Hommage à Sir Seewoosagur Ramgoolam, un grand humaniste 

Devoir de mémoire

By Alain Laridon

Sir Seewoosagur Ramgoolam, était un homme d’exception. Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cette personnalité, tant il a marqué l’histoire de son pays et du monde. Il était un africaniste mais aussi un grand penseur doublé d’un humanisme. On fête ces 110 ans d’anniversaire de naissance ce samedi. Né le 18 septembre 1900 dans la maison de son grand- père à Belle Rive et connu comme Kewal, celui qui deviendra par la suite «Le Père de la Nation» s’est donné corps et âme pour que son pays puisse s’absoudre du joug du colonialisme et accéder à l’indépendance… Point de départ de la marche de notre pays vers un grand destin.

Épris d’une grande vision pour son pays il a su faire face à toutes les difficultés pré- et post-indépendance afin de construire une économie qui jusque-là, ne pouvait s’appuyer que sur la culture de la canne à sucre. De grands économistes avaient prédit le pire pour Maurice. D’autant plus que Maurice était à l’écart des grandes économies mondiales. Mais l’on disait de feu sir Seewoosagur Ramgoolam qu’il était rusé. Et c’est justement cette qualité qui l’amena à composer avec les grandes démocraties telles que la France, l’Angleterre, l’Inde et la Chine pour assurer le développement du pays. D’ailleurs, il fut parmi les rares dirigeants de pays à avoir soutenu la politique d’une seule Chine. Maurice en récolte aujourd’hui les fruits de cette politique au vu des investissements croissants du pays du soleil levant dans l’économie mauricienne.

Seewoosagur Ramgoolam avait jugé nécessaire de faire entendre la voix de Maurice dans le grand concert des nations. C’est ainsi que le pays tient sa place dans des grands forums tels l’ONU, le Commonwealth, la Francophonie, le bloc des pays non alignés mais aussi sur le plan africain avec l’OCAM et ensuite l’Union Africaine sans compter la SADC et le COMESA.

Il n’a pas pensé uniquement à l’économie. Médecin de profession, il s’était fait sienne la logique qu’un pays en progrès doit avoir une population solidaire. C’est ainsi qu’il devait introduire le concept de l’État Providence. Politique qui vise à soutenir les couches les plus vulnérables. Cette même pensée l’avait amené à réaliser que pour qu’un pays puisse progresser il aura besoin de la compétence de ses citoyens. D’où la mise en place du système d’éducation gratuite. Aujourd’hui ce système a été renforcé avec le système de transport gratuit pour les étudiants.

La république de Maurice moderne doit sa mise sur les rails à celui qui est aujourd’hui affectueusement appelé «Chacha». On reconnaît en lui d’être le Père de la nation. L’île Maurice lui sera toujours reconnaissante.

Alain Laridon
Haut Commissaire de L’île Maurice à Maputo

Mozambique


* Published in print edition on 17 September 2010

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