“« Le Premier ministre a une majorité confortable au Parlement, il dirige le pays comme il le fait depuis 2005 »”  

Interview: Cader Sayed-Hossen

« Si un Président de la République, quel qu’il soit, souhaite faire ou faire de nouveau de la politique active, il faut qu’il choisisse… Soit le salon de la Présidence, ou la caisse de savon… »


Cader Sayed-Hossen, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Protection des Consommateurs, s’oppose avec force contre les commentaires parus dans les médias et portés par l’opposition sur les difficultés du Premier ministre à diriger le pays suite au départ du MSM de l’Alliance gouvernementale. Il explique le fonctionnement démocratique du parti politique auquel il appartient et soutient aussi que le gouvernement est prêt à affronter la crise économique internationale pour mener le pays à bon port avec l’aide de tous les acteurs sociaux et économiques locaux…


Mauritius Times: Le gouvernement semble très mal en point, pour ne pas dire acculé, présentement avec toutes ces « affaires » énumérées par Paul Bérenger dans sa Private Notice Question au Parlement cette semaine, et qui font effectivement l’objet d’enquêtes par l’ICAC. « We shall weather the storm, » dites-vous ?

Cader Sayed-Hossen: Le gouvernement n’est ni mal en point, ni acculé, ni ne subit un ‘storm’ comme vous semblez le faire croire. Il y a eu en effet la Private Notice Question de Paul Bérenger énumérant un certain nombre de ce qu’il appelle des affaires – certaines en sont et d’autres ne le sont pas. Paul Bérenger a intelligemment amalgamé un certain nombre de ‘issues’ dans sa question tout en sachant très bien que le Premier ministre, respectueux qu’il est des institutions, ne répondrait pas sur des thèmes qui sont sujets à une enquête de l’ICAC ou de la police. Par ailleurs, vous savez déjà aussi qu’un certain nombre de ces allégations repose sur des informations concoctées, voire trafiquées, par les médias. Paul Bérenger en a donc profité pour en faire tout un cinéma au Parlement mardi dernier et la presse, évidemment, en a fait son chou gras.

Quelque temps de cela, Nita Deerpalsingh a utilisé le terme ‘blanchissage du siècle’ pour qualifier toute la machinerie mise en marche par le MMM, le MSM et certains titres de la presse ainsi que des radios privées pour blanchir, aux yeux de l’opinion publique, ceux qui sont (provisoirement) inculpés dans l’affaire Medpoint – à commencer par Pravind Jugnauth et Maya Hanoomanjee. Le peuple n’est pas dupe, vous le savez.

Il y a deux semaines à peine, Paul Bérenger déclarait solennellement que le MMM ne s’allierait pas au MSM et que des années-lumières séparaient les deux partis. Quelques jours plus tard, le MMM franchit allègrement, sans aucune hésitation morale ni le moindre frémissement de dignité, ces années-lumières. Par ailleurs, trois des six membres du Front Bench du MSM au Parlement sont sous caution, dont un doublement. Et vous pensez que c’est le gouvernement qui est mal en point ?

Le Premier ministre a une majorité confortable au Parlement, il dirige le pays comme il le fait depuis 2005, il assure la croissance économique et le partage du produit de cette croissance au sein de la population, surtout parmi les plus vulnérables de nos concitoyens. Quant à nous au gouvernement, nous assurons ce qui relève de notre responsabilité envers le pays et nous laissons la politique politicienne irresponsable et non-constructive à l’opposition – qui n’a que cela à faire d’ailleurs, vu qu’elle s’est montrée incapable de concevoir et de générer un projet de société qui puisse obtenir l’adhésion de la majorité de la nation, et cela depuis 30 ans maintenant.

* Mais il y a eu aussi la fronde venant de l’intérieur pour une question de poste ministériel – fronde neutralisée in extremis, semble-t-il, par une nomination au sein du parti… Ce qui laisse croire que même les gens de la maison estiment que le Premier ministre est acculé en raison de sa majorité étriquée et prennent donc des libertés. C’est ça ?

La fronde neutralisée in extremis, cela, c’est vous qui le dites, le Premier ministre acculé, c’est encore un fruit de l’imagination fertile de certains. Personnellement, je n’ai jamais vu le Premier ministre se départir de sa sérénité et de son assurance pendant toute cette période dont vous parlez.

Justement, la fronde venant de l’intérieur, parlons-en. Nous avons maintes et maintes fois dit que le Parti travailliste est un parti démocratique, non seulement capable d’abriter des tendances diverses pourvu que l’idéal socialiste du parti reste en point de mire, mais aussi capable d’abriter et d’accepter des contradictions, voire des divergences et des frondes. Ceci n’est pas seulement un des points d’ancrage stratégiques de la culture du Parti travailliste, mais c’est aussi une attitude proactive, volontariste de son leader, le Dr Navin Ramgoolam, homme de dialogue et respectueux de la diversité non seulement de cultures et de religions, mais aussi des dispositions personnelles des membres du parti.

Contrairement à ce qui se passe au sein du MMM ou du MSM, contrairement aux exigences de leur culture et de leur leader respectif, au Parti travailliste, nul ne s’attend à ce que les membres du parti renient leur personnalité et leurs attentes légitimes et se fondent dans un moule d’uniformité totalitaire. Les gens de la maison, comme vous les appelez, savent que le Parti travailliste n’est pas un parti stalinien, ils savent que la contestation est acceptée et que les insatisfaits sont libres de s’exprimer. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que cela se passe ainsi.

En dehors du Parti travailliste, aucun parti politique majeur à Maurice – sauf peut-être les partis politiques à 4 membres qui foisonnent à l’approche des élections – n’est capable d’abriter de telles divergences et de les régler en douceur et dans le consensus. Au MMM, toute velléité de contestation aurait été dealt with probablement manu militari et le contestataire aurait été éjecté en moins de deux. Au MMM, tu suis et tu te tais, ou tu te casses. Point à la ligne. Au MSM, regroupement clanique et familial jouant à la politique, n’en parlons même pas…

* Lorsque Tassarajen Chedumbrum Pillay persiste dans ses prises de position publiques contre Mauritius Telecom et son « allié stratégique » France Telecom – alors que l’Etat, le PMO dispose de représentants au sein du conseil d’administration de l’organisation pouvant apporter un rééquilibrage dans le rapport des forces au sein de Mauritius Telecom – que vous dites-vous ? Pillay se donne des libertés, ou a-t-il raison de soulever ces questions ?

Mon collègue Tassarajen Chedumbrum Pillay dit ce qu’il pense en toute honnêteté et en toute conscience en qualité de ministre des Technologies de l’Information et des Communication, responsable et soucieux du développement du portefeuille qui lui a été confié. Le ministre Chedumbrum Pillay ne se donne aucune liberté: il jouit de la liberté de gestion et de parole que lui confère le Premier ministre, qui est notre supérieur hiérarchique à tous.

* Pour revenir à toutes ces « affaires-scandales » énumérées par le leader du MMM, vous souhaiteriez sans doute que l’ICAC fasse diligence, parce que plus ça dure, plus ça ne pourrait que renforcer une perception pas-tout-à-fait-brillante du gouvernement et cultivée par l’opposition, n’est-ce pas ?

Je suis membre du Parti travailliste, député de la majorité de l’Alliance de l’Avenir et ministre du gouvernement du Dr Navin Ramgoolam. En tant que tel, je ne souhaite rien d’autre que ceci: que les institutions indépendantes telles que l’ICAC – et d’autres institutions par ailleurs – continuent à opérer en toute indépendance, sans interférence ni pression aucune, sans aucun ‘souhait’ exprimé par qui que ce soit, et que celles-ci fassent leur travail et accomplissent la mission pour laquelle elles ont été mises sur pied. Sans diligence artificielle ni laxisme sur demande. La seule chose que je souhaite ‘sans doute’ est qu’on laisse l’ICAC faire son travail et que les médias et la société civile fassent le leur. Maintenant, si vous pensez que c’est la responsabilité des médias de faire pression sur l’ICAC pour qu’elle ‘fasse diligence’, voire qu’elle bâcle son travail, alors dites-le et la nation en prendra note.

Encore une fois, je n’arrive pas à comprendre la logique particulière du MMM. C’est la presse qui a surnommé l’affaire Medpoint le ‘scandale du siècle’, ce sont les chefs du MSM qui sont (provisoirement) inculpés pour pratiques douteuses, et le MMM essaie de créer une image négative du gouvernement… Ou c’est le retour des mamours entre le grand frère et le petit frère, jadis traité de petit crétin par ledit grand frère, ou alors trop pressé de devenir calife à la place du calife (depuis 40 ans, dites-vous bien) Paul Bérenger Iznogoude se trompe lamentablement de cible. Ce qui lui reste de son électorat jugera.

* L’ICAC faisant diligence vous épargnera un « pourrissement » de la situation politique – et des élections anticipées en conséquence. « In any case », ça ne peut pas durer, affirment certains. Qu’en pensez-vous?

Ça ne peut durer ? Ça, c’est encore vous qui le dites. Tout le monde sait que la situation politique est bonne pour nous et stable pour le pays. Mardi dernier au Parlement, nous avons eu droit aux gestes théâtraux de Paul Bérenger et aux envolées rhétoriques de certains. Rien de plus. Rien qui n’indique une faiblesse de la majorité du Premier ministre, rien qui soit l’équivalent même lointain d’une fissure dans le mur de l’Alliance de l’Avenir.

Allez voir sur le terrain, allez constater l’assistance à nos réunions et autres manifestations et vous constaterez la ferveur, l’adhésion maintenue et renforcée, la confiance en le Dr Navin Ramgoolam. Vous parlez de pourrissement de la situation politique. Celle-ci n’a jamais été plus gorgée de sérénité et d’assurance. Je vous donne un exemple. La semaine dernière, le MMM a tenu un meeting dit national au Bar Chacha à Stanley, dans le soi-disant fief de Paul Bérenger. Le MMM a mobilisé ses militants de tout le pays, mis des bus à la disposition des volontaires. Il y a eu 2000 personnes à ce meeting. Par contre, il y a environ trois semaines, nous avons tenu une petite manifestation purement régionale à Caroline, dans ma circonscription. Il y avait environ 2500 personnes. Alors où est le pourrissement ? Et où est la crédibilité ? De quel côté se penche la confiance du peuple ?

* Que faites-vous des commentaires assassins du Président de la République concernant les « patriotes » qui doivent venir de l’avant quand « un pays va à la dérive » ? Pensez-vous qu’Hervé Aimée avait raison : la place de SAJ se trouve ailleurs… sur une caisse de savon, par exemple ? Et, qu’il faut donc crever l’abcès ?

J’aurais applaudi le Président de la République si la ‘dérive’ dont il parlait était une attaque sur notre territoire ou une déliquescence quelconque de notre société. A quels patriotes fait-il allusion ? A ceux qui approuveraient et soutiendraient des hommes et des femmes politiques du MSM (provisoirement) inculpés par l’ICAC de malversations dans l’usage des fonds publics ? Et, en fait, c’est son fils et son parti qui sont à la dérive ; il confond entre son fils et son parti d’un côté, et le pays de l’autre. Comme je ne suis ni médecin ni psychologue, je ne saurais dire si le motif de cette confusion aiguë est la conséquence d’un débordement d’amour paternel, ou un réflexe de protection de patriarche de clan. Dans ce contexte, les commentaires du Président de la République ne sont pas assassins, ils sont tout simplement indignes de la fonction occupée. Sir Anerood Jugnauth mélange son devoir de réserve en qualité de Président de la République et son réflexe de chef historique du MSM et de père de Pravind Jugnauth.

Je crois qu’effectivement une position telle que celle de la Présidence de la République exclut absolument toute incursion physique ou verbale dans le champ de la politique politicienne et partisane. C’est la première exigence de la fonction. Si un Président de la République, quel qu’il soit, souhaite faire ou faire de nouveau de la politique active, il faut qu’il choisisse entre les deux positions. Soit le salon de la Présidence, ou la caisse de savon.

* Par ailleurs, même si Rihun Hawaldar se prononce en faveur d’une alliance PTr-MMM, rien ne dit que le MMM serait partant pour une telle alliance, puisque Bérenger, dit-on, aurait appris ses leçons (de Ramgoolam) et dispose en plus d’autres options…

Paul Bérenger serait partant pour n’importe quelle winning formula, c’est bien connu. Il en a bien concocté quelques douzaines (la plupart des losing formulas, en fait) au cours de sa longue carrière d’opposant. Je vous ai dit plus tôt que le Dr Navin Ramgoolam a une majorité confortable au Parlement, et d’ailleurs, le mood mardi dernier au Parlement l’a très clairement démontré.

Je ne suis pas le leader du Parti travailliste ni de l’Alliance de l’Avenir et je n’ai pas non plus de mandat pour discuter ou évoquer une alliance avec qui que ce soit.Ceci dit, je ne vois pas à quelles autres options du MMM vousfaites référence. La seule qui puisse me venir à l’esprit, en considérant ce que vous dites, est une alliance du MMM avec un parti, le MSM, dont 3 des 6 membres du Front Bench sont sous caution, dont un doublement, avec peut-être une augmentation de 3 à Dieu sait combien bientôt… Si vous appelez cela une option, so be it.

* En tout cas, estimez-vous qu’il y a des chantiers, des programmes de réforme autrement plus importants que l’affaire d’une Deuxième République qui réclameraient toute l’attention du gouvernement malgré sa majorité étriquée ?

C’est Paul Bérenger et la presse qui ont évoqué de long en large l’affaire d’une Deuxième République. Alors, c’est à eux de répondre à votre question. Mais je voudrais faire quelques commentaires.

Pour commencer, une majorité de 5 dans une Assemblée nationale de 69 membres est loin d’être une majorité étriquée. Comme je vous l’ai dit déjà, c’est une majorité confortable. Le Premier ministre n’a jamais évoqué la Deuxième République en parlant d’une réforme cruciale. Mais personnellement, je pense que cela est le cas.

Apres 43 ans de pratique du système westministérien qui a fait ses preuves, mais qui a aussi démontré ses limites, il est temps que nous nous attachions à une réflexion — la plus large possible, la plus profonde possible –, sur les changements possibles dans les structures constitutionnelles de notre pays pour en raffiner la représentation démocratique ainsi que les expressions physiques de la légitimité nationale et populaire, pour élargir l’espace démocratique pour la plus grande part de nos citoyens et pour viser une représentation optimale de toutes les composantes sociologiques de notre pays dans ses instances législatives et exécutives.

Ce serait tout simplement un exercice national d’autocritique touchant aux fondements mêmes de notre système de démocratie. Sans aucun doute, je considère que c’est une démarche cruciale.

Ceci dit, les priorités du gouvernement du Dr Navin Ramgoolam demeurent d’actualité et le gouvernement travaille activement à leur réalisation. Celles-ci sont, entre autres, la consolidation de nos structures économiques, surtout au vu des incertitudes de l’économie mondiale et des menaces de crise économique qui se profilent à l’horizon, le maintien et le renforcement de la croissance économique, la diversification des bases de notre structure économique, la création d’emplois, la modernisation du pays, de ses infrastructures et de ses systèmes de communication, le bond en avant dans l’éducation et la formation, la protection de notre population par un meilleur système de santé, la protection des plus vulnérables parmi nos frères et sœurs par une politique sociale inclusive, l’assurance d’un développement durable par la mise en chantier des programmes MID.

* Estimez-vous que le prochain Budget sera en mesure, au regard de la situation économique tant au niveau local qu’international, d’allier viabilité économique et responsabilité sociale ?

Mais c’est exactement ce que le Premier ministre a fait depuis 2005, y compris en 2008 et 2009 quand la situation économique mondiale était dramatique et que le monde entier était en crise. Alors pourquoi pas en 2011 ? Assurer la viabilité économique, c’est important mais insuffisant. Ce qu’il s’agit de faire, c’est d’assurer la croissance économique et la création d’emplois. Les mots-clés de la plate-forme électorale sur laquelle nous avons fait campagne en 2010 sont justement : assurer la croissance et être socialement responsables.

Nous avons un gouvernement efficace, composé d’hommes et de femmes capables et responsables, avec un chef de gouvernement qui a une vision claire de la finalité nationale ; nous avons une légitimité nationale qui est la manifestation de la confiance que la nation a placée en nous et du mandat qu’elle nous a confié ; nous avons un secteur privé volontaire, courageux et patriotique, qui croit en notre pays et en notre destinée commune, et une société civile, incluant les syndicats et les ONGs, responsable mais vigilante, indépendante mais participative.

Ces différents facteurs n’ont pas forcément la même finalité, mais nos différentes visions, nos différentes perspectives convergent vers un avenir fait de mieux-être pour l’ensemble de la nation et de consensus dans ces perspectives. Alors, tous les ingrédients sont réunis pour que le pays continue à avancer, non seulement quantitativement dans sa performance économique, mais aussi qualitativement dans sa capacité de protéger les plus vulnérables parmi nous. Je suis donc totalement confiant que nous présenterons et mettrons avec succès en chantier un Budget 2012 de l’Etat qui alliera croissance économique et responsabilité sociale.

* Vous savez qu’au niveau des affaires, les attentes sont grandes. A la dépréciation de la roupie s’ajoutent maintenant les plaidoyers en faveur de la suppression de la Capital Gains Tax et celle sur les dividendes – afin, disent-ils, d’enlever les « incohérences du système ». Comment réagissez-vous ?

Il est tout à fait normal que le milieu des affaires ait des attentes, même de grandes attentes. Il est logique que le secteur privé cherche des conditions optimales pour le développement des affaires et qu’il exprime ces attentes.

Voyons cette affaire de la roupie. Une dépréciation de la roupie rendrait évidemment nos exportations plus compétitives, augmenterait les revenus des industriels, qui seraient alors à même d’investir pour développer leurs opérations et investir dans de nouvelles technologies qui augmenteraient aussi la productivité du travail, et contribueraient plus aux revenus de l’Etat par les impôts qu’ils paieraient. Mais cela aura aussi un effet négatif sur coût de nos importations et réduirait l’impact positif de la compensation salariale. Vous voyez, c’est un double-edged sword. En fait, il s’agit d’un jeu d’équilibre subtil et délicat à garder entre les impératifs de la politique d’exportation et ceux des importations et ce n’est certainement pas aussi simple que cela paraît de décider dans un sens ou dans l’autre.

En ce qui concerne la Capital Gains Tax et la taxe sur les dividendes, les investisseurs ont leur logique qu’il est aisé de comprendre: toute mesure qui soit à même de faciliter l’entrepreneuriat leur est favorable. Par ailleurs, toute mesure favorable à l’entrepreneuriat sert les intérêts du pays car elle contribue à générer la richesse et des emplois. Un Etat grippe-sou est un Etat qui tue la poule aux œufs d’or alors qu’un Etat qui crée un conducive environment for business pour tous, je dis bien pour tous, libère les forces productives de la Nation et met en place un cadre qui profite à l’ensemble de la communauté, les entrepreneurs, les employés et le public qui bénéficie des services publics financés au moyen des revenus fiscaux.


* Published in print edition on 21 October 2011

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