Un Assassinat Politique Socialiste

By Joseph J.A. Varondin

En  France, le peuple souverain votera, dans quelques jours, pour élire un Président de la République. Ce dernier, de par ses pouvoirs, est un véritable monarque absolu.

Cette fonction amène  les partis politiques et leurs candidats à

se battre  à outrance pour y accéder. Et ceux qui n’ont pas été choisis par les leurs pour briguer cette  fonction tant convoitée, font tout pour abattre celui ou celle de son propre camp – celui qui a été choisi(e) à sa place pour affronter le suffrage populaire.

Ainsi, dans ce pays, on a assassiné une candidate avant scrutin sans que personne n’ait eu honte de ce crime, à gauche comme à droite. C’était  un assassinat politico-sexiste haineux en trois temps, perpétré en meute par ses pairs entre 2007 et 2011. C’était lors d’une élection présidentielle. Ce n’était  pas politico-marxiste comme celui de Paul Vergès en 1946 quand il avait assassiné  Alexis de Villeneuve, l’adversaire de son père à quinze jours du scrutin des législatives.

C’était  un crime historique aussi incroyable qu’odieux que la majorité d’une nation, la nation française, sous les Fourches Caudines des médias et des chefs machistes humiliés d’un parti politique à vocation de gouverner, avait  organisé, mis à exécution, puis passé sous silence pour l’éradiquer du recueil des forfaits politiques et le rayer de la liste des Hontes Françaises : celui de Ségolène Royale.

La Biche aux Abois

Sitôt cette dame choisie par les militants de son parti pour être candidate à la Présidence de La République Française en 2007, l’on vit tous les éléphants ou plutôt tous les hyènes et lycaons narcissiques – car les éléphants ne tuent pas leurs femelles ! – du Parti Socialiste sonner l’hallali avant même d’avoir acculé la biche aux abois.

Humiliés, castrés parce que éliminés de la course à la Présidence de la République par la majorité des militants de leur parti, ils se sont acharnés à construire la défaite de Ségolène avec une plus grande efficacité, une plus ferme volonté et une plus secrète hargne  que celles  du candidat adverse, Nicolas Sarkozy. Ils se sont acharnés à construire sa défaite avec plus de détermination sournoise qu’à provoquer celle de l’adversaire politique. Même des journalistes britanniques leur ont prêté main forte.

De même, une plus grande majorité de femmes, de gauche comme de droite, obéissant aveuglément à leur jalousie incarnée et aux jappements ininterrompus de la meute socialiste des malotrus machistes évincés et maltraités, ont  aidé   à l’opération jusqu’au jour de l’exécution publique. La Dame de Poitiers, la Diane des Urnes est devenue  la Biche aux abois.  Pas plus de femme au palais présidentiel de l’Elysée qu’à  Versailles au temps des rois !

Ainsi la loi salique des souverains  interdit aux femmes d’accéder au trône français,  même lorsqu’elle est appliquée par des roturiers sadiques. Et ces messieurs – dames de la Rue de Solférino, siège des socialistes français à Paris,  ne veulent absolument pas reconnaître le fait que  Sarkozy a  régné  en maître sur la France de 2007 à 2012 grâce  à eux! Traîtres et lâches !

Héroïnes Historiques

La France royaliste et républicaine, quoique régicide, adore les héroïnes : la reine Brunehaut, Sainte Geneviève, Jeanne Hachette, Jeanne d’Arc, Marie Antoinette et même Juliette Dodu, plus Mata Hari que demoiselle des Postes, et Louise Michel, grande communarde à Paris mais petite colonialiste à Nouméa, n’en déplaise à ses groupies variés et divers. Sans compter les oubliées de la GSM.

Mais si elle les sanctifie parfois, elle les brûle également. Et,dans ce domaine, quand on dit la France, de nos jours c’est davantage la France femelle que la France mâle. Trois ans après le scrutin présidentiel, le cadavre politique de Sègolène n’étant pas encore définitivement mort, la meute socialiste continue de faire flèche de tous bois sur la Diane des urnes. Le Parti socialiste ne la sacre pas à Reims pour se faire pardonner son assassinat de 2007 et redorer son image. Au contraire, il fraude Urbi et Orbi au scrutin devant désigner sa Première Secrétaire. Il élit Martine Aubry  « à l’africaine ». En Fraudant. – (Elle a payé sa forfaiture en 2011.) – Un second assassinat sans honte aucune ni sanction de l’opinion.

Et Sarkozy ose dire que l’Afrique n’a pas encore fait son entrée dans l’Histoire alors qu’elle inspire les gourous du socialisme français en matière d’élection truquée ! Remarquable succès de l’école française au-delà de mers. Cependant la nouvelle Jeanne à La Rose de Picardie, mais pas à l’eau de même nature, ne sera certainement pas béatifiée pour complicité de crime. Plus Kobold de jardin que Géante des Flandres, la Martine de Lille connaîtra la lapidation linguale de ses pairs et du peuple en 2011 quand elle sera éliminée de la course à la Présidence de la République française. Le crime ne paie pas. Mais il accorde des ristournes ministérielles. Surtout à Paris. Surtout au Parti  socialiste !

Martine obtiendra donc de ses complices Hollande et comparses son maroquin de ministre dès 2012. Un très gros maroquin. Proportionnel au crime. Mais Ségolène pourrait peut-être dire aux grenouilles magouilleuses de la rue de Solférino un jour de débâcle du PS : « Souvenez-vous de l’Urne de Reims ! » Qui sait ?

Et que penser de la maturité morale et politique de ces mêmes Socialistes français qui en 2011 avaient déjà fait Président de leur République, un obsédé sexuel poursuivi aujourd’hui par les tribunaux de leur pays comme ceux des Etats-Unis! Elle aurait été belle à voir La France, dont la terre entière envie la  splendeur, avec un Président éventuel éjaculateur aux aguets et violeur international !

Patience de Charognards

Ségolène n’était peut-être pas un parangon du militantisme politique mais elle est restée surtout une néophyte en matière de la magouille de même nature. Elle est même un peu trop naïve dans ce domaine. Autrement, pourquoi aurait-elle mis tant de temps pour remarquer que son Hollande n’était pas le bon fromage — à la fois camarade politique et compagnon conjugal — qu’elle croyait, lui qui  puissamment aidé de ses complices charognards  l’a étuvée  au fumier de l’ambition et au purin de la jalousie avec l’espoir de prendre sa place en 2012 ?  Il l’a abandonnée  par opportunisme et ambition le lendemain même d’une défaite qui n’était  pas seulement celle de Ségolène. C’était aussi  celle de toute la gauche française et  de toutes les femmes de France qui ont préféré voter pour un  mâle plutôt que pour une sœur.

C’est la raison pour laquelle, de concert avec les éléphants du  PS, en fait des politiciens suicidaires en voie de fossilisation, la gauche française fera  tout  pour assassiner Madame Royal une troisième fois aux Primaires de 2011. On ne pensera même  pas à embaumer son cadavre qu’on brûlera avec les archives de la rue de Solférino, devenues cimetière  des éléphants. Sarkozy, lui, versera un pleur entre deux hoquets et  un fou rire de remerciements.

Pourtant comme le disait un partisan de l’infortunée candidate : « Je ne sais pas si Ségolène me donne envie de lui faire l’amour mais il est certain qu’elle me donne envie de voter pour elle ». C’est-y pas beau ça ? Assesseur, Fermez l’isoloir ! Elle a été vaporisée aux primaires de 2011 par les mêmes fans et les mêmes majordomes de DSK et autres socialo-machistes au profit de son ex-compagnon conjugal, François Hollande, qui l’avait larguée sans vergogne dès le lendemain de sa défaite de 2007 ! Alors que si elle avait été élue Président de La République à la place de Sarkozy, le même François se serait jeté aux pieds de Ségolène pour devenir son Premier  ministre, son premier laquais et son zélé compagnon !

En France, on dit que le cheval est la plus belle conquête de l’homme. Comme les deux ne se chevauchent pas avec le même émoi ni le même bonheur, à la Réunion où l’on est aussi non cavalier que bon danseur, on affirme que la Femme est la plus belle conquête de l’homme.  On la fait danser d’abord et on la chevauche ensuite.  François Bayrou, l’homme qui lui parle à l’oreille, préfère le cheval. Et goujat comme un hongre, il avait fermé sa porte au nez de Ségolène.

Aux Mascareignes, où l’on adore murmurer à l’oreille de la femme dans toutes les circonstances, dans toutes les positions, de toutes les manières et en toutes matières, on irait jusqu’à ouvrir sa porte discrètement à n’importe quelle  femme – Cécilia, Carla, Martine, Arlette ou autre Eva, même aux petites heures ! En même temps qu’au laitier ou à l’éboueur pour faire authentiquement camarade. Et pour se protéger. Et  on croyait que le Français était le plus galant des hommes et le plus formidable des amants.

En tout cas,  F. Bayrou n’est ni l’un ni l’autre. Bon cavalier mais mauvais danseur, il préfère les chevaux. Rien que pour cela, les femmes de France devraient le renvoyer à ses écuries béarnaises à chaque consultation électorale.

 

* Published in print edition on 13 April 2012

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