‘Moralité bizin rempli l’esprit…’

By KRJ Yash

Ce qui compte vraiment… 

Premièrement

Ce n’est pas parce que nous vivons dans une démocratie, que nous avons un gouvernement choisi par le peuple, un judicaire indépendant, un exécutif respectant la Constitution, et un législatif indépendant, que tout ce qui est fait en respectant les lois de la République de Maurice est bien. Aucun tyran n’a jamais conduit son action au nom du mal, du vice, ou de l’injustice. Il prétend toujours agir au nom du bien. Respecter les lois et avoir une conduite dans le respect du système ne sont guère suffisants. Ce n’est pas parce qu’une action est inattaquable au regard de la justice qu’elle est bonne. Le peuple de la République de Maurice a faim de moralité maintenant que son ventre est rempli.

C’est l’éthique de responsabilité qui caractérise la morale en politique. Ceux et celles qui ont des responsabilités doivent tout faire pour veiller à respecter l’éthique quand ils agissent sur tout bien commun. L’éthique de responsabilité semble manquer cruellement dans le serment que prêtent les membres du Cabinet. Comment doivent se conduire les responsables face au bien commun ?

Ce qui se passe dans l’affaire Medpoint me fait penser à ce que le modèle capitaliste a fait de pire, tout en étant fidèle à lui-même, et en ne dérogeant à aucun de ses principes et en ne violant aucune loi.

Quand des financiers se déplacent pour racheter une entreprise en difficulté, ils sont accueillis par les employés comme de grands sauveurs. Mais après avoir bien étudié et évalué les biens de l’entreprise, ils se contentent de la démembrer pour la vendre en petits morceaux à la concurrence en tirant un profit énorme de la transaction. Les employés n’ont que leurs yeux pour pleurer devant les financiers qui, bien sûr, ne sont pas là pour faire du social. D’ailleurs les financiers travaillent tellement vite qu’aucun lien n’a le temps de se construire entre les employés et les nouveaux patrons du jour.

Toutes ces opérations sont étroitement suivies par des cabinets juridiques afin qu’elles soient toujours dans les limites de ce que permet la loi. Si ces montages financiers et ces démontages des outils de production sont parfaitement légaux, est-ce qu’ils sont pour autant moraux ?  

Deuxièmement

Good is good even if nobody does it; bad is bad even if everybody does it!

In today’s global world, it would be pointless to restrict the mobility of labour. Mauritians have the choice to work anywhere in the world. Similarly, Mauritius can always have recourse to international expertise if required. Some argue that mobility of labour would lead to a brain drain in the country. I am not so sure – I think many Mauritians still think that there is no better place than home…

“Ask not what your country can do for you – ask what you can do for your country” – Is this too much to expect from the so-called Mauritian elite? I was quite surprised to read about the reactions of the parents of some HSC laureates in the press last week. They were reacting following the State’s decision to sue those laureates who have not respected the term of the agreement – that of either serving the country for at least 5 years after graduation or paying back Rs 500,000 in exchange for the scholarship.

One parent argued that the salary levels have to be such that the laureates would want to come back. Another parent said that he failed to understand what exactly the laureate received from the State. One parent even argued that it was only a partial scholarship. However, they all seem to be missing out the main point – those scholarships, full or partial, were financed from the State’s funds and the recipients have a choice – if they choose not to come back, they can pay the Rs 500,000 as per the bond… Is it ethical of those students to avail of those scholarships and not abide by the rules? Sadly, I doubt whether one can even speak of ethics in today’s Mauritius…


* Published in print edition on 25 February 2011

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