« Ramgoolam et Berenger partiront quand, eux, ils le voudront, pas avant »

Interview: Lindsay Riviere

Ils sont tous deux convaincus que SAJ s’effacera pour permettre à Pravind de préparer son prime ministership et que ce dernier ne fera pas le poids face à eux
« Avec SAJ et Lutchmeenaraidoo, il ne faut pas trop compter sur des erreurs grossières de jugement ou des ruptures de promesses »
Ramgoolam et Bérenger ne se feront donc pas une virginité politique de nouveau aussi facilement que cela
« Il y a déjà un PMSD Revival. Xavier Duval a pris de l’épaisseur pendant la campagne et a fait un tabac à Quatre Bornes »

Les dernières élections générales ont démontré que si les décisions des leaders sont incontestées au sein du parti par allégeance, la masse silencieuse, elle, brave et déloge les leaders sans aucune crainte lorsqu’elle est insatisfaite de leur performance. Mais les partis politiques ont-ils tiré les leçons qui conviennent à l’issue des scrutins 2014 ? Quels seront les objectifs de l’alliance au pouvoir ? Lindsay Rivière, journaliste, répond à nos questions.

Mauritius Times : Quelle lecture faites-vous des dernières élections générales et quelles en sont, selon vous, les principaux enseignements à tirer ?

Lindsay Rivière: La population mauricienne a souhaité, à l’occasion de ces élections, reprendre la main, rappeler aux politiciens, qu’en dernier ressort, c’est elle qui détermine le sort des uns et des autres.

On a enregistré un vote de colère et de frustration sociale liées aux problèmes du quotidien mais également une insatisfaction profonde quant à la mauvaise gouvernance publique sous ce troisième mandat Ramgoolam (le pire des trois). Chacun, soit dans l’opposition ou chez la partie la plus éclairée des sympathisants Travaillistes, s’inquiétait aussi de la lente dérive du pays vers des pratiques dignes d’une République bananière, de plus en plus inacceptables, accentuées par l’accaparement, la mainmise totale du PTr sur toutes les institutions publiques.

La nation a rejeté, d’un seul geste, l’arrogance mais aussi le mépris de Navin Ramgoolam et de Paul Bérenger pour la volonté populaire, de même qu’elle a rejeté avec force la proposition d’une Deuxième République taillée sur mesure par eux et pour eux et à laquelle le public n’a jamais été vraiment associé.

Je pense que la raclée électorale du PTr et du MMM et le naufrage de leur Deuxième République étaient inscrits dans les fausses prémisses sur lesquelles l’accord avait été bâti. La formule – 40% + 40% = 80% = 60-0 = Deuxième République – a toujours été un leurre.

Les 40% de chaque parti reposaient en fait sur des réflexes totalement différents, contradictoires et ne s’ajoutaient pas nécessairement puisqu’il y avait différentes dynamiques à l’œuvre. La meilleure preuve de cela est qu’ils ont terminé à eux deux à seulement 38% des suffrages, soit moins de la moitié de ce qu’ils espéraient.

L’électorat MMM est foncièrement anti-Ramgoolam et la dernière chose qu’il souhaitait, c’était encore 7 ans de ramgoolamisme. Bérenger a pris à contre-pied son propre électorat. Les partisans Travaillistes, eux, voulaient tout sauf que Bérenger soit installé au Prime Minister’s Office (le symbole même du pouvoir politique dans la psychologie mauricienne) par Navin Ramgoolam avec, de surcroît, un mandat pour « nettoyer ».

Tout, dès lors, apparaissait suspect, peu crédible, dangereux même et ne pouvait qu’alimenter, ici, une perception « d’acte de trahison » et de « collaboration avec l’ennemi », et là, la peur d’un « sell-out» par Ramgoolam du PTr pour ses intérêts personnels.

Un des drames de cette élection, tant pour le PTr que le MMM, est qu’il ne s’est trouvé presque personne dans ces deux partis (hormis Ivan Collendavelloo et Vasant Bunwaree) pour donner de la voix et s’opposer aux calculs et aux fantasmes des deux leaders. Les cadres des deux partis avalisaient tout et son contraire. C’est dire à quel point aujourd’hui les instances dirigeantes se sont installés depuis des années dans un culte du leader abêtissant et sont devenues des ‘rubber stamp assemblies’.

Le déphasage entre activistes et électeurs des deux partis était total. Autrefois, les instances des partis étaient des intelligences collectives (rappelez-vous l’équipe SSR/Ringadoo/Boolell/Jagatsingh/Walter ou encore Bérenger/de l’Estrac/Cassam Uteem/Nababsing, etc). Aujourd’hui, Alan Ganoo admet sans honte que l’élément principal qui porte le MMM aujourd’hui, c’est tout simplement la volonté que Bérenger soit installé comme Premier ministre. Belle ambition pour le grand parti d’idées qu’était jadis le MMM …

* L’Anglais dira que les deux compères — celui qui est toujours leader du PTr et l’autre qui se dit avoir toujours été Travailliste –, ont été ‘hoisted by their own petard’. Mais la question qui se pose aujourd’hui est celle-ci : Le PTr et le MMM peuvent-ils se passer de ces deux leaders ou doivent-ils s’en débarrasser au plus vite ?

Tous les grands partis peuvent survivre à leur leader. Les institutions sont plus grandes que les hommes. Il y a toujours une relève. Les vraies questions ici pourtant sont celles-ci : Sans doute, après cette catastrophe, Ramgoolam et Bérenger devraient-ils laisser la place. Mais voudront-ils s’en aller ? Et leur parti peuvent-ils, comme vous dites, « se débarrasser d’eux » ? Ma réponse aux deux questions est : ‘Non’.

Je ne crois pas, personnellement, que ni l’un ni l’autre ait l’intention de se retirer de la vie politique ou que leur parti ait le courage de leur demander de s’en aller.

L’électorat a donné son verdict et a lourdement sanctionné les deux. Toutefois, seules les instances officielles des deux partis peuvent initier la demande. Or, ces instances (Bureau politique, Comité central, Exécutif, Assemblées) sont totalement noyautées par les leaders.

Au cours des derniers mois, elles n’ont été que des girouettes, soumises à la volonté des chefs. La plupart de leurs membres sont des inconditionnels de Ramgoolam et de Bérenger. Ils leur doivent souvent leur statut, parfois davantage.

Navin Ramgoolam doit être personnellement dévasté par la chute de son régime et par sa défaite personnelle qui est une véritable humiliation. Mais il a déjà indiqué, au Samadhi de Pamplemousses, qu’il « reste » leader du PTr malgré la défaite et que tout prétendant à son poste devra attendre le Congrès Travailliste de février 2015 pour se manifester.

Il laisse passer l’orage, ne donnant aucune indication d’une éventuelle démission. Pour moi, il va rester. En 2000, après le désastre électoral de son premier mandat (57-3), il n’a pas démissionné, ni même offert de démissionner (quitte à voir son offre rejetée). Il a dû se dire, depuis, qu’il a eu raison car il est revenu au pouvoir en 2005, et ce, pour 10 ans.

Si Navin Ramgoolam décide de ne pas abandonner le leadership du PTr et de se battre pour le conserver, j’ai envie de voir le brave (Arvin Boolell, Rajesh Jeetah, Anil Bachoo ?) qui osera le ‘challenge’ ouvertement, publiquement au Congrès Travailliste de février quand les passions se seront calmées.

Ramgoolam va sans doute se faire oublier pendant quelque temps, peut-être prendre son White Christmas à Londres, puis organiser un ‘show of force’ dans les instances du parti d’ici février. Il évoquera la fragilité à long terme du nouveau gouvernement. Il parlera, comme Sarkozy, de « reconquête du pouvoir » et de « reconstruction » du PTr. Par ailleurs, Navin craint beaucoup SAJ mais pas son successeur inévitable, Pravind Jugnauth. Peut-être pense-t-il que d’ici 2019 le temps jouera pour lui.

Quant à Paul Bérenger, il y a des années qu’on évoque son départ et il est toujours là. Je crois qu’il est trop orgueilleux pour s’en aller. La défaite du MMM a quand même été un peu moins catastrophique que celle du PTr : Bérenger a, lui aussi, été humilié ; Ivan Collendavelloo lui damant le pion, son vote personnel réduit de 64% à 43% au No. 19.

Mais, à la différence de Ramgoolam, il a été élu et possède donc une certaine légitimité parlementaire. Il a un groupe de 12 députés. Il est le Leader de l’Opposition officiel et l’engagement de l’Alliance Lepep de multiplier les réunions parlementaires lui donnera une plateforme pour occuper en permanence le devant de la scène politique.

Peut-être au mieux fera-t-il monter un ou deux jeunes plus près de lui (selon moi, Kavi Ramano et Steve Obeegadoo) mais les anti-Bérenger ne doivent pas rêver : les instances MMM sont totalement noyautées. On a vu l’aisance avec laquelle elles sont passées du Remake à l’alliance avec le PTr.

Voyez-vous réellement le CC ou le BP du MMM se « débarrasser » de Bérenger ? Il choisira la fuite en avant. D’ailleurs, il évoque déjà « les prochaines municipales » qui, pourtant, ne sont dues qu’en 2017.

Lui aussi va vouloir préparer le MMM à l’après-SAJ et se positionner par rapport à Pravind Jugnauth. La politique mauricienne est devenue tellement prévisible !

* Le déboulonnage, ce n’est donc pas pour demain, semble-t-il?

Chacun a sa théorie là-dessus, mais moi je n’y crois pas du tout. Les deux hommes partiront quand, eux, ils le voudront, pas avant. Ils sont tous deux convaincus que SAJ s’effacera (un jour pas trop lointain) pour permettre à Pravind de préparer son prime ministership et que ce dernier ne fera pas le poids face à eux.

* Le ‘timing’ de la prise de position d’Arvin Boolell – après la débâcle – soulève bien des interrogations. Toutefois, un ancien rédacteur en chef d’un journal nous disait récemment que Boolell n’avait pas de choix, car « le leadership, ça s’arrache, il ne peut pas attendre d’être intronisé. Ringadoo, lui, avait attendu pendant 20 longues années… ». Qu’en pensez-vous ?

Pour Arvin, en effet, « it’s now or never ! ». Mais ce n’est pas seulement Ringadoo qui a attendu 20 ans. Satcam Boolell, lui aussi, n’a jamais osé ‘challenge’ Sir Seewoosagur quand celui-ci était au plus bas, croyant qu’il était «mal né» politiquement et qu’il ne serait pas accepté pour les raisons que l’on sait. Ces raisons sont toujours là. Arvin Boolell osera-t-il affronter Navin Ramgoolam ou rentrera-t-il dans les rangs ? Attendons voir.

Le problème d’Arvin Boolell est qu’il est plus populaire dans le pays ‘at large’ que dans son propre parti. Il passe bien dans toutes les communautés mais a un gros handicap dans la sienne.

S’il veut y aller, il faut qu’il y aille carrément et jette son chapeau dans le ring, au risque de se faire rabrouer par Navin Ramgoolam. Or, je constate qu’il n’attaque pas frontalement Navin Ramgoolam mais dit seulement qu’il « servira » si le parti le lui « demande ». Mais c’est reposer la question : Les instances du parti le lui demanderont-elles, surtout si Ramgoolam veut se maintenir ?

* Navin Ramgoolam et Paul Bérenger peuvent espérer se faire une virginité de nouveau dans les mois à venir si la contestation au sein de leur parti ne s’amplifie pas ou si l’actuel gouvernement ne répond pas aux aspirations légitimes des Mauriciens. Est-ce envisageable ?

Les dernières élections viennent de confirmer que tout est envisageable à Maurice. Expect the unexpected. Avec SAJ et Vishnu Lutchmeenaraidoo, il ne faut pas trop compter sur des erreurs grossières de jugement ou des ruptures de promesses.

Ramgoolam et Bérenger ne se feront donc pas une virginité politique de nouveau aussi facilement que cela. Si ce gouvernement tient la route, il y aura peu d’occasions pour le PTr de retourner la situation.

Quant au MMM, il va tout essayer pour faire oublier son alliance catastrophique avec le PTr, d’où la décision de rompre immédiatement après la défaite.

On n’entendra plus parler d’affinités historiques PTr-MMM pendant un très long moment encore. Dans un premier temps, le MMM va tenter de contenir tout PMSD Revival dans les régions urbaines, puis va commencer à rêver qu’en 2019 le MSM reviendra – peut-être – à de meilleures dispositions…

* Au-delà de l’humiliation de la défaite, il semblerait que le leader du PTr souffre de certaines fragilités. Désinformation ou rumeur malveillante tenue lors de la campagne électorale ou non, on n’en sait vraiment pas mais on prête l’intention à SAJ de mettre à exécution sa menace de rouvrir certaines enquêtes. Le fera-t-il, selon vous ?

Il faudra poser la question à Sir Anerood. Il a dit sur caméra : « Si mo pas met li endan, mo change mo nom ! ». Ce sera une des retombées post-électorales à suivre. Quelles enquêtes y aura-t-il ? Chacun sent bien que SAJ n’en a pas fini avec Navin Ramgoolam qui a été (davantage que Paul Bérenger) sa cible principale ces derniers mois.

Toutefois, SAJ est aussi respectueux des institutions et les laissera initier des enquêtes à leur rythme. Et puis se posera aussi la question : Politiquement, le MSM voudra-t-il faire un martyr de Ramgoolam ?

* En ce qui concerne le MMM, on affirme que la dernière posture de Paul Bérenger où il attribue la défaite électorale à l’impopularité de Navin Ramgoolam aura été la dernière goutte d’eau pour beaucoup de membres du parti ?

Beaucoup de gens ont été choqués par la tentative de Bérenger de déposer la défaite du PTr-MMM carrément devant la porte du PTr. Cela a été vu comme étant ni élégant, ni très correct venant d’un allié.

Ce n’est pas seulement Ramgoolam qui a fait que Bérenger ait perdu les élections. C‘est Bérenger lui-même qui a fait Bérenger perdre, par son arrogance (« pou énan ène massacre électoral »), son agressivité («bourik», « hystérique », etc), et ses énormes contradictions et reniements mis en lumière dans les clips ‘Viré Mam’.

A l’Assemblée des Délégués du MMM au cours de laquelle Bérenger dit que l’alliance MMM-PTr est « définitivement off », il s’est écrié : « Zamais mo ti croire ki Ramgoolam ti impopulaire com ça dans Maurice ! »

Donc, Bérenger est entré dans cette alliance avec Ramgoolam, les yeux bien ouverts, conscient de la grande impopularité de ce dernier. Et c’est maintenant qu’il la découvre ? Le MMM doit assumer totalement, entièrement ses choix, et se repenser pour pouvoir rebondir.

* La défaite du MMM a été marquée par un fort taux d’abstention des militants et un ‘swing’ envers le ML de Collendavelloo. Ceci constitue une ‘window of opportunity’ pour le ML mais davantage pour le PMSD, semble-t-il. Anticipez-vous un PMSD Revival dans les mois et années à venir ?

L’abstention dans les circonscriptions MMM a été significative. Par ailleurs, le vote MMM (malgré l’apport du PTr) a baissé parfois de 20% dans ses places fortes par rapport à 2010. Bérenger lui-même est passé de 64% en 2010 à 43% en 2014, de 18,000 suffrages à 12,000. Quand on additionne tous les suffrages au No. 19, L’Alliance Lepep a rallié 39,788 suffrages soit 48% contre 34,642 soit 42% au MMM-PTr. Le MMM doit donc prendre toute la mesure du désastre électoral et l’assumer.

D’autre part, ne vous y trompez pas : Il y a déjà un PMSD Revival. Xavier Duval est maintenant Premier ministre-Adjoint. Il a pris de l’épaisseur pendant la campagne et a fait un tabac à Quatre Bornes, où il est passé de 56% des voix en 2010 à 62% en 2014, de 18,000 à 20,000 votes (sans le PTr).

XLD est un des trois politiciens les plus populaires de Maurice, avec SAJ et Arvin Boolell. Il dirige un groupe parlementaire important de 11 députés (seulement un de moins que Bérenger) et s’il n’a pu négocier plus de ministres, c’est uniquement parce que le gouvernement a été basé sur l’accord original de La Caverne.

Son fils est sorti en tête de liste à Curepipe avec 3,000 voix d’avance sur ses colistiers et 6,500 voix d’avance sur Steve Obeegadoo. Le PMSD a déplacé beaucoup de votes de la Population Générale. Enfin, Xavier Duval a 55 ans, Bérenger 70. Duval se positionne déjà pour l’après-Bérenger et pour 2019.

* La composition du Conseil des ministres, telle que constituée cette semaine, donne une indication des objectifs et des stratégies politiques de l’actuel gouvernement. Quelle lecture en faites-vous ?

Le MSM s’est taillé la part du lion (17 ministres sur 24). Il prend la plupart des grands ministères (Finances, Agro-Industrie, Diplomatie, Education, ICT, Industrie et Commerce, Infrastructures Publiques, etc).

La répartition s’est faite sur un quota déjà décidé au moment de l’accord MSM-PMSD-ML, donc excluant les ‘best losers’ et SAJ a utilisé à fond ses prérogatives pour répartir les portefeuilles, prenant parfois à contre-pied des ministrables comme pour leur rappeler que c’est lui qui décide. Il assure aussi une répartition géographique des ministres qui permettra au gouvernement d’être présent partout.

Il est clair que Sir Anerood met en place tous les moyens pour (a) remplir ses obligations et ses promesses envers la nation, (b) consolider le MSM face au PTr, et (c) préparer le futur prime ministership de Pravind Jugnauth qui devra être en place un an ou deux avant 2019.

C’est un gouvernement qui pourrait être très efficace. SAJ décide beaucoup plus que Navin Ramgoolam. Il délègue beaucoup plus également à ses ministres.

Personnellement, je note deux faiblesses dans la composition du gouvernement : (a) Pas assez de femmes ministres – 3 sur 24 (b) Pas de Rodriguais ministre. Il est bon qu’il n’y ait plus de ministère de Rodrigues car cette île est autonome et n’a pas besoin d’un ministère de Rodrigues.

Le Chef Commissaire Serge Clair doit pouvoir ‘deal’ directement avec le Premier ministre, dans l’esprit de l’autonomie. Toutefois, je n’ai jamais pensé que les parlementaires rodriguais doivent nécessairement être Ministre de Rodrigues.

Ce serait envoyer un signal puissant aux Rodriguais que de confier à un des leurs un ministère national. Pourquoi un élu rodriguais ne pourrait-il pas être Ministre des Sports ou de l’Environnement ?

* Donc, c’est fait pour durer ? Pour au moins cinq ans ?

Certainement. Le MSM dispose par lui-même d’une majorité. Il n’a aucune raison de s’inquiéter et les autres alliés n’ont aucune raison de ne pas s’intégrer totalement dans l’équipe gouvernementale.

SAJ ne passe pas son temps, comme Navin Ramgoolam, à déstabiliser ses partenaires ou à humilier ses ministres. Il connaît la formule gagnante depuis très longtemps. Le truc, c’est de faire travailler les autres mais, à la fin, de prendre tout le mérite pour soi. Navin Ramgoolam, qui ne faisait confiance à personne, n’a jamais compris cela.

 

* Published in print edition on 19 December 2014

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