L’Education est l’avenir, notre avenir

Teachers Day

La journée internationale des enseignants est célébrée à travers le monde le 5 octobre, et ce, depuis 1994. Cette journée commémore la signature conjointe de la Recommandation UNESCO/OIT relative à la condition du personnel enseignant.

C’est la GTU qui a été à la base de la célébration de cette journée à Maurice. Affiliée à l’Internationale de l’Education, organisation mondiale défendant les intérêts de 30 millions d’enseignants à travers le globe, la GTU a milité et milite toujours pour la reconnaissance du travail de l’enseignant et ne lésine sur aucun moyen pour perpétuer la lutte pour le rehaussement de son statut.

L’enseignement reste, somme toute, le métier le plus noble. Enseigner, c’est comme le fait de construire de l’humanitude. Les enseignants ne sont pas seulement des transmetteurs du savoir, ils ont également un rôle déterminant dans la construction de la société en devenir. Enseigner, c’est faire en sorte d’aider à l’émergence d’une personne, d’un citoyen, d’un travailleur.

D’un point de vue anthropologique, un enseignant, c’est quelqu’un qui est capable de “féconder de l’humain”, au sens de créer un vivre-ensemble qui aide un enfant à s’intégrer à l’histoire de l’humanité que décrivent les savoirs enseignés. C’est à lui seul qu’incombe le travail herculéen de redresser les maux inhérents de la société.

Il est encore fondamental de considérer l’enseignant comme un professionnel. Il est un médiateur par excellence dans son rapport aux savoirs et aux élèves et tout autant un concepteur de situations : capable de concevoir les choses et non pas simplement d’appliquer des méthodes travaillées ailleurs. Il faut cesser de dire à l’enseignant ce qu’il faut faire. Il ne faut pas déresponsabiliser les enseignants.

Considérer les enseignants comme des professionnels : cela réclame qu’on les aide à être autonomes et à se responsabiliser en ayant des comptes à rendre. Il est clair de ce point de vue que l’existence des inspecteurs dans un rôle de contrôle, voire de gendarmes, tel qu’il est conçu aujourd’hui ne permet pas d’accéder à cette responsabilisation.

Il faudrait pouvoir donner la possibilité aux enseignants de dire, de démontrer, de préconiser, de statuer, de monter des projets… de ce qu’ils font en classe.

Les exigences et les responsabilités de l’école ont augmenté. Aussi, le rôle de l’enseignant a changé. Il ne suffit pas de transmettre des connaissances. Nous devons nous positionner entre la connaissance et l’élève, promouvoir des valeurs, et à la fois, être experts dans une infinité de choses, comme dans les nouvelles technologies ou dans la gestion des ressources. On nous demande même de suppléer souvent aux manques de l’éducation familiale. Mais les parents ne collaborent pas. Le nombre de cas d’agression sur les professeurs inquiète.

La profession d’enseignant est l’une de celles qui supporte avec le plus de courage et de ténacité les conséquences des changements sociaux dans le monde de l’enfance.

Il s’agit d’un travail presque toujours silencieux et peu visible que la société ne sait pas toujours apprécier. Nous réclamons donc la reconnaissance sociale de notre apport à la communauté en général.

Rien ne sert d’imposer dans le domaine de l’éducation. L’élément primordial est que l’enseignant soit en capacité de penser, de réfléchir, de problématiser, de continuer à innover, à concevoir son métier comme une pratique vivante, d’où l’enjeu de former des enseignants pour les amener à être proactifs et à être des chercheurs.

C’est la raison pour laquelle la GTU revendique que la composante professionnalisante de la formation soit renforcée par un niveau universitaire plus élevé : le BEd. Il faudrait que le ‘entry qualifications’ soit, á l’avenir, une licence. Nous avons trop longtemps attendu et le ministère doit agir. Un enseignement de qualité est sans doute la partie la plus cruciale d’une éducation solide. Une formation de grande qualité au bénéfice des enseignants est d’une importance capitale pour la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux et le rehaussement du statut de la profession enseignante elle-même.

Nous sommes fiers d’assumer la responsabilité d’être les représentants majoritaires des travailleurs et des travailleuses de l’Enseignement, et, depuis la responsabilité que nous confère la confiance que les travailleurs ont en nous, notre principal objectif consiste à lutter pour l’amélioration de leurs conditions de travail et, naturellement, de la qualité du système éducatif.

En ne donnant aucune suite à la recommandation de feu Donald Chessworth (1988), le gouvernement fragilise la professionnalisation. Il met en danger une revendication légitime des professeurs pour lesquels la formation universitaire académique reste le seul sésame professionnel.

L’aboutissement historique de l’alignement salarial secondaire-primaire a été de loin la plus grande réalisation de la GTU. Cette réalisation est le fruit d’une étroite collaboration entre le ministère de l’Education et la GTU. On veut bien croire que dans un avenir pas trop lointain, le B.Ed deviendra une réalité.

L’Education est l’avenir, notre avenir. Que le ministère respecte ses obligations de dialogue social pour entamer, avec le concours des stakeholders, un avenir bien meilleur.

Happy Teachers Day.

Vinod Seegum

Government Teachers’ Union

 

* Published in print edition on 3 Ocotober 2014

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