Le bras de fer économique : Quand les sanctions de Trump défient la souveraineté indienne

Eclairages

Par A.Bartleby

 Les relations entre les États-Unis et l’Inde, longtemps décrites comme un partenariat stratégique en pleine ascension, connaissent un tournant dramatique. Par un décret présidentiel devant entrer en vigueur dans 21 jours, Donald Trump a annoncé une hausse de 25 % des droits de douane sur les importations indiennes, portant le total à 50 %. Officiellement motivée par les achats persistants de pétrole russe par New Delhi, cette mesure unilatérale des États-Unis risque de fragiliser l’équilibre géopolitique en Asie.

Dans cette nouvelle guerre commerciale, ce ne sont pas seulement les échanges ou les alliances qui sont mis à l’épreuve, mais le droit fondamental des nations à décider librement de leurs intérêts

Le pétrole russe au cœur du différend

Depuis le début du conflit en Ukraine, l’Inde a massivement augmenté ses importations de pétrole russe, profitant des prix bradés dûs aux sanctions occidentales. Troisième plus grand importateur de brut au monde, New Delhi a justifié cette politique par l’impératif de répondre aux besoins énergétiques de ses 1,4 milliard de citoyens.

Mais Washington voit rouge. En signant le décret le 6 août 2025, Trump a voulu envoyer un message clair : tout commerce avec la Russie sera sanctionné, même lorsqu’il émane d’alliés stratégiques. La réponse indienne ne s’est pas fait attendre. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Randhir Jaiswal, a dénoncé une décision « malheureuse » et « injustifiée », pointant du doigt le deux poids deux mesures des États-Unis, qui épargnent la Chine — pourtant premier importateur mondial de pétrole russe.

Une économie indienne sous pression

Ajay Srivastava, ancien haut fonctionnaire du commerce, prévient : ces tarifs punitifs pourraient entraîner une chute de 40 % à 50 % des exportations indiennes vers les États-Unis. Des secteurs clés tels que le textile, les pierres précieuses, la pharmacie ou encore l’agriculture seraient les plus durement touchés.

La volte-face de Trump marque un contraste saisissant avec la politique de l’administration Biden, qui avait soutenu les achats indiens de pétrole russe sous réserve d’un plafonnement des prix. La nouvelle doctrine américaine semble désormais guidée par une vision transactionnelle de la diplomatie, où les alliances traditionnelles cèdent la place à des tactiques de chantage économique.

Tensions politiques : le Pakistan comme nouvel allié de Washington ?

La crise ne se limite pas au commerce. Trump a récemment multiplié les gestes d’ouverture envers le Pakistan, rival historique de l’Inde. En mai, il a affirmé avoir « médié » une trêve après des affrontements au Cachemire — une initiative immédiatement rejetée par New Delhi.

Depuis, Trump a même convié le chef de l’armée pakistanaise à un déjeuner privé à la Maison-Blanche, saluant les efforts d’Islamabad contre le terrorisme. Pour l’Inde, ces gestes représentent un profond revirement diplomatique et posent la question de la fiabilité de Washington en tant que partenaire stratégique.

Ce refroidissement intervient après une période de rapprochement personnel entre Trump et Modi, marquée par des événements spectaculaires comme le « Howdy Modi » à Houston. Aujourd’hui, cette amitié semble reléguée au passé, remplacée par une joute d’accusations sur les réseaux sociaux.

Des négociations commerciales suspendues

Dans ce contexte tendu, les discussions commerciales sont à l’arrêt. Une délégation américaine attendue à New Delhi le 25 août a annulé sa visite. Trump a affirmé qu’aucune discussion ne reprendrait tant que l’Inde ne cèdera pas sur la question des tarifs.

Pour Narendra Modi, la situation est délicate. Son gouvernement avait consenti à des concessions majeures, notamment l’ouverture de certains marchés agricoles — un sujet explosif en Inde, qui avait déjà provoqué une contestation massive des agriculteurs. Ces efforts semblent aujourd’hui caducs, laissant l’Inde sans marge de manœuvre face à une Maison-Blanche imprévisible.

Une guerre commerciale à dimension souverainiste

L’enjeu dépasse le simple commerce : c’est la souveraineté nationale de l’Inde — et d’autres alliés — qui est désormais en jeu, comme le souligne Prak Nee dans une publication sur Facebook.

L’Inde n’est pas la seule à subir la pression américaine. Le Canada, autre partenaire de longue date des États-Unis et membre de l’OTAN ainsi que de l’accord commercial CUSMA (ex-ALENA) est, lui aussi, frappé par une hausse de 35 % des tarifs douaniers sur plusieurs produits stratégiques, dont l’acier, l’aluminium et les véhicules.

Certains analystes vont jusqu’à dire que Trump utilise l’arme économique pour contraindre le Canada à devenir le 51e État américain. Ottawa, fidèle à sa tradition d’indépendance, résiste avec vigueur à cette tentative de domination déguisée.

Du côté de l’Inde, la situation est tout aussi grave. En plus des 25 % de droits de douane généraux, Trump a ajouté 25 % supplémentaires pour punir les achats de pétrole russe. L’objectif est clair : forcer l’Inde à se détacher de la Russie. Mais New Delhi, qui dépend à 80 % des importations russes pour ses besoins énergétiques, ne cède pas.

Le dilemme est donc posé : l’Inde continuera-t-elle à affirmer son autonomie stratégique, quitte à en payer le prix économique ?

Un test grandeur nature de souveraineté nationale

Dans cette nouvelle guerre commerciale, ce ne sont pas seulement les échanges ou les alliances qui sont mis à l’épreuve, mais le droit fondamental des nations à décider librement de leurs intérêts. Pour le Canada comme pour l’Inde, l’heure est à la résistance.

La souveraineté n’a pas de prix. Et face à une Amérique qui utilise son poids économique comme instrument de coercition, les démocraties alliées doivent désormais choisir entre alignement forcé et affirmation de leur indépendance.

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Gouvernance en question : ce que révèle l’affaire Babooram-Navarre Marie

Dans l’arène politique de Maurice, l’actualité a été bousculée par un événement sans précédent. Une Junior Minister, Anishta Babooram, a publiquement critiqué sa ministre de tutelle, Arianne Navarre-Marie, pour – selon ses dires – l’avoir marginalisée au sein du ministère de l’Égalité des Genres et du Bien-être familial. Ce conflit a non seulement mis en lumière des tensions interpersonnelles, mais il a également soulevé des questions fondamentales sur la structure et le fonctionnement du gouvernement mauricien, en particulier le rôle encore flou des Junior Ministers.

Anishta Babooram est une activiste et politicienne de 39 ans, membre du Parti travailliste. Élue pour la première fois lors des élections générales de novembre 2024, elle a été nommée Junior Minister. Juriste de formation, elle a toujours été une fervente défenseure des droits humains, notamment pour les détenus et les groupes marginalisés. Son passage au ministère de l’Égalité des Genres aura été de courte durée : à la suite de la dispute avec la ministre, elle a été nommée, dans la précipitation, Junior Minister au ministère de la Santé.

Ce différend a soulevé de multiples interrogations. La Junior Minister a-t-elle été sciemment mise à l’écart ? Si oui, pour quelles raisons ? Au-delà des personnalités, cet épisode a mis en évidence le manque de clarté de la Constitution mauricienne concernant le rôle des Junior Ministers. L’article 66 de la Constitution stipule que ces derniers sont nommés pour « assister les Ministres ». C’est une définition vague qui, comme nous le voyons, peut être source de conflits, d’autant plus quand les personnes concernées appartiennent à des partis différents au sein d’une alliance gouvernementale.

Certains observateurs, en quête d’explications plus terre à terre, ont suggéré que la friction pourrait être due à un simple conflit d’égo, une situation qui, selon une perception commune, se manifeste avec une intensité particulière quand deux femmes occupent des postes de pouvoir. Toutefois, si cette perspective a le mérite de l’anecdote, elle ne doit pas nous éloigner de la question plus profonde : comment le système constitutionnel et de gouvernance peut-il prévenir de telles disputes ?

Pour mieux comprendre la situation et envisager des solutions, il est instructif de se tourner vers d’autres pays du Commonwealth. Leurs cadres constitutionnels et leurs pratiques offrent des pistes pour désamorcer les conflits de ce type. Au Royaume-Uni, au Canada ou en Australie, les rôles des Junior Ministers sont souvent clairement définis et documentés. Le ministre principal, tout en conservant la responsabilité ultime, est censé déléguer des portefeuilles ou des domaines de politique spécifiques à ses juniors. Cette délégation n’est pas une simple formalité ; elle est détaillée dans des codes ministériels.

Au Royaume-Uni, le « Ministerial Code » encourage les ministres à proposer un éventail de responsabilités, évitant ainsi l’ambiguïté et garantissant que les Junior Ministers ont un rôle substantiel et non purement honorifique. De plus, ces ministres juniors sont généralement tenus de rendre des comptes au Parlement pour leurs domaines de responsabilité. Ils peuvent être chargés de répondre à des questions parlementaires et de prendre la parole au nom de leur ministre. Ce rôle parlementaire leur confère une fonction formelle et une visibilité publique qui empêche un ministre senior de les marginaliser facilement.

Le rôle du Premier ministre, en tant que chef du gouvernement, est également crucial. Dans des coalitions, le Premier ministre est souvent l’arbitre final des différends. Certains pays disposent de « Manuels de Cabinet » qui encadrent les conventions et les procédures de nomination ministérielle et le fonctionnement du gouvernement. Ces documents fournissent un cadre formel pour la résolution des conflits internes.

L’expérience d’autres pays du Commonwealth montre aussi l’importance de la formation et de l’encadrement des nouveaux ministres. Pour qu’un nouveau Junior Minister ne se sente pas perdu, on lui fournit des guides ou des manuels décrivant clairement ses responsabilités, les procédures parlementaires et sa relation avec les ministres seniors et les fonctionnaires.

En s’inspirant de ces modèles, Maurice pourrait trouver des solutions pour éviter que le conflit Babooram-Navarre Marie ne se répète. Pour ce faire, il serait judicieux de :

– Formaliser la délégation : Les rôles des Junior Minister devraient être explicitement définis au moment de leur nomination, avec une liste claire de portefeuilles ou de domaines de politique dont ils sont responsables.
– Établir des lignes de responsabilité :
Un mécanisme formel pourrait être mis en place pour donner aux Junior Ministers l’occasion de faire un rapport sur leurs domaines de responsabilité à l’Assemblée nationale.
– Mettre en place un Code de Conduite Ministériel :
Un code de conduite écrit et clair, qui définit les attentes en matière de collaboration et le processus de résolution des différends, serait un outil efficace pour gérer les conflits internes.

En apprenant de ces exemples, Maurice pourrait créer un cadre plus transparent et structuré pour ses Junior Ministers, ce qui permettrait de réduire le risque que des désaccords personnels ne se transforment en problèmes de gouvernance publique. Le cas d’Anishta Babooram n’est peut-être pas la fin d’une carrière, mais le début d’une réflexion nécessaire sur la modernisation de la gouvernance mauricienne.

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Grande Breagne: La démission de Rushanara Ali et ses leçons pour Maurice

Dans le paysage politique britannique, une démission a récemment fait les gros titres cette semaine, offrant une leçon de gouvernance potentiellement utile pour Maurice. Selon la presse britannique d’hier, Rushanara Ali, la ministre du Logement et des Sans-abri, a démissionné après des accusations d’hypocrisie. Il lui a été reproché d’avoir expulsé quatre locataires d’une propriété qu’elle possédait pour ensuite la remettre en location avec une augmentation de loyer mensuel de près de 700 livres sterling.

Le scandale a éclaté après que les anciens locataires, informés en novembre dernier que leur contrat ne serait pas renouvelé car la maison était mise en vente, aient découvert que la propriété était de retour sur le marché quelques semaines plus tard, avec un loyer qui était passé de 3 300 à 4 000 livres. Cette action était en contradiction flagrante avec les positions publiques de Rushanara Ali, qui avait dénoncé l’exploitation des locataires et s’était engagée à les protéger contre les augmentations de loyer excessives.

Face à la tempête médiatique et aux critiques intenses des associations de logement et des partis d’opposition, la ministre a annoncé sa démission. Dans sa lettre au leader du parti travailliste, Keir Starmer, elle a affirmé avoir respecté “toutes les exigences légales”, mais a concédé que sa présence au Gouvernement serait une “distraction”. Le Premier ministre Starmer, a accepté sa démission en la remerciant pour son travail, tandis que les partis d’opposition ont saisi l’occasion pour critiquer le Gouvernement, accusant Starmer de diriger un Gouvernement d’« hypocrisie et d’égoïsme ». Ce cas a mis en lumière la nécessité d’une cohérence entre les actions personnelles des politiciens et leur rôle public, un principe qui est au cœur de la responsabilité ministérielle.

Les leçons pour la gouvernance mauricienne

Le cas de Rushanara Ali offre des enseignements précieux pour la gouvernance à Maurice, particulièrement en ce qui concerne l’éthique et la responsabilité politique.

Premièrement, l’affaire souligne l’importance de la responsabilité ministérielle. Un ministre mauricien, tout comme son homologue britannique, doit être irréprochable non seulement dans ses fonctions officielles, mais aussi dans sa vie privée. Les actions personnelles d’un ministre, surtout lorsqu’elles contredisent les politiques qu’il est censé incarner, peuvent éroder la confiance du public et la crédibilité de l’ensemble du gouvernement. La démission de Rushanara Ali montre qu’il est parfois nécessaire de se retirer pour protéger l’intégrité de la fonction ministérielle, même si aucune infraction légale n’a été commise.

Enfin, l’affaire Rushanara Ali met en évidence la nécessité d’un cadre éthique plus solide et une plus grande transparence. Le projet de loi britannique sur les droits des locataires vise à interdire les pratiques utilisées par la ministre, montrant ainsi la volonté de créer un environnement où de tels conflits d’intérêts ne peuvent pas se produire. Pour Maurice, cela pourrait signifier la mise en place d’un code de conduite plus strict pour les ministres et les parlementaires. Un tel cadre permettrait d’éviter les conflits d’intérêts et de clarifier les attentes en matière de comportement, offrant une base pour la résolution des problèmes et la promotion d’une gouvernance plus éthique et plus transparente.

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Hiroshima : 80 ans après, les voix des survivants résonnent encore à travers les générations

Le 6 août 1945 à 8h15 du matin, une bombe surnommée « Little Boy », larguée par un bombardier américain B-29, explose à 600 mètres au-dessus du centre-ville d’Hiroshima. Cette détonation marque non seulement un tournant tragique dans l’histoire mondiale, mais aussi le début d’un héritage intergénérationnel de souffrances invisibles.

Aujourd’hui, 80 ans après, les hibakusha – survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki – continuent de témoigner pour que leur douleur ne soit pas oubliée, et que le monde n’oublie jamais le coût humain du nucléaire. Parmi eux, Emiko Yamanaka, 91 ans, et sa petite-fille Kazumi Kuwahara, 29 ans, incarnent la mémoire vive de cette tragédie et son impact transgénérationnel.

Kazumi, troisième génération de hibakusha, confie : « Je me suis toujours sentie malade, affaiblie. À 25 ans, on m’a retiré une tumeur à l’abdomen.

Sa grand-mère lui a alors dit : “Je suis désolée, c’est ma faute.”

Ces mots poignants soulignent une culpabilité silencieuse que beaucoup de survivants portent, comme si les blessures physiques et psychologiques pouvaient se transmettre biologiquement, moralement, génération après génération.

Emiko Yamanaka avait 11 ans en août 1945. Elle se trouvait à 1,4 km de l’épicentre. Ce jour-là, elle se rendait chez un ophtalmologue lorsqu’elle fut surprise par un éclair aveuglant et une onde de choc. Piégée sous les décombres, elle fut secourue par un inconnu dont la peau se détachait au simple contact. Elle racontera plus tard avoir couru le long du fleuve Ota, poursuivie par les flammes qui dévoraient la ville : « La ville a commencé à brûler… le feu me poursuivait. »

Ce n’est que bien plus tard qu’Emiko retrouvera sa mère, méconnaissable, entièrement bandée. Elle-même conservera des éclats de verre sous la peau pendant des décennies. Certains réapparaissent encore, mêlés à du pus brunâtre. Et pourtant, ce ne fut que le début : maladies sanguines, troubles thyroïdiens, opérations chirurgicales, perte de proches. Ses trois filles ont elles aussi souffert de graves pathologies : cancers, leucémie, troubles ovariens.

Mais les séquelles du bombardement ne sont pas seulement physiques. Elles sont aussi sociales. Les hibakusha ont été discriminés au Japon : difficultés à se marier, à trouver un emploi, isolement. Pendant des années, la censure – d’abord japonaise, puis américaine durant l’occupation – a interdit toute mention de la bombe. Le mot même « bombe atomique » était proscrit. Des générations entières ont grandi dans le silence, la honte et l’incompréhension.

Keiko Ogura, 87 ans, en témoigne : « Pendant 40 ans, j’ai fait des cauchemars. Ma mère ne voulait pas en parler, de peur qu’on me discrimine. » Enfant, elle pensait qu’elle ne pourrait jamais se marier, tant les hibakusha étaient perçus comme des êtres marqués à vie.

Et pourtant, certains ont décidé de briser ce silence. Kazumi Kuwahara, dès l’âge de 13 ans, a voulu porter la mémoire de sa grand-mère. Plus tard, elle est devenue denshōsha – ambassadrice de la mémoire –, guide au parc de la paix d’Hiroshima. Ce rôle exige six mois de formation intensive.

Elle explique : « Chaque visiteur est unique. Je me demande sans cesse comment partager au mieux l’histoire d’Hiroshima. »

Ce travail de transmission est vital car les témoins directs disparaissent. Selon Elizabeth Chappell, chercheuse affiliée de l’Open University, au 31 mars 2025, seuls 99 130 hibakusha sont encore en vie, avec une moyenne d’âge de 86 ans. Pourtant, le besoin de mémoire est plus pressant que jamais. Comme l’a écrit John Hersey, auteur du livre ‘Hiroshima’ en 1946 : « Ce qui a empêché l’usage de la bombe depuis 1945, c’est la mémoire de ce qui s’est passé à Hiroshima. »

Cette mémoire, ce sont les voix d’Emiko, de Kazumi, de Keiko, de Keisaburo Toyanaga – survivants, enfants et petits-enfants de survivants – qui la portent. Dans les parcs de la paix, les musées, les temples, les écoles et les maisons de thé, ces histoires sont transmises, lentement mais fermement, comme des prières silencieuses pour l’avenir.

Le souvenir d’Hiroshima n’est pas figé dans le passé. Il est vivant, tremblant, transmis d’âme en âme. À nous désormais d’écouter – et de transmettre.


Mauritius Times ePaper Friday 8 August 2025

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