron va effectuer, au début de décembre, une visite en Chine avec une grande délégation de ministres et de businessmen pour dire aux Chinois qu’ils peuvent désormais investir à une majorité dans les sociétés britanniques… C’est une toute autre façon de voir les choses.

* L’économie bleue de l’océan Indien nous ramène à la question des Chagos. Maurice a entrepris des actions devant le Tribunal international des Droits de la Mer pour contester la création de la zone marine protégée et aussi devant la Commission des Nations Unies sur les limites du plateau continental. Il y a également la convention internationale sur l’élimination de toutes les discriminations raciales où Maurice affronte la Grande Bretagne. Pensez-vous, comme Paul Bérenger l’affirme, que Maurice est en train de trop éparpiller ses efforts au lieu de se focaliser sur la souveraineté mauricienne sur les Chagos ?

Il y avait deux possibilités ouvertes au gouvernement au moment où la revendication des Chagos est revenue à l’agenda : on aurait dû continuer avec la voie diplomatique…

* Cela n’a pas donné de résultats pendant une bonne trentaine d’années…

Oui, cela n’a pas marché pour diverses raisons. La voie diplomatique avait bien démarré dans les années 2000 jusqu’aux attaques terroristes à New York. Cela a tout changé dans la perception des États-Unis concernant la nécessité d’avoir une présence dans l’océan Indien, plus précisément à Diego Garcia. Les choses ont évolué depuis ces 12, presque 13 années : on peut redémarrer avec la voie diplomatique, probablement en parallèle avec…

Mais toutefois maintenant qu’il y a un procès devant le Tribunal international des Droits de la Mer, la voie diplomatique reste bloquée. Cependant je crois qu’il n’y a aucun mal à explorer les options diplomatiques en vue d’examiner la possibilité de rétablir la souveraineté mauricienne sur Diego Garcia dans le temps, un temps déterminé certes, et que celle par rapport aux autres îles de l’archipel reviennent immédiatement à l’Etat mauricien. A mon avis, c’est une possibilité qu’on peut poursuivre diplomatiquement. Il faut toutefois sécuriser les États-Unis et la Grande Bretagne à l’effet Maurice n’a aucune intention de céder ces îles à d’autres puissances pour créer une rivalité avec les Américains.

Je crois qu’il y a toutes sortes de possibilités qu’on peut explorer. En ce qui concerne la question : est-ce une bonne chose de porter cette affaire devant le Tribunal ?Personnellement, je pense que la voie diplomatique aurait été préférable, car quand il s’agit d’un procès, on peut le gagner ou le perdre.

* Pensez-vous que les Britanniques soient aujourd’hui dans une disposition d’écoute ?

On ne doit pas fermer la porte aux négociations. Je crois qu’il y a toujours la possibilité de discuter et d’examiner, et aussi d’aplanir les problèmes. Il y a un nouveau gouvernement en place dirigé par Cameron, mais je ne sais pas si on avait fait autant d’efforts vis-à-vis de Cameron comme on l’avait fait avec le gouvernement de Tony Blair ou celui de Gordon Brown.

* Comment sécuriser les Américains et les Britanniques lorsqu’il y aurait également, selon ce que rapporte la presse indienne elle-même, l’intérêt du gouvernement indien pour Agaléga ?

Agaléga ne fait pas partie de l’archipel des Chagos. Il n’y a aucun conflit par rapport à la souveraineté mauricienne sur Agaléga, et c’est à Maurice seule en toute souveraineté de décider de l’utilisation d’Agaléga comme cela lui convient. La question, toutefois, c’est de savoir si l’Inde souhaiterait avoir une puissance militaire à Agaléga. On ne le sait pas. Probablement oui, probablement non, mais ce n’est pas le même problème que l’archipel des Chagos.

* Un deal Maurice-Inde par rapport à Agaléga serait-il ‘politiquement correct’?

Tout dépend du deal. Si le deal est dans l’intérêt du pays, pourquoi pas ? N’oubliez pas que les exploitations de la mer peuvent devenir la proie des terroristes et qu’une économie bleue développée aura besoin des structures de sécurité avec les pirates qui rôdent dans l’océan Indien. Nous n’avons pas les moyens pour protéger toutes nos zones économiques. Il serait donc souhaitable d’avoir un partenariat stratégique avec une puissance étrangère, et cela n’exclut ni l’Inde ni les autres puissances, pour la protection de nos mers et de nos intérêts dans l’océan Indien.

* Dans un discours qu’il a prononcé lors de la conférence sur les Chagos, récemment à Maurice, l’ancien Haut Commissaire britannique David Snoxell avait parlé en faveur de la participation de Maurice dans la gestion des îles Chagos et de la zone marine protégée (MPA), « leading to a timetable for either joint sovereignty or a gradual ceding of sovereignty which may or may not include Diego Garcia ». Comment réagissez-vous à cette proposition ?

En ce qui concerne Diego Garcia, je peux accepter que la souveraineté totale puisse être étalée dans le temps. Mais pour les autres îles qui ne sont pas utilisées comme bases de communication ou militaires, la souveraineté doit revenir à Maurice immédiatement.

Il n’y a aucune raison pour laquelle ces îles doivent continuer à demeurer sous le contrôle et la gestion britannique ou américaine. Il est très important de préciser ceci : lorsqu’on parle des Chagos, on parle de la souveraineté mauricienne et non pas des groupes chagossiens sur ces îles. Les Chagos appartiennent à Maurice et non pas aux Chagossiens qui sont des Mauriciens. Il faut bien qu’on sépare la question de la souveraineté de celle qui se rapporte aux gens qui ont subi des violations des Droits de l’Homme quand ils ont été expulsés des Chagos.

En ce qui concerne la déclaration de David Snoxell, il aurait dû le dire dans tous les forums, et pas seulement dans un forum chagossien. Quand il le dit dans un forum chagossien, cela pourrait impliquer d’autres conséquences qui ne seraient pas nécessairement favorables à l’État mauricien.

* Il n’est pas question de ‘joint sovereignty’ ?

Non, il n’en est pas question. Toutefois, je sais que les Américains ne vont pas quitter Diego Garcia, et on doit peut être négocier avec eux pour trouver une formule qui pourrait légitimer leur présence à Diego Garcia, mais il n’est pas question de ‘joint sovereignty’…

* Parlons de l’actualité politique sur le plan local : que faites-vous de la colère de Paul Bérenger envers Navin Ramgoolam par rapport à la réforme électorale ? Il a, en outre, déclaré : « Tou kozé l’alliance MMM-PTr out pour de bon » ?

Je ne sais pas pourquoi il a fait cette déclaration parce qu’on aurait cru qu’il n’y avait pas de « koze kozé » entre le MMM et le PTr. Je comprends mal cette déclaration. Alors qu’on disait que le Remake était « on », solide, voilà Paul Bérenger qui déclare que « tou kozé l’alliance MMM-PTr out pour de bon »… C’est une dichotomie inexplicable.

* C’est quand même surprenant que Paul Bérenger parle en termes de « koze kozé l’alliance MMM-PTr » alors qu’il est déjà en alliance avec le MSM de Anerood Jugnauth. Il ne semble pas se faire une grande opinion de son « Remake 2000 », semble-t-il ?

Dans leurs conférences de presse, ils disent que le Remake est « on », et rien ne va entamer la survie du Remake ; et, en même temps, ils sont en train de dire que toute alliance MMM-PTr est « out ». Mais, à ma connaissance, personne n’a évoqué cette question d’alliance avec les Travaillistes. Il n’y a qu’une seule personne qui l’évoque à chaque fois : c’est Paul Bérenger lui-même…

* Au fait Paul Bérenger est en train de nous dévoiler que malgré le Remake, il y a donc toujours des « koze kozé » entre le MMM et le PTr…

Le « koze kozé » n’est pas un problème mais le « koze-kozer » alliance l’est, parce que cela affaiblit le Remake ; cela risque de créer des doutes dans la tête de Sir Anerood Jugnauth concernant son partenaire. Mais la politique, c’est l’art du possible et tout est possible dans ce pays. Je disais à quelqu’un récemment que les politiciens doivent suivre l’exemple de SAJ : ce dernier a une ligne de conduite ; il dit carrément ce qu’il doit dire, il ne va pas vaciller comme le font d’autres. Une fois qu’il a pris une décision, il l’assume. Je vois difficilement SAJ aller « koze kozé » avec Navin Ramgoolam…

* La politique, c’est l’art du possible, n’est-ce pas ?

C’est possible, je ne l’exclus pas, mais il ne l’a pas dit et donc il ne le fait pas. Paul Bérenger, lui, est en train de créer des doutes alors que le Remake aurait dû aller dans une seule direction. Ces déclarations de Paul Bérenger font plus de mal à lui-même et à son parti qu’au MSM. Et Navin Ramgoolam ne peut que se réjouir de cette situation.

* Lorsque Bérenger parle en termes de « kozé l’alliance MMM-PTr out», il nous apprend ainsi qu’il est effectivement en train de négocier avec Navin Ramgoolam et il lève le voile sur une certaine impatience. Or, il ne négocie jamais lorsqu’il se croit fort, politiquement parlant ?

En 1982, il était fort, mais il avait quand même négocié avec le PSM de Harish Boodhoo…

* Il avait alors pris une assurance…

« To make assurance doubly sure, » comme le disait Shakespeare. Je ne sais pas si la maladie qu’il a vécue et son rétablissement lui ont fait penser qu’il faut une certaine flexibilité en politique. Personnellement, je pense qu’il faut être « carré-carré » en politique parce que les gens aiment avoir des leaders politiques qui s’identifient à une certaine façon de faire et qui ne vacillent pas du jour au lendemain.

On ne peut pas, d’une part, critiquer le gouvernement d’être responsable de tous les scandales qu’on connaît et, en même temps, « koze kozé » avec Navin Ramgoolam.

Bérenger n’est pas venu dire qu’il ne va pas « koze kozé » avec Navin Ramgoolam quoi qu’il arrive avec le Remake, cela en raison de tous ces scandales. Une telle déclaration aurait fait un autre impact, mais il ne le dit pas. Probablement qu’il ne peut pas le dire…

* Pourquoi ?

Il est sûrement en train de « koze kozé ».

 


* Published in print edition on 15 November 2013

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