” Nous ne voyons pas encore la vague de changement que certains d’entre nous espèrent depuis un moment déjà”

Interview – Dr Avinaash Munohur

‘La pandémie actuelle justifie l’annulation des élections municipales. Mais il s’agit aussi d’une aubaine inespérée pour le Gouvernement’

L’Alliance de l’Espoir: ‘Il faudra voir comment tout cela va évoluer, mais je ne suis pas surpris des petits accidents de parcours’


Le monde est arrivé à un tournant et les structures traditionnelles politiques et économiques sont menacées par les disrupteurs. Ces derniers sont difficiles à cerner car leurs actions reposent sur des valeurs différentes, souvent radicalement opposées à celles des dirigeants actuels. L’environnement est donc très instable, et la pandémie ne fait qu’accentuer ce sentiment de fragilité à tous les niveaux de la société. Avinash Munohur, politologue, nous en parle.


Mauritius Times: Nous avons appris la semaine dernière que le fonds monétaire international (FMI) a demandé à la Banque de Maurice (BOM) de se désengager de l’actionnariat de la Mauritius Investment Corporation Ltd (MIC), en réclamant que son financement passe par le processus budgétaire de l’État. Faut-il voir cela comme une mise en garde de la part du FMI envers la gestion des finances publiques à Maurice?

Dr Avinaash Munohur :Une institution comme le FMI, qui est le principal créancier du financement de la mondialisation ainsi que des programmes de développement et de soutiens économiques des États-nations, n’agit jamais de manière hâtive et inconsidérée. De ce fait, cette déclaration et cette demande sont à prendre très au sérieux.

Maintenant, il y a plusieurs interprétations possibles concernant les raisons de cette demande. Mais il est assez facile de comprendre que le faitqu’une banque centrale, dont le but est d’incarner la souveraineté monétaire d’un pays, transfère ses réserves dans une compagnie privée, donc en dehors de la visibilité et de la surveillance de l’exercice budgétaire publique – c’est le cas de la MIC – puisse grandement inquiéter le FMI.

Ces réserves sont des garanties vitales pour la résilience de notre économie et doivent être gérées avec la prudence la plus absolue. Voyons maintenant comment va réagir le Gouvernement.

* Nous constatons l’accumulation des reculs par rapport à certains acquis historiques de notre pays. La liste noire de l’Union européenne, la rétrogradation du classement du secteur financier par Moody’s, le fait d’être classé dans le “Top 10 autocratizingcountries” par le V-Dem Institute. Quelles sont les conséquences de ces déclassements pour notre économie ?

Le taux d’ouverture de l’économie mauricienne sur le monde a toujours été très important, oscillant par exemple entre 78% et 90% depuis une dizaine d’années. Ceci signifie que la construction de l’économie mauricienne s’effectue grâce à la mondialisation, et que nous ne sommes absolument pas une économie insulaire.

Dans la pratique, nous voyons bien que nous sommes entièrement dépendants des flux de personnes, des flux de capitaux et des flux de marchandises.

L’industrie touristique, le secteur de l’immobilier de luxe (Property Development Schemes et Smart Cities), le secteur financier, l’offshore et nos exportations sont les vecteurs qui permettent aux Foreign Direct Investments (FDI) d’entrer dans les différents circuits de l’économie mauricienne et d’être ensuite redistribués.

C’est comme cela que nous avons financé l’expansion économique depuis le début des années 2000. Or, ce modèle de développement dépend grandement de la capacité de Maurice à attirer les FDI, ce qui en retour dépend entièrement de la réputation du pays. De ce fait, les récents déclassements ne sont pas des signes positifs pour nous, bien au contraire.

*Et par delà les conséquences économiques ?

Les conséquences économiques sont la partie quantifiable de phénomènes plus profonds qui se traduisent généralement dans une érosion de nos institutions et de nos biens communs, et dans un endettement qui risque de devenir de plus en plus incontrôlable.

De ce point de vue, je pense que nous sommes dans un moment historique. Ce que je veux dire par là, c’est qu’un système (certaines personnes diraient plutôt un paradigme) qui s’est constitué autour de la fin des années 1960, et qui s’est petit à petit transformé avec les différentes ouvertures sectorielles et avec le développement de l’État-providence est en train d’atteindre la fin de son cycle.

Les institutions de la solidarité, le système d’éducation publique, le système universel de santé et les dispositifs assurant la sécurité civile sont dans une crise de plus en plus palpable. Le consensus keynésien de la redistribution des revenus produits par le gros capital – que ce soit par les salaires ou les services publics – a de plus en plus de mal à remplir ses fonctions sociales.

Ceci produira des inégalités de plus en plus marquées et profondes. Et bien évidemment, dans l’absolu, un pays qui se trouve dans une phase de contraction économique peut voir surgir des problèmes sociaux avec des réactions violentes, ce qui n’est jamais positif.

* Donc, selon vous, notre démocratie va mal et ça ne risque pas de s’arranger…

Il est devenu un lieu commun de dire que la démocratie va mal, que la démocratie vacille, que la démocratie a atteint un point de danger. Mais ce lieu commun n’est pas anodin.

Ce sentiment, qui ne se limite pas aux simples frontières mauriciennes, démontre également que des alliances historiquement stratégiques sont en train d’être défaits, à commencer par l’alliance du capitalisme avec le modèle de la social-démocratie.

De ce point de vue, certains grands intellectuels avaient raison quand ils parlaient de la Chine au début des années 2000. Ils disaient que ce qui faisait peur à l’Occident, ce n’était pas que le modèle autocratique chinois était une forme féodale et archaïque de lui-même, mais bien plutôt que la Chine représentait l’avenir même de l’Occident ; « Occident » devant être compris, ici, comme la généralisation de la forme du gouvernement social-démocrate et de l’économie de marché au monde entier.

Mais par-delà la déclaration de ces lieux communs, nous devons également considérer sérieusement que nous sommes pris dans d’autres développements, ceux notamment liés aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux qui produisent d’autres rapports à la vérité. Et ceux-ci produisent parfois – souvent même – des rapports disruptifs à la vérité.

Or, la disruption – c’est-à-dire le bouleversement de l’ordre sociopolitique – est une réalité qui hante déjà nos systèmes politiques. Les phénomènes comme les « fake news », les théories du complot et les violences gratuites que nous voyons souvent sur les réseaux sociaux s’inscrivent directement dans cette logique de la disruption.

* Est-ce que les propositions de l’ICTA, qui sont très polémiques, ne s’inscrivent pas dans un effort de contrôle de ce que vous nommez la disruption ?

Qu’il y ait besoin de poser des barrières et d’imposer des frontières sur les pratiques et les comportements sur les réseaux sociaux me semble être une évidence. Comme tout espace publique, il doit y avoir des mécanismes de régulation qui encadrent les échanges et protègent les individus.

Mais la ligne est fine entre un encadrement et une régulation juste et avisée, et la transformation de l’espace virtuel en un lieu de contrôle et de surveillance.

Dans le cas de l’encadrement et de la régulation, nous sommes dans une démarche démocratique, respectueuse des libertés mais punitive des abus. Alors que dans le cas de la volonté de contrôle et de surveillance, nous sommes dans un basculement dangereux et inadmissible. Je pense qu’une majorité de Mauriciens ont le jugement et le discernement nécessaires afin de comprendre où nous mènent les propositions de l’ICTA.

Mais, par-delà les propositions de l’ICTA, nous voyons se multiplier des formes juridiques de ce que l’on nomme l’état d’exception en droit, c’est-à-dire des formes de la pratique institutionnelle qui prennent pour appui une suspension des droits fondamentaux et constitutionnels.

Aujourd’hui, l’exemple qui fait office de référence reste le Patriot Act aux Etats-Unis. Certains amendements présents dans la Covid Bill sont des cas d’école de l’état d’exception.

* Il est certain que la Covid-19 nous met en face d’une situation exceptionnelle, d’où peut-être aussi le développement exponentiel des situations d’états d’exception. Pensez-vous que ces tendances pourraient être inversées au sortir de cette crise ?

Dire qu’une tendance peut être inversée revient à dire que nous pouvons faire marche arrière, revenir vers des conditions précédentes. Or, je ne pense pas que nous sommes dans ce cas de figure.

Nous devons considérer que les développements actuels découlent directement de la mise en échec de la social-démocratie et de l’extension de la logique du marché à toutes les sphères de la gestion publique. De ce fait, il ne s’agit pas de revenir en arrière, en réaffirmant simplement les principes de la social-démocratie. Il s’agit bien plutôt d’inventer de nouvelles formes de la démocratie qui répondent aux défis actuels posés par les forces anti-démocratiques.

Cette puissance de l’invention requiert un ensemble de choses qu’il faut réunir :

  1. le déploiement d’une stratégie qui puisse poser des bases idéologiques solides quant à l’avenir du pays ;
  2. la définition d’un ensemble de tactiques permettant de construire cette stratégie ;
  3. l’essor d’une conscience commune ; et
  4. le développement d’une intelligence collective.

Ce qui me semble intéressant, c’est que notre pays est déjà passé par ce processus dans les années 1970. La génération qui a vécu cela passe peu à peu le relais à une autre génération, et il appartient à cette dernière de s’inspirer des modus operandi qui ont fonctionné dans le passé et de les appliquer, de la déployer même, en considérant nos problèmes actuels.

Et il n’appartient qu’à nous de trouver et de mobiliser les ressources intellectuelles, scientifiques, techniques, juridiques, économiques, sociales, culturelles et artistiques nécessaires afin de formuler des propositions capables de contrer les tendances destructrices actuelles.

Donc, pour répondre plus directement à votre question : non, ces tendances ne seront pas inversées… mais ces tendances doivent être contrées et doivent être mises en situation de défaites politiques.

* L’annulation des élections municipales, même si elles sont justifiées par la pandémie, semble être un coup tactique de la part de la majorité gouvernementale afin de ne pas se soumettre à une élection qui pourrait bien donner la tendance pour les prochaines élections générales. Qu’en pensez-vous?

En toute objectivité, la pandémie actuelle justifie, selon moi, l’annulation de ces élections. Mais cela ne doit pas nous détourner du fait qu’il s’agit d’une aubaine inespérée pour le Gouvernement. Il n’a plus l’obligation d’organiser une élection qui pourrait se transformer en vote sanction et donner la tendance pour les prochaines élections générales…

Ce dernier point me semble évident lorsque l’on constate que le Gouvernement propose un report des élections municipales pouvant aller jusqu’à deux ans alors que le comité responsable de la gestion de la pandémie a officiellement déclaré que nous avons des chances d’atteindre l’immunité collective d’ici juillet de cette année.

Si nous atteignons l’immunité collective d’ici juillet, pourquoi ne pas organiser les élections municipales en septembre ou en octobre ? Pourquoi attendre deux ans si c’est vraiment le cas ? Ça n’a pas de sens.

* Par ailleurs, on parle souvent de faire de la politique autrement, ou même de refonder la politique. Nous voyons bien plutôt que les pratiques restent les mêmes, avec des tactiques électorales qui semblent bloquer toute possibilité d’évolution. Rien n’a changé, et le véritable changement n’est pas pour demain, non?

Il est clair que nous ne voyons pas encore la vague de changement que certains d’entre nous espèrent depuis un moment déjà. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de forces progressistes à l’œuvre au cœur même du corps social mauricien.

Je pense même que celui-ci est traversé d’une multitude de potentialités actuellement, et l’émergence de nouveaux mouvements politiques témoigne de ce fait.

Maintenant, il me semble que ces mouvements et ces tendances n’arrivent pas encore à s’accorder sur la formation d’un projet et d’un front commun. La raison principale à cela est que ce nouveau projet doit lui-même être produit.

De ce fait, il me semble que nous sommes bien plutôt dans une phase de réflexion que dans une phase d’action. Et nous nous devons de faire notre autocritique et de proposer de nouvelles idées avant même de prétendre pouvoir agir. Mais ce processus me semble être en marche – sans mauvais jeu de mots.

* Comment se porte L’Alliance de l’Espoir, sans Navin Ramgoolam, selon vous? Il semble que cette alliance peine à s’imposer sur l’échiquier politique…

Je ne crois pas que c’est le moment de tenter de mesurer maladroitement les scores électoraux dans une espèce de projection des perceptions politiques actuelles. Et je ne pense pas que l’objectif premier de l’Alliance de l’Espoir se trouve là.

Je crois bien plutôt que l’objectif immédiat de cette alliance est de produire une rupture avec les vieux réflexes partisans et d’aborder la chose politique d’un autre point de vue, en tentant une proposition différente. C’est ce qui explique que les inimitiés d’autrefois aient pu être mis de côté, ce qui ne va pas sans ses complications.

La nature même de cette alliance est de tenter de produire des synthèses par rapport à des antagonismes historiques, et cet impératif de la synthèse démontre en lui-même une volonté nouvelle.

Maintenant, il faudra voir comment tout cela va évoluer, mais je ne suis pas surpris des petits accidents de parcours. Nous sommes encore très loin des élections générales, et la priorité d’un tel rassemblement est de justement de se confronter à ses contradictions afin de les résoudre et de permettre l’ouverture d’un espace politique renouvelé…

Et, de ce point de vue, j’ai bien pris note de la remarque récente de Paul Bérenger qui disait clairement que « aujourd’hui nous sommes quatre, mais demain nous pourrons être cinq ou plus ».

Donc, nous verrons comment cela évolue. Mais je trouve intéressant de voir cette volonté de casser les vieux réflexes, tout en sachant que chacun des partis présents dans cette alliance compte des groupes de jeunes compétents et qui sont à la manœuvre.

* Immenses chantiers en face des partis de l’opposition, donc?

Les partis politiques font face à une problématique double.

  1. Ils doivent trouver les moyens de la modernisation de leurs structures et de la réinvention idéologique afin de répondre aux attentes des Mauriciens et produire des mobilisations nouvelles.
  2. Cette capacité de réinvention et de production d’autres mobilisations passe par le fait d’introduire des nouvelles manières de penser à l’intérieur de leur appareil respectif.

Permettez-moi de formuler ce que je viens de dire d’une autre manière, avec des termes de la linguistique structuraliste. Il me semble que l’impératif est double puisqu’il doit y avoir convergence des « formes » et des « contenus » de l’expression politique. Les idées et la manière de les disséminer doivent correspondre et s’accorder, ce qui implique que si certains partis souhaitent pousser des idées nouvelles, alors ils doivent les disséminer en utilisant de nouvelles méthodologies et de nouveaux types de discours.

Peut-être que c’est justement l’ambition de l’Alliance de l’Espoir. Peut-être aussi que d’autres ensembles politiques s’attellent à cette démarche. Seul l’avenir dira quel parti ou quelle alliance aura le mieux saisi une part du réel politique actuel et aura su produire la rencontre des formes communicationnelles et des contenus idéels.

Pour ma part, je dois vous avouer être pris depuis quelques mois, depuis les dernières élections en réalité, dans une réflexion qui pourrait se traduire par la formule suivante : Que veut dire aujourd’hui — dans les conditions économiques, institutionnelles, sociales, environnementales et culturelles actuelles – construire un monde en commun à Maurice ?

Et je pense que nous avons fondamentalement douze grands chantiers où nous devons proposer d’autres politiques. Ces chantiers sont :

  1. la question des biens communs dans un effort de renouvellement de l’espace public ;
  2. la conversion de notre secteur touristique en un tourisme vert et éco-responsable, répondant à la transformation même de l’industrie touristique ;
  3. une redéfinition des objectifs nationaux à atteindre à travers les secteurs de l’immobilier de luxe, de l’offshore et de la finance – secteurs qui servent plus pour l’instant les intérêts privés étrangers que nos intérêts communs nationaux ;
  4. repenser entièrement le secteur de l’agroalimentaire en misant sur l’agriculture locale et sur les « smart farms » ;
  5. le développement responsable et écologique de nos ressources océaniques ;
  6. l’indépendance énergétique de Maurice dans un monde où les ressources vont de plus en plus se raréfier, sachant que l’économie politique des énergies renouvelables et dé-carbonisées nous permettent de vraiment rectifier des inégalités structurelles qui se sont constituées pendant la révolution industrielle sucrière à Maurice à partir du 18e siècle, et de faire éclore une autre infrastructure énergétique sur laquelle pourra prendre appui d’autres rapports socio-politiques ;
  7. le renouvellement des institutions de l’État, en mettant l’accent sur une lutte sans merci contre la corruption – corruption qu’il faut comprendre comme étant toute aussi fiduciaire que communale ;
  8. l’automatisation du travail, de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies dans leurs capacités à accroître la productivité et à relancer l’appareil productif à Maurice ;
  9. la lutte contre l’insécurité, le crime, le trafic de drogue et développer la prévention. Investir dans la sécurité civile, la protection des citoyens et l’augmentation de nos capacités de réponses aux urgences sanitaires et sécuritaires, et le renouvellement des systèmes de solidarité.
  10. la réforme de notre système éducatif afin qu’il soit mieux adapté aux défis actuels des transformation de l’emploi et de l’économie ; et investir massivement dans le développement des arts, du sport, de la culture, et tous les domaines qui participent pleinement à l’épanouissement des Mauriciens et à l’accroissement de leurs talents ;
  11. développer une autre approche de la construction de l’État – approche libérée du dogme néolibéral du moins d’État possible et du conservatisme keynésien d’un interventionnisme trop omnipotent ;
  12. lutter contre le racisme structurel et les discriminations institutionnelles sous toutes leurs formes, afin de mobiliser chaque Mauricien et chaque Mauricienne dans une économie pleinement participative et inclusive.

Il y a, dans ces douze grands chantiers – pour ne pas dire ces douze grands travaux – un nouveau monde qui n’attend que nous. Mais nous devons trouver le courage de la transformation et la lucidité de la lutte face aux antagonismes actuels.

* La priorité mondiale – et donc nationale aussi – est la sortie de la pandémie, d’où les efforts considérables engagés pour la production et la vaccination comme la seule voie vers une amélioration. Mais avec la recrudescence des cas aux Seychelles, pays qui a tout misé sur la vaccination et la réouverture de son industrie touristique dans les meilleurs délais, est-ce que cette politique de réouverture par la vaccination n’a pas été mise en échec justement ?

La vaccination a pour objectif de permettre aux individus de développer les anticorps nécessaires afin qu’ils puissent résister à une éventuelle contamination sans devoir être hospitalisés.

Ceci revient à dire que l’objectif premier de la vaccination n’est pas d’empêcher que le virus ne circule pas, mais bien plutôt d’empêcher que les services hospitaliers ne soient débordés par le nombre de cas critiques – comme c’est malheureusement le cas actuellement dans certaines régions de l’Inde.

De ce fait, nous verrons bien si le pari des Seychelles de jouer à fond la carte de la vaccination fonctionne ou pas… et le facteur qui nous permettra d’affirmer que les Seychelles ont réussi sera si, malgré une propagation importante du virus, les services hospitaliers et les lits en réanimation ne sont pas débordés et puissent continuer à absorber et guérir les cas critiques.

Si c’est vraiment le cas, alors les Seychelles auront démontré que le vaccin fonctionne, et cela pourra servir de modèle à Maurice afin d’accélérer sa politique de vaccination, ce qui permettra en retour une ouverture des frontières et un retour des touristes.


* Published in print edition on 14 May 2021

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