La voix du peuple en France

By Nita Chicooree-Mercier

Le système de parrainage pour un candidat à l’élection présidentielle en France soulève des inquiétudes sur le fondement démocratique d’un procédé qui est rendu public par l’ancien président socialiste François Hollande, et qui prive les maires de France de l’anonymat souhaité de leur choix du candidat.

C’est une vraie atteinte à la démocratie occidentale de menacer les maires de représailles, par exemple, refus de financer la construction d’une piscine ou d’autres infrastructures dans leurs communes si d’aventure ils accordent leur signature à des candidats qui ont de fortes chances de déloger le locataire actuel de l’Elysée et toute son équipe de LaRem (La République En Marche! Le mouvement fondé par Emmanuel Macron en avril 2016).

Actuellement, c’est la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui fait les frais de ce système de parrainage rendu public, ainsi que Jean-Luc Mélenchon du parti de l’extrême-gauche, qui remonte dans les sondages après avoir laissé des plumes lors de ses sorties verbales intempestives et sa volte-face sur les sujets de société ces dernières années.

Mélenchon, lui, fait encore rêver une frange de l’électorat très remontée contre un système capitaliste qu’elle juge responsable de tous ses malheurs. Il attire aussi les électeurs d’origine nord-africaine, algérienne, tunisienne et marocaine depuis qu’il a renoncé à défendre la laïcité à la française, certainement sous l’influence de sa jeune compagne maghrébine. C’est une aubaine pour ces électeurs issus de l’immigration qui n’ont cessé de réclamer des droits spécifiques aux gouvernants.

Quant à Marine le Pen, ses efforts tendant à dédiaboliser son parti, dit d’extrême-droite, a fini par en faire un parti comme les autres. Ses fidèles se comptent dans les classes populaires, parmi l’électorat ouvrier et rural. Son programme de 2017 était plus socialiste que les gauchistes. Elle peine à récolter les 500 signatures des maires alors que les sondages la placent deuxième après Macron avec 16% d’intention de vote. Les candidats de gauche, égarés comme des brebis, sont au plus bas des sondages, et récoltent quand même 2,000 signatures, tous les gauchos réunis. A donner le tournis!

Le candidat le plus visé par le boycott des maires sous l’influence de l’équipe Macron est Eric Zemmour, journaliste, intellectuel et écrivain passionné par l’histoire et le destin de la France, et qui se porte en sauveur de sa civilisation chrétienne, sa littérature, sa langue et tout ce qui a fait sa gloire et sa grandeur. C’est le candidat qui tient le discours le plus ferme sur la radicalisation, l’islamisation des quartiers et des villes, le séparatisme et l’imposition des valeurs étrangères sur le sol français.

Ce qui distingue Eric Zemmour des autres candidats, c’est qu’il tient le même discours dans ses écrits et dans ses émissions télévisées depuis trente ans. Cet atout, qui renforce sa crédibilité auprès de ceux qui partagent ses idées, est perçu comme une preuve de sa sincérité, de son courage et de sa détermination alors que d’autres, à l’instar de Marine le Pen, a délaissé le terrain miné depuis belle lurette.

Depuis des années Eric Zemmour fait exploser l’audimat à chaque participation à une émission de télévision et de radio. Des millions de personnes l’écoutent. Depuis la création de son parti, Reconquête, il y a deux mois, c’est un nombre record de 100,000 personnes qui y ont adhéré. Ceux qui l’écoutent et partagent ses idées admirent son courage à décrire la réalité, à exposer des vérités, à lever le voile sur les tabous et le politiquement correct, à dénoncer le wokisme et le cancel culture.

Eric Zemmour s’est révélé un candidat pas comme les autres de par son calibre intellectuel, sa culture et la profondeur de ses convictions qui confèrent une puissance inégalable à ses discours.

Le candidat de « Reconquête » fait l’effet d’une météorite qui fait trembler tous ceux qui se complaisent dans la bien-pensance, les non-dits, la résignation, le défaitisme et le discours victimaire des diverses minorités offensées, féminisme extrémiste, la théorie absurde de genre, d’écriture inclusive, etc. C’est encore lui qui dénonce haut et fort l’effet calamiteux des soixante-huitards dans l’Éducation nationale, dernier bastion de l’ère soviétique, l’endoctrinement transmis aux élèves par les enseignants gauchisés, la déconstruction de tout ce qui fonde une nation et sa culture, la haine de soi, la haine de son pays et de sa culture.

Personne n’a tenu de tels discours depuis 60 ans. Les discours d’Eric Zemmour sont d’une puissance à soulever les montagnes, à armer toute une armée de Génération Z, les jeunes qui l’écoutent depuis dix ans et aussi, ceux de quarante à quatre-vingt ans, qui retrouvent un espoir dans l’avenir.

L’étiquette ‘extrême-droite’ est vite collée sur le front de ceux qui défendent la nation, la patrie, la culture, le fondement religieux et les valeurs d’une civilisation.

Les partisans de «Reconquête» et ceux du «Rassemblement National» en ont assez des discours de culpabilité occidentale et de repentance, ils se méfient de l’Union européenne qui détruit l’agriculture locale, et la mondialisation qui sonne le glas des petites industries.

Tout cela fait peur aux partisans du statu quo. Les deux candidats se placent juste derrière Macron, selon les sondages. La voix de leur électorat doit être entendue. Les journalistes partisans et de mauvaise foi des médias publics, grassement payés par les contribuables, ont tout à craindre d’une percée de «Reconquête» qui entend privatiser les médias publics.

Vaste chamboulement à venir. Si des millions de gens se retrouvent dans le parti d’Eric Zemmour, ce serait catastrophique s’il ne peut pas se présenter aux élections !

Les autres peuples d’Europe qui rêvent de contrôler leur frontière, la définition même d’un pays, ont les yeux rivés sur la prochaine élection qui se déroulera dans toute la France et de Navarre. Macron craint en Zemmour un adversaire de taille, et il risque bien, si jamais il se trouve en face de lui, de se faire pulvériser comme les journalistes à deux neurones et autres interlocuteurs peu équipés à débattre.

Sans donner dans le complotisme, il faut s’attendre à des magouilles de toutes sortes pour renouveler le mandat macronien pour cinq ans encore. L’avenir de la France, c’est maintenant. Que les candidats puissent se présenter est un exercice démocratique indispensable dans un pays qui est à un point tournant de son histoire.


* Published in print edition on 25 February 2022

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