Keerodhur Ramsurrun
|In Memoriam
Par Shakuntala Boolell
Keerodhur Ramsurrun, l’homme pieux, avec la vocation d’aller jusqu’au bout de ce qu’il entreprend, s’est éteint dimanche 26 juin 2011 à 103 ans. Centenaire en 2008, il continuait à vivre avec une simplicité digne des anciens sages. Petit-fils d’un travailleur immigré originaire du village de Dannorao, de l’Etat de Bihar, Keerodhur Ramsurrun se met à a eu à travailler dur tôt pour subvenir aux besoins de sa famille et devenir propriétaire d’un lopin de terre, comme nombre de descendants de travailleurs immigrés. L’achat de deux arpents de terre à Bois Jacquot, Amaury, est le fruit de ses efforts. Ses trois premiers fils, Jaychand, Pahlad et Lekhram grandissent dans ce district, lieu qui n’est pas en marge des remous d’idées et des changements sociaux.
Keerodhur prend conscience qu’il faut aussi se joindre au mouvement du grand syndicaliste Hurryparsad Ramnarain. La marche des protestataires vers Port Louis risque de lui coûter la vie. Fort heureusement, malgré un coup violent reçu à la tête, il réussit à s’enfuir. La lutte sur divers plans devient alors constante chez lui. Il prend une part active dans la consécration de la victoire de Seewoosagur Ramgoolam, d’Harilall Vaghjee et d’Aunauth Beejadhur en 1948.
Un an plus tard, il déménage pour habiter à Brisée Verdière, lieu de naissance de ses deux autres fils, Madhookun et Bhuvesh. C’est en 1950 que Keerodhur et son épouse Soondree (née Parboteeah) et leurs cinq fils s’installent à Vallée des Prêtres où la culture maraîchère est plus profitable. Le taux d’analphabétisme étant élevé au début du 20e siècle, Keerodhur compte parmi ceux qui n’ont jamais été sur les bancs de l’école. Or, grâce à sa vision éclairée, il tire profit du rôle actif des baîtkas où ses fils et, plus particulièrement, Pahlad sont initiés en hindi. Avec le temps, ils grimpent les échelons et, à leur tour, ils contribuent à satisfaire les ambitions des enfants bardés de diplômes.
Telle est la vie d’un homme remarquable. Que son âme repose en paix.
* Published in print edition on 1 July 2011
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