« Il faut cesser de voir la politique mauricienne avec les yeux de 2019

Interview : Lindsay Rivière, Journaliste

Une nouvelle ère politique s’ouvre. Il faut tout renouveler »

‘Beaucoup de Mauriciens pensent que Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier Duval sont au bout du rouleau’

‘Qu’on l’ait voulu ou non, Pravind Jugnauth est aujourd’hui le maître du jeu politique mauricien. Les outils du pouvoir de l’Etat sont et seront de plus en plus centralisés entre ses mains’

‘Sans un réveil énergique aux Municipales de 2021, le MMM est perdu’


Une partie de la masse silencieuse savait que le MSM remporterait les élections. Mais d’autres observateurs et partisans de divers partis politiques avaient prévu d’autres résultats. Le fait est que le phénomène du « pravinisme » surprend, désoriente, voire déroute dans certains cas. Nous savons que le monde change, les sociétés se transforment et que la politique traditionnelle décourage beaucoup les citoyens aujourd’hui. Est-ce que le PM répond plus ou moins aux nouvelles exigences des citoyens mauriciens ou se retrouve-t-il au pouvoir par défaut ? Lindsay Rivière, journaliste, journaliste, nous répond.


Mauritius Times : Trois mois après son accession au pouvoir, quelle opinion faites-vous de l’état d’esprit qui anime le Gouvernement et de la façon dont il fonctionne ? Voyez-vous là un Gouvernement serein malgré les contestations des dernières élections et sa victoire remportée par une marge relativement faible ?

En début de mandat, il planait une drôle d’atmosphère au Gouvernement. Immédiatement après les élections, on a eu l’impression que le MSM était lui-même surpris de l’étendue de sa victoire. Quand Pravind Jugnauth a décidé d’annuler le meeting traditionnel de la Victoire, on a eu le sentiment qu’il voulait rapidement mettre les élections derrière lui, éviter de parler des 37% de suffrages, jouer la continuité et la normalité du pouvoir MSM pour ne pas avoir à répondre à trop de questions gênantes sur les circonstances de cette victoire.

Le nouveau Gouvernement a ainsi été mis en place rapidement – en seulement trois jours ; le Président a été nommé aussitôt, la prestation de serment des parlementaires s’est rapidement effectuée. Le PM a multiplié des voyages privés pour décompresser et reprendre son souffle.

Aujourd’hui encore, le Gouvernement semble toujours vouloir éviter la confrontation directe avec l’Opposition au Parlement et les questions du mardi à l’Assemblée nationale. On a donc, au départ, l’image d’un gouvernement tiède, timide, hésitant et s’impliquant peu dans ce qu’il fait.

Mais cela ne va pas durer. Le Gouvernement va retrouver très vite sa vitesse de croisière et son agressivité sous le poids des tensions.

Les défis viennent, en effet, désormais de partout. On constate un scepticisme accru de la population devant la qualité de la victoire électorale MSM. Celle-ci se renforcera à mesure que les contestations et les pétitions seront prises en considération. Par ailleurs, l’économie va s’essouffler dans les prochains mois avec les effets du Brexit, du ralentissement issue de la panique autour du Coronavirus, et de la baisse d’arrivées touristiques. On sera loin de la croissance de 4,5% recherchée. Tout va devenir plus difficile.

Le Premier ministre a-t-il objectivement beaucoup de raisons d’être serein aujourd’hui ? Il en a quelques-unes. Plusieurs facteurs vont jouer en sa faveur : l’étendue et la cohésion de sa majorité parlementaire (presque deux tiers des sièges) ; une maîtrise totale et grandissante de l’appareil d’Etat ; la discipline dans ses rangs ; l’autorité aujourd’hui indiscutable du PM ; l’incohérence de l’Opposition ; et enfin, le fait que le présent Gouvernement MSM-ML-Dissidents MMM est de loin supérieur au gouvernement sortant.

Pravind Jugnauth aura donc une large marge de manœuvre dans les prochaines années pour aller au bout de ses ambitions.

* Le discours-programme n’a pas fait forte impression – comme cela a toujours été le cas sous les précédents gouvernements puisque ces discours n’émeuvent plus –, mais à entendre l’opinion de bon nombre de nos concitoyens, le Gouvernement est là pour durer, et ils misent même sur sa réélection. Cela vous surprend-il ?

Personne de sérieux ne croit plus aux programmes électoraux et aux discours-programme. Ceux-ci continuent à faire partie de la vie politique davantage pour la forme que pour ce qu’on y apprendra. Les gouvernements sont aujourd’hui jugés sur leurs actions en cours de route et non sur leurs intentions proclamées.

Toutefois, vous avez raison de dire que beaucoup de Mauriciens pensent que le Gouvernement Jugnauth est là pour durer. D’une part, l’Opposition est sortie des élections largement décrédibilisée pour différentes raisons variant d’un parti à l’autre, relativement démoralisée et personne n’est dupe de son unité de façade.

Elle ne représente pas, valeur du jour, une alternative crédible et sa défaite l’a sonnée. Beaucoup de Mauriciens pensent que Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier Duval sont au bout du rouleau et coupés des nouvelles réalités du pays.

D’autre part, le Gouvernement MSM-ML-Dissidents MMM a su établir, au sein d’une partie de la population, une stratégie électorale, un capital de crédibilité, de sérieux et de confiance qui établit les bases d’une autre victoire en 2025 s’il continue avec sa méthode. Le régime a surtout prouvé à ses soutiens qu’il tient parole, qu’il concrétise ses idées dans l’action, et enfin, que malgré bien des critiques, il peut ‘deliver’.

Beaucoup de choses ont changé avec les élections de novembre 2019, notamment la perception et les attentes du peuple de la politique, le déplacement des loyautés partisanes, la mise à nu des faiblesses des uns et des autres, les rapports de force entre partis et à l’intérieur des partis. Il faut intégrer tous ces facteurs de changement dans la réflexion nationale.

Il faut cesser de voir la politique mauricienne avec les yeux de 2019. Il y a eu une inversion radicale du rapport des forces à Maurice. Une nouvelle ère politique s’ouvre. Il faut tout renouveler : les idées, les acteurs, les méthodes. Il faut désormais une véritable révolution de nos mœurs politiques.

* Voyons ces facteurs un à un : Qu’est-ce qui, à vos yeux, caractérise le plus fondamentalement cette nouvelle ère ?

Certainement l’émergence – aujourd’hui indiscutable et irréversible –de Pravind Jugnauth. Il y a trop d’émotion, pas assez de raison en politique mauricienne. Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas Pravind Jugnauth qu’il faut laisser la détestation aveugler ainsi le jugement. Il faut prendre acte de cette émergence de Pravind, l’intérioriser, l’analyser correctement, la projeter dans le temps pour comprendre la suite des évènements.

Voici venu maintenant le temps du Pravinisme : Sept ans et demi de pouvoir quasi absolu déjà assurés, possiblement 12 si d’ici 2025 l’Opposition ne s’est toujours pas réinventée et peut-être même au-delà, soit 17 ans de prime ministership. Cette perspective n’est plus impossible, tant, en face de lui, c’est semble-t-il, le désert et l’absence de renouvellement. Le MSM a réussi sa mutation, le PTr et le MMM non.

Pravind Jugnauth n’aura que 68 ans en 2030. Qu’on l’ait voulu ou non, il est aujourd’hui le maître du jeu politique mauricien et il est là pour y rester le plus longtemps possible. Il a montré en novembre dernier qu’il s’accrochera au pouvoir par tous les moyens. Les outils du pouvoir de l’Etat sont et seront de plus en plus centralisés entre ses mains. L’Etat MSM deviendra de plus en plus tentaculaire.

Non seulement contrôlera-t-il ces outils de l’Etat mais,à côté, le Premier ministre a mis en place une machinerie électorale redoutable qui dispose d’immenses moyens financiers et pratiques sur le terrain.

De plus, Pravind Jugnauth s’est révélé être un concentré efficace d’énergie, de volontarisme, d’ambition et d’action sociale généreuse. Il a clairement la volonté d’être vraiment un PM ‘de transformation’ avec de nouvelles politiques sociales et économiques qui collent davantage à l’air du temps et aux aspirations du petit peuple. Sa base politique va donc s’élargir avec l’opportunisme des uns, le transfugisme des autres, les opérations ciblées vers des groupes minoritaires.

Il faut donc cesser avec des campagnes du type ‘PM l’imposte’ et engager une réflexion en profondeur sur Pravind Jugnauth, sur sa personnalité, ses convictions, son style, ses qualités et ses faiblesses, ses objectifs politiques et sociaux. Personne n’est en train de le faire sérieusement. Les adversaires de Pravind Jugnauth ont beaucoup raillé, ridiculisé et sous-estimé cet homme. Ce n’était ni très intelligent, ni très correct politiquement. Aujourd’hui, ils rient jaune. Attention à ne pas continuer.

* Vous avez été un des premiers observateurs à penser et à dire publiquement que Pravind Jugnauth serait un dur à cuire, à ne pas sous-estimer ?

En effet. Je crois qu’il n’est jamais bien intelligent de sous-estimer ses adversaires. Voici, rétrospectivement, ce que je disais de Pravind dans une interview le 11 octobre dernier au Mauritius Times, un mois avant les élections et vérifions si c’était vrai : 

« Le Parti Travailliste aurait grand tort de sous-estimer Pravind Jugnauth. Il est une force tranquille, un ‘quiet achiever’ qui sait exactement ce qu’il veut et qui a eu du temps depuis 2003 pour se préparer à devenir Premier ministre. Pravind Jugnauth a beaucoup gagné de ses deux ans de prime ministership : assurance, popularité, sérieux. La fonction fait l’homme. Il a émergé comme un leader neuf, déterminé, énergique et pragmatique qui va jusqu’au bout de ses projets. Il y a chez lui une froide détermination, une ambition contrôlée. Il est un réformateur qui n’a pas peur de la modernité. En même temps, il allie modernité économique et conservatisme social et religieux. Beaucoup de gens aiment ce mélange. Il sera donc un redoutable adversaire pour Ramgoolam. »

On voit aujourd’hui combien cette réflexion était pertinente. Pravind Jugnauth a remporté, finalement, la bataille d’image contre Ramgoolam. Sa stratégie de refus d’alliance avec des grands partis (MMM, PMSD) pour jouer crânement seul a payé.

Le fait le plus important des dernières élections : Pravind Jugnauth a ravi au Parti Travailliste la supériorité en régions rurales (là où se font et se défont les gouvernements). J’entends parfois certains Travaillistes dire que « le PTr a fait presque jeu égal avec le MSM », notamment dans les régions rurales. C’est totalement inexact, et le PTr se trompe lui-même en soutenant cela.

En réalité, le MSM a remporté 30 des 33 sièges en régions rurales et semi-rurales (No. 4 à 14).Le MSM a peut-être obtenu 37% des voix au plan national mais, quand vous parcourez les statistiques dans les 11 circonscriptions rurales il a obtenu au total 45% des suffrages populaires contre 34% au PTr et 10% au MMM.

Cela laisse penser qu’environ 60-65% des Hindous ont soutenu Pravind Jugnauth. C’est la première fois que le PTr se fait dépasser de cette manière dans les régions rurales, non pas par une coalition mais par un seul parti (ML et Dissidents MMM étant essentiellement urbains).

Enfin, il va être de plus en plus difficile pour le PTr de déloger Pravind Jugnauth de cette position dominante. Ne comptez certainement pas sur Jugnauth pour réformer un système électoral qui joue en sa faveur et assure son pouvoir. Le retour actuel à l’Identity Politics va aussi renforcer celui qui contrôle l’Hôtel du Gouvernement.

D’autre part, non seulement, comme PM, Pravind Jugnauth se retrouvera-t-il en situation de déterminer demain les coalitions et les alliances permettant de demeurer au pouvoir ou de séduire ceux désireux de partager le pouvoir, mais l’opinion majoritaire suit toujours là où va le vent et, comme je le dis souvent, « L’homme préfèrera toujours le soleil qui se lève au soleil qui se couche ».

Navin Ramgoolam est vu comme le soleil qui se couche, Pravind Jugnauth le soleil qui se lève. Tout le monde doit donc réviser ses calculs et ses stratégies à la lumière de la montée de Pravind Jugnauth.

* On voit même que le discours du Premier ministre a évolué : il a changé de registre, ce n’est plus anti-Ramgoolam. Que vise-t-il, selon vous ?

Ayant battu Navin Ramgoolam aux élections, Pravind Jugnauth a sans doute intérêt à faire davantage oublier le leader Travailliste qu’à le maintenir au-devant de la scène.

Le MSM va laisser croire que Ramgoolam est une ‘spent force’ qui ne mérite plus qu’on s’intéresse trop à lui, le condamnant à l’insignifiance.

* Doit-il cependant se faire des soucis à propos des contestations des élections de 2019 ou plutôt de la situation économique du pays ?

C’est au Judiciaire de décider de la suite à donner aux pétitions et aux demandes de ‘recount’, et il ne faut pas s’aventurer à spéculer publiquement sur ces questions. Beaucoup de gens sont toutefois très troublés par ce que révèlent ces affaires en cour, et il serait souhaitable que, pour la crédibilité même de la Commission électorale, ces affaires soient prises le plus tôt possible.

* Toutefois, en ce qui concerne la situation économique du pays, il y a effectivement de grands défis à relever dans différents secteurs : la dette publique, le financement des mesures populaires des dernières élections, le secteur manufacturier, le tourisme, etc., mais aussi dans l’éducation, le social… Que vous inspire l’équipe gouvernementale que Pravind Jugnauth a mis en place et sa capacité ‘to deliver’ ?

Les défis sont effectivement considérables et la conjoncture internationale se dégrade. Maurice évolue dans un monde bousculé par de graves tensions et nous n’avons aucune prise sur ce contexte. Il va falloir que nous restions focalisés sur l’essentiel : retrouver notre compétitivité, exporter davantage, accroître la productivité, découvrir de nouveaux marchés.

La nouvelle équipe gouvernementale semble être une intelligence collective mieux rôdée et bien meilleure que l’ancienne. Il est bon que le pays ait un ministre des Finances et de l’Economie à plein temps, totalement concentré sur le besoin de repartir du bon pied.

Je trouve pourtant le nouveau ministre des Finances, qu’on dit compétent, un peu trop discret et pas assez au-devant de la scène. Dans ces moments difficiles, il faut de la direction, de la clarté et l’adhésion du peuple aux politiques proposées. Où nous mène-t-il ? N’attendons pas le Budget pour tracer des sillons.

* Par ailleurs, voyez-vous l’opposition parlementaire ou même extra-parlementaire pouvant à ce stade inquiéter le Gouvernement ?

Certainement ! Il y a autour des 26 parlementaires de l’Opposition une somme totale d’expérience et d’expertise considérable et certains de nos meilleurs députés des 30 dernières années : Boolell, Bérenger, Duval Mohamed, Bhagwan, etc., et de nombreux jeunes qui impressionnent déjà par leurs premiers discours. Plusieurs ministres sont tout aussi bons et cela promet de belles joutes oratoires.

* On entend très peu parler de Xavier Duval ces jours-ci, et on dit qu’il s’est laissé prendre par le découragement suivant les résultats des dernières élections après ceux de la partielle de 2017…

Xavier Duval n’est pas au mieux de sa forme physique et ses fréquents déplacements à Londres commencent à faire s’interroger sur sa santé. Il en parlera ou n’en parlera pas, c’est sa décision personnelle.

Plus inquiétant est toutefois son état d’esprit depuis deux ans (2017) quand la performance désastreuse du PMSD à l’élection partielle de Quatre- Bornes (9%) a littéralement brisé ses ambitions, alors même que ses proches l’encourageaient – de manière fortement irréaliste –à se positionner publiquement pour le poste de Premier ministre. Depuis, Xavier a très souvent dit à ses interlocuteurs que ‘There is life after politics’ et qu’il ne reste que par devoir.

Xavier Duval est un grand professionnel dans le domaine de la comptabilité et de l’offshore ; il est très attaché à son cabinet, il peut certainement gagner sa vie très confortablement hors de la politique et a d’autres intérêts que l’action politique. Souhaitait-il, ces derniers mois, raccrocher ?

Le problème pour Xavier Duval est que son fils Adrien, très prometteur et intéressé, n’a pas été élu à Curepipe et demeurera 5 ans hors du Parlement. La défaite de son allié Navin Ramgoolam a aussi provoqué son éloignement du PTr. Se tient-il en réserve du MSM ? Je ne le pense pas personnellement. Il joue à fond le jeu de l’unité parlementaire de l’Opposition et n’aime pas du tout les méthodes autoritaires des Jugnauth. Mais il semble aujourd’hui peu motivé et beaucoup de bleus lui reprochent aujourd’hui de mauvais choix d’alliances.

* Il n’y a que Paul Bérenger qui fasse le poids au MMM mais il semble avoir perdu lui aussi sa verve d’antan… Que deviendra ce parti, selon vous ?

Paul Bérenger a été réhabilité aux yeux de son électorat par son choix : que le MMM aille seul aux élections, comme le réclamaient les jeunes du parti. Mais la réalité s’impose : le MMM n’a fait que 21% des suffrages aux élections, 28% dans les régions urbaines (où au total il s’est fait devancer et par le PTr 32% et par le MSM 30%).

Le MMM n’est même plus le premier parti urbain : C’est le Parti Travailliste-PMSD qui l’a emporté en suffrages populaires dans les villes, et qui a obtenu la plupart de ses députés dans les villes (11 sur 14). Le MMM finit avec 8 parlementaires urbains seulement, dont 6 anciens. Il n’avait jamais atteint de pareils scores. Il y a un vrai problème « MMM ».

Le pire pour le MMM est qu’il a été littéralement ‘wiped out’ des régions rurales : A peine 14% dans la plupart des circonscriptions rurales, un ‘top’ de 18%, un ‘low’ de 7% seulement à Piton/Rivière du Rempart. Le soutien au MMM se limite aujourd’hui à Beau-Bassin, Rose-Hill et une partie de Port-Louis (2 députés sur 12) et de Curepipe. Sans un réveil énergique aux Municipales de 2021, le MMM est perdu.

Paul Bérenger, lui, a jeté toutes ses forces dans la bataille. On ne peut rien lui reprocher. Il a gagné son siège en tête de liste avec 5,000 voix de plus qu’Ivan Collendavelloo. Il joue à fond l’unité de l’Opposition.

Mais on voit bien que ses vieux démons de future alliance MMM-PTr le travaillent à nouveau. Il parle lui-même de ne pas mener le parti aux prochaines élections, mais il peut encore servir (en reprenant ses fonctions historiques de Secrétaire-Général du parti ?) en réorganisant le MMM pour 2025.

* Par ailleurs, que deviendra la contestation de Yatin Varma au sein du Parti Travailliste, à votre avis ? C’est bien la première fois que Navin Ramgoolam subit des attaques frontales de la part d’un membre du PTr depuis qu’il a pris les rênes de ce parti…

Elle n’ira sans doute nulle part. Beaucoup de Mauriciens souhaitent voir Navin Ramgoolam se retirer du leadership du parti (quitte à demeurer dans d’autres fonctions). Mais la réalité est que Navin Ramgoolam n’a aucune intention de se retirer.

Il espère que sa pétition sera acceptée, un recount ordonné, qu’il battra à l’issue de ce recount le 3ème élu MSM et qu’il reviendra au Parlement pour reprendre le titre de Leader de l’Opposition et challenger de Pravind Jugnauth en 2025.

Je pense que Navin Ramgoolam contrôle totalement les instances du parti et qu’il n’a également aucune intention de faire nommer Arvin Boolell comme Leader du PTr.

Remarquez qu’Arvin Boolell est lui-même en train de rater son entrée comme Leader de l’Opposition et leader potentiel du PTr, avec son style consensuel. Après deux raclées électorales, le PTr n’a pas besoin d’un ‘Gentleman’ à sa barre mais d’un ‘fighter’, d’un démolisseur qui tire sur tout ce qui bouge !


* Published in print edition on 7 February 2020

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