Une dernière ligne droite cruciale pour les formations ‘mainstream’ et le pays

Législatives 2019

– Une triangulaire qui complique singulièrement la situation politique
– Le spectre de l’instabilité plane sur le pays

By O.R.A.C
(Opinion Research Analysis Consult)

La campagne législative est entrée dans sa dernière ligne droite pour les principaux prétendants au pouvoir. On verra donc une intensification de leur campagne dans les prochains jours pour faire bousculer les lignes en leur faveur. Il se trouve que ces législatives se déroulent selon la formule de lutte à trois, ce qui complexifie passablement l’échiquier électoral. Cette triangulaire intervient 43 ans après la première expérience de 1976 et neuf législatives marquées par un bipartisme au demeurant plus conforme à notre système électoral. Donc, dans un premier temps, il nous a semblé pertinent d’expliquer comment cette configuration ‘atypique’ n’a pu être évitée, avant d’aborder les facteurs déterminants liés à cette formule triangulaire.

1. Une première depuis 43 ans : Une lutte à trois inévitable

Pour rappel : Dès le départ notre Groupe d’analyse politique (O.R.A.C.), dans ces mêmes colonnes, avait accordé du crédit aux déclarations des dirigeants du MMM relatives à leur volonté de briguer seuls les suffrages. Ce n’était pas en gobant naïvement leurs propos, mais en menant une réflexion après analyse clinique de la situation de l’après 2014.

Nous avions expliqué longuement pourquoi une alliance MMM-MSM était peu probable. Certes, depuis 1976, les neuf législatives suivantes s’étaient déroulées dans une configuration bipolaire.

Mais le séisme électoral de 2014 a bouleversé profondément l’échiquier politique à l’image de la tectonique des plaques. Le rejet massif de l’Alliance PTr-MMM a eu, d’une part, comme conséquence le fait d’écarter pour 2019 toute nouvelle alliance entre ces deux formations ‘mainstream’. D’autre part, la campagne électorale de 2014 hautement agressive entre le MSM et le PTr, et la stratégie adoptée par le MSM suivant ces élections pour « éliminer » le leader travailliste dans le but de récupérer la base électorale rouge, ont néantisé tout espoir d’une éventuelle alliance entre ces des partis. Rappelons qu’en 1983, une tentative de « merge » le PTr avec le MSM avait échoué.

Il faut dire que l’impossibilité d’une alliance PTr-MSM laissait présager une lutte à trois, scénario idéal pour le MMM, et que ce dernier espérait déjà en 2010. En effet, une division du vote entre le PTr et le MSM « fishing in the same pond » pourrait profiter au MMM et le propulser à la tête du pays à condition de retrouver la quasi-totalité de son électorat de 2010.

« Lors du décryptage postélectoral de 2014, nous avions évalué la force du MMM également à 15% du corps électoral. Depuis, il y a eu les multiples dissidences, la lourde défaite à la partielle au No. 18, les dommages collatéraux de l’affaire BAI qui l’ont fortement affaibli. Cependant, à part la migration vers le PTr d’une partie de son électorat urbain, son déclin n’a pas profité directement à ses « gros » adversaires… Cela signifie que le « hard core » du MMM – ou ce qu’il en reste — et son segment abstentionniste et ‘flottant’ constituent une importante force potentielle… Et la grande question : c’est dans quelle mesure le MMM va-t-il pouvoir exploiter ce potentiel électoral et renforcer sa remontée qui se dessine ? »


Ceci dit, nous n’avions pas écarté des « koz kozé » d’alliance entre le MMM et le MSM. D’ailleurs, ce dernier n’avait pas caché son souhait de « retravailler avec le MMM », pour reprendre les paroles de SAJ. C’était une sorte de plan B du MSM que nous estimions néanmoins vouée à l’échec en raison de la situation extrêmement compliquée, liée aux exigences du MMM.

Nous avions fait état des prétentions essentielles du MMM lors des divers « koz kozé », avec une tendance à la hausse, et acceptées certes dans cinq cas depuis 1991.

  • Avec le MSM : il a obtenu essentiellement 25 tickets et le poste de vice-Premier ministre en 1991, 30 tickets et partage de prime ministership en 2000 et 2005.

Avec le PTr : 25 tickets, le poste de VPM et la Présidence en 1995, 30 tickets et prime ministership en 2014 dans le cadre d’un accord de partage de pouvoir Président-Premier ministre.

Aussi, en vue des législatives de 2019, négociant avec le MSM, le MMM ne pouvait prétendre à moins qu’en 2000 et 2005 d’autant plus que sa base électorale s’est montrée particulièrement hostile à toute forme d’alliance et que seul un « très bon deal » pourrait leur faire changer d’avis.

Si les 30 tickets ne posaient pas de véritable problème, en revanche, le partage du prime ministership constituait probablement la pierre d’achoppement. C’est une condition que le MSM ne pouvait accepter au regard de l’échec de cet arrangement à l’israélienne en 2005. De son côté, le MMM ne pouvait céder au risque de mécontenter sa base électorale et de s’enfoncer davantage d’autant plus que son plan A était sa première option. Nous en sommes là !

(2) Les rapports de force en début de campagne

L’étude de ORAC sur la volatilité électorale (Mauritius Times – 22 et 29 avril 2016) avait démontré que le paysage politique avait été profondément marquée par la crise de 1983, et cela avait structuré le comportement électoral en deux camps plutôt étanches à force plus ou moins égale autour de 40% du corps électoral, avec un taux d’abstentionnisme autour de 20%. Dans un des deux camps se manifeste régulièrement le phénomène de vases communicants entre le MSM et le PTr.

Ainsi, en 2014, plus de la moitié de l’électorat habituel du PTr avait migré principalement vers le MSM. Dans l’autre camp, le MMM avait été également délaissé par plus de la moitié de ses électeurs de 2010 au profit, en majeure partie, du PMSD, du ML et de l’abstentionnisme. A partir d’une analyse de l’historique des chiffres, nous avions conclu qu’au total le nombre d’électeurs flottants et indécis avait atteint les 40% du corps électoral.

« Il est fort probable que le ‘feel-good factor’ généré par les mesures « bread and butter » récentes et certains gros chantiers, l’appui de la télévision nationale, les énormes moyens, et les promesses ‘sonnantes et trébuchantes’, peuvent aider le MSM à contenir l’offensive du PTr qui tente de reconquérir son électorat (qui avait viré de bord en 2014). Cependant, conserver cet électorat flottant ne suffit pas à l’Alliance Morisien pour remporter les législatives. Il lui faut aller piocher ailleurs, principalement dans le réservoir travailliste issu de 2014… Ceci explique l’intensité et la virulence de sa campagne contre le PTr, et surtout son leader… »


– L’évolution des rapports de force depuis 2014

(i) L’Alliance Morisien (Lepep sans le PMSD). Nous avions qualifié les législatives de 2014 de « black swan elections ». En effet, les conditions étaient exceptionnellement favorables à l’Alliance Lepep – notamment les erreurs et autres couacs de campagne, l’over-confidence de l’adversaire, etc., – qu’un tel alignement des astres a peu de probabilité de se reproduire. De surcroît les promesses de campagne, à savoir le miracle économique et la moralisation de la vie politique en particulier, n’ont pas été tenues. Le népotisme et autres ‘gros’ scandales ont certainement porté préjudice à la majorité gouvernementale.

De plus, le départ du PMSD et le déclin constaté du Muvman Liberater (ML) ont affaibli l’alliance menée par le MSM. L’adjonction des dissidents MMM sans véritable assise électorale n’y apporte rien de significatif globalement.

Par conséquent, la force de l’Alliance Morisien repose presque exclusivement sur le MSM. A noter, par ailleurs, que l’affaire BAI et les propos jugés stigmatisants de certains dirigeants MSM ont sérieusement écorné l’audience de cette alliance notamment en région urbaine.

Ces observations nous conduisent à estimer la force réelle de l’Alliance Morisien, en début de campagne, autour de 20% des inscrits du corps électoral. En 2014, le MSM plus le PMSD et le ML pesaient 37% du corps électoral, compte tenu de leur score de 50% des suffrages exprimés en 2014, l’abstentionnisme touchant 26%.

Avec le même taux d’abstentionnisme, la force électorale de l’Alliance Morisien se situerait autour de 27% des suffrages, soit une baisse de 10 points par rapport au score de l’Alliance Lepep en 2014. Précisons que le chiffre de 26% d’abstentionnisme n’est qu’une hypothèse pour faciliter la comparaison avec 2014 et ne constitue – en aucun cas – une projection pour 2019.

Il est fort probable que le ‘feel-good factor’ généré par les mesures « bread and butter » récentes et certains gros chantiers, l’appui de la télévision nationale, les énormes moyens, et les promesses ‘sonnantes et trébuchantes’, peuvent aider le MSM à contenir l’offensive du PTr qui tente de reconquérir son électorat (qui avait viré de bord en 2014). Cependant, conserver cet électorat flottant ne suffit pas à l’Alliance Morisien pour remporter les législatives. Il lui faut aller piocher ailleurs, principalement dans le réservoir travailliste issu de 2014 que l’Alliance Morisien estime abordable, compte tenu de la porosité entre le PTr et le MSM. Ceci explique l’intensité et la virulence de sa campagne contre le PTr, et surtout son leader, et réciproquement.

« La victoire du PTr, lors de la partielle de décembre 2017 au No. 18, a été le déclencheur d’une certaine remontée, renforcée par les retombées de l’affaire BAI et des scandales, et autres cas de népotisme avéré. C’est un acquis solide que nous évaluons à environ 5% du corps électoral, majoritairement en région urbaine. Quant au PMSD qui n’a pu conserver les points siphonnés du MMM en 2014, ce parti peut être toutefois crédité d’un noyau dur « duvaliste » de 3-4% concentré principalement dans quelques circonscriptions urbaines… »


(ii) L’Alliance Nationale

La force électorale du PTr, que nous avions située autour de 14-15% de la totalité des inscrits en 2014, a incontestablement progressé en termes d’audience. La victoire, lors de la partielle de décembre 2017 au No. 18, a été le déclencheur d’une certaine remontée, renforcée par les retombées de l’affaire BAI et des scandales, et autres cas de népotisme avéré. C’est un acquis solide que nous évaluons à environ 5% du corps électoral, majoritairement en région urbaine. Quant au PMSD qui n’a pu conserver les points siphonnés du MMM en 2014, ce parti peut être toutefois crédité d’un noyau dur « duvaliste » de 3-4% concentré principalement dans quelques circonscriptions urbaines.

Ainsi, nous estimons la force réelle, en début de campagne, du bloc regroupant le PTr-PMSD à presque 25% des inscrits du corps électoral, soit une force électorale de 33% des suffrages dans l’hypothèse d’un abstentionnisme de 26%.

(iii) Le MMM

Lors du décryptage postélectoral de 2014, nous avions évalué la force du MMM également à 15% du corps électoral. Depuis, il y a eu les multiples dissidences, la lourde défaite à la partielle au No. 18, les dommages collatéraux de l’affaire BAI qui l’ont fortement affaibli. Cependant, à part la migration vers le PTr d’une partie de son électorat urbain, son déclin n’a pas profité directement à ses « gros » adversaires.

En effet, à l’examen des résultats de la partielle stratégique au No. 18, il était apparu que la majeure partie des votants du MMM de 2010, et même de 2014, avait choisi massivement l’abstention en décembre 2017, plutôt que le candidat PMSD Dhanesh Maraye et Tania Diolle du Mouvement Patriotique (MP) ou suivi les consignes de Kavi Ramano qui « aidait » le candidat travailliste.

Cela signifie que le « hard core » du MMM – ou ce qu’il en reste — et son segment abstentionniste et ‘flottant’ constituent une importante force potentielle, que nous situons au total à environ 30% des inscrits. Dans l’hypothèse d’un abstentionnisme de 26%, cela s’élèverait à une force électorale de 40% des suffrages. Mais précisons-le : il s’agit d’un potentiel.

Et la grande question : c’est dans quelle mesure le MMM va-t-il pouvoir exploiter ce potentiel électoral et renforcer sa remontée qui se dessine ?

3. La bataille se déroulera sur deux fronts en mode bipolaire

Ce qui se dessine, c’est une lutte à trois certes mais qui se déroulera essentiellement sur deux fronts : rural (du No. 5 au No. 14) et urbain (Nos. 1 au 4, 15 au 20).

(i) Le front rural

Comme on l’a vu, l’Alliance Morisien presque exclusivement composée du MSM ne possède pas d’ancrage significatif dans les circonscriptions urbaines. Son audience est plutôt concentrée dans les circonscriptions rurales, là où le PTr est également présent. Pour le MMM, son assise est relativement faible en milieu rural. La bataille sera essentiellement bipolaire entre le MSM et le PTr, les deux sérieux prétendants au « trône ». Elle s’annonce particulièrement rude, limite ‘muddy, musty, murky’.

 Le MSM entend conserver son électorat de 2014 et va piocher dans la réserve travailliste face au PTr qui veut ramener à la « caz mama » ses électeurs traditionnels qui étaient partis au MSM en 2014. Pour espérer une victoire nationale, le MSM ne pouvant compter sur un apport significatif urbain, devra faire carton plein en région rurale. C’est une tâche qui semble laborieuse.

En tout cas, celle des deux formations qui arriverait à arracher quelques points à l’autre, triompherait au final.

Le MMM en l’état pourrait décrocher quelques sièges ici et là en région rurale à condition que la division du vote s’opère comme il le souhaite et surtout qu’il parvienne à récupérer une bonne partie de ses électeurs l’ayant boudé en 2014.

(ii) Le front urbain

L’Alliance Nationale possède un ancrage certain dans les circonscriptions urbaines. L’Alliance Morisien, sans le PMSD, et avec un ML en déclin et des dissidents MMM décrédibilisés, y jouera plutôt le rôle de figurant, à part deux ou trois circonscriptions. Toutefois, sa ‘nuisance value’ pourrait profiter au MMM dans certaines circonscriptions. Par conséquent, globalement, le seul véritable adversaire de l’Alliance Nationale en région urbaine, c’est le MMM. Le sursaut de ce dernier dépendra toutefois de sa capacité à drainer le vote d’une majorité de ses électeurs indécis et à tendance abstentionniste. Le cas échéant, on pourrait s’attendre à des « surprises ».

4. Un panachage important des suffrages impactant les résultats est prévisible

La lutte à trois, dans le cadre de notre système électoral First Past The Post (FPTP) plurinominal – trois sièges en jeu par circonscription à Maurice – est de nature à favoriser le panachage du vote. En 1976, ce phénomène avait touché significativement huit circonscriptions sur les dix en milieu rural – du No. 5 au No. 14 –, avec l’élection notable d’Anerood Jugnauth. En revanche, les circonscriptions urbaines – (Nos. 1 au 4, 15 au 20) étaient épargnées, sauf au No. 20 et No. 18 où Paul Bérenger avait été élu en tête de liste suivi de deux travaillistes.

L’examen de ce scrutin montre que ce « coupé-tranché » était lié au critère de personnalité influente et, dans une certaine mesure, aux considérations d’ordre identitaire. Lors des législatives bipolaires suivantes, à part quelques cas isolés ici et là, le panachage du vote n’a pas fonctionné de manière importante.

Le contexte électoral présent – ‘three-cornered fight’ conjuguée à l’absence de grands enjeux de société ou idéologiques – laisse présager un panachage important des voix, qui va toucher cette fois-ci et la région rurale et la région urbaine. Comme en 1976, il sera lié principalement à l’affect : le « gut feeling » où le critère de personnalité implantée localement et autres considérations identitaires prennent le dessus.

5. Une cristallisation tardive du vote en raison d’un grand nombre d’indécis

Le vote devient de moins en moins sacralisé, phénomène qui se traduit par un accroissement d’électeurs volatils ou indécis. Nous l’avions constaté en 2014. Alors que les électeurs qui ont un ancrage partisan solide opèrent leur choix tôt, par contraste, les indécis le font tardivement et même le jour du scrutin dans l’isoloir. Le vote de ces électeurs peut donc se cristalliser au tout dernier moment.

C’est ce qui s’est passé également lors des dernières élections générales d’autant plus que la lutte à trois et une campagne courte favorisent la décision tardive. Le nombre important des indécis rend les fluctuations plus probables.

On peut donc s’attendre à une plus nette intensification de la campagne dans les jours à venir. L’objectif des trois principales formations est de provoquer l’effet « bandwagon » qui consiste à convaincre les flottants de leur victoire.

Dès lors, chaque événement dans la dernière ligne droite pourra compter, sachant qu’un événement en chasse l’autre – ou une bombe en chasse l’autre -. Un déplacement dans la dernière ligne droite de quelques centaines de voix seulement pourrait changer la physionomie du scrutin. On pourrait même s’attendre à un brutal mouvement du balancier dans un sens ou un autre, en particulier entre l’Alliance Morisien et l’Alliance Nationale.

 6. Prudence sur les prévisions de la distribution des sièges

 S’agissant du scrutin crucial de 2019, la prudence s’impose en matière de prévisions portant sur le nombre de sièges qu’obtiendrait au final telle ou telle formation. Les facteurs clés notamment le panachage des voix et la cristallisation tardive du choix d’un nombre important d’indécis ou de flottants rendent périlleux un tel exercice. En 2005 et 2010, la bataille était bipolaire opposant deux camps relativement stables d’autant plus que la cristallisation du vote s’était opérée assez tôt, eu égard au nombre modeste d’indécis.

Ceci dit, si l’Alliance Nationale et l’Alliance Morisien maintiennent leur position en se neutralisant et si la remontée du MMM se confirme, le risque qu’aucune formation n’obtienne suffisamment de sièges pour constituer une « working majority » est bien présent, faisant planer sur le pays le spectre d’une profonde instabilité.

Précisons que l’article 59 de notre Constitution donne l’entière responsabilité au Président de la République, « acting in his own deliberate judgment », de désigner le Premier ministre à même de « command the support of a majority of the members ». Un gouvernement minoritaire, comme c’est le cas actuellement au Canada suite aux législatives du 21 octobre dernier, est inconcevable à Maurice.

Par conséquent, les formations vont tout faire pour constituer une majorité parlementaire. Ainsi, on peut s’attendre à une situation de haute tension marquée par des négociations âpres et complexes, moins tendres que les « koz kozé » pré-électoraux, où le « kingmaker », par définition, est en position de force.

En l’espèce, plusieurs combinaisons ou combines sont possibles, et le scénario du pire, à savoir que le « largest single party or alliance » se retrouve dans l’opposition n’est pas à écarter. En 1976, le MMM, avec le plus grand nombre de députés mais sans majorité parlementaire, n’avait pu former le gouvernement. Il est vrai qu’à l’époque une coalition MMM-PMSD était mathématiquement possible mais politiquement impensable.

En tout cas c’est une situation qui nous fait entrer dans une zone d’importantes turbulences et de grandes convulsions politiques, et d’une certaine instabilité insupportable. Ce n’est certainement pas une situation souhaitable. Le pays a besoin d’un gouvernement stable, solide et durable.


* Published in print edition on 31 October 2019

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