Coalition patriotique pour le développement

Ce qui compte vraiment…

Premièrement

By KRJ Yash

Pour avancer nous avons besoin de savoir où nous sommes et dans quelle direction nous voulons aller ; c’est valable pour le gouvernement comme pour l’opposition. Notre démocratie permet à chaque individu de choisir et suivre son chemin à condition de respecter les lois de la République. Généralement, il existe des divergences fondamentales : idéologiques et méthodologiques entre la majorité gouvernementale et l’opposition.
Depuis 2005, le MMM n’a rien proposé de vraiment différent du PTr. C’est peut-être difficile à admettre, mais la population est suffisamment intelligente pour savoir que l’on ne gagne pas une élection uniquement sur la base d’une campagne communale ou castéiste ! Il doit sûrement y avoir un petit ingrédient en plus. L’intelligentsia du Bureau Politique du MMM n’existe plus, les «dirigeants restants » aiment expliquer leur défaite par ce type d’excuse. Si le leader du MMM se complaît dans cette position de victime misérable, c’est qu’il mérite bien de se retrouver là où il est : c’est-à-dire à poser deux questions chaque mardi quand siège le Parlement.

Cinq ans ont passé, la réflexion n’est toujours pas revenue au MMM. Dans ce désert intellectuel, cette absence de créativité et cette incapacité à innover font que la population n’a pas envie de confier l’avenir du pays au MMM. Depuis les élections de 2010, le MMM n’est pas une seule fois venu de l’avant avec une proposition valable pour le peuple.

Cependant il faut reconnaître que le leader du MMM a gagné suffisamment en maturité, pour ne plus mettre systématiquement des bâtons dans les roues du développement. Son attitude responsable sur les Chagos, sa position réfléchie sur le projet d’une IIème République, m’amène à dire qu’il est temps qu’il vienne donner un coup de main au gouvernement. La voie du développement choisie par le Premier ministre connaît déjà une forte adhésion de la population et maintenant que l’opposition ne s’y oppose plus réellement, ne serait-il pas mieux pour le pays que le leader du MMM rejoigne le gouvernement pour gouverner ensemble ?

La politique d’ouverture du Premier ministre a déjà créé l’espace nécessaire à cette coalition patriotique pour le développement. L’équipe du Leader de l’Opposition contient des nouveaux venus valables, en se débarrassant de certains «soldats lalits militants » rétrogrades, elle pourrait apporter sa pierre à l’édifice. Seul un consensus général pourra mettre fin à la politique-politicaille, et jettera les bases pour un développement à la Lee Kwan Yew. 

Deuxièmement

Encore une grève de la faim !

Si vous êtes le propriétaire d’une maison ou d’un terrain et que vous décidez de le louer, le jour où vous voulez y habiter ou y faire construire une maison, allez-vous payer votre locataire pour qu’il parte ?

Si vous avez fait un contrat de location de longue durée, et que vous demandez à votre locataire de partir avant le terme, il faut laisser la Cour de Justice interpréter les clauses de résiliations anticipées si elles existent, ou bien s’il y a lieu de compenser d’en déterminer le montant.

Les ex-locataires de terrains de l’Etat à Riche-Terre ont repris une grève de la faim parce que la compensation que l’Etat leur propose est insuffisante à leurs yeux. Et si le gouvernement décidait de ne plus les compenser du tout ! L’affaire irait en Cour, so what ? 

Troisièmement

A l’approche des fêtes de fin d’année, les marchands ambulants reprennent leur séga !

Tous les ans, depuis maintenant une bonne quinzaine d’années, les politiciens viennent nous dire qu’il faut cette année, et exceptionnellement pour cette fois-ci, sur une base humanitaire, laisser travailler ces malheureux pères et mères de famille pour qu’ils puissent s’en sortir.

Le problème, c’est que cette chanson nous l’avons entendue, sur tous les airs et depuis trop longtemps. Ce serait bien que les politiciens n’oublient pas que les marchands ambulants représentent une infime minorité de leur électorat, et que la majorité de leurs électeurs subissent depuis trop longtemps les inconvénients causés par cette meute. Les prestations des grands défenseurs de la cause marchands ambulants que sont le Dr Beebeejaun (qui n’a pas pu faire élire Aline Wong) et Rama Valayden aux élections générales montrent que la tolérance de la population pour le désordre a atteint ses limites.

Je crois savoir que les élections municipales sont pour bientôt…


* Published in print edition on 12 November 2010

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