Limiter le réchauffement climatique

Par KRJ Yash

Ce qui compte vraiment…

Notre environnement change. Et encore, c’est peu de l’écrire. Il y a quelques années de cela nous recevions la visite régulière de cyclones. Bien que désastreux pour l’homme, ces cyclones avaient le mérite de faire un « reset » de la nature. Les vents violents élaguaient naturellement les arbres, les ballottaient dans tous les sens afin qu’ils n’oublient pas qu’il faut s’enraciner solidement pour grandir. Maintenant les cyclones se font rares, la période cyclonique se termine bientôt et nous n’avons pas été inquiétés.

Il fait de plus en plus chaud. Les vendeurs et les installateurs de climatisations vous le diront, jamais ils n’ont autant travaillé. Tout le monde veut son air frais et, en même temps, Maurice s’est construit une cyber-cité sur une des terres les plus fertiles et recouvertes de verdure de Maurice.

Le bêton des centres commerciaux pousse de Phoenix à Bagatelle, la MBC, l’hôpital privé Apollo se sont installés là où il n’y avait que les terrains verdoyants entourant les étudiants de l’université ou ceux du MGI. N’est-ce pas paradoxal de faire disparaître tant de nature pour faire place à notre développement et, en même temps, nous trouvons qu’il fait de plus en plus chaud ; il y a de moins en moins d’arbres pour nous permettre de « casse enn ti pose emba pied » pour respirer l’air frais.

Maintenant nous nous installons devant la télévision dans la chambre climatisée. Mais réfléchissez ! La climatisation fonctionne avec de l’électricité, pour la produire nous faisons tourner de grosses centrales à l’huile lourde qui rejettent de la chaleur, tout en grignotant nos devises.

Je ne suis pas ministre de l’Environnement, encore moins un membre influent de Greenpeace, ou un grand défenseur de l’environnement mais je m’inquiète et je voulais proposer deux mesures pour retarder l’échéance vers laquelle nous fonçons inexorablement :

  1. Nous avons besoin d’une loi qui demande de remplacer chaque arbre abattu. Si vous n’avez plus de place pour replanter, vous payez un malus écologique (taxe sanctionnant financièrement ceux qui ne sont pas en mesure de respecter la loi). L’argent servira directement à reboiser des zones précisément délimitées par le gouvernement.

  2. Nous avons besoin d’un cadre légal pour transformer chaque Mauricien en agent de l’environnement.

Je m’explique : Combien de fois n’avez-vous pas été enfumé par le véhicule automobile qui vous précède ou qui vous double ? De nos jours, les autobus polluent moins, mais par contre que dire des « vans » qui transportent des employés ou des écoliers ? Quand ils sont devant vous, vous ne savez plus quoi faire en cette période de forte chaleur, vous avez le choix entre mourir asphyxié, ou arriver au bureau trempé de sueur, en remontant les vitres. Bien que les ministres et les grands fonctionnaires soient épargnés de cet état de chose par les filtres antiallergiques et la fonction recirculation de l’air de leurs berlines allemandes, il serait bon pour notre Ile Maurice durable de changer les choses.

Je suis d’accord qu’on ne peut pas mettre un policier ou un inspecteur de la NTA derrière chaque voiture, alors pourquoi ne pas donner à chaque citoyen responsable la possibilité de rapporter les contrevenants ?

Ce serait pourtant simple de mettre en ligne un formulaire qui serait téléchargé et rempli par le témoin de la pollution, notant le numéro du véhicule et le lieu où la pollution est constatée. Si vous avez un téléphone portable, vous pourriez même y adjoindre une photo. Ensuite, vous envoyez le formulaire à la police de l’environnement en le mettant en copie au ministère de l’Environnement et à la NTA.

On dit qu’il faut que la NTA qui délivre le « certificat de fitness » ressente une pression sur ses épaules pour qu’elle réfléchisse à deux fois avant de prendre le plus naturellement possible le billet de Rs 400. en même temps que les papiers du véhicule pollueur avant de fermer les yeux.

Nous ne sommes pas tous des saints, ceux tentés par la délation uniquement pour nuire à leur prochain s’exposeraient à des poursuites pour éviter d’engorger le système.


* Published in print edition on 24 January 2020

An Appeal

Dear Reader

65 years ago Mauritius Times was founded with a resolve to fight for justice and fairness and the advancement of the public good. It has never deviated from this principle no matter how daunting the challenges and how costly the price it has had to pay at different times of our history.

With print journalism struggling to keep afloat due to falling advertising revenues and the wide availability of free sources of information, it is crucially important for the Mauritius Times to survive and prosper. We can only continue doing it with the support of our readers.

The best way you can support our efforts is to take a subscription or by making a recurring donation through a Standing Order to our non-profit Foundation.
Thank you.

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *